Verdict – Essai des Sunn Kern AM & EN 29, galactiques ?!

Galactiques… Sur fond de référence aux comics Marvel, source d’inspiration de l’équipe en charge des Sunn Kern AM et EN 29, le terme a fini par germer dans les propos de la marque au moment de présenter ses derniers nés. 

Vraiment ?! Au delà du propos, une question évidente taraude les esprits à tout lancement d’un nouveau vélo : qu’est-ce que ça vaut à l’usage ? Et vis-à-vis de la concurrence ?! Aujourd’hui, les Sunn Kern AM et EN 29 sont présentés et pourtant, déjà, Endurotribe livre son verdict…

Pourquoi ?! Parce que depuis des mois maintenant, les roulages se succèdent, le protocole d’essai va bon train, et que désormais, il touche à sa fin avec les impressions d’Arnaud, Cedric, Ghislain et Guillaume, lecteurs Endurotribe avec lesquels nous avons partagé les derniers tours de roues des Sunn Kern AM et EN 29 !

 


Temps de lecture estimé : 10 minutes


 

Au sommaire de cet article :

 

 

Inside

Habituellement, la presse spécialisée et ses journalistes découvrent un nouveau produit une fois qu’il est abouti, sur le point d’arriver sur le marché. Ici, l’idée partagée entre la marque et la rRédaction consistait à débuter le protocole d’essai Endurotribe plus tôt, durant la phase de mise au point.

Alors, naturellement, puisque l’on a découvert le vélo avant, il était logique de pousser le bouchons plus loin encore, et le faire découvrir, aussi, à nos lecteurs, en exclusivité. L’occasion d’enrichir encore nos méthode de recoupement d’information pour étayer plus que jamais les propos rapportés ici…

Nous voici donc à Olargues, terre d’Enduro par nature, et encadrés consciencieusement par Théo Galy et Kevin Miquel, brevets d’état et pilotes Enduro World Series de leurs états. À notre disposition, une flotte de Sunn Kern AM et EN 29 Finest, le coeur de la gamme.

De Arnaud, plutôt pratiquant Trail/All Mountain à Guillaume, qui vient de boucler l’Epic par équipe, le panel est très représentatif de la communauté Endurotribe telle qu’on la conçoit. Ghislain (1m76) et Cédric (1m78), eux, sont souvent entre deux tailles. Retours intéressants à ce sujet…

 

 

Choix de taille…

C’est l’occasion de démontrer qu’il s’agit plus que jamais d’une question d’affinité. Ghislain, le plus petit à rouler la taille L, ne reviendrait pas sur plus petit alors qu’à quelque chose près, il fait la taille de Théo Galy, celui à qui la taille M va le mieux.

Pour ma part (1m82), je suis à mon aise sur la taille L, mais trouverais presque l’empattement avant légèrement trop important, m’obligeant à charger un peu plus que d’habitude. Au point que je conçoive que Kevin Miquel, en jouant d’une potence légèrement plus longue et d’un cintre plus relevé, puisse caser ses 1m90, 95cm d’entrejambe.

Tout ça pour dire qu’ici, il ne semble pas y avoir d’erreur d’appellation. Les Sunn Kern 29 sont disponibles en trois tailles. Elles s’appellent S, M et L, et peuvent être considérées comme telles, la taille L allant jusqu’au mètre quatre-vingt dix passé… D’autant plus avec l’offset de fourche en 51mm, qui favorise un bel empattement avant.

 

 

À la pédale ?!

Une fois bien posé, place à l’action. À commencer par celle qui mène au départ des spéciales : à la pédale ! L’occasion d’abord de constater que l’initiative au niveau du tube de selle est perceptible. Je connais plus prononcé encore sur un vélo à l’essai actuellement (Pole Machine), mais ça s’en inspire.

