Verdict – Essai du Santa Cruz Bronson 3 XO1

Fortement plébiscité depuis sa présentation en juin dernier, la troisième génération du Santa Cruz Bronson laissait malgré tout quelques questions en suspens !

Nous nous devions donc d’approfondir notre prise en main et de répondre à certaines interrogations des lecteurs : son véritable comportement au pédalage, la pertinence des deux positions Hi/Lo, l’influence du SAG, l’apport et l’intérêt des roues carbone Reserve, etc. 

Voici donc le travail auquel je me suis attelé cet hiver. Mais, quoi qu’il en soit, ce nouvel opus du Bronson vient surenchérir et ne fait qu’embellir l’addition de la prise en main ! Alors, que nous cache vraiment ce Santa Cruz Bronson ?

 


Temps de lecture estimé : 9 minutes


 

Au sommaire de cet article :

 

 

[divider]Santa Cruz Bronson 3 XO1[/divider]

[column size=one_half position=first ]

  • Destiné à l’usage Enduro
  • Roues en 27,5 pouces ou 27,5+
  • 150/160mm
  • RS Super Deluxe RCT + Fox 36 Perf. Elite
  • Triangle AV/AR en carbone ou en alu
  • Reach 455mm en L, offset normal

[/column]

[column size=one_half position=last ]

  • SC Reserve Carbon 27,5, 30mm
  • Maxxis Minion DHF et DHR II EXO, 2.4
  • Sram Code RSC, 180/200mm
  • 5 tailles, 3899€ à 9999€
  • 13,2kg, L, en tubeless, sans pédales
  • Disponible
  • Fiche du vélo www.santacruzbicycles.com

[/column]

 

Premières impressions

Il y a quelques mois, notre prise en main concluait sur l’aspect funny du Santa Cruz Bronson. Il semblait aussi particulièrement collé au sol, sans pour autant être un veau au pédalage.

De plus, la rigidité du cadre, améliorée en supprimant l’asymétrie du bras arrière (présentée avec le Nomad), et couplée aux roues carbones n’avaient rendu les choses ni trop raides, ni trop intransigeantes.

Cette nouvelle génération semblait donc capable d’allier performance, notamment de la suspension arrière, très efficace, et comportement ludique sans entacher d’autres secteurs importants comme son confort et son rendement. Et avec le recul, il se pourrait bien que tout soit lié à un seul changement, aux répercussions globales…

 

 

D’où ça vient

En effet, ce nouveau Bronson rompt le pas avec les anciennes générations sur un point primordial : le positionnement de l’amortisseur. Il rejoint par la même occasion les vélos les plus orientés Gravity de la gamme américaine : le Nomad et le V10. Désormais en prise sur la biellette basse, les incidences comportementales sont nombreuses

D’une part, les masses sont abaissées. Donc, le centre de gravité aussi. Sur l’angle, une fois incliné, le Santa Cruz Bronson est d’une stabilité diabolique, autant dans ses variations d’assiette que dans les inclinaisons droite/gauche ! A son guidon, un sentiment de sérénité, presque de sécurité, se dégage. Il a de l’aplomb !

D’autre part, la suspension arrière se retrouve plus linéaire sur le début de course. Vis-à-vis de ses confrères avec l’amortisseur en prise sur la biellette haute, le début de course est, même s’il reste ferme, nettement plus souple et plus onctueux. Il rend surtout le Santa Cruz Bronson plus tolérant et plus confortable qu’un Hightower LT peut l’être.

D’ailleurs, en jouant des réglages disponibles, on s’aperçoit que la position de l’amortisseur a une grande influence sur le comportement de la suspension arrière… Voyons plutôt comment le régler !

 

 

Comment ça se règle !?

Le Santa Cruz Bronson 3 est doté d’un œillet sur la biellette basse que l’on peut inverser pour faire varier la positon de Hi vers Lo – haute ou basse – ou l’inverse. Ce geste fait varier les angles de 0,3°, la hauteur du boitier et la longueur du toptube de 4mm.

