Prise en main – Santa Cruz Megatower en NZ

Nous avons été conviés à l’autre bout du monde le temps de la présentation du nouvel Enduro 29″ californien : le Santa Cruz Megatower. Mais la marque a vu les choses en grand et nous a aussi conviés à participer à la mythique course multidays NZ Enduro, dont elle est partenaire.

C’est donc pendant une dizaine de jours, que la Nouvelle-Zélande, plus précisément les alentours de la ville de Nelson, est devenue notre terrain de jeu. Les différents spots, les caprices de dame nature et la course, nous ont offert des conditions rêvées pour éprouver ce Santa Cruz Megatower.

Alors qu’en est-il ? Ses capacités sont-elles à l’image de son nom ? Atteint-il des sommets tel un gratte ciel ou se contente-t-il de 3 petits étages ? Ce nouveau Santa Cruz Megatower vient compléter la gamme en respectant les dernières innovations de la marque. Quel est donc son comportement ? Reste-t-il accessible ?

 


Temps de lecture estimé : 12 minutes – Photos : Santa Cruz/Gary Perkin/Sven Martin


 

Au sommaire de cet article :

 

 

Le terrain de jeu

Mais pourquoi nous faire traverser la planète ? Plusieurs raisons à ce choix ! D’une part la météo clémente du moment. D’autre part, la volonté du couple local Sven, photographe de renom, et Anka Martin, de faire découvrir son terrain de jeu. Et pour finir, la NZ Enduro qu’ils organisent et l’envie de Loic Delteil, responsable français, de nous mesurer à ce petit jeu ! Sans hésitation, l’occasion de tester en long, en large et en travers le nouveau jouet Santa Cruz.

Quand on connait les qualités de pilotage des kiwis, on devine que l’adjectif phare du terrain c’est technique. Et l’expérience confirme. Dévers, racines et terrain fuyant, quand ils ne sont pas tous les trois cumulés, impliquent de l’engagement. Pas le choix, faut s’y jeter ! C’est T-E-C-H-N-I-Q-U-E !

Mais la sécheresse locale du moment devait aussi toucher à sa fin, évidemment le jour de la NZ Enduro ! Connaissant le terrain, la pluie et ses forêts tropicales demandaient de redoubler de vigilance mais aussi d’engagement. De quoi mettre à mal pilote et Santa Cruz Megatower ! Que demander de plus ?

 

 

Un air de famille

Qu’en est-il maintenant de ce Megatower ? La ressemblance avec le Santa Cruz Bronson essayé par ailleurs est évidente. Cependant peut-on penser qu’ils partagent forcément les mêmes traits de caractère ? D’emblée, le raccourci semble un peu trop facile pour s’y engouffrer

Puis, d’une part, l’échange avec Nick Anderson, le chef des ingés de la marque laisse transparaître une volonté claire : rendre le Megatower plus facile à piloter qu’un Bronson. Comme nous l’avions écrit dans notre essai, cela passe par une suspension arrière moins ferme, qui demande moins d’effort de la part du pilote… D’autre part, comme nous venons de le présenter, le Santa Cruz Megatower propose une modularité et des grandes roues que le Bronson n’offre pas !

Alors oui, il y a bien un air de famille, il y a très certainement un comportement proche, mais il y a aussi quelques différences non négligeables qui peuvent influencer le comportement du vélo ! L’objectivité est, plus que jamais, de rigueur. Je monte donc pour la première fois sur le Santa Cruz Megatower sans a priori, ni aucune certitude à son sujet…

 

 

Différents visages !

Le Santa Cruz Megatower offre une modularité rare. D’ailleurs, l’influence de ces paramètres le rende effectivement plus tolérant que le Bronson et par la même occasion plus facile à piloter… Aussi, c’est par des choix en matière de géométrie qui vont dans la bonne direction, que le Santa Cruz Megatower se distingue fortement du Hightower LT, et s’impose ainsi comme un véritable très bon Enduro 29″ du moment. Voyons en détails…

[toggler title= »Position et pédalage » ]

Même si tous les réglages disponibles influencent sensiblement son comportement au pédalage, les premières montées confirment que le choix d’opter pour un tube de selle très redressé – plus de 76° – est une bonne chose. Le reach long ne donne ainsi plus l’impression d’être couché sur le vélo, puisque la longueur du toptube est désormais contenue !

