Verdict – YT Jeffsy Base, aussi sexy qu’il en a l’air ?!

L’hiver dernier, YT a présenté la version Base de son best seller All Mountain, le Jeffsy. Ou comment marqueter plus que d’habitude, ce qui s’appelle tout simplement, chez la concurrence, le modèle entrée de gamme… Toujours est-il que sur le papier, ce vélo a l’air sexy, et en commentaire, c’est un sujet très récurrent : le prix des vélos, et s’ils valent vraiment les sommes que l’on y dépense ! 

On a donc saisi l’opportunité en passant méticuleusement le YT Jeffsy Base à l’essai Endurotribe. Même approche et même protocole que d’habitude, avec derrière la tête, l’idée de répondre à la question que tout le monde se pose : un vélo d’entrée de gamme, aujourd’hui, qu’est-ce que ça vaut ? Qu’est-ce qu’on économise, et qu’est-ce qu’on gagne ?! On a trouvé quelques bons éléments de réponse… 


Prologue 

Pour la petite histoire, Tom et moi, au sein de la rédaction, on a tiqué au moment de recevoir le communiqué présentant le YT Jeffsy Base. Sur le papier, rien d’ultra révolutionnaire, mais simplement un vélo à 2300€ qui coche toutes les cases du moment…

On est loin du vélo entrée de gamme, ringard, qui a oublié d’évoluer avec ses frangins plus à la page. On s’est d’ailleurs dit que si on devait changer de métier mais continuer à rouler, il serait sur la liste. Alors, plutôt que de se contenter du constat, on a franchi le pas* ! YT Jeffsy Base commandé pour essai !

(*et non, on n’a pas démissionné 😉 )

YT Jeffsy Base

  • Usage All Mountain
  • Roues en 29 pouces
  • 150/150mm, RS Yari & Deluxe Select
  • Triangle avant & arrière alu
  • Reach 470mm en L, offset court 44mm
  • Roues DT Swiss M1900, 30mm
  • Maxxis Minion DHR II, Exo 2.4
  • Sram Guide T, 200/180mm
  • 1 modèles, 5 tailles, 2299€
  • 15,3kg, Taille L, tubeless + préventif
  • Sold out au moment d’écrire ces lignes
  • Fiche du vélo sur www.yt-industries.com

Première impression…

Sorti du carton, place aux premiers coups d’oeil, et premiers roulages, pour se faire une impression. De prime abord, le YT Jeffsy Base est moins sexy en vrai, qu’en photo. À voir les visuels sur le site, on l’aurait cru d’un noir mat bien profond, il est en réalité bi-ton noir et gris plutôt satiné. Un peu fade. 

Par ailleurs, on entend souvent le débat : nos vélos adorés valent parfois (souvent ?) plus cher qu’une moto ou qu’une voiture, sans cerner pourquoi. Ici, on en a une idée. On oublie souvent qu’à vélo, on nous a habitué à l’anodisation, l’usinage, aux vernis, aux soudures régulières et/ou polies, à l’aluminium et au carbone… Ici, la tête d’amortisseur est sablée, les freins peints plus grossièrement, le dérailleur et le shifter affichent des éléments en plastiques assez quelconque, la chape est en tôle emboutie, les soudures visuellement présentes…

Voilà donc à quoi ressemble un vélo qui fait ces économies. Le YT Jeffsy doit être un peu plus joli en bleu, mais bon… Je n’allais pas expressément exiger cette couleur, il n’aurait pas mieux roulé ! D’ailleurs, c’est plutôt cette performance qui m’intéresse véritablement. En la matière les premières impressions sont encourageantes. 

Dans l’esprit, je retrouve bien l’ADN de la marque, rencontrée au guidon des Capra. La répartition des masses suggère au pilote de prendre place à l’arrière, sans être aussi catégorique que le grand frère. Dans les premiers enchaînements, la roue avant semble toujours être où il faut pour charger l’appui. Ça semble donc bien taillé, mais il y a un petit quelque chose qui mérite de l’attention…

À quoi c’est dû ?