Minimes sur le papier, ces variations s’en ressentent tout de même sur le terrain. Mais la conséquence la plus flagrante réside plus dans le changement de comportement de la suspension arrière que dans le changement de géométrie.

[toggler title= »Différences entre Hi et Lo » ]

En position Hi, on est évidemment un poil plus au dessus des pédales. Il pédale à peine mieux. Mais le nouveau visage du Bronson est ailleurs ! La suspension arrière devient surtout plus souple qu’en position Lo.

Moins ferme en début de course, le Santa Cruz Bronson devient moins exigeant physiquement, plus confortable aux impacts et plus facile à piloter. Sachant cela, à chacun d’essayer et de choisir selon ses envies, capacités et son niveau technique.

[/toggler]

Reste à régler le SAG : quel qu’il soit, la position de l’amortisseur influence le comportement du Santa Cruz Bronson de la même manière qu’évoquée précédemment. Même s’il est particulièrement linéaire en début de course pour être plus progressif en fin de course, la suspension arrière du Bronson reste ferme avec l’amortisseur RockShox Super Deluxe RCT.

[toggler title= »Le SAG » ]

A 30% de SAG, il pédale mieux, il rend plus, la suspension oscille moins qu’avec plus de SAG. Cependant l’arrière cogne un poil plus lorsque c’est plat, peu pentu et que les vitesses ne sont pas très élevées. La fermeté du début de course se ressent franchement.

Le Santa Cruz Bronson est suffisamment progressif pour rouler à 35% de SAG. Il utilise tout le débattement sans jamais donner l’impression de taper au fond ou de claquer ! Je l’ai beaucoup roulé et apprécié dans cette configuration, à condition d’ajouter quelques clics de basses vitesses histoire de conserver un maintien suffisant pour éviter de s’écraser dans tous les appuis.

[/toggler]

RéglagesAvantArrière
SAG25%30% à 35%
DétenteHV : 2/3 ouverte
BV : 2/3 ouverte
2/3 ouverte
CompressionsHV : ouverte
BV : ouverte à 2/3 ouverte
BV : ouverte à 2/3 ouverte
Token / Spacersd'origined'origine

* Clics de détente et compression comptés depuis la position la plus vissée des molettes. SAG arrière réalisé assis/selle haute – SAG avant réalisé debout/bras en appui sur le cintre / épaule à l’aplomb du guidon.

 

 

Comment ça se pilote !?

Alors il ne reste plus qu’à s’amuser ? Oui, presque ! Il n’y a plus qu’à suivre quelques recommandations…

[toggler title= »Dans le défoncé et rapide »]

Même si le Santa Cruz Bronson fait partie des vélos à roues de 27,5 pouces qui conservent le mieux la vitesse lorsque c’est défoncé vis-à-vis d’un 29″, autant profiter de l’efficacité de sa suspension arrière pour aller encore plus vite…

En effet, sa suspension arrière, collée au sol, suit le terrain de près. Il n’y a donc pas de raison d’essayer de pousser sur les jambes pour accélérer, il vaut mieux chercher à ne pas freiner, garder sa ligne et alléger au maximum pour éviter de buter dans les obstacles.

Dans le rapide, comme le pilote a tendance à reculer, le Santa Cruz Bronson s’assoit, s’allonge et conserve la vitesse. Il est particulièrement stable à haute vitesse.

 

[/toggler]

[toggler title= »Dans le lent »]

Avec son boitier bas et, dans un cas plus général, son centre de gravité bas, dans le lent, le Santa Cruz Bronson tire son épingle du jeu par sa stabilité importante. Il est sain, on peut donc jouer avec facilement.

Puisque c’est facile et rassurant avec le Santa Cruz Bronson, c’est le moment de frimer. Il faut faire étalage de sa technique : appel-contre appel, wallride pour ouvrir ou nose-turn pour tourner une épingle, manual pour enrouler, etc.