À  tel point que sur le Sunn Kern AM 29, Arnaud en vienne à suggérer une version plus orientée Trail encore, cintre légèrement plus bas et potence légèrement plus longue, pour se mettre à la planche ! Une remarque qui donne une idée des capacités au pédalage des Sunn Kern 29 et ce qu’elles inspirent.

Quels que soient les settings d’amortisseur et le débattement, dans les deux cas : la suspension pompe très peu, l’assise est très ferme, et on a clairement la sensation que la puissance passe du pédalier à la roue arrière sans se perdre en chemin.

C’est donc clair : les Sunn Kern 29 n’ont pas perdu ce dynamisme au pédalage intrinsèque et à revendre, volonté affichée vis-à-vis du précédent modèle, et dont disposaient les premiers prototypes roulables. À tel point que je m’interroge sur l’usage du blocage d’amortisseur au guidon, auquel on trouve une utilité, par la suite…

 

 

Quand ça marche fort…

Pour la saisir, il faut comprendre les suspensions des Sunn Kern 29 en premier. Pour constater d’abord, un nouveau point commun aux deux versions : l’idée que ça puisse marcher fort, très fort, derrière ! Cédric, heureux possesseur d’un Kern LT génération précédente, s’y retrouve.

Sur le Sunn Kern AM 29, Ghislain et Guillaume ont des retours similaires : au bout d’un moment, l’arrière marche tellement que c’est la fourche qui finit par atteindre ses limites. Au point d’imaginer un vélo entre deux mondes, équipé d’une Pike ou équivalent, au châssis légèrement plus rigide et/ou à l’hydraulique plus travaillée. Que fait-on de cette version AM ?! 

Sur le Sunn Kern EN 29, l’impression est décuplée par un phénomène singulier qui fait le caractère du vélo : à basse vitesse, la suspension arrière semble rester relativement ferme, puis s’ouvre au fur et à mesure du rythme qui augmente.

Ghislain évoque très justement un caractère exponentiel en la matière : plus ça va vite, plus ça accélère, sans trouver de limites. Le Naudech – la Miellerie, nous ont donné l’occasion de pousser… Et je l’ai constaté sur les traces d’essai habituelles : à certains moment, ça passe clairement fort… Très, très fort !

 

 

Comment ça se règle ?

Côté réglages et suspensions, on peut jouer un peu. Le vélo a ce caractère de feu sur des réglages conventionnels : 30% de SAG avant/arrière, détentes au 2/3 ouvertes, peu ou pas de compression, token et spacers d’origine.

Sur le Sunn Kern EN 29, on peut pousser le bouchon en retirant un spacer dans l’amortisseur, et en sous-gonflant légèrement. On gagne légèrement à moins trialiser quand c’est lent, et le vélo s’ouvre encore plus quand ça accélère… encore et toujours !

Si l’on veut effacer cette petite raideur de début de course, c’est là que le ressort hélicoïdal, d’origine sur le Sunn Kern EN Factory, entre en jeu. Et dans les deux cas, c’est là, finalement, que le blocage a son intérêt.

Même réglé ainsi, à la pédale, le Sunn Kern 29 est dans la très bonne moyenne des vélos du moment, mais c’est vrai qu’à la longue, pouvoir le bloquer préserve mieux encore l’assiette du vélo quand les liaisons penchent vraiment.

RéglagesAvantArrière
SAG30%32%
Détente2/3 à 3/4 ouverte2/3 à 3/4 ouverte
Compressions3/4 ouverteOuverte
Token / SpacersD'origine1 (2 d'origine)

Clics de détente et compression comptés depuis la position la plus vissée des molettes. SAG arrière réalisé assis/selle haute – SAG avant réalisé debout/bras en appui sur le cintre / épaules à l’aplomb du guidon.

 

 

Comment ça se pilote ?!

Alors, l’essence même des Sunn Kern 29 ?! Clairement, des vélos fait pour rouler vite, et fort ! C’est, de toute façon, ce à quoi il pousse, naturellement. Et ils ont désormais un cadre aux prestations qui suivent ce à quoi la suspension incitait depuis toujours.