C’est côté suspensions qu’il y a de la marge pour progresser. De prime abord, ça parait un peu brut de décoffrage. C’est pas franchement confort, pas franchement sain, ça brasse assez vite quand le rythme augmente. Je respecte pourtant scrupuleusement le même protocole que d’habitude…

30% de SAG, détentes à mi-course, compressions ouvertes. Même si l’on peut parfois peaufiner les settings pour optimiser ce que l’on tire des vélos plus haut de gamme, la plupart du temps, ils fonctionnent quand même mieux sur ces réglages de base.

Là, ça reste assez raide, ça déclenche pas franchement, ça sature assez vite… Et quand je cherche à utiliser les réglages disponibles, l’hydraulique semble assez grossière. Sur le RockShox Deluxe Select, un clic en vaut deux ou trois sur les amortisseurs plus huppés.

Voilà pour le constat et je pourrais en rester là, me dire que de toute façon, il n’y a pas mieux à en tirer compte tenu du niveau de gamme. Sauf qu’à cet instant, une remarque d’un lecteur – lors d’un atelier Endurotribe dédié aux suspensions me revient à l’esprit…

« Je ne pensais pas que mon vélo avait ça en lui, et qu’on pouvait l’extraire. Je pensais que je devais acheter le modèle plus haut de gamme pour progresser de ce point de vue… »

Comment ça se règle ?!

N’y aurait-il donc pas mieux à tirer du YT Jeffsy Base ?! C’est ici que l’étape d’optimisation des réglages de notre protocole d’essai prend tout son sens. Et pour ceux qui n’ont pas encore lu nos didactiques sur la force et la raideur en suspension, c’est le moment, car c’est au coeur de la logique suivie pour débrider le YT Jeffsy Base.

Réduire la raideur

On a eu l’occasion de l’écrire : en matière de suspension, la raideur est incarnée par les spacers et tokens. Ici, le YT Jeffsy Base en est truffé d’origine, dans la fourche comme dans l’amortisseur. Avec, le vélo rappelle un peu la génération précédente des YT Jeffsy, qui était très (trop ?) progressive de l’arrière. On sent que ça a globalement progressé, mais que sur ce modèle entrée de gamme, ça peut mériter de continuer à travailler.

Quand on enlève les tokens et spacers, le vélo se libère : les roues suivent mieux le sol et donnent le sentiment d’avoir plus de débattement en réserve. C’est mieux, mais devant, la Yari commence à être le facteur limitant. C’est elle qui finit par plonger et créer le décalage entre ce qui se passe réellement à la roue avant, et ce que l’on perçoit. Une fois de plus, mais plus encore ici, la mise à jour du DebonAir a du sens : 30€ et de l’huile de coude qui apportent plus de maintien, moins de raideur. Ça y est, le YT Jeffsy Base se tient, et ne brasse plus.

Dynamiser le vélo

On a l’assiette, on a la lecture du terrain et le confort, on a en partie l’amorti. Reste que le YT Jeffsy Base parait encore un peu pataud. À 15,3kg sur la balance, je pourrais une fois de plus me résigner, mais j’ai encore des choses à expérimenter.

En jouant du SAG, je constate qu’à 27/28% de SAG avant/arrière, le vélo est un peu plus dynamique, un peu plus léger à manœuvrer pour tourner, pumper, sauter, pousser… Habituellement, j’aurais plutôt tendance à chercher ce résultat en jouant de quelques clics de détente.

Mais ici, ils sont très espacés, et on ne peut pas jouer très finement. Alors qu’avec une pompe à amortisseur et des Psi, on peut toujours. J’identifie donc qu’en détente, je dois être assez ouvert pour éviter d’avoir de la compression induite, et favoriser un vélo dynamique…

Quelle position de géométrie

Ce qui, au final, répond à une question que je me pose depuis le début de cet essai. Le YT Jeffsy Base dispose de deux positions de géométrie. Laquelle utiliser ? Ou bien, quelle différence entre les deux ? Ici, en fait, elle permet surtout d’achever le réglage du vélo pour qu’il soit de bon niveau.

