Verdict – Essai du Yeti SB165, que vaut ce 27,5 pouces moderne ?!

Avec la forte tendance au 29 pouces en Enduro, que reste-t-il au 27,5 pouces ?! La question est claire, et l’abondance de grandes roues dans nos essais ferait même penser qu’on a un sérieux parti pris pour elles. C’est pas nous, c’est le marché… pourrait-on rétorquer ! Certains vélos modernes font pourtant toujours usages des petites roues, et le Yeti SB165 en fait partie ! 

Mieux, on a eu l’occasion d’en faire usage sur la même période d’essai que son frangin en 29, le SB150. On aurait donc pu publier un match mais tout compte fait, deux articles biens ciblés nous semblaient mieux rendre le tempérament de chacun, et répondre à toutes les questions qu’on a reçu à propos d’eux… Alors, Que vaut le Yeti SB165 ? Quelle est sa place ? Réponse à l’essai Endurotribe !


Au sommaire de cet article :

Prélude.

Sur le papier, une observation clé : mis à part le diamètre des roues, il y a très peu de différences entre le Yeti SB165 et le SB150. Les specs ? À niveau de gamme équivalent, elles sont identiques ! La géométrie ?! Les différences sont minimes et surtout, portent sur des paramètres secondaires. La très grande majorité de ceux qui font le comportement d’un vélo aujourd’hui sont très proches, voir identiques. La cinématique ?!! Là encore les deux font usage du même concept – le Switch Infinity – ayant les mêmes objectifs et les mêmes singularités. Le poids ? C’est kif-kif…

De là à supposer que le Yeti SB165 serait, en fait, un SB150 à roues de 27,5 pouces, il n’y a qu’un pas qu’on serait tenté de franchir… Pourquoi ? Parce qu’en faisant ce rapprochement, on s’aperçoit surtout que l’on peut qualifier le Yeti SB165 de 27,5 pouces moderneau sens où il n’hésite pas à prendre à son compte tous les ingrédients qui ont fait le succès des 29 pouces ces derniers temps !

Offset court, angle de selle redressé, empattement long, boitier bas, angle de direction couché, suspension à faible raideur, reach généreux… Le Yeti SB165 aussi ose s’en emparer, même si par ailleurs, on nous l’a  parfois vendu présenté comme les efforts de conception nécessaires pour faire fonctionner des vélos d’Enduro en 29 pouces. Alors, ces traits de conception peuvent-ils aussi servir les 27,5 pouces ? Que donne un vélo à petites roues faisant usage de ces concepts-là ? Comment se distingue le Yeti SB165 ?! Voyons plutôt…

Yeti SB165 T3

  • Usage Gros Enduro
  • Roues en 27,5 pouces
  • 165/180 mm, Fox DHX2 & 38 Factory
  • Triangle avant & arrière carbone
  • Reach 480mm en L, offset court 37,5 mm
  • Roues DT Swiss EX1700, 30 mm

  • Maxxis Assegai & DHR II, Exo+ 2.5 & 2.4
  • Sram Code RSC, 200 mm
  • 6 modèles, 4 tailles, 5799€ à 10399€
  • 15,54 kg, Taille L, Tubeless, préventif, ressort 450 lbs
  • Dispo immédiatement
  • Fiche du vélo sur www.yeticycles.com

Fast & Fun ?!

Première impression au guidon du Yeti SB165, ça peut aller très vite, et ça peut être drôle. Quant à savoir si c’est pour rire jaune ou franchement, la suite de l’essai doit le dire. En attendant, les premiers tours de roues permettent d’aborder la seule véritable différence autre que les roues, sur le papier : et le débattement dans tout ça ?! 

Effectivement, il y en a un peu plus sur le Yeti SB165, et ça se sent. C’est pas énorme non plus : on a déjà osé affirmer, et cet essai nous le confirme, que 10 à 15 mm de course en plus, ce n’est pas un monde d’écart. Et puisque les petites roues peuvent avoir tendance à butter davantage dans les trous quand c’est défoncé, les quelques millimètres de plus sont les bienvenues quand ça brasse fort. Ça compense un peu et ça souligne l’impression canapé qu’on peut prêter aux Yeti actuels.

