Retour d’expérience – L’Orbea Rallon Endurotribe après une saison !

Après l’avoir présenté, nous l’avons éprouvé ! L’Orbea Rallon Endurotribe à la sauce MyO a plusieurs courses au compteur et surtout un bon paquet de kilomètres dans les pattes roues !

Et certains ont pu l’apercevoir et même le toucher – quelle chance ! 😉 – pendant les 3 jours de Vaude Biivouac. Maintenant, et après cette saison, nous pouvons nous permettre d’en livrer un retour d’expérience autant approbateur que critique, mais bien que parfois personnel il reste profitable à tous… Voyons voir dans les détails !

 


Temps de lecture estimé : 6 minutes


 

Au sommaire de cet article :

 

 

Fournée 2020…

Avoir ce Rallon tôt dans la saison était l’occasion rêvée pour le comparer avant/après la présentation de la nouvelle biellette et surtout dans sa fournée 2020

Le changement de biellette – dont notre essai est paru récemment – s’est avéré particulièrement utile lors des courses comme les Enduro World Series.

Engagées, rapides et techniques, c’est dans ces moments que le gain de débattement et de progressivité se font sentir. On gagne en confort et en capacité d’amortissement. De quoi rouler plus sereinement que sur l’ancien Rallon dans ces conditions.

Mais le gain est total, lorsque cette nouvelle biellette est associée au passage de la fourche de 160mm de débattement à 170mm. Mis à part que l’on gagne en débattement, la géométrie change un peu : 0,5° d’angle de direction et de tube de selle en moins, ou en plus, c’est selon, et 4 ou 5mm de reach en moins…

Et c’est ce changement qui apporte aussi un peu de confiance non négligeable lorsqu’il faut engager la viande avec l’Orbea Rallon. Ainsi, son caractère est plus rassurant ! Mais désormais, avec cette nouvelle géométrie, quelque chose me chagrine

 

 

Choix de taille

Dès notre commande via l’interface MyO, il m’a bien fallu faire un choix… Connaissant le retour d’Antoine à ce sujet depuis son essai, cela m’a convaincu, à cet instant, que le XL serait trop grand en reach et en toptube pour mon mètre 81, je choisis donc un taille L.

Les premiers tours de roues sont concluants : je suis bien ainsi. Mais peu à peu, et surtout dès le passage de la fourche en 170mm, le reach se raccourcissant, je suis moins à l’aise. Au point, d’avoir l’impression d’être enfermé, coincé dans ce vélo trop court lorsqu’il faut bouger pour piloter : dans les virages, dans les épingles lentes, etc. !

On revient donc sur ce qui a déjà été dit à maintes reprises sur le Rallon, sur le Wild FS et ce à quoi l’Occam apporte une réponse : le sizing 3 tailles de chez Orbea reste particulièrement ambigu tant le XL se rapproche d’un L de la concurrence.

 

 

Et de position !

Mais ce n’est pas tout ! Quelque soit la biellette, la position de l’amortisseur, Low ou Lower, implique une variation de géométrie non négligeable puisqu’elle influence mon ressenti à propos de la taille !

En position Lower, je trouve l’Orbea Rallon très à l’aise dans la pente mais j’éprouve des difficultés à facilement et correctement me placer entre la roue arrière et la roue avant lorsque le terrain s’aplanit. J’ai du mal à m’équilibrer, tout simplement !

Puisque la nouvelle biellette améliore le fonctionnement de la suspension arrière, la position Low trouve ici tout son intérêt ! Je gagne quelques millimètres en reach par rapport à la position Lower. 4 à 5 petits millimètres qui font étrangement beaucoup de différence puisque je retrouve une position équilibrée, surtout plus rassurante dans les virages à plat sans forcément trop altérer ses capacités dans la pente puisque l’augmentation du débattement de la fourche optimise sa géométrie pour performer dans la pente !

 

 

Histoire de suspension…

Reste qu’entre l’amortisseur à air et à ressort, un autre choix s’offre à moi ! Après de nombreux essais et changements, les deux fonctionnent… mais très différemment !

Le ressort, plus sensible, apporte un gain de grip important et un soutien hydraulique plus marqué. Dans la pente, c’est un véritable bonus vis-à-vis de l’air, mais lorsque ça cogne, comme il faut serrer un peu les compressions basses vitesses pour que l’Orbea Rallon ne perde pas son élan : il tape fort dans les pieds !

L’air, quand à lui, est plus polyvalent ! Et se révèle surtout très utile dans la position Low, celle qui lui convient le mieux. Plus progressif, il reste suffisamment sensible et peut être performant et confortable à la fois ! Contre toute attente, le Rallon est plus confortable ainsi, qu’avec le ressort !

 

 

…et de chaîne !

L’Orbea Rallon est connu pour avoir un anti-squat très élevé en début de course. Et même s’il diminue significativement au changement de biellette, il reste élevé et perceptible !

Il a l’avantage de favoriser de bonnes capacités au pédalage et à la relance mais l’effet de kickback est parfois dérangeant en descente. Ça tape dans les pieds, ça déstabilise

Le meilleur moyen de le diminuer, sur une cinématique monopivot comme celle du Rallon, c’est de rapprocher la ligne de chaîne du point de pivot principal. Et pour cela, il suffit d’augmenter la taille du plateau : voici pourquoi j’ai souvent favoriser le plateau de 34 dents vis-à-vis d’un 32 dents, notamment pour les courses. Tirer un 34 dents, en Auvergne, toute l’année, c’est trop usant, mais ponctuellement, en EWS par exemple, c’est supportable !