Avec le SAG assez contenu nécessaire pour dynamiser le vélo, je vois d’un bon oeil la position de géométrie basse. Avec la haute, le vélo tourne sans mettre d’angle, mais ce n’est pas très beau, ni académique. Autant garder le boitier bas, ça permet quelque chose d’intéressant…

RéglagesAvantArrière
SAG27/28 %27/28%
Détente2/3 ouvertemi-plage à 2/3 ouverte
CompressionsOuverteD'origine
Token / SpacersSans + mise à jour DebonAirsans

Clics de détente et compression comptés depuis la position la plus vissée des molettes. SAG arrière réalisé assis/selle haute – SAG avant réalisé debout/bras en appui sur le cintre / épaules à l’aplomb du guidon.

Comment ça se pilote…

Voilà le YT Jeffsy Base réglé, il est l’heure d’en tirer parti. J’ai beaucoup parlé suspensions au début de cet article. Autant parce qu’elles nécessitent d’être fin pour tirer pleinement parti du vélo, que parce qu’on peut en jouer, même sans beaucoup de réglages disponibles. Le cadre, lui, et son rendu, sont à prendre comme ils sont…

Jouer du flex !

En l’occurrence, l’aluminium du YT Jeffsy Base est dans l’esprit des autres modèles de la marque. On sent que l’idée est d’être assez rigide pour être précis, sans être trop raide pour rester confortable. L’aluminium parait juste légèrement plus raide, et un poil moins rigide que le carbone de la marque.

Le YT Jeffsy Base a donc un léger flex latéral au niveau du boitier, dont il ne faut pas hésiter à jouer. En courbe, ça pousse à mettre de l’angle, et charger le pied extérieur. Quitte même, à déhancher un peu pour être plus encore à l’aplomb du boitier, et verrouiller le vélo.

Ça implique donc de maîtriser la position académique du virage : pied extérieur en bas, bras intérieur qui charge la poignée, coude extérieur qui oriente la ligne d’épaule et le bassin qui regarde vers la sortie… À ce petit jeu, le YT Jeffsy en devient un vrai plaisir !

Playbike ?!

On retrouve d’ailleurs une partie du tempérament qui était le sien à travers la précédente génération passée à l’essai : un playbike dont on s’amuse quand on cherche à jouer des aspérités du terrain. C’est particulièrement vrai lorsque l’on cherche à tirer/pumper en fonction du sol.

Bien réglé, il offre une belle amplitude de réaction, entre les petits gestes pour accompagner, et les plus gros pour décoller plus franchement. De ces bonnes bases pour apprendre ou savoir être juste et stylé, plutôt que de passer trop simplement.

C’est particulièrement vrai pour ce qui concerne les manuals et bunny-up. Même s’il s’est émancipé vis-à-vis de sa précédente génération, le YT Jeffsy reste très à propos et équilibré pour se prêter à ce type de jeu. Ce qu’il faut pour inciter sans piéger son passager…

À la pédale

Reste qu’en All Mountain – la pratique pour laquelle il est catégorisé – il faut pédaler. On doit donc scruter les capacités du YT Jeffsy Base dans ce domaine. Il faut pour ça reconnaître les traits de caractère des vélos de la marque en matière de cinématique : anti-squat assez présent et raideur de suspension assez élevée après SAG.

Les deux combinés procurent un rendement et une stabilité intéressante. On peut être un peu carré ou pas totalement coordonné dans le coup de pédale, le vélo se tient quand même. Il permet de pédaler en danseuse sans saucissonner. Le rendement est globalement bon. C’est simplement à la relance très vive, la fameuse giclette, que le YT Jeffsy Base pêche un peu. Pas le vélo à avoir si le jeu consiste à devoir sans cesse sauter dans la roue du pote de sortie.

Pour qui ? Pour quoi faire ?