Et comme j’ai l’habitude de le dire dans nos essais ces derniers temps : par expérience, la qualité de la position assis sur la selle joue un rôle majeur dans le confort et l’efficacité pour pédaler. A aucun moment je me suis trouvé en difficulté avec ce Santa Cruz Megatower à la pédale. Je l’ai même trouvé efficace pour son gabarit. Les masses sont mieux réparties entre les deux roues. On se sent plus centré sur ce Santa Cruz Megatower.

 

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[toggler title= »Position de géométrie… » ]

Le changement de position influence donc la géométrie et me rappelle l’essai du Bronson, où il avait aussi une incidence sur le comportement de la suspension. Là où le Bronson subissait plus de changements sur sa suspension que de changements attribuables à la variation de géométrie, le Santa Cruz Megatower se montre plus équilibré, plus égal à cet égard !

Ainsi, sur ce dernier, le passage de la position Hi vers Lo affermit la suspension, certes, mais son comportement dû à la modification de sa géométrie change de manière plus radicale que sur le Bronson. La position Lo offre significativement plus de stabilité, quand la position Hi est plus joueuse, vive, mais moins rassurante !

En position Hi, dont le ratio de la cinématique est un poil plus élevé qu’en position Lo, la sensibilité est meilleure et la suspension est plus souple, plus plush, logiquement moins progressive.

 

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[toggler title= »Longueurs des bases… » ]

En position Lo, en réglage court, les bases de 436mm sont déjà dans la moyenne supérieure des vélos d’Enduro 29″ actuels. Mais alors qu’apporteraient des bases 10mm plus longues ? En quoi cet allongement peut s’avérer (très) intéressant ?

Le passage en bases longues est grandement perceptible. La différence de comportement est flagrante. Le Santa Cruz Megatower est beaucoup plus stable à basse vitesse sans forcément être moins facile à manœuvrer. Plus facile à placer puisqu’il demande moins d’effort pour rester équilibré, il rassure dans les virages comme en épingles. Il conserve aussi mieux sa vitesse une fois lancé à vive allure. Mais attention !

Il devient aussi plus difficile à faire virer de bord si l’on s’est engagé dans la mauvaise direction à haute vitesse. Il devient plus ardu de rattraper une erreur. Et pour finir, comme le bras de levier est plus long, le ratio est plus élevé et la sensibilité est plus importante qu’en bases courtes. C’est bien, cependant le Santa Cruz Megatower peine dans ce cas à accélérer, à prendre de la vitesse lorsqu’il faut pumper… Il s’écrase plus facilement sous l’effort de poussée des jambes !

En fait, j’aurais aimé essayer un entre deux. Comme si la position courte était trop courte et la position longue, trop longue, pour mon gabarit et ma taille L…

Et, au regard de ce que roulent les pilotes Santa Cruz :

  • Mark Scott et Iago Garay, plus petit que moi sur des tailles M en bases courtes.
  • Loic Delteil, plus grand que moi, sur un taille XL apprécie fortement le réglage le plus long.

Cet offset offre bel et bien une autre opportunité ! Pour les plus grands d’entre nous en l’état… Ok, mais laquelle alors ?

Tout bonnement, celle de pouvoir adapter la longueur des bases en fonction de la taille du cadre. Pourquoi tant de dimensions varient entre chaque taille mais jamais la longueur des bases ? Elles influencent pourtant la répartition des masses entre les roues et la position du centre de gravité…

 

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[toggler title= »Air ou ressort ? » ]

Un sujet particulièrement d’actualité en Enduro. Cette fois, à l’achat, le Santa Cruz Megatower est disponible en amortisseur à air comme en amortisseur à ressort. Santa Cruz avance que le Megatower fonctionne aussi bien avec les deux optionsA l’usage, quelles sont donc les différences notoires entre les deux options ?