Quand c’est lent, la meilleure option reste de trialiser, être actif sur le vélo. Décaler des roues, engager des épaules, se faxer sous un arbre, jouer des coudes. Tout ça pour garder l’initiative, et amener le vélo là où, ensuite, il va pouvoir prendre sa vitesse.

Là, il suffit, ou il faut – question de tempérament – lâcher les freins, se planquer derrière de cintre, écarter les coudes, et s’accrocher. C’est supersonique ! Surtout, ce ne sont pas les quelques rochers, pierres, racines, marches ou mottes d’herbes qui dépassent qui posent problème.

C’est même l’inverse : plus ça va vite, plus c’est bon de constater que rien ne bouge, que le Sunn Kern 29 en fait son affaire, et garde le cap. Pas du genre à se mettre en travers pour un rien ! Ça fuse ! C’est là qu’on mesure le travail effectué sur le layup..!

 

 

Vis-à-vis de la concurrence ?!

D’ailleurs… C’est par ce biais qu’il est opportun de placer les Sunn Kern 29 sur le marché, vis-à-vis de la concurrence.

[toggler title= »Raideur et rendu… » ]

À l’origine, le premier layup utilisé pour la mise au point du Sunn Kern 29 était trop raide : à s’en faire claquer les dents et placer le vélo hors spectre admissible sur le marché. Le voilà désormais en bonne place. Où ?! Dans la moitié supérieure, quelque part entre les Yeti C/Turq, Santa Cruz C/CC, Scott Tuned, Specialized Fact 11…

L’occasion de noter que les propos de Josh Kissner se vérifient jusque chez la concurrence : tout aussi larges soient les capacités du carbone en matière d’ajustement, on se facilite la vie et on détermine quand même grandement le caractère du produit à l’origine, au moment de définir les formes et dimensions.

C’est ce que fait ici, aussi, le Sunn Kern 29 avec ses lignes et ses profils acérés, et tout le travail fait autour de la liaison triangle avant/triangle arrière pour assurer l’homogénéité de l’ensemble… Voilà donc, et c’est une bonne chose, un vélo dont le ramage se rapporte au plumage : aussi rapide que ses lignes le suggèrent !

 

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[toggler title= »Face au YT Capra » ]

Le comparatif est intéressant puisqu’il s’agit des deux principaux Enduro 29 pouces du marché à faire usage d’un offset de 51mm. Là où l’Allemand assoie son pilote sur la roue arrière et le pose sur la progressivité de sa suspension, le Sunn Kern 29 le garde plus centré et s’ouvre de manière plus prononcée quand ça tape fort.

Les deux ont finalement en commun ce besoin de charger la roue avant pour garder le grip et tourner. Mais dans ce cas, le Sunn Kern 29 taille légèrement plus grand, et demande moins de précision, mais plus d’engagement, pour oser se mettre sur le cintre. Dans les deux cas, ça fait penser à la moto : sur le Capra, il faudrait s’asseoir sur le réservoir, quand il faut avoir les coudes derrière le dos sur le Sunn Kern 29 !

 

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[toggler title= »Face au Lapierre Spicy/Zesty » ]

Un cadre pour deux modèles… Suspension à point de pivot virtuel qui se rapproche du boitier en cours de débattement… Marques françaises… Nouveaux modèles sortis à quelques mois d’écarts… Tout pousse à la comparaison, et au rapprochement. Pourtant, dans les faits, les approches diffèrent, pour notre plus grande chance.

Là où le Spicy est « facile » d’accès à basse vitesse avant que le ressort ne le rende exigeant, le Sunn Kern 29 est l’exact opposé : un peu spartiate à basse vitesse, avant d’être toujours plus sûr quand la vitesse s’installe. À taille équivalente, le Sunn laisse plus de place pour se mouvoir et le demande, là où le Lapierre semble toujours placer la roue avant là où il faut. 