Le Santa Cruz Bronson est un jouet. C’est là qu’il se plait. C’est d’ailleurs avec que j’ai tourné parfaitement en nose-turn de mon mauvais côté pour la première fois… Jouissif !

[/toggler]

[toggler title= »En courbe, virage »]

Qu’on se le dise clairement et ouvertement d’emblée : c’est son point fort ! C’est sa principale qualité, là où peu de ses concurrents ne lui arrivent à la cheville !

Dans la courbe, on appuie sur le boitier, la suspension s’enfonce, le Bronson se stabilise et tourne avec aisance et fluidité. Il donne l’impression de tourner autour d’un piquet. Tel un compas !

C’est le paradis ! Il nous fait apprécier cet aspect technique du pilotage en VTT. Un régal, un bonheur, une drogue ! La raison pour laquelle j’affectionne, j’apprécie, j’adore ce Santa Cruz Bronson. Courbe sur courbe, appui sur appui… Sacrément fun ! On recommence ?

 

[/toggler]

[toggler title= »À la pédale »]

Comme je le disais dans la prise en main, j’ai souvent l’impression que l’efficacité au pédalage est de rigueur si le confort de la position s’y prête.

Même si l’angle du tube de selle n’est pas des plus droits du marché actuel, on a tout de même l’impression d’être suffisamment au dessus des pédales et pouvoir bien appuyer dessus, sans pour autant être trop couché.

C’est l’efficacité que l’on attend d’un Enduro, dans la moyenne du segment. Un poil collé dans une puissante relance lorsque sa suspension s’active, il ne rechigne pas à de longues montées techniques et pentues, ou plus plates sur un DFCI où la tension de chaîne fige juste ce qu’il faut la suspension pour ne pas s’écraser à chaque coup de pédale.

[/toggler]

 

 

Pour qui ? Pour quoi faire ?

Si pour certains vélos, leurs orientations n’est pas des plus claires, pour le Bronson c’est une certitude… Son comportement, ses qualités, ses traits de caractères dessinent clairement les contours de son terrain de jeu favori.

Pour les amoureux de la courbe, de la tourbe et des pentes alpines. C’est là que je l’imagine le plus dans son élément ! Il n’est évidemment pas limité aux Alpes, mais son domaine de prédilection, c’est l’Enduro et tous ses aspects techniques !

C’est là que le Santa Cruz Bronson 3 s’exprime pleinement. Et qu’il ravit son pilote. Donc, à ne pas mettre entre les mains d’une personne qui débute, dont le bagage technique est limité. Ce dernier serait certainement dérouté par la fermeté du début de course de sa suspension arrière. Pour tirer profit du Santa Cruz Bronson, il faut savoir charger l’arrière et appuyer sur le boitier lorsque c’est nécessaire pour tourner.

 

 

Vis-à-vis de la concurrence

Quand on envisage de classer le Santa Cruz Bronson 3 comme une des montures les plus intéressante du moment, il n’est pas pour autant évident de le comparer à la concurrence. Tailles de roue différentes obligent, parfois plus à la préférence de chacun, qu’à la performance du vélo…

[toggler title= »Vis-à-vis du Santa Cruz Hightower LT »]

Le Santa Cruz Hightower LT profite d’un meilleur rendement et de ses roues de 29 pouces pour pédaler fort. Cependant la position est bien plus confortable, moins couchée sur la potence, sur le Santa Cruz Bronson, bien qu’il pompe plus et soit moins rapide à la pédale.

L’essence funny des Santa Cruz se retrouve chez le Hightower LT comme chez le Bronson. Mais s’il s’agit d’aller vite et d’encaisser le Bronson joue des coudes. Et ses performances en courbe détrône largement celle du Hightower LT.

 

[/toggler]

[toggler title= »Vis-à-vis du Trek Slash »]

Le Santa Cruz Bronson n’accélère pas comme le Trek Slash. Il joue plutôt la carte de la conservation de la vitesse. Leurs suspensions arrières sont fermes mais celle du Trek l’est bien plus que celle du Santa Cruz.