Le ressort procure plus de sensibilité en début de course et un meilleur toucher de terrain. Et comme à son habitude, un maintien plus important en milieu de course qui lui permet d’encaisser un poil plus que l’air et surtout d’attaquer et d’écraser le vélo plus fort sans pour autant consommer tout le débattement.

Le montage du ressort élargit donc le champ d’action du Santa Cruz Megatower mais entache un peu sa polyvalence puisqu’il est à privilégier pour les pratiques les plus engagées. Pour de l’Enduro, son dynamisme sur les sentiers naturels et sauvages en prend un coup…

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Graaandes roues

Ce nouveau Santa Cruz Megatower vient finalement étoffer la gamme Enduro de Santa Cruz mais surtout l’élargir : c’est le premier Enduro avec l’amortisseur en prise sur la biellette basse et avec des grandes roues !

[toggler title= »Rigide et précis ? » ]

On sait les roues carbone Reserve tout de même rigides, mais on sait aussi qu’elles restent confortables une fois montées sur un vélo Santa Cruz. Comme si le carbone des cadres californiens était étudié de manière à filtrer impacts et vibrations… Et aussi, comme si, désormais, leur vélos étaient construits autour de leurs roues !

Et une nouvelle fois, Santa Cruz tape dans le mille ! Ce Megatower s’avère dans la zone intermédiaire qui allie rigidité agréable pour un confort suffisant. Ni trop, ni pas assez ! A aucun moment le Santa Megatower ne m’a désarçonné dans les dévers, il ne complique pas la tâche ! Il reste tolérant.

Et jamais je n’ai été troublé par un manque de rigidité quelconque qui m’aurait fait tiré tout droit dans un appui ou pas assez tourner dans un virage. C’est le juste milieu cible que l’on apprécie !

 

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[toggler title= »Ca tourne ? » ]

On voue souvent aux roues de 29 pouces un manque de maniabilité. Ce Santa Cruz Megatower confirme encore que cette pensée appartient peut-être désormais au passé

Avec un boitier bas et un empattement contenu et ce malgré des bases plus longues que la moyenne, épingles et virages serrés ne m’ont franchement pas semblé plus étriqués qu’à l’accoutumée. Alors, oui, ce Santa Cruz Megatower aux grandes roues tourne comme la plupart des bons 29″. 😉

 

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[toggler title= »Ca survole ? » ]

Une des caractéristiques des grandes roues est bien leur capacité à survoler les trous, ou du moins, moins s’y engouffrer que les petites roues avec les avantages et inconvénients qui en découlent : meilleur confort mais grip au freinage altéré.

Sur le Santa Cruz Megatower on survole les passages défoncés. Mais tout n’est pas à référer aux roues… Cette fois la suspension à son mot à dire !  Soutenue par l’hydraulique juste ce qu’il faut, elle assure un bon dynamisme au Santa Cruz Megatower.

Elle allie confort et grip avec un début de course sensible sans pour autant avaler du débattement inutilement grâce à une progressivité marquée en fin de course, mais pas autant que son petit frère, le Bronson…

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Facile et accessible ?

Evidemment ces nombreuses possibilités en matière de réglage peuvent faire tourner en bourrique les moins confiants d’entre-nous. Ils demandent attention et modification permanentes les premières sorties le temps de trouver ce qui convient !

C’est sûr qu’il faut jouer des réglages, de l’amortisseur notamment, en fonction des offset. Et même si un SAG de 33% convient bien quelque soit la position, l’ajout des réducteurs de volumes s’avère utile, au moins un est d’ailleurs indispensable.