 

 

Des roues de référence

Les roues DT Swiss EX1501 que nous avons déjà passé à l’essai faisaient figure de référence. Et sur l’Orbea Rallon d’Endurotribe, elles tiennent toujours ce rang là !

Surtout robustes et fiables, elles jouent leur rôle à merveille et aucun souci n’est à déplorer. Ou presque ! Après plus de 800km, un des roulements de la roue arrière est déjà bon à être remplacé. On sent un frein au roulement, surtout lorsque ça roule vite. On est collé !

Un point rédhibitoire quand on cherche à s’aligner en compétition. Il faut que ça roule à tout prix !

 

 

Et dans les détails…

 

 

La suite !?

En définitive, et en plus de la personnalisation MyO, cet Orbea Rallon laisse de nombreux choix à faire ! Ce qui lui donne l’avantage d’être polyvalent, et surtout, grâce au programme MyO et à sa conception : adaptable, tout en restant performant et efficace selon les choix entrepris…

Mais voilà, sa saison touche presque à sa fin. Il ne reste à cet Orbea Rallon façon Endurotribe qu’à participer au Trophée des Nations au sein de l’équipe Bluegrass Factory Team avec le Dude of Hazzard Liam Moynihan et un confrère rédacteur écossais, avant de rendre les armesAvant quoi !?

Oui ! Ce sera bien sa dernière sortie… avant qu’il ne devienne l’objet de toutes les convoitises. Le Graal tant désiré ! En effet, cet Orbea Rallon aux couleurs d’Endurotribe est à gagner ! 🙂

Pour tenter votre chance, il faut être curieux et se rendre sur le stand Orbea au Roc d’Azur pour remplir le formulaire… Tirage au sort et annonce de l’heureux gagnant le 21 octobre prochain via les réseaux sociaux Orbea.

Rédacteur Testeur
  1. Au vu des précédents essais et des nombreuses discussions sur la taille, j’aurais pensé que pour 1m81 et un programme « engagé/course », ton choix se serait porté sur le XL sans hésitations.
    As tu pu tester le XL ou finalement le L en position low s’est avéré satisfaisant ?
    Quelle taille d’entrejambe fais tu ?

  2. C’est marrant il y a 2 ans je disais au chef produit que ça tapait mais il ne voyait pas ce que je veux dire… Bon il roule à lévidence plus finement que moi (mais qussi plus fort…). Va comprendre.

  3. salut,
    peux tu nous parler de tes settings SAG,compression et détente de la fox 36 et du X2..? y a t il une évolution durant le test ?
    pour moi, j ai l impression de devoir pas mal freiné les HV pour qu il reste comfortable vis à vis de vos réglages préconisés lors de la prise en main…

  4. bonjour,
    c’est étonnant comme on passe d’un vélo dithyrambique lors des premiers tests à un vélo finalement très moyen dans ces derniers…

    1. Deux ans d’écart, et une concurrence, y compris au sein même de la marque, qui a progressé. Soit un contexte, que l’on rappelle en début de nombreux articles, qui diffère. Heureusement que l’on rend compte de ces évolutions, sans quoi on nous ferait d’autres reproches. Comme d’habitude, il y a une nuance à bien saisir : quand on dit qu’un vélo est bon, on précise que c’est « une référence du moment » > ça veut bien dire qu’au moment d’écrire l’article, il fait parti des meilleurs. Ça sous entend aussi, comme tu le relève si bien, que ça peut évoluer par la suite. D’ailleurs, on se fend largement de paragraphes intitulés « vis-à-vis de la concurrence » de manière systématique et régulière, pour préciser ces évolutions à chaque nouvel essai.

  5. Je pense que le choix de la taille a quand même pas mal joué… Certes les chiffres du XL font un peu peur mais tout le ressenti négatif décrit indique un vélo trop petit non?

    J’ai eu le même feeling sur un Mondraker Foxy, éradiqué en passant du M au L.

  6. Bonjour,
    nouveau possesseur d’ un Rallon R5, je m’ interroge en lisant ceci: « Le meilleur moyen de le diminuer, sur une cinématique monopivot comme celle du Rallon, c’est de rapprocher la ligne de chaîne du point de pivot principal. Et pour cela, il suffit d’augmenter la taille du plateau : voici pourquoi j’ai souvent favoriser le plateau de 34 dents vis-à-vis d’un 32 dents, notamment pour les courses  »
    Un plateau ovale en 32 n’ aurait il pas le même effet.
    merci pour votre réponse

    1. Bonjour,

      Le risque avec un pédalier oval est de ne pas avoir le même résultat selon les situations. En ligne droite, lorsqu’on laisse filer, manivelles à l’horizontale, ça peut être intéressant puisqu’on serait certainement sur la portion à rayon le plus important… Mais en courbe, pied extérieur en bas, on serait sur un rayon plus faible, l’anti-squat serait plus prononcé, il faudrait forcer l’appui ?! C’est pas forcément évident comme solution, ça dépend vraiment de ce que l’on cherche, et du dessin du plateau utilisé.

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