Le Trek Slash est moins tolérant, il demande de la rigueur dans le pilotage quand le Santa Cruz Bronson est plus cool et aussi plus fun lorsque ça tourne !

Avec les roues Reserve, le Trek Slash devient presque élitiste. Il faut la caisse et la confiance pour le mener et ne pas se faire embarquer. Le Santa Cruz Bronson reste lui, plus accessible, à roues équivalentes.

 

[/toggler]

[toggler title= »Vis-à-vis du Ibis Mojo HD 4″]

Santa Cruz face au Ibis c’est aussi opposé VPP et DW-link. Deux cinématiques à point de pivot virtuel mais au comportement bien différent.

L’Ibis Mojo HD4 est fin à régler, il demande précision et rigueur dans ses réglages au risque de malmener son pilote, même les meilleurs d’entre nous. Le Santa Cruz Bronson peut paraître ferme derrière, mais jamais il ne met en défaut son pilote. Il reste calme quand l’Ibis peut s’embarquer !

 

[/toggler]

[toggler title= »Vis-à-vis du Santa Cruz Nomad »]

Face à son grand frère le Nomad, premier à avoir accueilli l’amortisseur en prise sur la biellette basse, le Bronson profite lui aussi de ce changement mais surtout d’un double montant sur le bras arrière.

Le Santa Cruz Bronson s’en retrouve donc moins pataud dans l’ensemble. Il plie et se déforme moins dans les appuis latéralement. Il est plus dynamique et plus vif que le Nomad, et ce n’est pas uniquement grâce à son plus faible débattement…

[/toggler]

 

 

Détails en question…

Voici quelques éléments qui demandent attention et esprit critique :

 

 

Conclusion

Comme toujours, nous finissons avec l’éternelle questionAlors pourquoi voudrais-je garder le Santa Cruz Bronson 3 au garage ?!

« Rares sont les vélos qui allient véritable performance et funny attitude. Le Santa Cruz Bronson 3 est l’un de ceux-là, comme bien des Santa. Bon sur tous les tableaux et même excellent dans les courbes, c’est mon vélo préféré depuis mon arrivée à la rédac’. Pour ceux qui veulent s’éclater et se marrer, mais à réserver tout de même à ceux qui ont un bagage technique suffisant pour l’exploiter entièrement. »

 

 

Positionnement & usage

En synthèse, le tableau de positionnement et d’usages permet, en un seul coup d’oeil, de saisir les capacités du vélo. (rafraîchir la page si le tableau ne s’affiche pas)

Comparées à celles des autres vélos à l’essai permettra de répondre à l’éternelle question > par rapport aux autres, qu’en penses-tu..? Rendez-vous sur la page du Comparateur d’essais VTT Endurotribe pour en savoir plus >  https://fullattack.cc/comparateur-essais-vtt-2016/

Rédacteur Testeur
  1. Test complet, bien écrit, accessible mais pointu, photos cools, comparatifs avec les concurrents clairs… Un des meilleurs tests de vélos que j’ai pu lire. Il me manque q’une liste de points négatifs ou critiques clairs (aucun bike ou setting n’est sans ombre), ainsi qu’un mot peut être sur le prix, les services et garanties proposées par la marque autour du cadre et des composants comme les roues (c’est important quand on se décide entre un modèle et un autre) et ce serait un sans faute pour moi. Merci pour ce test 🙂