Le Santa Cruz Megatower est plush – souple – et avec ce spacer supplémentaire, il gagne juste ce qu’il faut en progressivité pour mieux se tenir en position Lo. Un second spacer peut aussi s’avérer intéressant en position Hi, où le Megatower est encore plus linéaire. Pour les plus fins pilotes, quelques clics de compression basses vitesses sont aussi de rigueur, qu’importe la position…

RéglagesAvantArrière
SAG25%33%
DétenteHV : 1/2 ouverte
BV : 1/2 ouverte
1/2 ouverte
CompressionsHV : ouverte
BV : 1/2 ouverte
BV : ouverte à 2/3 ouverte
Token / Spacers2 (1 d'origine)1 (0 d'origine)

 

 

A comparer

Et enfin, je ne peux conclure cette prise en main complète sans chercher à le comparer, à le mesurer à la concurrence… Je pense évidemment au :

  • Trek Slash, qui accélère plus fort que le Santa Cruz Megatower mais dont la position de pédalage est bien moins confortable et le pilotage bien plus intransigeant ! D’ailleurs, la position de pédalage du Santa Cruz Megatower me rappelle celle du…
  • …Transition Sentinel, tube de selle redressé et reach long. Pourtant leurs comportements sont incomparables. Le Megatower est vif à basse vitesse et se stabilise quand ça s’accélère, et le Sentinel est pataud dans le lent puis se dynamise à hautes vitesses !
  • YT Capra, quand à lui, place son pilote beaucoup plus en arrière et s’oblige donc une forte progressivité. Les deux conservent vraiment bien la vitesse et restent tolérants. Deux recettes très différentes, pour des qualités communes !

 

 

Qu’en penser !?

Ce Santa Cruz Megatower vient fortement épauler le Santa Cruz Hightower LT lorsque celui-ci est dans le dur. A vrai dire, ils ne jouent plus sur la même partie du spectre de l’Enduro. Quand le plus récent est un véritable Enduro, il ne laisse que les 3 premières lettres de la pratique à son aîné… L’Hightower LT reprend en quelques sortes sa place originelle d’All Mountain.

Avec un comportement du haut du panier vis-à-vis du marché quelque soit la situation, ce Santa Cruz Megatower apporte aussi un peu de nouveauté au marché des Enduro 29″…

« End-uro »

Surtout une nouveauté en fait : la longueur des bases ajustable, qui demande d’ailleurs d’être abordée et réfléchie bien au delà de la simple modularité qu’elle offre. Elle tend aussi à s’adapter aux différentes tailles, et est en quelque sorte une porte ouverte vers l’avenir#keepushing & #takenote 😉

A coup sûr donc, l’arrivée de ce Santa Cruz Megatower est une réussite et une aubaine ! Le retour à la réalité après avoir quitté l’île n’est pas simple, autant en terme de ride, de sentiers, de lifestyle, de météo, que de monture… C’est dire !

 

 

Mes choix pour la NZ Enduro

Notre périple était aussi l’occasion de l’éprouver en condition de course. Des conditions toujours intransigeantes et révélatrices ! On livre ici quelques détails sur le Santa Cruz Megatower en version course…

Rédacteur Testeur
    1. Le Nomad était le premier vélo Santa à fourche simple té à s’aventurer vers un amortisseur en prise sur la biellette basse, mais depuis c’est le seul à avoir un bras arrière avec un montant unique (pas double comme sur le Bronson ou le Megatower). Par comparaison, le Nomad est bien plus pataud et plus flex. Il donne une impression de confort mais manque finalement de dynamisme. On ne peut pas qualifier le Megatower de gros Nomad, l’un est en roue de 27,5″, l’autre en roue de 29″, à chacun sa préférence. Le choix est à faire selon leurs différences de comportement citées juste avant en tenant compte de cette différence de taille de roue 😉

  1. Est il possible d en savoir un peu plus sur la comparaison avec le sentinel ?
    Est ce avec l alu déjà testé ou le carbone?

    1. Je le compare effectivement à l’alu, n’ayant pas roulé le carbone… Cependant les différences de comportement citées dans l’article dépendent de la cinématique. Certes le carbone pourrait amener un peu plus de dynamisme à basse vitesse au Sentinel, mais le gap entre les deux est conséquent. Le Sentinel est un vélo vraiment fun, peut-être un des plus fun que j’ai roulé. Le Megatower est fun, mais pas autant. Il est surtout bien plus efficace 😉

  2. « Surtout une nouveauté en fait : la longueur des bases ajustable »
    nouveauté pour Santa Cruz mais déjà vu chez Mondraker (dune carbone 2016) en enduro.

