Coronavirus & sport – Fuites sur les premières pistes de dé-confinement…

Le 13 avril dernier, Emmanuel Macron, Président de la République, annonçait l’orientation que doivent prendre les mesures sanitaires actuelles. Cap fixé au cours de cette allocution publique : règles actuelles en vigueur jusqu’au 11 mai, puis amorce de dé-confinement à partir de cette date. 

C’est visiblement la mission fixée au gouvernent et ses équipes, qui doivent désormais en préciser la concrétisation. L’heure actuelle est donc à la concertation et à l’élaboration de stratégies dans les hautes sphères de l’Etat, pour chaque secteur d’activité, dont celui du sport qui nous concerne. 

S’il faudra encore attendre plusieurs jours pour être totalement fixé sur la teneur du dé-confinement annoncé, quelques fuites circulent et doivent permettre à chacun, en citoyen averti et responsable, de se forger un avis sur la situation. Voyons plutôt… 

 


Temps de lecture estimé : 8 minutes


 

Au sommaire de cet article :

 

 

À la source

En matière de journalisme, la règle suggère que l’on ne soit pas tenu de citer la source de nos informations si cette dernière nécessite d’être protégée. Dans le cas présent, la citer permet au contraire d’en crédibiliser le fond. C’est une communication interne à la Fédération Française d’étude et de sport sous-marin (FFESM) qui nous donne accès à certains échanges intéressants. Une communication sur laquelle France Info et L’équipe s’appuient dans leurs articles d’hier.

Il s’agit plus précisément d’un compte rendu de réunion du 17 avril réunissant le cabinet de la Ministre des Sports, l’Association des Directeurs Techniques Nationaux (DTN), l‘Institut National du Sport de l’Expertise et de la Performance (INSEP, gérant les sportifs de haut niveau) et l’Agence Nationale du Sport. Soulignons notamment que les DTN sont ces agents sous double tutelle, celle du Ministère des Sports et de leur fédération de rattachement, et qui doivent assurer la connexion entre les deux entités.

En somme, cette réunion et son contenu se situent au dessus des fédérations, en l’occurrence la Fédération Française de Cyclisme qui peut nous importer. C’est à partir de ce qui se dit à cet échelon, que la FFC doit notamment composer les mesures particulières qui doivent elles-même s’adapter ou bien entraver les spécificités de nos pratiques. Avoir accès à ces échanges permet donc, notamment de faire la lumière sur qui décide de quoi, le moment venu.

 

 

Ce que l’on apprend…

Le document de trois pages comporte différents points et informations qui traitent des différents niveaux de pratiques sportives, qu’elles soient professionnelles ou amateurs. Nous ne retenons ici que les éléments qui peuvent concerner le milieu du VTT, et plus particulièrement de l’Enduro, dont l’échelle de développement vis-à-vis des instances reste à construire. Rappelons notamment que le statut d’athlète de haut niveau stricto-sensu ne concerne pas les pilotes d’Enduro, la discipline n’étant pas inscrite au Projet de Performance Fédéral de la FFC qui s’étend jusqu’en… 2024 (JO de Paris)…

 

[toggler title= »Doctrine sanitaire & médicale » ]

En premier lieu, le document indique que le Ministère des Sports travaille à la constitution d’un réseau médical. Au stade qu’il nous est possible de consulter, il compte 12 médecins du sport professionnel, de fédérations et de clubs. Ce réseau doit encore être consolidé avant d’être également mis en relation avec l’ensemble des médecins susceptibles d’être en contact avec les sportifs du pays, à tous les échelons. C’est le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) qui doit relayer les directives auprès de « chaque club, de chaque ligue. »

Pour l’heure, le contenu de cette doctrine n’est pas précisé. Seule le fait qu’elle soit différenciée entre « athlètes de haut niveau devant revenir à la haute intensité » et « français qui vont reprendre une activité physique » est évoqué. Il doit être issu à la fois des préconisations de ce réseau naissant, et des échanges interministériels qui se tiennent actuellement. On évoque néanmoins « un bilan médical de pré-reprise obligatoire pour les athlètes » et « des protocoles de reprise avec application des gestes sanitaires » qui doivent être élaborés pour soutenir les encadrants qui auront en charge la reprise des activités, on pense aux clubs notamment.

