Enduro World Series 2019, Les Orres – Masters & Courdurier au bout du suspens !

La poussière vient juste de retomber, et les résultats sont chauds : Eddie Masters et Isabeau Courdurier remportent la cinquième manche des Enduro World Series 2019, qui se déroulait autour de la station française des Orres, ce week-end…

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la journée n’a pas ressemblé à ce que la veille promettait. Météo surprise, spéciales chamboulées, et résultats très, très serrés à différents niveaux… Il y a de quoi s’arrêter 5 minutes, et prendre le temps de tous savoir..! Feu !

 


Temps de lecture estimé : 5 minutes – Photos : Enduro World Series


 

 

 

Au réveil…

Hier, samedi, les conditions météo paraissaient au beau fixe et d’une certaine manière, les prévisions laissaient entrevoir que les cieux puissent rester cléments avec le gratin mondial réuni aux Orres… Mais ce matin, au réveil, il n’en était rien !

Dans la continuité des événements climatiques particuliers qui sévissent depuis la semaine dernière, une vague orageuse matinale a déferlé sur la station, comme sur une bonne partie du quart Sud-Est. Pluie, vent… Avec pour conséquence, de rendre difficile l’accès matinal à la spéciale 5, première spéciale du jour, au départ du tout sommet de la station.

Résultat : une spéciale annulée, et une course réduites aux spéciales 6, 7 et 8 comme le reste du programme l’annonçait. Et donc, un gros tiers / une petite moitié du programme en moins ! De quoi, on va le voir, resserrer les écarts, plutôt que les creuser…

 

 

Choix gagnant !

C’est le cas chez les élites, où Adrien Dailly débutait la journée en tête avec 2 secondes d’avance, pour la finir troisième après avoir connu une journée difficile sous le coup de la fatigue. Devant lui, ce sont les deux hommes forts du moment qui se sont donc battus à coup de secondes, voir moins par moment.

Richie Rude tout d’abord, en remportant le premier chrono du jour, puis Ed Masters en empochant les deux suivants. Un rush final de toute beauté qui lui permet d’empocher la course, et sa première victoire Enduro World Series pour moins d’une seconde sur l’Américain…

Et dire qu’avant le week-end dernier, le Néo-zélandais était inscrit à la manche de coupe du monde de Descente en Andorre, et projetait d’y participer en lieu et place de cette victoire… Un choix gagnant, de toute évidence..!

 

 

Dans la continuité…

Derrière ce chassé croisé entre les trois premiers du week-end, on retrouve comme hier, et dans le même ordre, les trois frenchies en lice pour jouer les premiers rôles aux Orres : Florian Nicolaï – toujours leader du général, qui empoche de bons points – Dimitri Tordo et Kevin Miquel – vainqueurs ici par le passé.

Matt Walker, Gustav Wildhaber, Leigh Johnson, et… Hugo Pigeon complètent le top 10 ! Le jeune français signe ici un résultat de premier plan et mène la vague de Français qui quadrille toutes les 2-3 places le classement final : Théo Galy 13eme, Romain Paulhan 15eme, Youn Deniaud 17eme, Elliot Trabac 21eme, etc…

Au milieu de cette flopée bleue, Sam Hill, lui, sauve les meubles : 65eme au soir du premier jour de course, l’australien signe une seconde journée solide, et remonte au 12eme rang final. De quoi rester dans le coup au général, même si l’opération n’est pas à la hauteur de la chasse à laquelle il souhaitait s’adonner en arrivant ici…

 

 

Suspens jusqu’au bout…

Chez les filles, aussi, une partie du suspens s’est joué jusqu’au bout, dans l’ultime spéciale du jour. Pas pour Isabeau Courdurier, solide leader, ni même pour Raphaela Richter, première dauphine. Les deux se sont simplement battue pour les victoires en spéciale aujourd’hui : 2 pour la Française, une pour l’Allemande…

Mais c’est bien pour la troisième et dernière marche sur le podium que là aussi, les écarts se sont joués à rien… Et c’est Miranda Miller qui prend le meilleur sur Ines Thomas, pour 7 secondes, et Noga Korem, 3 secondes plus loin. Avant ça, les trois rivales se tenaient en à peine 2 secondes au départ de la dernière spéciale du jour…

Derrière, comme chez les garçons, les Françaises en embuscade le restent jusqu’au bout : Mélanie Pugin double son avantage, porté à 8 secondes finales, sur Morgane Charre. Morgane Jonnier 12eme, Julie Duvert 16eme, Laura Charles 17eme, Morgane Such 23eme parsèment la feuille de classement…

 

 

On a dit serré ?!

Quand on dit que les écarts se sont resserrés lors de ce second jour de compétition Enduro World Series aux Orres, ce n’est pas qu’un effet de style pour maintenir une forme de suspens. C’est une réalité que les Masters se sont appliqués à illustrer !

Il n’y a qu’à voir pour quel écart Karim Amour l’emporte finalement sur Cedric Ravanel, son bourreau des dernières étapes : 0,15s ! Quinze centièmes de seconde au bout de 47 minutes et 21 secondes de chronos cumulés sur deux jours !

Bruno Zanchi, troisième à 1 minutes et 48 secondes derrière parait seul au monde dans un pareil cas de figure. Voilà qui promet une belle bagarre pour la suite de la saison entre les deux français qui n’ont pas l’air de lâcher quoi que ce soit à l’autre !

À côté, la course des Espoirs parait plus calme et prévisible : nouvelle victoire d’Antoine Vidal sur Brady Stone, et premier podium Enduro World Series de la saison pour le jeune Cecce Camoin…

 

 

Quelle course !

C’est le moins que l’on puisse dire ! Après une journée en itinérance aux abords de la station, rien de tel qu’un retour sous les pylônes et dans la pente le lendemain, pour secouer le cocotier et redistribuer les cartes. D’autant plus avec un programme resserré et une journée qui tourne au sprint final pour l’empocher !

C’est du moins ce que l’on peut se dire au regard de cette seconde journée de compétition Enduro World Series 2019, aux Orres. Qu’en aurait-il été avec la spéciale 5 – longue de 5km et plus de 1000m de D- dans les pattes ?! La question restera entière et les résultats figés tels qu’ils le sont désormais !

Rendez-vous maintenant en ce début de semaine, pour une lecture En travers des chiffres. Le temps de faire un nouveau point, de tenir les comptes à jour, et poser les bases de la suite de la saison qui se tiendra au mois d’août, outre atlantique désormais…