À l’essai parmi d’autres vélos, c’est bon signe, le YT Jeffsy Base a su trouver sa place. Clairement, le vélo que j’ai apprécié embarquer pour le lunch ride ou l’après taf. Le vélo facile et pas compliqué, qui permet de se vider la tête jusqu’au sommet, et ne demande pas grand chose pour cruiser dans le bon flow à la descente. Plus qu’une pratique de prédilection, c’est dans cette approche que je l’ai le plus apprécié. Quitte même à ce que ce soit sur un coup de tête, au dernier moment. Une fois réglé, esprit libre… On file sans se questionner au point d’attendre les potes en bas ?! 

Par extrapolation, le YT Jeffsy Base doit pouvoir faire les classiques du coin, dont la petite course régionale une fois par an, et une ou deux virées en station l’été, avec d’autres plaquettes et d’autres pneus. Pas nécessairement pour s’envoyer des tables de 15m, fracasser de la grosse racine dans les sous-bois et se prendre pour un pilote de Coupe du Monde au premier rock garden. Plutôt pour profiter des petites traces Enduro qui serpentent, des variantes peu empruntées voir s’échapper un peu hors des traces officielles de la carte…

Vis-à-vis de la concurrence ?

J’ai déjà parlé de la précédente génération des YT Jeffsy pour noter qu’on en retrouve l’esprit, en progressant en matière de suspension qui se libèrent, et de débattement disponible. De quoi permettre à ceux qui hésitent à renouveler l’ancien de se positionner. S’ils en ressentent ces limites, il y a lieu, sinon, autant continuer sans se questionner.

C’est également vis-à-vis du YT Capra que la question se pose. C’est l’Enduro officiel de la marque, là où le YT Jeffsy a pris en débattement ces derniers temps. Si l’on hésite, la décision doit se faire sur le tempérament. Le Capra est plus caractériel, assoit plus son pilote sur la roue arrière, incite plus à l’attaque, à la pente et à l’action engagée que le Jeffsy, plus gentil et équilibré dans l’esprit…

Quelque part, c’est un peu le même deal qu’entre les Commençal Meta TR et AM présentés il y a peu. Les deux marques sont d’ailleurs en concurrence assez directe sur le marché. Sur le terrain, les YT sont plus mauvais garçons là où les Commençal sont plus posés et performants à la fois. Les premiers incitent à adopter un style, là où les seconds sont ouverts et franchissent un cap en matière de finition…

Conclusion…

Reste néanmoins qu’il faut conclure au sujet de ce YT Jeffsy Base. Question fatidique : pourquoi voudrais-je le garder ?! 

« Tout simplement parce que dans les faits, le YT Jeffsy Base est là où on peut l’attendre. Pas parfait de prime abord, assez fin à régler pour en tirer vraiment parti, mais c’est un régal ensuite. Le genre de vélo qu’on peut laisser accrocher dans l’atelier un petit moment, mais dont on a jamais de mal à retrouver le mode d’emploi, même sur un coup de tête de dernière minute… »

Positionnement & usage

En synthèse, le tableau de positionnement et d’usages permet, en un seul coup d’oeil, de saisir les capacités du vélo. (rafraîchir la page si le tableau ne s’affiche pas)

Comparées à celles des autres vélos à l’essai permettra de répondre à l’éternelle question > par rapport aux autres, qu’en penses-tu..? Rendez-vous sur la page du Comparateur d’essais VTT Endurotribe pour en savoir plus >  https://fullattack.cc/comparateur-essais-vtt-2016/

Épilogue

Au delà du vélo en lui même, cet essai d’un vélo entrée de gamme offre un éclairage intéressant sur ce que représente l’offre actuelle. Sans aucun doute, le YT Jeffsy Base offre 70 à 80% du niveau de performance des versions plus haut de gamme… Pour le tiers ou la moitié du prix ! Certains se diront, à juste titre, que les 20 derniers % de performance sont chers payés…

Mais c’est le cas dans tous les domaines. Dans le sport, un débutant progresse plus vite qu’un expert en quête des derniers centièmes. Dans la recherche, c’est plus souvent la confirmation en double aveugle qui freine les hypothèses les plus ambitieuses. En métrologie, les ordres de grandeur les plus fins sont toujours plus challenging que la mesure globale.