 

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[toggler title= »Face au Orbea Rallon » ]

Quand on parle de trois tailles disponibles, du nom qu’il faut leur donner, et de comment bien la choisir… L’offre des Sunn Kern 29 devraient poser moins de questions pour choisir tant elle parait plus en phase avec les demandes et échanges que l’on a régulièrement en commentaires de nos parutions.

Pour le reste, la comparaison est intéressante face au Orbea Rallon, best seller du moment. D’abord pour expliquer que les deux se différencient fondamentalement par la nature de leur suspensions : très linéaire sur l’Espagnole, bien plus évolutive sur le Sunn Kern 29.

Ensuite pour noter qu’en matière de géométrie aussi, le choix d’offset a bien son mot à dire sur la manière de piloter le vélo. Plus d’espace à l’avant, plus d’engagement nécessaire sur le Sunn Kern 29, là, justement, où sa suspension l’emmène de toute façon naturellement.

 

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[toggler title= »Face au Devinci Spartan » ]

Quand on parle de pousse au crime, les différentes expériences au guidon du Devinci Spartan, notamment sur sa position de géométrie Low, utilisent les même mots ! Sur le Canadien, parce que les bases sont courtes, que la suspension se pose sur la rampe de progressivité, et que le vélo accélère au point de lever des manuals intempestifs et assoie le pilote sur la roue arrière.

Je grossis le trait, pour bien saisir et peaufiner le caractère du Sunn Kern 29. Il a bien cette possibilité de cabrer pour sortir en manual d’une courbe, mais il a aussi, et surtout, toute cette capacité à aller très très vite et ne pas verrouiller en fin de course tandis qu’en matière de raideur, l’un a de quoi inspirer l’autre.

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Qu’en penser ?!

Alors voilà. Au premier coup d’oeil, l’idée d’habiller ces vélos tels des comètes aurait pu sembler prétentieuse… Finalement, c’est prémonitoire plus qu’autre chose. En un sens, on est prévenu : les Sunn Kern AM et EN 29 sont biens galactiques ! Ça peut aller très vite, sans gros efforts si ce n’est avoir un gros coeur, bien ouvrir les yeux, et ne pas se laisser submerger. Bref, fidèle à l’idée que l’on se fait d’expérimenter la vitesse.

Sur le marché français les Sunn Kern AM et EN rejoignent les Lapierre Zesty & Spicy parmi les références du moment. Cocorico ?! Nous sommes en tout cas servis de montures qui ont du caractère, se différencient et peuvent prétendre à occuper les avant-postes à tout point de vue. C’est en tout cas ce que les essais menés jusqu’ici tendent à penser.

Maintenant, je m’appuie sur ce parallèle pour conclure de la même manière. Dans les deux cas, un cadre pour deux vélos. Et dans les deux cas, l’idée qu’il peut y avoir encore à jouer des montages, expérimenter d’autres solutions encore, pour peaufiner le positionnement de chaque version.

Qu’importe : pour l’heure, le plus important, les cadres, sont là. Pour le reste, tout n’est que question d’affinage, de faire mûrir avec le temps, et les retours d’expérience. Hâte en tout cas de suivre tout ça de près, et d’échanger, comme toujours, pour permettre à chacun de trouver son bonheur. Y’a plus qu’à 😉

 

 

Positionnement & usage

En synthèse, le tableau de positionnement et d’usages permet, en un seul coup d’oeil, de saisir les capacités du vélo. (rafraîchir la page si le tableau ne s’affiche pas)

Comparées à celles des autres vélos à l’essai permettra de répondre à l’éternelle question > par rapport aux autres, qu’en penses-tu..? Rendez-vous sur la page du Comparateur d’essais VTT Endurotribe pour en savoir plus >  https://fullattack.cc/comparateur-essais-vtt-2016/

Rédac'Chef Adjoint
  1. Ça donne envie tout ça. En tout cas, content de voir que les Français sont capables de faire de bons VTT. Et par rapport au mondraker Foxy 29?