 

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[toggler title= »Reprise de la pratique » ]

En ce qui concerne la pratique sportive en elle-même, y compris celle du VTT qui nous concerne, les précisions disponibles tiennent en une phrase, peu précise mais porteuse d’espoir, c’est selon…

« Les Français devraient pouvoir « courir, marcher et rouler » en extérieur dans des conditions « normales » à partir du 11 mai »

À défaut d’être précis, ça confirme néanmoins que pour l’heure, on puisse continuer à fonder espoir sur cette date. Individuellement ou en groupe ? Ce sont notamment les informations sur la reprise des activités associatives et fédérales qui peuvent en dire plus…

 

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[toggler title= »Reprise des activités associatives et fédérales » ]

En ce qui concerne les associations et clubs, une précision importante est pour l’instant évoquée. Seules celles qui disposent d’encadrants aptes à intervenir auprès des jeunes, ET dans le cadre scolaire, pourraient reprendre au 11 mai, et jusqu’au 15 juin. L’idée est ici de mettre l’activité sportive au service de la reprise des écoles, qui devraient, elles, reprendre en limitant le nombre d’élèves par classe et multipliant par là-même les besoins en matière d’encadrement.

A partir du 15 juin, les associations et clubs pourraient alors reprendre leurs activités habituelles, dans les limites de petits groupes, le nombre étant pour l’heure porté à 30 personnes. Dans la foulée, les premières estimations portent à 200 000 le nombre de personnes ne pouvant partir en vacances d’été à cause des mesures qui resteraient en vigueur. Les associations et clubs sont donc appelés à participer à l’effort d’encadrement pour pallier à ce cas de figure.

 

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[toggler title= »Ré-ouverture des établissements » ]

En matière d’encadrement, les associations et clubs n’ont pas le monopole. Certaines structures sont aussi et d’abord reconnues en tant qu’Établissement d’Activités Physiques et Sportives (EAPS). La plupart étant des établissements à caractère commercial. On pense ici aux écoles et moniteurs qui encadrent la pratique, que ce soit en sessions de perfectionnement, en tant que guides, pour des navettes, etc… Ou encore à certains bike-parks. 

Dans ce cadre aussi, l’activité doit reprendre « progressivement à partir du 11 mai » et respecter l’objectif où « tout [doit] rouvrir au 15 juin, car forte valeur ajoutée au plan économique, touristique et sanitaire. Attention : reprise complète mais toujours dans le cadre de la doctrine sanitaire ».

 

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[toggler title= »Déroulement d’événements » ]

Autre occasion phare de se rassembler pour partager autour de notre pratique, les événements. À ce sujet, les éléments restent flous. Pour l’heure seuls les propos du Président de la République portant sur les grands rassemblements semblent traduits réglementairement. Il s’agit d’événements de plus de 5000 personnes.

Le document indique pour l’instant que ces événements seraient systématiquement reportés ou annulés s’ils doivent intervenir à la mi-juillet, et que leur tenue serait pleinement possible à partir du mois d’août. Pour l’heure, le travail reste entier pour ce qui concerne les événements de moindre ampleur dans le laps de temps qui sépare le 11 mai du 1er août.

 

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[toggler title= »Le timing » ]

À l’heure de cette réunion, en date du 17 avril, le Ministère des Sports venait prendre la température, écouter les remontées du terrain avant un premier échange interministériel qui doit avoir eu lieu ce mercredi 22 avril. Un premier croisement entre différents secteurs d’activité pour tenter d’accorder les violons et in-fine, annoncer des mesures cohérentes pour chaque secteur. Le document nous apprend que 15 jours sont ensuite alloués pour préciser les choses. Nous sommes dans cette période à l’heure d’écrire ces lignes.

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Précisions de la Ministre des Sports…

Aucune information n’a pour l’heure véritablement filtré au sujet de ce premier échange interministériel, si ce n’est les propos tenus depuis par la Ministre des Sports, et qui en tiennent très certainement compte.

« Ce qui est certain, c’est que le sport ne sera pas prioritaire dans notre société […] Il n’est pas prioritaire aujourd’hui dans les décisions qui sont prises par le gouvernement. »

 

 

Qu’en penser ?!

De là à dire que les détails exposés dans cet article vont nécessairement encore évoluer, il n’y a qu’un pas qu’il est facile de faire. Espérons néanmoins que la moulinette interministérielle n’en fasse pas une bouillie difforme, indigeste et vide de sens, comme c’est parfois clairement le cas dans les mesures qui proviennent de nos instances. Plus que jamais, une mesure réussie est une mesure qui doit tenir compte de la réalité du terrain… Et c’est le moment ou jamais d’en tenir compte si l’on veut réussir le dé-confinement qui nous attend !