Quand on sollicite le vélo, il est simplement un peu plus pataud de prime abord. Il faut le bousculer un peu plus. Et quoi qu’il en soit, le Yeti SB165 a toujours un petit penchant : celui de s’approcher de la limite… et d’en jouer. Limite du grip, limite de l’équilibre, limite de la trajectoire, limite du freinage… Quitte à prendre le taureau par les cornes et la franchir avant qu’elle nous prenne par surprise !

À quoi c’est dû ?

Quelque part, cette première impression est logique. Comme on l’a détaillé récemment, le côté canapé qui n’est pas un veau pour autant, le côté caméléon capable de faire usage d’un large panel de gestuelles, c’est clairement dans l’ADN des Yeti, et on l’a explicitement relié aux caractéristiques de la cinématique Switch Infinity et ses courbes de ratio/anti-Squat/raideurs particulières. Le Yeti SB165 ne se prive pas d’en tirer parti.

Pour ce qui est de se positionner plus clairement sur la limite, voir au delà, les roues de 27,5 pouces pèsent clairement dans la balance. On le sait, elles ont tendances à décrocher/perdre l’adhérence de manière plus directe, et plus soudaine. On sait aussi qu’elles ont tendance à taper plus franchement dans les obstacles et moins survoler le sol, ce qui explique que ça puisse freiner plus fort, et demande d’être un peu plus fin sur les leviers… 

Comment ça se règle ?!

Pour autant, ce que j’évoque ici en première impression n’est pas de l’ordre du défaut, mais bien de celui du trait de caractère. J’entends par là que la différence entre 27,5 et 29 pouces est perceptible, mais que le putain de facteur humain* est largement capable de s’en accommoder et qu’il me parait bien plus judicieux d’en jouer, que de chercher à la gommer. C’est d’ailleurs l’approche de la marque puisqu’en matière de réglages préconisés, c’est clair : pour un même pilote, Yeti préconise les mêmes réglages pour le SB165 que pour le SB150.

Pour avoir tourné un peu autour du pot et m’en faire le coeur net : j’adhère à la démarche, si ce n’est sur un point. Une nouvelle fois, les compressions basses vitesses. Je n’aurais toujours pas tendance à les freiner autant que suggéré. Simplement ici, le léger débattement supplémentaire peut constituer une petite raideur en moins ou des mouvements d’assiette en plus. D’une part, ça peut laisser plus de champ pour jouer des compressions basses vitesses avant que ça ne devienne trop raide. D’autre part, ça peut inciter à freiner légèrement plus, de 2 à 3 clics environ pour chercher à compenser la légère différence de vivacité exprimée plus haut. 

Là où finalement Yeti fait le plus la différence entre ses deux monstres, c’est sur la nature du ressort. La très grande majorité des Yeti SB165 sont montés en Fox DHX2 à ressort hélicoïdal, seule une version spéciale du T2 est montée avec de l’air. Et puisque l’on m’a judicieusement proposé d’essayer les deux pour comparer, je ne peux que confirmer ce choix. J’ai préféré le ressort hélicoïdal ! Il optimise le toucher et le déclenchement, ce qui apporte un soupçon bienvenu pour arrondir la perte de grip des petites roues. Et il dynamise le vélo après le SAG, et c’est justement ce qu’il faut, y compris pour adopter pleinement le pilotage 27.5 pouces ! 

Comment ça se pilote…

Maintenant que j’ai écrit ça, il faut que je m’explique ! C’est quoi le pilotage 27,5 pouces ?! Pour bien comprendre, il faut se placer en l’air, en courbe et à la pédale avec le Yeti SB165…

En l’air

Avec son ressort, ses petites roues et ses bases relativement courtes – et même avec un empattement et un débattement généreux – le Yeti SB165 prend facilement les airs. Bien sûr, il se tasse à l’impulsion, et il faut savoir jouer de son débattement en anticipation. Mais globalement, la courbure dans laquelle il s’inscrit pour quitter le sol est courte. Pas besoin de tirer longtemps, ou de trouver une rampe de lancement.