Là où il y a paradoxe, c’est sur l’idée que les vélos entrée de gamme sont destinés à ceux qui débutent. On le voit ici, en fait, ils nécessitent des connaissances, un savoir faire, pour en tirer la quintessence. Si l’on a ces connaissances / compétences, on peut gratter 10 à 15% de performance en faisant l’économie des centaines d’euros d’écart par rapport aux modèles du dessus.

Voilà donc une partie de la réponse à ce que l’on économise en optant pour l’entrée de gamme par rapport au vélo le plus cher. Les 10 à 15% de performance restants sont à confier à l’évidence en matière de poids, de résistance, et de fiabilité dans le temps. Des éléments intéressants pour tordre le cou à l’adage qui dit qu’on ne fait pas d’un âne un cheval de course. Certes, il est un peu bourru, mais si on en prend soin, il sait être dévoué et fidèle !

Rédac'Chef Adjoint
  1. Certains vélos « entrée de gamme » sont quand même bien nés.
    Cela peut être une solution si, à l’instant T,on a pas le budget nécessaire pour passer sur le modèle du dessus. Les upgrades sont toujours possibles et peuvent être étalés dans le temps…
    Pour moi le plus important ce sont les suspensions, effectivement, l’upgrade peut revenir très cher (ou on peut passer par la case préparation).
    Mais, roues et transmission, ça reste, (pour moi) souvent du consommable.
    Alors autant profiter de la casse ou de l’usure pour améliorer son vélo….

  2. Antoine, je suis bien du genre casse couille en commentaire mais cette fois je trouve que ton test s’approche de la perfection. Sur le fond tu réponds aux questions que les gens se posent vraiment en donnant les infos actionnables pour optimiser les settings que de très rares personnes auraient su trouver, et sur la forme moins de phrases ou de formulations longues et complexes nécessitant une gymnastique d’esprit ou de multiples relectures/pauses pour s’assurer d’avoir compris sans rien retirer au fond. Que ce soit dans la presse anglophone online / offline ou francophone, quels que soient les médias on ou offline je n’ai jamais lu d’aussi bon test jusqu’à présent.

    Mais je vais quand même rester moi-même et te faire 3 feedbacks:
    Le premier sur une typo : « vélo que j’ai appréciÉ embarquer »
    Le second fonctionnel sur le lien systématique en fin d’articles vers le tableau comparatif des vélos entre eux qui n’est plus tenu à jour et donc plus très utile.
    Le troisième technique : ajouter un certificat à ton domaine (le passer en https) te permettrait si c’est fait correctement d’être mieux référence et d’offrir une meilleure confidentialité à tes visiteurs / contributeurs, c’est un standard de longue date qui ne coûte rien à implémenter.

    Cheers!

    1. Je plussoie tes trois retours 😉 La coquille est corrigée. Pour la partie infrastructure, c’est dans les tuyaux… avec pleins d’autres optimisations/nouveautés. Merci

      1. Salut Bastien,

        merci pour ce retour. Intéressant parce que j’ai apprécié mettre cet essai à profit pour aller « au delà du simple test » mais j’avais tout de même deux craintes : la première, je trouve en avoir peu dit à propos du caractère même du vélo, la seconde, c’est « encore plus long à lire » que d’habitude ! Mais qu’importe, cet axe était intéressant, et c’est quelque chose qu’on veut/peut/dois creuser 😉
        Le tableau comparatif est continuellement mis à jour. Le lien n’est certes pas habile et optimisé parce qu’à l’époque de sa mise en place, on avait pas anticipé autant qu’il aurait fallu… Mais on continue de le renseigner. Tu y trouve tous les derniers vélos passé à l’essai, Jeffsy Base y compris. Ça mérite de le faire évoluer, on y travaille. On avait d’ailleurs des échanges pertinents à ce sujet en commentaire d’un autre essai il y a peu. On doit notamment y faire apparaitre la notion de « génération » pour préciser ce qui est comparable ou non.