    1. Ca n’a malheureusement pas été reconduit avec le Foxy 29″. Norco jouait sur la longueur des bases entre les différentes tailles du Range et du Sight. A mes yeux, trop peu de marques s’intéressent au sujet, alors qu’il me semble primordial. La répartition du poids du pilote entre les roues en dépend, le comportement de vélo varie donc énormément d’une taille S à une taille XL, simplement parce que ce paramètre ne s’adapte pas aux différentes tailles de pilote, alors que ça reste le même modèle !

      1. Le Capra a aussi des bases différentes suivant les tailles. Peux-tu développer le comparatif entre les 2, STP

  3. Votre analyse va à l’opposé des premiers retours US ( trop rigide, pas facile à faire tourner, nécessite de l’engagement …). Comment expliquer cette différence de ressenti? Les journalistes US ne savent pas rouler? 😉 Différence en termes de repères (terrain de jeu, pratiques)? Merci!

    1. Nous avons roulé à la présentation ensemble, sur les mêmes pistes, dans les mêmes conditions, etc. Je sais maintenant deux choses !

      La première, c’est qu’aux US, si on le souhaite, on peut rouler sur des pistes travaillées, shappées, parfois presque aseptisées et nettoyées du moindre cailloux ou racines. Ici en France, c’est compliqué. On roule plus souvent des sentiers naturels et anciens. Et en NZ nous avons roulé du technique, du fuyant et de l’engagé. Je me faisais brasser sur le Megatower au début ! Je n’arrivais pas à garder le cap dans l’enchainement de gros impacts, mais les dévers à faible vitesse passaient plutôt bien. Par expérience, c’est souvent les dévers et les situations qui demandent à être précis qui mettent à mal la rigidité du vélo. Et avec une certaine méthode, notre protocole d’essai, et l’expérience j’ai vite compris que cela venait de mes suspensions qui travaillaient trop et qui n’absorbaient pas assez les impacts et martyrisaient mon corps et mon pilotage ! Une fois réglé, j’ai gagné en confort, en aisance, en assurance, et j’ai pu me concentrer sur ce que valait vraiment la rigidité du Megatower…

      La seconde, c’est qu’à mon retour j’ai pu retourner rouler sur des vélos et des terrains que je connaissais. J’ai notamment repris le Cube Stereo 150 29″, là c’est rigide. C’est ultra précis, mais c’est trop rigide, comme je le dis dans le verdict.

      J’ai toujours entendu parlé de vélos rigides chez Santa Cruz. Pourtant depuis j’ai roulé le Hightower LT, le Bronson et le Megatower, avec des roues Reserve et jamais je n’ai senti trop de rigidité. En plus, les cadres Santa Cruz, face à la concurrence, filtrent vraiment bien les vibrations et les impacts frontaux. Ils n’ont rien en commun avec ce qu’un Trek Slash avec les mêmes roues procure : il faut vraiment tenir le vélo pour garder le cap. Le Cube lui a souvent raison de son pilote…

      Alors concernant les journalistes US, je ne peux pas m’avancer sur leur niveau, je ne sais pas s’ils ont un protocole d’essai répétable, et je ne connais pas leur terrain de jeu habituels. Cependant j’ai confiance en notre protocole et en mon ressenti, et encore plus lorsque :
      – ce que j’ai écrit en conclusion du Santa Cruz Bronson (c’est à dire que sa suspension est un poil trop ferme à l’arrière pour convenir aux pratiquants les moins expérimentés) se retrouve dans le discours et les objectifs de la marque pour la conception du Megatower (le rendre plus facile à piloter que le Bronson en rendant la suspension moins ferme),
      – que Nicolas Lau confirme qu’il a basculé sur le Cube Stereo 150 29″ C:62 au lieu du C:68 pour gagner en souplesse,
      – et que nous sommes désormais impliqués dans le développement de nouveau vélo d’Enduro…

      A toi de jouer 😉

  4. toujours aussi difficile de vous faire repondre à une question simple!!!
    PS pas de blabla sur le niveau du pilote la nature du terrain .je voulais juste savoir lequel est le plus fun selon vous.