C’est assez rond et direct s’il le faut. Au point qu’on soit tenté d’en tirer parti, et c’est tant mieux. On en vient vite à lire le terrain comme une immense piste de BMX ou un champ de bosses. Où je tire ? où je pose ? Là y’a transfert ! Step-up/step-down, posé roue arrière, petit nose bump… Et si possible, avec un peu de style : les roues sont petites, pas besoin de l’espace aérien complet pour incliner le vélo… 

En courbe

En parlant de mettre de l’angle, parlons virages ! Je mets un parce que le Yeti SB165 s’exprime mieux quand ils s’enchainent. Mieux, il pousse à en créer des nouveaux. Du genre de ceux qu’on invente dans une ligne droite pour le plaisir de balayer le chemin en appel/contre-appel… Ou bien des doubles droites ou doubles gauches qu’on invente quand on a décidé de couper une longue courbe pour en faire deux courtes, dont l’appui qui fait voler la terre à la conclusion de l’action…

Puisque les petites roues perdent plus soudainement le grip, autant prendre les devants, et en tirer parti. Autant tirer le frein à main quand l’occasion se présente, coucher le vélo et le jeter en glisse pour taper l’appui ! Ça doit tourner sec, et d’un coup de rein. Et quand on ne peut pas (cf. épingles trop serrées), le vélo est suffisamment grand pour tenter le nose turn, bref toujours faire les choses avec un minimum de style… C’est la règle au guidon du Yeti SB165 !

À la pédale

Ok, on fait les beaux tant que ça penche, mais que vaut le Yeti SB165 et son débattement à la pédale ?! On va pas se mentir, c’est plus logique de pédaler rond et au train, que de compter sur la giclette. Mais grosso-modo, il n’y perd pas grand chose en spéciale. Les qualités intrinsèques des Yeti au coup de pédale, être capable d’aller de l’avant et de ne pas tout absorber, sont bien là. D’autant qu’ici, la petite roue arrière accélère un peu plus, mais demande facilement un coup de pédale supplémentaire pour être efficace.

Même topo en liaison, où il faut grosso-modo être un peu plus véloce pour tenir le train, et où le Yeti SB165 a cette même très belle aptitude à manger du terrain. Entre le débattement, la faible raideur et l’anti-squat maitrisé : on peut pédaler dans les pires champs de patates, ça ne se tanque pas pour autant, et on y est à l’aise pour faire ce que l’on veut sans que le vélo ne se mette en crabe !

Pour qui ? Pour quoi faire ?!

Ce mode d’emploi du Yeti SB165 met en évidence une chose : c’est un vélo qu’il faut nourrir, au sens où il faut lui en donner, prendre des initiatives, oser le mettre dans des situations pas très catholiques. Il faut oser le mettre dans la pente, des racines, des rochers, pour qu’il s’en nourrisse. Je ne vais pas faire le coup facile de dire que c’est un Yeti, l’abominable homme des neiges qui est dans sont élément là où c’est hostile, en montagne…

Mais quelque part, c’est tentant ! Et si on dit habituellement do not feed the bear, là, on a plutôt intérêt à nourrir le Yeti SB165 pour en tirer pleinement parti. C’est qu’ici, cette tendance des Yeti à permettre de faire étal d’un sacré panel permet de tenter des choses, voir d’aller au delà des limites, et d’en revenir, quitte à avoir un peu changé de plan en route. Tout n’est pas non plus possible, mais il y a des choses à tenter…Transformer une épingle élargie en appel/contre appel, finalement jeter le vélo dans un appui au lieu de tenir trop succinctement un intérieur… Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ! 