Pour l’heure, ces premiers détails qui fuitent ont le mérite de poser un certains timing et une certaine visibilité qui permet de se projeter.  Ne serait-ce que pour se forger une opinion, et faire fonctionner la démocratie dans laquelle nous nous situons. Suffisant pour échafauder des plans précis ?! Non. Pour les raisons que l’on vient d’évoquer, mais également pour les raisons qui incombent à la progressivité du dé-confinement telle qu’on y faisait déjà référence il y a peu dans nos colonnes.

« On ne voit ni leviers d’ajustement, ni indicateurs… Or, c’est nécessaire pour responsabiliser et justifier le bien-fondé des mesures à ceux qui devront les mettre en oeuvre > chacun de nous ! »

Pour l’heure, les mesures envisagées vont de pair avec l’embryon de communication de la FFC, ce qui en soit, est un bon début. Néanmoins, toutes proportions gardées, les VTTistes que nous sommes savons pertinemment que la progressivité est un paramètre ajustable… Et il semble qu’en matière de gestion de crise sanitaire aussi, pouvoir la moduler et la piloter soit important, si ce n’est indispensable.

Et pour l’heure, les dispositions avancées semblent très rigides. On ne voit ni leviers d’ajustement, ni indicateurs sur lesquels indexer la reprise pour qu’elle soit réussie. Or, c’est nécessaire pour responsabiliser et justifier le bien fondé des mesures à ceux qui devront les mettre en oeuvre > chacun de nous ! Raison pour laquelle nous écrivons cet article, ouvrons l’expression en commentaires ci-dessous, et ferons une lecture attentive des mesures qui seront précisées après le travail qu’il reste à fournir par nos instances.

Rédac'Chef Adjoint
  1. Encore faudra t’il que les décisions qui seront prises ne laissent pas l’opportunité à des préfets ou des maires « zélés » de nous pondre de nouveaux arrétés fermant l’accès à certaines zones ou massifs pour garantir « notre sécurité sanitaire » … (ou sécuriser leur place dans leurs fonctions actuelles)
    Allez, soyons optimistes ! 😉

    1. Si c’est fait et justifié par des fréquentations qui ne respectent pas la doctrine sanitaire définie, à la rigueur, on peut estimer que ce soit une forme de progressivité ajustée au plus juste. Pourquoi pas, mais la remarque rejoint effectivement nos conclusions > pour ça il faudra des indicateurs sur lesquels s’appuyer pour expliquer et justifier 😉

  2. J’espère que cette reprise se fera avec une ouverture des frontières.
    Habitant en Suisse à deux kilomètres du Salève, j’ai hâte de pouvoir retourner m’y entrainer.

  3. Bonjour,

    Et pendant ce temps, nous reprenons tous le travail (une grande partie du moins), en faisant même des heures sup. Comme quoi l’économie vaut beaucoup plus que la valeur vie. Paradoxe supreme : depuis le début, en semaine je peux cotoyer des dizaines de personnes en milieu confiné (logistique), mais le week-end je ne peux me promener avec mon VTT sur des chemins où il n’y a quasi-personne….allez comprendre

    1. En effet la simple balade individuelle est interdite mais les transports en COMMUN sont autorisés… Les hypermarchés sont ouverts et la colline fermée… Difficile d’accepter de telles décisions quand on est passionné de nature. Pourvu qu’à partir du 11 mai on puisse se ressourcer sur nos VTT dans nos sentiers.

      1. Ça fait effectivement partie des observations du moment qui nourrissent d’ailleurs certains débats sur les notions de « monde d’avant/monde d’après »… Tiens, on aura un sujet là-dessus en début de semaine prochaine. Un peu décalé, mais qui y fait écho 😉

  4. Entre un ministre des sports qui nous dit : Le sport ce n’est pas prioritaire dans notre société, je rêve… et la FFC qui balance « STOP le vélo », alors que cette fédé (qui n’est pas qu’une émanation obsolète de la pratique du cyclisme en France) s’arroge des prérogatives qui ne sont pas les siennes : on est mal barré, sommes nous vraiment barrés d’ailleurs ? Pourquoi attendre la date du 11 mai pour permettre la pratique du vélo ? pourquoi une date butoire, alors que de plusieurs pays ne l’ont jamais interdite ?