    1. Toujours aussi difficile de vous faire comprendre quelque chose de simple : je trouverai peut-être du plaisir dans quelque chose dont vous ne trouverez aucun plaisir, ou l’inverse. Il y a bien des gens qui font du cyclocross non !? Ceci étant, le Bronson tourne plus court avec ses petites roues, il est plus vif, je m’y suis plu dans les courbes serrées, les enfilades techniques, le Megatower m’a plus plu dans un terrain défoncé avec plus de vitesse, les grandes roues aidant fortement ! A chacun de se poser les questions qu’on tente d’éclairer de façon à trouver ce qui lui correspond vraiment (par son caractère, ses habitudes, son terrain de jeu favori, ses envies) et non pas d’attendre la réponse d’un gars qui n’a peut-être pas les mêmes attentes et besoins !
      Nous apportons des éléments de réponses qui permettent de comparer pour ensuite faire son choix.
      Mais si vous voulez vraiment du fun, l’Hightower LT l’est plus, comme je le disais dans l’article du Bronson 😉

      1. cher Monsieur je comprends parfaitement que nous n’avons pas forcement les memes attentes,besoins,niveaux mais je trouve cependant interessant d’avoir l’avis d’un journaliste qui a essayé les différents modeles,surtout lorsque ce dernier à particulièrement aimé l’un d’eux.
        juste une question de feeling personnel. pour les autres questions sur le comportement du velo je trouve les reponses dans votre article.

  5. Et par rapport aux Rallon R5 et Foxy 29 qui semblent être 2 références du secteur, comment placeriez-vous ce Megatower ?

    Merci.

    1. Effectivement, une comparaison est intéressante ! Tous les trois vont dans la même direction et optent pour un tube de selle redressé (>75°) ce qui leur confère une position et une efficacité au pédalage « nouvelle génération ». On s’épuise bien moins. Tous les trois optent aussi pour un offset de fourche court. L’Orbea est globalement court et moins performant que les deux autres en terme de suspension, même si son boitier très bas rassure fortement, il procure une moins bonne stabilité. Les suspensions des deux autres font, en partie, toute leur qualité : quelque soit la situation ils sont performants. Quand à leurs géométries, le Santa Cruz reste dans des valeurs plus communes que le Mondraker, qui, lui, joue entièrement la carte de la nouveauté (reach très long). Ce dernier demandera donc, peut-être, un peu plus de temps pour être pris en main. Dans l’ensemble, ce sont tous des vélos dynamiques, mais le Mondraker est un cran au dessus des deux autres. Je placerai donc le Megatower au côté du Mondraker. Mais si j’avais à choisir, ce serait compliqué… Les trois sont dans notre short-list de ce qui se fait de bien actuellement 😉

      1. Salut,
        Est-ce que le rallon n’est pas plus facile qu’un foxy/mega à prendre en main pour un niveau moyen ?
        Est-ce que tu peux approfondir la comparaison en prenant en compte ce critère stp.

  6. Bonjour. Et par rapport au nouveau strive 29 qui grâce au shapeshifter à lui aussi un tube de selle redressé… Par contre je trouve que cette nouvelle génération d’enduro est lourde notamment pour une pratique vélo de montagne où il faut souvent pousser / porter… Merci

  7. Merci Tom pour ton article et bravo pour le top 10. Je suis impressionné par la performance car 9ieme avec un vélo quasiment sorti du carton, ça en dit long sur ton talent de metteur au point.
    Peux-tu m’éclairer sur l’influence de l’angle du tube de selle. Effectivement les enduros récents affichent une cote >75°. Devinci Spartan à 77° par exemple. Je vois aussi des All Montain récents comme le devinci troy à 75°. Mais ces all mountain ne seraient-ils pas appelé à grimper mieux que les enduro? pourquoi donc n’ont-ils pas des SA à 80° (j’exagère, je sais) il y a-t-il une limite? Il y a-t-il un effet négatif pour certaines pratiques? Ou est-ce uniquement imposé par des choix de conception liée à la cinématique?