    1. Bien vu, le comparatif avec le Foxy a du sens. À mon sens, ce dernier est plus polyvalent, moins « typé », ce qui, pour le coup, n’est pas évident au premier abord quand on sait que les Mondraker sont déjà « caractériels » 😉 Le Foxy est un peu plus léger, un peu plus flex, et un peu plus dynamique en suspension, là où le Kern est plus ferme. Ensuite, ils partagent cette idée d’empattement avant généreux, même s’ils n’y parviennent pas de la même manière (offset court vs long).

    1. On a posé la question justement, parce que la Selva 29 existe en deux offset : 46 et 51mm. Réponse sous peu 😉

        1. La différence Offset court vs long est subtile, mais ça se sent. Réponse : la Selva qui sera montée sur le modèle Factory sera conforme aux autres montages > 51mm.

  2. a vous lire depuis quelques temps on sens bien que les constructeurs utilisent de « mieux en mieux » le carbon pour ajuster le flex des vélos et du coup rendre des produits de plus en plus performants.
    ma question est globale mais est ce que d’une manière générale vous sentez qu’il commence à y avoir une sorte de consensus autour du carbon et du coup qui laisse l’aluminium loin dernière en possibilité de développement ou destiné à l’entrée de gamme.
    la question de façon plus brute, y a t-il encore un intérêt aux cadres alu ?
    même sur le haut de gamme? il n’y a qu’un seul constructeur qui le défend en tout cas… à contre courant ou à raison ? 😉

    1. en complément avant la réponse d’Antoine… Une seule marque ? Elles sont quand même encore nombreuse les marques « à croire » en l’alu : Commençal, Nicolaï, Orange, Pole…

    2. Oui, l’usage du carbone est en train de sortir du mauvais cliché « plus léger/plus rigide » à tout prix, et c’est tant mieux. Il y a effectivement un meilleur usage à en faire, que l’on constate de plus en plus : mieux gérer certaines raideurs, filtrations, dynamiques… Il y a effectivement un consensus chez les grandes marques, mais il est aussi (surtout ?!) marketing. De ce point de vue, on est toujours, encore, dans le fait qu’un modèle haut de gamme se « vend » bien, se justifie plus facilement, en carbone.
      Par contre, je me demande si, sans ce « biais » marketing qui défini quand même pas mal les cahiers des charges et les moyens alloués à chaque développement, la donne serait tant en « faveur » du carbone. Sincèrement, je trouve que les matériaux ont tous leurs intérêts. Y compris l’acier et le titane. Dans d’autres paradigmes, je préfèrerais que l’usage du matériaux (Acier, titane, alu, carbone) soit d’abord et avant-tout le fruit de démarches de développement qui « imposent », « justifient » tel ou tel, et que ce soient véritablement les développements en question, qui justifient, valorisent, expliquent le produit 😉

  3. À vous lire, on vous sent plus sceptique pour le Kern AM. Est-ce qu’il n’est pas trop desequilibré entre un châssis plutôt costaud et une fourche de « seulement » 140 ?

  4. En lisant vos impressions, j’ai l’impression que le modèle AM n’a pas vraiment d’intérêt :
    c’est le EN bridé en descente, le cadre et la suspension marchent bien mais le vélo est imité par les composants.

    1. @Yanil & AntoineB > il y a clairement une suspension arrière qui fonctionne fort et qui fini par mettre le train avant en défaut. Maintenant, prudence, la vraie question que chacun doit se poser, c’est : est-ce que ça va se passer sur le terrain que je roule ? suivant ma pratique ? Exemple flagrant lors de nos roulages : Guillaume et Ghislain, qui roulent habituellement en Enduro sur des vélos dotés de plus de débattement, m’ont clairement fait ce retour. Arnaud, qui lui roule habituellement en Trail avec des vélos plus proches des 120/140mm, faisait certainement fonctionner le vélo dans sa plage. Et ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit > je ne parle pas là de « niveau technique » parce que globalement, les trois passent de belle manière à certains endroits réputés d’Olargues 😉