  5. Merci pour ces infos même si cela peut laisser perplexe.
    Pour les clubs et les licenciés, les mesures apparaissent rigides…ou alors elles ne concernent que les athlètes de haut niveau?
    Quid des pratiquants loisirs?
    A la lecture de cet article, comme en regardant les infos, je comprends qu’il y aura une doctrine globale et des applications locales….
    Suivant les régions ça peut être compliqué.
    Cela dit, en Ile De France il était déjà interdit de rouler en VTT en dehors des sentiers carrossables. Donc tous les riders d’Ile De France sont déjà « hors la loi »…de la mauvaise graine quoi ;o)
    Comme dit PHII, pourquoi s’arrêter de rouler si on le fait en respectant les consignes?
    Moi je fais maintenant du street avec mon enduro dans un rayon d’un Km de chez moi…
    En attendant de retourner sur les single.

    1. C’est ce que l’on est en droit de penser, du moins c’est ce que l’on peut interpréter en faisant une lecture attentive des textes en vigueur. D’où l’idée de notre tout premier article au sujet de la situation actuelle, exposant clairement les textes et mesures en vigueur. Après, les mouvances collectives peuvent brouiller les esprits…

    1. Vu. On en reparle sous peu. C’est presque dommage que ça tombe « trop tard » vu le timing des décisions actuelles. Mais qu’importe, les résultats, s’ils sont publiés, peuvent être intéressant pour mesurer les décalage, s’il y en a…

  6. Tant que le virus est supposé circuler , qui peut avoir en responsabilité l’envie de faire du sport en groupe ? Malheureusement limiter le sport en clubs, associations est un des moyens pour éviter le regroupement de pratiquants et donc la contamination …Par contre autoriser la pratique individuelle des sports-nature, voire à 2 ou 3 est possible ….J’imagine facilement pouvoir respecter les gestes barrières avec un pote avec qui je passerai une journée en montagne, Je reste confiant quant à la possibilité qui nous sera donnée de retourner sur les sentiers ….Les instances auront du mal à justifier le maintien des interdictions pour les activités physiques en pleine nature ( Cf « la justification du bien-fondé  » dans l’article d’Antoine )….

    1. On se rejoint bien. Et pour le coup, l’appellation « de pleine nature » peut peser dans l’imaginaire, espérons-le ?!

  7. Et maintenant la ffc sort un communiqué pour promouvoir la reprise du cyclisme en activité individuelle dès le 11 mai… Après, ils sont comme le gouvernement, pas toujours hyper cohérent ?

  8. Le 24 avril 2020 mise au point du ministère de l’intérieur suite à la requête n° 440179 formée par l’association la FUB (Fédération française des usagers de la bicyclette):
    https://www.dropbox.com/s/8mh4a86mofjt0ne/440179%20D%C3%A9fense%20Int%C3%A9rieur%20Anonymis%C3%A9e.pdf?dl=0
    Il est précisé :
    « Si certains messages diffusés sur les réseaux sociaux, qui ne sauraient tenir lieu de Journal Officiel, ont pu conduire à une brève incertitude quant à l’application aux cyclistes des dispositions du 5° de l’article 3 du décret n° 2020-293, on ne peut que relever, avec la requérante elle-même, que l’interprétation donnée de ces dispositions par la DGPN (et donc diffusée aux forces de l’ordre) est on ne peut plus claire, et conforme à l’état du droit : « le déplacement à vélo à titre d’activité physique est autorisé dans la limite d’une heure quotidienne et dans un rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile et à condition de la pratiquer seul ».

    Le 5° de l’article 3 du décret n° 2020-293 précise toujours « soit à la promenade avec les seule personnes regroupées dans un même domicile »

    Pour contester les verbalisations abusives:
    https://www.usagers.antai.gouv.fr/demarches/saisienumero?lang=fr

    Restons néanmoins prudents et responsables.

    1. C’est effectivement du côté de la FUB qu’il faut regarder actuellement pour trouver une instance qui cherche à défendre la pratique qu’elle est sensé promouvoir. Elle a même déposé un référé au conseil d’état sur la base des témoignages qu’elle a reçu concernant des contraventions abusives. On en reparle sous peu 😉

  9. « Seules celles qui disposent d’encadrants aptes à intervenir auprès des jeunes, ET dans le cadre scolaire, pourraient reprendre au 11 mai, »
    Mais qui va payer ces intervenants en milieu scolaire ( donc la semaine), et avec quel budget. L’Etat ne peut décemment pas demander à des éducateurs sportifs de venir bénévolement faire de l’éducation sportive aux enfants, alors qu’on les empêchent de travailler d’un autre côté.
    D’autant que beaucoup sont travailleurs indépendants et saisonniers, ont eu leur saison d’hiver tronquée d’un mois et pas de chômage partiel.