    1. Merci 😉
      L’angle du tube de selle va effectivement amener un position plus au dessus du pédalier. On gagne ainsi en confort, et en partie en rendement car on sollicite moins la suspension arrière qui pompe donc moins. Cependant trop d’angle n’est pas adapté à notre morphologie. Il y aura donc une limite infranchissable !
      Les All-Mountain gagnent donc en rendement sur d’autre aspect : dynamisme des roues, des pneus, une géo plus vive, une cinématique différente avec des ratios de suspensions, des anti-squat, etc. en clin à mieux pédaler !
      La cinématique influence en quelque sorte ce choix, elle influence surtout l’inclinaison de la tige de selle. A SA identique, l’inclinaison de la tige de selle peut varier. C’est dans ce cas que la cinématique influence la conception (si le vélo est abouti). Le déplacement de la roue arrière imposant un certain dégagement sur l’arrière du tube de selle. C’est ainsi que sur certains vélos on a l’impression de faire du pédalo, la selle part vers l’arrière, on perd en rendement.

  8. Bonjour,
    J hésitais entre le sb150et le foxy 29. Le mégatower vient compliquer la donne. Est-ce que vous avez pu tester le yeti et faire une petite comparaison ? Merci

    1. Salut !
      Exactement, une petite comparaison après les prises en main des SB150 et Megatower serait très pertinentes pour des vélos si proches (sur le papier) !
      A+

  9. Yep, moi aussi interessé par un comparatif avec le lapierre spicy 29, qui partagent pas mal de similitudes au niveau de la geo, mais par contre les trajectoire des point de pivot semblent etre totalement inversées entre les 2 vélos. ça se confirme comment sur le terrain ? Niveau fun lequel vous en a procuré le plus ? merci 🙂

  10. La question des roues !

    Les reserves sont géniales certes mais celle d’origine comme sur le Cadre C S/R-Kit sont elles performantes, font elles le taff ?

    C’est dommage de ne pas tester plusieurs combinaison de vélo afin de répondre au attente des petits comme des grands budgets.

    Après j’imagine que le choix ne vous appartient pas à 100%.

    Razor

    1. Exactement, les marques placent aussi parfois les vélos qu’elles veulent mettre en avant 😉 Ce qui est sûr c’est que des roues carbones Reserve seront plus rigides et plus dynamiques que les autres roues d’origines. Cependant, ces dernières ne sont pas à jeter pour autant. Le choix des roues dépend aussi des attentes du pilote… Elle peuvent être plus confortables, plus tolérantes ou carrément moins chères.

  11. Est ce que la sortie du megatower risque d’annonce la fin de vie du hightower LT ou resteront ils tous 2 dans la gamme? Les avis sur le HTLT étaient plutôt très bon en 2017 mais le serait il toujours aujourd’hui avec les tendances qui ont évolués?

    1. Comme c’est écrit dans l’article, le Hightower LT est l’upgrade du Hightower, qui tient ses origines du All Mountain. Avec l’arrivée du Megatower, le Hightower LT reprend donc sa place d’All Mountain. Si tu cherches un Enduro, il est certain que le Megatower répondra mieux à tes attentes 😉

  12. Merci pour la réponse. Je cherche un enduro en effet mais pas pur race. Je privilégie le côté fun à la performance pure. J’ai écarté le trek slash à cause de ce côté trop race. Je crois avoir lu que pour le côté fun c’est bien le HTLT qu’il faut visé plutôt que le megatower. J’ai juste peur qu’en l’achetant en 2019, il disparaisse du catalogue (il y a déjà le Hightower tout court pour l’AM) et que la revente soit difficile, d’où ma question.

  13. Salut Tom

    Sur le point d’acheter ce beau bike qu’est le Megatower, je suis confront? à un casse tête sur le choix de la taille.
    Je mesure 1m78 et je roule actuellement un Nomad 4 en L qui est plus grand que le Méga en M et plus petit que le Méga en L.
    J’ai eu la chance de tester les 2 au Mont Poupet et je me suis senti très bien sûr le L et beaucoup moins bien sûr le M.
    Max de chez Santa me conseille le L.
    Toutefois, j’ai peur que le L soit un peu camion pour mon niveau moyen en Enduro quand il faut s’enrouler autour des arbres.
    Le bon compromis ne serait-il pas de prendre un M que je passerais en bases longues ?