  5. Bonjour
    Un an après que Cécile Ravanel ait écrasé la concurrence alors qu’elle etait la seule à rouler avec un vélo alu aux EWS;
    Quelques jours après qu’un français ait gagné une étape de la coupe du monde de DH avec un tout nouveau vélo en alu, c’est quand même étonnant de voir certains s’interroger sur l’avenir de l alu! Je me poserais aujourd’hui plutôt la question pour le carbone : N’est ce pas qu’un argument pour vendre des vélos plus chers …?

  6. Bonjour Antoine, Bonjour Tom,
    Possesseur d’un Kern EN 29 depuis quelques mois, je partage la sensation de raideur en début de course.
    Comme vous le faites remarquer  »Si l’on veut effacer cette petite raideur de début de course, c’est là que le ressort hélicoïdal entre en jeu ».
    Ayant lu l’article sur le RS MegNeg (extrait :  »c’est surtout l’augmentation du maintien et la diminution de la raideur du début et du milieu de course qui me sautent aux yeux »), je me pose la question s’il serait pertinent de le monter sur ce vélo pour atténuer cette raideur en début de débattement.
    Votre avis ?

      1. Bonjour Benoît,
        J’ai effectué la modification de l’amortisseur en ajoutant le MegNeg. Cela a bien eu l’effet désiré, à savoir plus de sensibilité en début de course (fini la petite raideur) tout en améliorant le support milieu de course.
        Ce vélo offre un très bon rendement et permet d’aller vite sereinement. c’est même là qu’il se révèle réellement, en terrain défoncé à vive allure.
        C’est un vélo stable, rassurant et efficace. Mon ressenti est très proche de celui du test réalisé par Antoine. Bon ride.

  7. Bonjour,
    Le terme de trialiser le vélo en basse vitesse, en rapport avec la fermeté à basse vitesse, permet il justement d’avoir un caractère un peu plus joueur comme en trial ? Je pense à faire des photos sur roue arrière, vers le comportement d’un hard tail ?

    1. Bonjour Tom,

      ici, l’idée est plus de trialiser « temporairement » pour manoeuvrer le vélo. Exemple : décaler une roue et/ou l’autre pour terminer une épingle, pour se faufiler entre des rochers sans abimer le dérailleur, etc… Pour rejoindre les propos tenus en matière de force/raideur il y a peu dans un didactique : ici, c’est plutôt de la raideur dont disposent les suspensions des Kern, alors qu’en trial, je pense plutôt que c’est du maintien qu’il faut. Notamment parce que le maintien est présent quelle que soit la vitesse d’exécution des mouvements, alors que la raideur a besoin d’une certaine vitesse pour s’exprimer.

      https://fullattack.cc/2020/07/didactiques-rigidite-raideur-les-courbes-de-force-raideur-en-suspension/

  8. Salut !

    J’hésite à m’offrir un cadre de Kern EN, mais en bon adepte d’un angle de chasse faible (65° pour 150 de débattement en 27,5 je trouve ça trop…) je m’interroge…

    Il me semble que le jeu de direction est intégré, donc pas moyen de jouer avec un angleset, donc y’aurait-il au moins possibilité de monter l’amortisseur sur des « offsets bushings », à moins qu’il n’y ait une autre possibilité que je n’entrevois pas ?

    Si vous pouviez m’aider sur ce coup-là, ça serait d’un grand secours 🙂

    1. Salut Wilfried,

      pour le coup, je n’ai pas d’autres solutions en tête. Sachant qu’en jouant avec des offset bushings, ça peut flinguer la belle intégration de l’ensemble biellette/Hauban en statique, en les gardant entrouvert quoi qu’il arrive. C’est purement esthétique, mais si c’est pour faire quelque chose de très chiadé…

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