Et ici, mieux vaut de toute façon rester dynamique. Sans quoi c’est l’autre trait de caractère des petites roues qui rappelle à l’ordre : ça sait générer de la vitesse, mais ça ne la garde pas autant que le 29… J’en reviens à cette fameuse taille des roues parce qu’au final, c’est bien elle qui s’exprime le plus et le Yeti SB165 en tient bien compte. C’est assez puriste, il faut avoir du talent, l’exprimer, et oser être un peu Rock n’Roll dans l’âme ! On en revient à l’idée d’avoir du style, avant tout…

Vis-à-vis de la concurrence ?!

La transgression, c’est bien la notion sur laquelle cogiter pour saisir ce que le Yeti SB165 a de différent, notamment du SB150 ! Sur le 29 pouces de la marque, tout parait facile, trop facile, tant on ne perçoit pas la limite ou la difficulté. Serein, dans une bulle. Mais si on a la même approche avec le Yeti SB165, autant que je sois direct : on se fait ch*** ! Il en aurait des faux airs, mais serait simplement plus exigeant pour tenir le grip, la vitesse et les freinages ?! Nah ! Faut simplement voir ça sous un autre angle, celui où on se met en travers justement..!

La transgression, c’est aussi la notion qui m’inspire le concurrent direct qui me vient à l’esprit en roulant le Yeti SB165 : le Capra, version full 27.5 pouces. C’est que j’ai titré de lui que c’est un méchant garçon. Entre les deux pourtant, il y a un monde. Les standards notamment, le Capra étant encore ancienne école dans ses côtes, et les cinématiques, une nouvelles fois opposées sur certains points. Et c’est là que l’ambivalence de mon jugement apparait pour conclure au sujet du Yeti SB165. Il ose se parer de modernité, mais il faut s’en emparer et l’inciter, là où le Capra semblerait presque plus facile à influencer… 

Conclusion…

Conclusion donc, en deux temps, au sujet du Yeti SB165. D’abord pour dresser son propre portrait, en répondant à la traditionnelle question, à savoir : pourquoi voudrais-je le garder ? 

Parce que le Yeti SB165 ose… Se parer de modernisme !  Ne pas laisser un centimètre carré de champs à d’autres, et jouer à armes égales. Tant mieux quelque part, puisqu’ainsi, il exergue ce que le format de ses roues peut représenter à ce jour. Des limites et un rendu clair, marqué, évident. Et ce qu’il tient de son appartenance à la lignée des Yeti, il le met au service de la transgression pour oser sortir du cadre sans forcément jouer à se faire peur.

Épilogue.

Maintenant, Est-ce que le Yeti SB165 fait bien de s’emparer des armes vouées ces derniers temps, à faire le succès des 29 pouces ? En un sens : oui ! Parce que ça permet de voir ce que ça donne : un vélo Rock’n Roll, qui joue avec les limites. Quitte à s’enfermer un peu, et ne pas être fait pour tout le monde. Qu’importe, il faut de la diversité sur le marché, et on n’attend pas de tous les vélos qu’ils soient des best-sellers !

Doit ont en déduire que le 27,5 pouces soit poussé dans ses retranchements, et définitivement sur le déclin ?! Pas pour autant. Tout simplement parce qu’un seul essai ne suffit pas pour conclure, et que la conclusion même de cet essai ne le permet pas. Elle permet par contre d’étayer une idée simple, et intéressante : à formats de roues différents, conceptions différentes !

Ce que permettent/exigent/incitent les roues de 29 n’est pas forcément ce que nécessitent/suggèrent/attendent les roues de 27,5 pouces. Vu sous cet angle là, l’un n’enterre pas l’autre, et les deux peuvent exister. C’est la diversité du marché qui y gagne, et au final ce sont nous, pilotes, qui en profitons, avec de quoi trouver chaussure à son pied ! Tant mieux !