  3. Salut, pourquoi remplacer les plaquettes d’origine pour rouler en station ? Et les remplacer par quoi ?
    Ton constat sur le Deluxe Select m’intrigue. On y gagne vraiment à rouler le grand frère avec bombone Super Deluxe ?

    1. J’imagine qu’Antoine envisage de poser des plaquettes métalliques, qui résistent largement mieux à la chaleur engendrée par une combinaison de -normalement- plus de pente, plus de vitesse et par conséquent des freinages plus forts ou à minima plus de léchage de plaquettes que sur tes spots classiques.

      1. Salut,

        Effectivement, c’est à des plaquette métalliques qu’il faut penser. les plaquettes d’origine ont une texture organique (beaucoup de résine et un peu de métal). Le disque arrière a un diamètre un peu petit. Surtout sur un vélo comme celui-ci qui a un peu moins de débattement : dans la pente, il va nécessairement falloir contrôler la vitesse. Le réflexe et la principale solution – à moins d’être un top pilote qui sait tenir les appuis et freiner que quand c’est strictement nécessaire – ça va être de solliciter les freins. À la longue, c’est un grand classique > la résine va fumer, et le disque arrière va devenir brun, quitte à se voiler sous la chaleur. Sram et d’autres marques, proposent des plaquettes « métalliques » qui ont beaucoup plus de métal, voir que ça, dans la garniture. Ça mord moins fort quand c’est froid, mais ça plante mieux une fois chaud, met ça tient mieux à la chaleur, et ça la dissipe mieux 😉
        Pour l’amortisseur, c’est pas tant la présence ou non de la bonbonne. Rien qu’un Deluxe Select + ou ultimate, sans bonbonne, marque une différence. ça comporte plus de pièces ajustées, avec des tolérances plus précises. Je n’ai pas pu vérifier jusqu’ici, mais je soupçonne aussi que les settings internes d’hydrauliques soient plus précisément défini sur les modèles haut de gamme, ce qui aurait du sens d’un certain point de vue.

        1. Bonjour

          Le problème d’une suspension sans pièces ajustées et aux tolérances aléatoire c’est que ça fuit donc la vérité doit être ailleurs.
          Moi je verrais plus d’éventuel différence de setting interne effectivement ou bien un design légèrement différent du piston.
          Après il faudrait surtout que la comparaison des trois modèles d’amorto se fasse sur le même spad sinon il n’y a aucun intérêt.

          1. Bonjour,

            avant la fuite, on peut envisager des états de surface moins travaillés, et des tolérances plus larges mais décalées pour être certaines de pas fuire, ce qui fait que parfois ça gratte, et que d’un exemplaire à l’autre, c’est plus ou moins performant… Ça me semble tout aussi probable et logique que les settings et le design du piston (donc les phases de production coûteuses que ça peut impliquer) évoqués.

          2. Bonjour
            je vois le principe mais j’ai du mal a y croire techniquement, un joint de translation avec un trop gros tore ou ajustement trop serrer risque de sortir de son logement avec les risques que ça comporte, d’ailleurs on voit bien ce que donne un joint mal dimensionner, il suffit de se référer au Monarch +, à la cartouche charger 2…
            Bien entendu les différences hardware engendrent des coûts de production ce qui est l’intérêt des différents modèles ( enfin de mon point de vue) mais perso je partirais sur un ensemble hardware global et je ne changerais que des pièces en interne.
            Après effectivement on peut envisager des degrés de finition différent en extérieur.
            Un piston si il sort d’un moule il faut plusieurs moules ( 1 par modèle) mais pour un piston il est loin d’être complexe , alors pour 10 exemplaires c’est couteux mais pour 5000 c’est peanuts.
            Certains pistons sont très basiques en terme de finition ou de développement puisqu’ils doivent répondre à une large gamme de riders.
            Un bon post de cout peut être le guidage et les bagues qui vont avec, je pense que là suivant les choix tech et matériaux le fonctionnement va être altérer.
            Il faudrait demander à un gars qui les ouvrent …
            Je vais voir ça …