    1. Effectivement, j’oublie de parler des garanties Santa Cruz qui valent d’ailleurs la peine d’être citées. J’édite l’article de ce pas 😉 Et sur ce point, Santa Cruz est en haut du panier. Les tarifs me semblent dans les tranches habituelles. Seulement ce genre de montage très haut de gamme affiche un tarif élevé mais finalement en phase avec la concurrence. Ce sont d’ailleurs les garanties qui pourraient faire basculer la balance en faveur d’un Santa Cruz sur un tel montage/tarif !
      Le Santa Cruz Bronson n’a pas de véritable point noir, plutôt quelques désagréments. Notamment le logement de l’amortisseur au travers du tube de selle qui minimise l’accès, rend difficile le nettoyage et stocke facilement la boue ! Dans son comportement, rien à lui reprocher. Sa fermeté et le léger surplus de rigidité des roues Reserve pourraient dérouter les débutants. Dans l’ensemble, élève studieux, bon trimestre, les félicitations… 😉 Seul le guidon carbone en 35mm de diamètre n’est pas le bienvenu, le gain de poids, le gain de rigidité qui tombe dans l’excès dans ce diamètre, la mode du full carbone, etc. ne justifient pas son usage…

  2. Bonjour,
    Comparaison finale intéressante,
    Mais tu dis : « Donc, à ne pas mettre entre les mains d’une personne qui débute, dont le bagage technique est limité. » c’est très bien mais finalement, pour aller plus loin dans la démarche tu ne dis pas : « Si vous êtes débutant prenez plutôt le modèle: Hightower ou H-LT, le Trek Slash…Mondraker Dune, Orbea Rallon ou l’ibis HD4…..parce que : …….
    Mika

  3. Merci Tom, test intéressant et précis 😉
    Tu dis : « il est particulièrement linéaire en début de course pour être plus progressif en fin de course… ». Justement, aurais-tu les courbes de cinématique de ce nouveau Bronson (ratio en particulier) ? Je serais curieux de les examiner 🙂

    1. Merci 😉 La marque ne divulgue plus ces données. Cependant sur le net, en fouillant un peu, tu peux peut-être retrouver des estimations de cette courbe…

  4. Super test! Quand tu dis adapté aux Alpes, il serait adapté à de longues sorties en montagne où il se limite aux navettes / liaisons via route ou piste?

    1. Comme je l’ai dis, il n’est pas limité aux Alpes 😉 Absolument pas, mais c’est là oui je l’imagine au mieux de sa forme : dans la pente, les courbes et la terre. Il ne rechigne évidemment pas à des sorties en montagne, si son pilote l’y emmène 😉 Il peut cependant paraitre ferme dans certains passages, par exemple, rocailleux, exposés, où il faut maitriser sa vitesse. Il y a peut-être plus adapté comme vélo, je pense au Rocky Mountain Altitude qui restera plus confortable, moins déroutant pour ceux dont la technique est quelque fois hésitante dans ce genre de situation. Mais pour aller plus loin, il me faut plus de détail sur ta pratique. Où habites-tu ? As-tu un exemple des sorties que tu fais en montagne ? Quel vélo as-tu actuellement et qu’en penses-tu ? Que lui reproches-tu ?

      1. J’habite en Savoie. Je roule un acier made in UK tout suspendu (BTR Pinner). Ultra fun (vous devriez en tester un!), mais qui pèse presque 16kg! Sur de longues sorties en montagne, il peut être épuisant. D’où l’idée de monter un vélo plus « light » mais surtout qui pédale bien et encaisse pour mon terrain montagnard. Mes sorties sont truffées d’épingles, de racines, de pierres, de pentes, pas beaucoup de flow mais de l’engagement 😉

        1. En remplaçant de ton BTR, le Bronson sera bien évident plus léger et certainement plus volontaire à la pédale sans pour autant être moins fun 😉 Vu le terrain et le flow que tu décris, le Bronson convient : il aime ce qui est technique. Tu auras peut-être tendance à le rouler à 35% de SAG ! A voir à l’usage…

    1. Le comportement reste le même. Le Bronson bénéficie juste des avantages et inconvénients propres au format Plus section 2.6 : confort et motricité accrus, mais toucher de terrain plus flou selon les pneus et et perte de rendement au pédalage 😉 Aussi, il manque de dégagement du pneu dans le passage du triangle arrière pour tolérer ce format un jour de boue collante !