Positionnement & usage

En synthèse, le tableau de positionnement et d’usages permet, en un seul coup d’oeil, de saisir les capacités du vélo. (rafraîchir la page si le tableau ne s’affiche pas)

Comparées à celles des autres vélos à l’essai permettra de répondre à l’éternelle question > par rapport aux autres, qu’en penses-tu..? Rendez-vous sur la page du Comparateur d’essais VTT Endurotribe pour en savoir plus >  https://fullattack.cc/comparateur-essais-vtt-2016/

* En référence Hubert Reeves, quand il évoque l’impact de l’humanité à l’échelle de l’univers : à la fois imprévisible et intelligent, notamment pour s’adapter, progresser et faire des découvertes. Bref, capable du meilleur comme du pire. 

Rédac'Chef Adjoint
  1. Bel article qui fait encore un peu plus rêver sur les Yeti…
    Le p*t**n de facteur humain est intéressant à prendre en compte et à interpréter pour nous lecteurs, en fonction des envies, des capacités, des sensations de chacune, et aussi du nombre de vélos essayé… En effet je pourrais décrire les sensations et le comportement de mon vélo (Devinci Spartan 2017 (27.5) avec lyrik 180mm) de manière tout à fais similaire à cet article. Ce qui me fait dire que, le fameux facteur humain, est peut être plus important le matériau du cadre, la géométrie, et les composants qui sont peu ou prou identiques pour un vélo de gamme et utilisation similaire. Alors que nous, humbles rider humains somme tous très différents, et obtenons tous la même joie à limer les singles. On fait ce qu’on peut avec ce qu’on est, et avec le vélo dont on dispose en fonction de ses moyens.
    Tout ça pour dire que le VTT devient trop élitiste financièrement, et ca, c’est bien dommage…

    1. Salut Charly, merci de rebondir sur le « put*** de facteur humain ». J’avais espoir que ça parle, mais encore fallait-il que ce soit souligné 😉 Il est au centre de nombreux échanges qu’on peut avoir en commentaire d’articles quand on nous demande conseil. Pour aller plus loins encore, je ne suis pas convaincu qu’il faille hiérarchiser entre le facteur humain et les caractéristiques d’un vélo. Quel que soit le budget et le tempérament, au final, ce qui importe c’est d’avoir du matos qui match avec le pilotage naturel et non contraint du bonhomme. C’est là que les sensations sont les meilleures…

  2. Merci pour cet essai très tentant.
    Actuellement possesseur d’un nomad v4 avec amorto à air, comment se compare-t-il à ce sb165? Maniabilité dans le sinueux, capacité à encaisser dans le défoncé, jouerie en bikepark?

    En sommes, ferait-il un beau successeur au Santa?

    1. Salut Loïc, pour résumer, le SB165 est plus « gros » > plus long, plus couché, plus canapé, plus plush. Je pense le Nomad plus maniable, plus raide quand ça brasse, et un peu plus joeur quand il faut le faire bouger en l’air… Beau successeur, ça dépend si toutes mes réponses matchent avec tes attentes 😉

  3. Au sujet de la comparaison SB165 / CAPRA, doit on en conclure que le SB165 est bien plus exigeant à piloter que le CAPRA?
    Par contre niveau géo moderne et ça reste un feeling perso je trouve le stack bas même en taille L.
    Le reach long va de paire avec l’angle de selle prononcé mais au vu du reach une fois debout et avec le stack « bas » il doit être assez long et pas facile dans la pente.

    1. Salut Fabrice,

      boh pour le coup rien ne m’a choqué dans la pente. comme on peut le voir sur certaines photos, je n’ai même pas mis toutes les entretoises dispos sous la potence pour compenser quoi que ce soit. La 38 n’est pas en plus du genre à saucissonner ou à plonger, donc ça se tient bien. Qui plus est, c’est un Yeti : il travaille plutôt dans le débattement. Pas autant qu’un NukeProof Mega ou un Santa, mais quand même plus qu’un Meta AM, donc il s’assoie bien, il ne reste pas « haut de l’arrière »…
      Pour ce qui est de l’exigeance, ça dépend ce que tu mets dans le terme. Moi j’ai tendance à y mettre un vélo qui soit demande à amplifier les mouvement pour être bougé, soit à être tenu fermement pour tenir la trajectoire. le SB165 est plutôt le premier, le Capra est plutôt le second… Mais n’hésite pas à préciser ta propre définition du terme, et je pourrais te dire lequel s’en rapproche le plus 😉