  10. En s’adaptant à la situation, on pourra faire beaucoup de choses à mon avis. Mais il faut re-penser la pratique en connaissance des modes de transmission du virus.
    Une étude intéressante sur la pratique sportive (ici le jogging, à transposer au vtt) met par exemple en évidence les distances et décalages nécessaires pour ne pas rentrer dans le sillage/flux, je cite:

    « ….De 10 à 20m à vélo….Il est donc préférable de ne pas emprunter le sillage d’une personne qui court – le slipstream – et ainsi éviter le nuage de gouttelettes qui l’accompagne. Ceux qui se déplacent en diagonale l’un derrière l’autre sont également moins susceptibles d’attraper les particules de salive d’un prédécesseur. Le risque de contamination est plus grand lorsque les gens s’exercent étroitement les uns derrière les autres, et donc dans le sillage de chacun.

    Les recommandations de cette étude, qui n’a pas été publiée et donc validée par les pairs, engagent donc les joggeurs à maintenir 4 à 5m de distance entre eux. Cette distance passe à 10m pour ceux qui ont fait le choix d’enfourcher un vélo à vitesse modérée, et à 20m à vitesse élevée. …. »

    Vidéo ici:
    https://youtu.be/7GSexWS5HBc

    ….Dans ces conditions la pratique individuelle bien pensée, et les petits groupes (2/3) restent gérables. Si, par contre, on reste sur les pratiques habituelles que l’on connait, sans rien remettre en cause, ça ne fonctionnera pas….Il faut « penser » comme le virus pour s’en protéger. Bien sûr, pour beaucoup d’entre nous, le danger semble éloigné, mais nous avons surement tous autour de nous des parents ou amis qui sont des sujets à risque, alors pensons à eux.

    1. Ça pourrait effectivement faire parti des recommandations que des campagnes de sensibilisation pourrait reprendre. Nous verrons 😉

  11. Le port du masque est recommandé dans l’espace publique, est ce qu’il existe un masque qui serait adapté au sport en extérieur pour les activités à plusieurs?

    1. Pas à notre connaissance, la ventilation étant bien plus importante qu’au repos, situation dans lesquelles la plupart des marques dont on entend parler actuellement sont conçus.

  12. Une réaction: en enduro loisir une pratique à 3 riders à mon sens ne pose pas souci.
    On a les 1 m et quelques d’éloignement dans les liaisons. Et en descente à moins de faire du dual slalom ou un tchou tchou super collé je ne vois pas de risque de contagion car on est bien espacés. A moins de se claquer la bise à chaque descente ;o)
    Par contre l’utilisation du masque pour faire du VTT et plus largement du sport outdoor, me semble complètement illusoire…
    Le maître mot est et reste toujours la distanciation. Donc il faut pratiquer seul ou à 2/3 personnes avec de la distanciation.
    Pour être franc il sera beaucoup plus risqué à mon avis de faire ses courses ou de prendre les transports que de rouler à VTT….

  13. @David: regarde la vidéo posté dans mon message précédent, il démontre bien que la transmission est possible en roulant (ou courant) l’un derrière l’autre. Evidemment, on parle de possibilité, pas de contamination systématique, et en terme de probabilité tu as effectivement plus de change de le choper en allant à la boulangerie.
    Mais quand je vois la densité des joggeurs sur les Quais à Paris, je me dit que c’est pas non plus improbable…
    J’ai essayé , pour voir, de faire du vélo de route avec un masque FFP1 (type masque anti-poussière de bricolage), moins filtrant que le FFP2: bon, c’est pas top top, mais ç’est possible. Evidemment, à allure cool, impossible en compétition, mais j’ai cru comprendre qu’il y aurait d’autres sujets plus prioritaires (économiques, etc..) que les loisirs ou la compétition dans les mois à venir malheureusement !

  14. Remettons les choses en perspectives.
    La FFC est liée avec le ministère des sports et donc l’état (convention d’objectif, budget, cadres techniques,…). Difficile dans ces conditions d’être forcément objective. Elle suit Sans surprise les directives ministérielles.

    Elle s’adresse d’ailleurs en priorité à tous ses adhérents et représente prioritairement le sport cycliste version compétition. Elle a donc logiquement invité ses pratiquants à cesser le vélo sous la forme d’entraînement.