      1. Merci! Un BTR ne se remplace pas, il se garde amoureusement et te pousse à trouver un vélo complémentaire. A voir si ce sera le Bronson ou l’évolution future du bronson!

  5. Verdict super instructif que je ne pensais plus voir venir. Donc mercî Tom 🙂
    Comparaison très intéressante avec le Rocky Altitude. Pour ma part je recherche du confort et de l’adhérence et j’adore les épingles. Je grimpe aussi à la pédale car pas toujours de shuttle ou de remontés Le Rocky semble mieux me correspondre. Mais sa longueur des bases à 425 me fait un peu peur. Ne sera t-il pas trop instable et remuant ? Peut-tu faire un rapide comparo entre les deux?
    Mercî

    1. La géométrie demande à être nuancée par la cinématique ! Effectivement, l’Altitude a des bases plus courtes, mais aussi une cinématique différente de celle du Bronson. Il a un anti-rise très faible, qui assoie donc le vélo dans le débattement lorsqu’on touche au frein. L’Altitude n’est donc pas aussi vif que ce qu’on peut supposer. Il est donc joueur quand on lâche les freins, mais se calme dès qu’on les attrapent… Voici aussi pourquoi il est plus à l’aise en montagne que le Bronson, lorsqu’il faut tenir sa ligne, parfois très scabreuse et exposée en montagne, il peut rester plus calme et confortable 😉

  6. Merci Tom pour ces précisions qui me confortent dans ma préférence pour l’Altitude 2018 qui remplacera avec bonheur j’espère un autre Altitude de 2015 que je trouvais trop ferme en début de course.
    Merci encore. Continuez comme ça !

  7. Merci pour ce très bon test !
    Je recherche justement un vélo joueur pour rider dans les Alpes et ce Bronson me fait de l’œil…

    Par contre je crains que les 150 mm de débattement arrière soient trop justes… Avec mes 80kg et les chemins défoncés derrière chez moi j’ai un peu peur de talonner et qu’il ne soit pas assez confortable.

    Peut-on savoir ton poids et quelle taille de cadre tu as roulé?
    Merci !

    1. En quoi tes 80kg nécessitent plus que 150mm de débattement ? Avec un poids tout à fait dans la moyenne, tu n’as pas à te poser ce genre de limites. Tu gonfleras plus ton amortisseur pour augmenter la précontrainte pneumatique. Il y a un paquet de pilote, plus lourd qui roule ce Bronson ! Le confort et le talonnage sont gérés par la progressivité de la cinématique et de l’amortisseur 😉 Comme indiqué dans l’article, j’ai roulé un taille L pour mon mètre 81.

  8. Super article oui, l’esprit du vélo et de sa pratique en ressort.
    Mais je reviens à la charge, il manque un petit passage vidéo. Je pense que pour un magazine web, du rang d’enduro tribe on pourrait faire l’effort. J’imagine que vous en avez les moyens (personnel et matériel) et ce serait vraiment top, de mon avis il y a une vraie plus value et on pourrait voir où le bike roule, pentu, cassant, pif paf relance, saut… On mettrait l’image sur les dires, bref un petit effort please

    1. Les cinématiques sont différentes. Le Bronson donne la sensation d’avoir plus de débattement. Il fige plus au coup de pédale, il est donc un peu plus efficace au pédalage. Enfin, l’usage du carbone diffère : Globalement, les Spectral sont assez souples et tolérants, le Bronson est un carbone Santa Cruz, plus rigide et précis. Pour grossir le trait, l’ancien Spectral était entre deux mondes (All Mountain / Enduro) alors que le Bronson penche davantage Enduro 😉

  9. Salut,
    Tout d’abord merci pour cet article de qualité.
    Je suis l’heureux propriétaire d’un Bronson 3 C S et je souhaiterais partager un comportement que j’ai pu relever lors de freinages peu appuyés.
    Ce dernier est flagrant en utilisant juste le frein avant. Ce que je ne retrouve pas avec le 5010 de ma femme.
    J’ai constaté, en effectuant un léger freinage avant constant, que la fourche faisait un peu le yoyo, avec un ralentissement par à coups. Idem avec la compression fermée.