      1. Bonsoir Antoine

        Ok pour la position dans la pente et pour les entretoises, mais du coup leurs nombre d’origine explique surement le stack bas, à moins que le monteur du spad ne soit prévoyant.
        Après ça reste délicat comme feeling, 2 riders de 1.80 m n’ont pas forcément la même longueur de bras.
        Oui pour l’exigence je parle d’un spad qui demande à amplifier les mouvements.
        Au sujet du CAPRA et comme j’en possède un (CF 2018) je n’ai pas trop trouver qu’il faille le tenir fermement, néanmoins je trouve qu’il tient mieux la trajectoire depuis l’installation d’un amorto ressort.

        1. je pense que le monteur a été prévoyant. Pour la petite histoire, les deux Yeti obtenus pour les derniers essais font parti des tous premiers modèles 2021 dispos. Ils ne sortent pas directement de la ligne de montage « habituelle », ils ont été fini d’assembler pas Tribe Sport Group, qui s’est démené pour nous les obtenir. Les suspensions faisaient parti des éléments montés en dernier. Sur les yeti, les douilles sont courtes, ça peut expliquer la prudence du monteur, j’aurai fait pareil 😉
          Pas la même longueur de bras, mais pas non plus la même gestuelle, ni le même positionnement ou pilotage. On ne peut donc simplement pas conclure. Pour le Capra, tu mets le doigt sur ce que je sous entends > moins de raideur. Et si on va plus loins, dans les courbes de cinématique du vélo, on constate que quoi qu’on fasse, intrinsèquement, de la raideur il y en a beaucoup et que comparativement, ce vélo fini par en demande toujours plus que d’autres. Ça apporte d’autre avantages par ailleurs (lecture de terrain et dynamisme notamment) donc on ne peut pas dire que c’est un « défaut » à proprement parlé, d’autant qu’en roulant avec, on s’y habitue. Simplement, si le vélo doit évoluer, je l’attends, entre autre, sur ce point 😉

          1. Le SB165 du site YETI semble monté que celui de ton test, après c’est sur qu’un poste de pilotage ça reste très personnel et effectivement le positionnement du pilote sur le châssis est très variable.
            J’ai rencontré pas mal de rider qui avaient du mal à trouver le bon positionnement avec les spads moderne et leur grand reach.
            Je cerne un peu mieux le comportement de ce SB165 vis à vis de ce que je connais, reste que je serais curieux de voir comment vire ce spad sur petits single car sur le papier l’angle de fourche et l’empattement font peur …

          2. Rappèle-moi ce que « tu connais » ? Si dans le lot, il y a des vélos que j’ai roulé et que j’ai des expériences comparables, je peux éventuellement t’apporter quelques éléments de réponse 😉

  4. Merci pour la référence à Hubert Reeves!
    Sinon, dans «  Je met un S », ben il faudrait en mettre un de plus 😉
    Pis au sujet du Capra, il est peut-être de l’ancien monde mais pour le prix d’un Yeti, t’en as 2!

    1. C’est corrigé, merci 😉 Ça peut prêter à confusion, mais il ne faut pas ici prendre l’expression « ancien monde » comme quelque chose de péjoratif. Ça permet de dire en deux mots que depuis qu’il est sorti, certaines choses ont évolué et qu’on les attend logiquement pour une prochaine version. Tiens je roule le Lapierre Spicy actuellement : ils ont chacuns leurs caractères, mais c’est pareil à tous points de vue et dans tous les cas le plaisir est là !

    1. Bonjour,

      bah ça dépend du programme 😉 Visiblement d’autres s’identifient plus à ce pourquoi ce vélo est fait. Dans tous les cas, S’il était à éviter, je l’écrirait. À mon sens, il ne s’adresse simplement pas « à tout le monde », c’est peut-être ce qui provoque ce ressenti un peu rapide ?

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