    Merci d’avance pour ton avis expert.

  14. Salut,
    excellent article et on sent que tu as effectivement bien poussé le vélo.
    Cependant, j’ai une question qui me trotte dans la tête. Je suis sur un specialized enduro pro de 2018 en 29 avec les roues en carbones (taille large à 183 cm et 192 lb). Avec l’arrivée du nouvel enduro aux alentours de crankworks je me pose des questions. Je trouve le spe très bien équilibré mais pêche un peu au niveau de sa cinématique de suspension. J’adore le comportement du vélo et il est très facile à faire virer ou  »popper » mais dans le défoncé et le naturel je me fais pas mal brassé et il devient dure de garder le vélo dans sa ligne. Est-ce que je retrouverais les qualités que j’ai citées plus tôt dans le megatower ( la géométrie me paraît mettre le pilote bien au centre du vélo) et est-ce que le vpp m’apporterait ce que je n’ai pas sur mon enduro?
    Aussi on parle énormément de ce qu’apporte le dernier modèle de vélo par rapport à l’ancien, est-ce que la différence est claire ou c’est quelque chose de minime et qu’il faut aller chercher assez loin dans les essais? J’ai beau faire des essais au près des bikeshop du coin, je ne me sens pas complètement à l’aise à charger autant que je le fais sur mon propre vélo.
    Merci

  15. Bonjour

    Tout d’abord félicitations pour la qualité de vos articles

    Ensuite, je me permets de vous contacter car je sens que j’ai du mal a inscrire mon velo ( santacruz megatower) et a conserver la vitesse dans les visages relevés

    Il y a t’il un problème sur mes réglages ?

  16. Salut,
    J’ai depuis peu ce bike en carbone CC, montage maison (fox 36 170mm devant).
    J’ai été épaté par la vivacité du bike, ça catapulte en sortie de virage, les jumps passent sans forcer et le vélo conserve une assiette parfaite. Je le trouve plus précis, plus vif et plus maniable que mon Rallon mais aussi moins stable .
    Petite déception par contre quand j’ai mis un fox DHX2 en lieu et place du Super Deluxe ultimate d’origine. Si le vélo a nettement gagné en confort, il a perdu son caractère vif et joueur.
    En vous lisant, j’ai une fulgurance et entrevoie un compromis idéal …
    Et si je restais sur l’air ?
    Je fais 1m90 (bike en XL), je re-monte le Super Deluxe air et je passe en base longue ! Sur le papier, je règle mon problème de stabilité a haute vitesse, et en allongeant le bras de levier, j’augmente la sensibilité et avec elle le confort en début de course et la lecture du terrain ! Non ? J’ai bon ?
    Vous en pensez quoi ?

    1. Salut ! C’est une bonne idée effectivement. Tu vas gagner en stabilité, c’est sûr et l’amorto va aussi travailler différemment. Tu vas devoir peut-être le rerégler un poil. Reste que le toucher de terrain est juste différent entre les 2 positions de base : ta roue arrière n’étant plus au même endroit, ce n’est plus la même sensation. Rien de mieux que d’essayer pour l’apprécier et peut-être l’adopter 😉

      1. Merci pour ta réponse !
        En effet, rien de mieux qu’un test pour que la question soit vite répondue ! ?
        J’ai été rassuré en lisant ton ressenti sur le fonctionnement du vélo avec un ressort. J’ai passé la journée (aux 7 Laux) a jouer avec mes rebonds basses et hautes vitesses pour tenter de redonner au bike sa vivacité, sans pour autant me faire chatouiller l’arrière des oreilles par la roue arrière a chaque jump. Mais rien a faire, avec le ressort il a gagné en confort et en grip ce qu’il a perdu en nervosité et en Pep’s, en fait, ça l’a rendu tout juste banal …

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