Enduro World Series 2019, Whistler – Rude et Courdurier l’emportent

Cette fois encore, Whistler nous réservait une manche corsée ! En effet, puisque cette année l’étape canadienne se déroulait sur deux jours, comme il n’est pas coutume ici habituellement.

Et c’était sans compter sur la pluie, venue changer les conditions entre samedi et dimanche. De quoi corser encore plus l’affaire, sans, pour autant, chambouler les habitudes aux classements finaux ! Le calme enfin de retour, il est temps d’en savoir plus sur les résultats de cette 6e manche EWS de la saison !

 


Temps de lecture estimé : 5 minutes – Photos : Enduro World Series


 

 

 

Déjà en tête…

Après le premier jour de course et une énorme spéciale de 20min depuis le légendaire sommet local, Top of the World, Richie Rude et Isabeau Courdurier pointent déjà aux avant-postes.

Et ce avec une bonne, pour Isabeau Courdurier, et une énorme marge d’avance pour Rude. Puisqu’ils terminent l’unique spéciale du samedi avec, respectivement, 15 et 32 secondes d’avance sur leurs dauphins !

En tête à la fin de la première journée, ils le restent jusqu’au bout. Sans grande surprise chez les hommes puisque Richie en termine avec 55 secondes d’avance. Plus tendu chez les filles, vu qu’Isabeau conserve tout juste ses 15 secondes d’avance acquises la veille sur sa dauphine. Justement, qui est-elle ? Qui était en chasse derrière ?

 

 

Juste derrière, ou pas !

Chez les filles, comme Isabeau conserve tout juste l’avance du premier jour sur Noga Korem, ça confirme que la seconde journée fut plus resserrée entre elles. Un vrai duel !

Après plusieurs chutes et une jambe endolorie, Isabeau, dans le dur, tient tout de même bon pour remporter cette 6e manche consécutive. Mais Noga Korem reste sur ses talons et s’empare donc de la seconde place. Elle confirme, par la même occasion sa place de dauphine au général solidement acquise !

C’est ensuite, ALN, la Canadienne, qui monte sur la troisième marche du podium. Une performance haute en couleur puisqu’elle remporte tout de même 2 spéciales sur le week-end ! Les Canadiens au Canada sont toujours de bonnes cartes à jouer !

 

 

Régularité !

Chez les poursuivants hommes, c’est une autre affaire ! Seul Sam Hill a fait cavalier seul entre le vainqueur de cette étape, à 55 secondes, et le reste de la meute, plus loin !

Il est le seul, avec Richie, a avoir fait preuve de régularité tout au long de cette course. Il termine chaque spéciale dans le Top 5 et remporte même la quatrième.

Alors, certes distancé par Rude au final, il garde une avance suffisante sur ses poursuivants directs pour ne pas être sous pression et s’accapare donc logiquement de la seconde place. Après un début de saison difficile, l’Australien est bien de retour aux avant-postes !

 

 

Du mouvement !

Derrière, là aussi ce n’est pas la même affaire ! Le classement en fin de première journée se voit particulièrement bouleversé le second jour. Alors poids de la météo sur le déroulé de la course ? Ou type de spéciale ? Ou temps cumulé plus important sur les spéciales du dimanche ? Ou tous ces paramètres réunis ?

Quoiqu’il en soit, plusieurs pilotes sont éjectés du Top 10 du samedi soir et remplacés par d’autres, plus loin le premier jour ! A l’image de Shawn Neer, McKay Vezina et Cole Lucas, respectivement 2e, 6e et 9e samedi soir qui terminent finalement 11e, 20e et 21e. Et sont remplacés au pied levé par des habitués réguliers du Top 10…

En premier Ed Masters, qui après sa victoire aux Orres, confirme sa forme estivale. Il monte sur la troisième marche du podium, alors qu’il pointait 13e dimanche matin ! Belle remontada ! Talonné de près, moins de 2s, par Adrien Dailly, lui aussi bel et bien de retour pour jouer des coudes, sans jeu de mot 😉 , aux avant-postes des EWS. Rémi Gauvin, plus régulier, complète ce Top 5 et signe la meilleure performance canadienne chez les hommes !

De la même manière, Florian Nicolaï, leader actuel, et Robin Wallner réintègre finalement le Top 10 le second jour. Ils terminent, dans l’ordre, 9e et 10e.

 

 

Quelques solides !

Pas forcément nourris et habitués aux Top 10 cette année, quelques uns ont tout de même su tenir le coup et garder leur position du samedi.

Josh Carlson, au guidon du nouveau Giant Reign 29, est le premier sur cette liste ! 3e à l’issu de la longue spéciale du samedi, il ne lâche pas le morceau, tient le choc jusqu’au bout et en termine 6e de cette manche !

Thomas Lapeyrie reste 7e et empoche son premier Top 10 de la saison. Matt Walker, pas totalement concerné par cette analyse puisqu’il enchaîne les Top 10 ces derniers temps, confirme donc, lui aussi, sa forme estivale et complète ce Top 10 à la 8e place !

 

 

Jeunes et moins jeunes…

Si les Français sont cette fois peu nombreux sur les feuilles de classement chez les hommes, la catégorie Masters reste une nouvelle fois dominée par deux vieux briscards frenchies : Cédric Ravanel s’impose avec autant d’avance que Rude sur son concurrent direct, Karim Amour !

Chez les U21, Antoine Vidal, leader actuel de sa catégorie, subit le même sort que certains du Top 10. Il recule fortement la seconde journée, laissant échapper la victoire. C’est donc Jack Menzies, un Canadien, qui s’impose devant un néozed’, John Richardson, et un autre Canadien Evan Wall !

 

 

Whistlaaa !

Comme toujours, Whistlaaaaa est une rude épreuve ! Toujours difficile, longue, technique, physique, défoncée, la manche canadienne est souvent source de surprise ! Et une nouvelle fois, elle ne déroge pas à la règle !

Sans pour autant tout chambouler pour le général, elle amène très certainement quelques mouvements avant les deux dernières manches de la saison 2019. Dans deux semaines, le monde des Enduro World Series fera étape pour la première fois en Californie, à Northstar précisément avec le retour de l’ancien leader, Martin Maes, avant de revenir, en septembre en Europe, à Zermatt en Suisse !

Reste donc à paraître bientôt notre petite mais légère analyse habituelle En Travers Des Chiffres. De quoi en savoir plus sur le déroulé de la course, l’importance de la journée du samedi, son influence sur la course et les possibles duels que le Top 10 peut cacher ! Du coup, à très vite 😉