          3. Bonjour ,

            Dans l optique d’un achat d’un vélo tout suspendu pour faire de la randonnée/trail un peu AllMountain ( mon terrain de jeu c est l’auvergne ) . j’ai pour budget 2300 euros environ et du coup j’hésite entre le Commencal méta TR origin et ce Jeffsy base .
            vous qui avez testé les 2, Pouvez vous m’aiguiller sur le choix le plus judicieux, quelle est le meilleur cadre a upgrader par la suite au fil des années ( je garde longtemps mes vélos). j ai l’impression que de base le YT est un peu mieux équipé, et je n ai trouve aucun essai de la Rockshox 35 Silver R qui n as qu’un réglage en détente ( ce qui n ‘est peut être pas un défaut pour un amateur comme moi). Merci par avance

          4. Bonjour Guillaume,

            Rando/Trail/All Mountain, entre les deux vélos cités c’est le Jeffsy qui s’en approche le plus. Le TR est déjà un vélo plus gros, trop gros peut-être 😉 Pour ce qui est du « seul » réglage de détente, aucun souci > la détente, avec le SAG, c’est la base ! Dans un premier temps, mieux vaut n’avoir que ça, et se concentrer sur ses effets, que de se perdre avec le reste. Au plaisir

  4. 70 à 80% du niveau de performance d’un vélo haut de gamme… moi je dirai plus, enfin comment mesurer le niveau de performance d’un vélo? c’est une bonne question.
    D’ailleurs ce serait marrant de prendre un Jeffsy base et un pro race (presque 2,5 fois plus chère) et de les comparer sur un circuit dans leur programme avec un chrono. Je pense que la différence serait minime et loin des 20 à 30% que vous suggérer.
    Sinon oui la recherche de performance dans n’importe quelle sport demande un investissement d’argent et surtout de temps.

    1. Justement, à mon sens la notion de performance est plus subjective qu’elle n’en a l’air. Je donne simplement un chiffre, lui-même subjectif, pour donner un ordre de grandeur à mon propos, sans quoi il aurait voulu tout et rien dire à la fois. Forcément, ce vélo est moins performant, mais de combien ?
      La notion de performance est elle même plus subjective que ce que le chrono veut bien nous laisser penser. D’autant que raisonner sur la seule notion de performance du vélo n’a pas de sens. Il faut inclure le le pilote dans l’ensemble. Et là, des phénomènes de bridage ou au contraire, d’émancipation se mettent en oeuvre. Un pilote très bon sur un vélo qui ne lui convient pas sera toujours bridé, là où un pilote avec un vélo qui lui convient saura se surpasser 😉
      Dans tous les cas, les pourcentages de performance que je cite ne sont pas des pourcentages de temps au chrono. Ce ne sont pas les mêmes échelles. Je pense que sur une pratique Enduro, on serait autour de 10% d’écart, encore une fois à pondérer en fonction de ce que le pilote arrive à en faire 😉

  5. Pour moi, un bon vélo doit procurer du « plaisir » ! Alors si le « plaisir » est le même entre un vélos à 2300€ et 5000€, pour moi, VTTiste lambda, non chasseur de chrono, c’est vite vu…

    1. Salut, tout dépend de ce que tu mets dans ton plaisir, et ça personne n’a à redire. Vitesse ou pas, ici le plaisir passe par les connaissances qu’il faut avoir et dont il faut faire preuve pour régler le vélo. Dans quel but ? Rendre le vélo globalement plus performant. Pas plus rapide, mais bien « plus performant ». C’est à dire plus confortable, plus stable, plus sain, plus juste, avec un spectre d’usage plus large. Ça peut effectivement le rendre plus rapide si tu le souhaite. Mais à plus faible allure ça offre aussi, et surtout, plus de sécurité, plus de marge d’erreur… et ça, pour faire durer le plaisir, c’est toujours bon à prendre !

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