    Par contre la faute au gouvernement d’avoir exhibé les communiqués FFC comme une loi et donc semé le doute parmi les non licenciés et les forces de l’ordre (à l’image de la gestion de la crise dans son ensemble d’ailleurs). L’esprit initial du texte est du coup largement sorti du contexte pour lequel il était rédigé initialement.
    Je reconnais cependant que les dits communiqués aurait pu préciser que l’utilisation du vélo comme moyen de transport restait autorisée ainsi que la pratique loisir pour s’aérer l’esprit au même titre que le jogging.
    C’est malheureusement une donnée qui n’est pas encore très bien assimilée par la FFC …

    Pour la suite, tout le monde est dans le flou. Une chose est certaine cependant, c’est une chance unique pour le vélo d’être mis en avant comme une vrai solution alternative de déplacement.
    Espérons que la pratique générale s’en trouvera boostée…:-)

    Je terminerai en ajoutant que l’enduro en compétition est plutôt un format compatible (effort individuel, peu de spectateurs, taille d’événement raisonnable,…) avec les contraintes sanitaires liées à la lutte contre le Covid – 19…
    A suivre !

    1. Salut Alex,

      entends-tu par là que la FFC aurait reçu des directives ministérielles l’incitant à aller au delà de ce que les textes de loi en vigueur stipulaient ? Dans tous les cas, les communications de la FFC ont bien participé, avec d’autres effectivement, à créer l’imbroglio qui a mené à croire à une interdiction, alors qu’au départ, les textes étaient clair, n’interdisant pas la pratique du vélo pour « faire de l’exercice physique uniquement à titre individuel, autour du domicile et sans aucun rassemblement. »

  15. Comme moyen de transport pour faire ses courses par exemple, oui, comme pratique de loisir ce n’est pas l’esprit de la loi ; mais comme rien n’a ét précisé dans l’urgence, on peut faire 1h de vélo à 1km de son domicile.
    Pour la compétition d’enduro, je pense qu’il y a encore un monde entre avoir envie que ce soit compatible et la rendre réellement compatible: sans disposition particulière (en l’état), un infectiologue s’arracherait les cheveux 1000 fois en suivant le parcours d’un pilote…(récupérer les plaques, l’attente, se suivre ou se doubler en course quand on souffle comme des boeufs, rouler en groupe en liaison, etc..etc..).
    Maintenant je pense qu’il faut trouver un compromis entre la statistique et un minimum (maximum ?) d’aménagements pour réduire les risques. De l’imagination, des astuces, un dossier clair à présenter aux autorités ; sinon c’est pas la peine !

  16. Je ne dit pas que la FFC a été au dela de ce que les textes de lois stipulaient. Je dis que pour moi elle a simplement appelé ses licenciés à ne pas poursuivre d’activité cycliste d’entraînement (cad une pratique du cyclisme d’entraînement dans l’optique d’une préparation à une compétition ou un objectif). De même qu’elle a demandé aux clubs de cesser toute activité (comme l’on fait d’autres fédérations).
    Il était logique que la pratique du cyclisme sportif (plus engagé et plus propice à d’éventuels accidents) n’entrait pas dans le cadre de l’autorisation de faire du sport pour se dégourdir et s’aérer la tête.
    Elle n’avait aucune autorité pour se permettre d’interdire la pratique du cyclisme pur et simple. Un communiqué de précision avait d’ailleurs été publié par la FFC le 19 mars mais il est passé inaperçu dans le brouhaha général…
    Je suis d’accord par contre sur le fait que les communiqués manquaient de clartés et n’étaient pas assez explicites entretenant une certaine confusion dans l’interprétation des textes…

    1. Pas de soucis vis-à-vis de l’acitvité des clubs qui lui sont affilié, c’est pleinement son rôle. On aurait par contre justement pu souhaiter une précision de sa part sur la différence entre exercice physique dans le cadre du confinement et entrainement à proprement parlé. Je suis certain qu’elle a des cadres techniques et entraineurs compétents dans chaque discipline du cyclisme, capable d’apporter des précisions à ce sujet. C’est notamment ce genre de fondement plus solide qu’il peut encore manquer dans ses communiqués.
      Exemple vu il y a peu pour préparer au dé-confinement dans d’autres activités de pleine nature > https://www.outside.fr/rando-alpinisme-escalade-kayak-parapente-le-plan-de-deconfinement-detaille/

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