    L’as-tu aussi constaté ? Est-ce que cela vient de cette nouvelle cinématique ?

    Cela s’estompe lors de gros freinages av/ ar.

    1. Bonjour, avant de porter les reponsabilités sur la cinématique ou autre, je regarderai du côté du disque et des plaquettes : l’état d’usure, la propreté, voile ou pas, etc… Les vibrations décrite sont davantage liées à ça, et/ou à la raideur de la fourche (son châssis) que la cinématique du cadre, c’est certain 😉

  10. Bonjour,
    Très bon article qui reflète bien le comportement du Bronson. A préciser que j’en possède un. Par contre, je ne comprend pas vraiment le passage sur les différences en Hi et Lo.
    J’ai l’impression que cette partie de l’article ne traite que de la position Hi en décrivant une position plus au dessus des pédales et une suspension moins ferme en début de course.

    Et en position Lo, quel changement, quels avantages ou inconvénient ? ne serai ce qu’un avis subjectif.

    En vous remerciant

  11. Bonjour Antoine,
    Les tarifs intéressants d’un kit cadre Bronson 3 ALU me poussent à réfléchir pour un changement. Cependant, il n’y a aucun test ou retour sur la version alu du Bronson.
    Sur quels compartiments la différence va s’opérer vis à vis de la version carbone ?
    Dans l’attente de te lire.
    Oliv

    1. Salut Oliv, nous n’avons pas directement eu l’opportunité de mettre l’alu et le carbone en concurrence sur ce modèle précis, mais par expérience, on sait via d’autres essais que c’est essentiellement sur une partie du dynamisme bien précise que la différence peut se faire. D’une part, lorsqu’il s’agit de faire « rebondir » le vélo après un appuis > le carbone « rebondi » là ou l’aluminium est plus « inerte ». Ensuite, ça peut être en matière de niveau de rigidité sur de gros impacts, mais c’est moins évident dernièrement et les bons alu ne sont plus à la ramasse désormais. Ensuite, forcément, sur la balance, l’aluminium souvent un peu plus lourd à prestations similaires. Dans ce cas, on a tous une sensibilité différente sur la manière de le ressentir : certains vont le sentir en se fatigant à la longue, d’autre au coup de pédale légèrement moins vigoureux, d’autres encore s’ils portent/poussent souvent leur vélo… Dans tous les cas, les points de comportement rapporté aux choix de cinématique ou de géométrie ne seront eux, pas entachés, du moins pas à moins de 90% de ce que l’on peut dire ici 😉

  12. Salut,
    Cet article est vraiment bon, c’est exactement ce que je ressens avec mon Bronson carbone.
    J’ai longtemps roulé avec le Spectral 7Ex monté en 160 que j’adore.
    Je voulais encore un « vélo à tout faire » mais plus extrême, et surtout fun comme le Spectral, c’est pile poil.
    C’est hyper maniable et vif en pif paf par exemple, il apporte une aide dans beaucoup de secteurs, et notamment dans le pentu très technique
    car on se sent bien en bas avec la sensation d’une roue loin devant et aussi un vélo qui ne ‘tord’ pas en vitesse lente.
    Oui c’est ferme, mais ca ne gêne pas du tout dans la rocaille, on peut aller vite sans problème, c’est stable !
    Et je le trouve très bon en côtes en danseuse dans les parties trialisantes, ca fige bien.
    En saut (taille moyenne), y’a l’impression d’un no limit, mais faut pas attendre la sensation d’un ‘canapé’, ca reste net.
    On peut trouver à redire si on cherche un vélo tranquille, smooth, onctueux et très confort.
    On ne sent pas la suspension sur ce vélo, mais elle est pourtant bien là.

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *