Test – Genouillères Bluegrass Skinny D3O

7.4
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Le choix et le port de genouillères sont parfois très subjectifs. Les Bluegrass Skinny D3O jouent leur carte : un entre deux intéressantminimalisme rime avec robustesse…

 

 

[cbtabs][cbtab title= »Prix »]99€[/cbtab][cbtab title= »Poids »]170g la genouillère, 340g la paire (taille L)[/cbtab][cbtab title= »Dimensions »]4 tailles disponibles, de S à XL [/cbtab][cbtab title= »Lien »]https://www.bluegrasseagle.com/products/pads/skinny-d3o[/cbtab][cbtab title= »Conditions »]En rotation, de octobre 2017 à novembre 2018, env. 25h de roulage effectif / 500km / Y compris compétition [/cbtab][/cbtabs]

 


Temps de lecture estimé : 6 minutes


 

 

Est-ce pertinent ?

Depuis quelques temps, l’offre pousse à devoir choisir : protections fines mais réduites, ou plus importantes mais encombrantes ?! La gamme de genouillères Bluegrass est à cette image. Un an après sa découverte, éléments de réponse avec cet fiche de test des Bluegrass Skinny D3O.

Sur le papier, elles sont annoncées ultra-légères. Néanmoins, elle disposent dans leur conception d’éléments qui nuancent cette notion…

Vrai pad de protection, renfort des tissus de la face avant… La volonté de conserver la fonction de protection et la pérennité du produit font des Bluegrass Skinny D3O les plus légères de la gamme, pas nécessairement du marché.

Mais sur ce plan, elles se placent sur un entre deux intéressant : plus solides que certaines très légères concurrentes, mais moins proéminentes que la plupart des grosses. Une sorte d’idéal au final ?! Voyons voir à l’usage…

 

 

Est-ce pratique ?

Plus que légères au sens propre du terme, les Bluegrass Skinny D3O se veulent surtout minimalistes. Elles n’adoptent pas de système de serrage ou d’ajustement. Qui plus est, le matériau laminé qui participe à toute la face avant du manchon est peu extensible. Les élastiques aux extrémités ont une déformation limitée.

Le maintien se fait davantage sur le revêtement que le serrage. Il faut donc prêter une attention particulière au moment de choisir sa taille : essai en magasin, possibilité de retour en cas de commande et/ou vérification auprès d’un proche !

Minimalistes aussi au moment de les enfiler, les Bluegrass Skinny D30 ne disposent pas d’un zip. Il faut donc avoir son rituel, et le respecter, notamment enfiler les genouillères avant les chaussures (!) Pareil si l’on souhaite les mettre sur les tibias pour se libérer l’espace d’un temps. La simplicité des Bluegrass Skinny D3O n’en fait donc pas la paire la plus pratique du marché. Le ratio minimalisme/solidité compliquant même légèrement la donne. L’intérêt est ailleurs.

 

 

Est-ce utile ?

À l’usage par contre, le confort est dans la bonne moyenne et le maintien en place de bon niveau. Entre les tissus renforcés et le vrai pad avant qui encapsule correctement la rotule, la sensation de protection est réelle. À la hauteur des modèles plus couvrants du marché, mais la chaleur est mieux tempérée ici qu’avec certaines grosses concurrentes.

Surtout, les Blugrass Skinny D3O affrontent les branches, fourrés, ronces et autres férocités des bas-côtés sans broncher. Qui plus est en étant plus légère à porter. Pas tant sur les grammes de différence à la balance, mais sur l’encombrement, la ventilation, la discrétion que l’on attend parfois d’une paire de genouillères.

En clair, les habitués des protections All Mountain très légères, fraiches et confortables auront du mal à abandonner le bien être et l’ergonomie, mais les enduristes qui veulent en gagner sans sacrifier le niveau de protection et l’encombrement peuvent être séduits. C’est bien dans ce sens que les Bluegrass Skinny D3O jouent un entre-deux intéressant.

 

 

Quelle durée de vie ?

D’autant qu’en matière de durée de vie, elles sont à classer parmi les meilleurs. Les tissus renforcés et les coutures sont quasi intactes, même après un lavage systématique – et parfois abusif – après chaque utilisation, quelques glissades et autres rencontres fortuites avec la végétation luxuriante du quart Sud-Est de la France.

Le pad D3O – enfermé à l’intérieur – n’a pas perdu de sa souplesse. Après un an d’utilisation, et après chaque lavage, d’aspect les Bluegrass Skinny D3O ressortent quasi comme neuves. Noirs toujours intenses, peu de différence de couleur entre les différents tissus, flocage intact… Spartiates par moment, mais visiblement increvables !

 

 

Ce qui peut progresser ?

Élasticité est le mot qui me vient au moment d’aborder ce qui peut progresser. Celle qui peut rendre les Bluegrass Skinny D3O plus tolérantes, et leur taille plus facile à choisir. Celle aussi qui peut rendre les matériaux – le laminé du manchon notamment – un peu moins cartonné, et inspirant plus de confort.

Le port de genouillère est quelque chose d’éminemment subjectif. Je suis d’ailleurs convaincu qu’avec des progrès en matière d’élasticité, les Bluegrass Skinny D3O seraient bien plus proches de la notion de légèreté que du minimalisme évoqué en préambule.

 

 

La concurrence ?

Pour situer les Bluegrass Skinny D3O, considérons les donc entre les genouillères légères – type 661 Recon ou G-Form Pro-X – et les grosses – Racer Motion, Fly Cyfer, Ion K-Pact… Légèrement plus proches des secondes que des premières.

Dans leur catégorie entre deux peuvent se situer les Leatt Airflex, dont les marquages s’affectent bien plus rapidement, et que le pad à air libre laisse plus sujet à l’érosion en cas de chute. Les RaceFace Indy qui ont cette élasticité supplémentaire, mais dont le manchon est très fin/fragile. Les IXS Flow proches d’un certain idéal mais dont le pad en X-Matter relativement raide ne favorise pas le confort.

 

 

Est-ce que ça les vaut ?

Les Bluegrass Skinny D3O sont proposées au prix public conseillé de 99€. Elle se situe dans la moitié haute du panier. La majorité des concurrentes citées pour les positionner sont en dessous de ce tarif. Si l’on en revient aux principales caractéristiques de ces genouillères, le ratio minimalisme/robustesse/durée de vie a donc un prix.

Ces qualités représentent néanmoins un idéal intéressant. De ceux que l’on peut souhaiter se voir développer comme un certain standard. La durée de vie oeuvrant pour justifier quelque peu le prix plus élevé que la moyenne. Pour l’heure donc, ceux que ce ratio importe le plus en ont pour leur argent.

Genouillères Bluegrass Skinny D3O
Conclusion
Il y a différentes manièrs de considérer les genouillères, notamment les ratios légèreté/protection, Confort/durée de vie. Les Bluegrass Skinny D3O jouent celui du minimalisme/durée de vie pour se placer dans un certain entre deux, plutôt à propos...
Pertinent ?
8
Pratique ?
6.5
Utile ?
7.6
Durable ?
9
Abouti ?
7
Concurrentiel ?
7.5
Bon marché ?
6.5
Principale qualité
Solides et durables, sans être énormes, chaudes ou lourdes. Un bon compromis.
Principal défaut
Parfois plus spartiates que minimalistes.
7.4
/10
Rédac'Chef Adjoint
    1. Les 7IDP semblent disposer d’un manchon plus élastique et fin, comme les Race Face Indy notamment. Plus léger et confort, mais plus fragile aussi.

  1. Bonjour, j’avais des genouillères Poc VPD air que j’ai perdu…. je dois donc en racheter. Celle-ci semble intéressantes, sont elles plus souples, aussi performantes en cas de chutes et tiennent aussi bien en place ? Je trouvais les Poc excellentes sur tout ces critères mais si elles peuvent faire mieux ! Merci.

    1. Entre les deux, la grosse différence se situe sur la surface qu’elles couvrent : les Bluegrass sont plus longues, descendent plus bas sur le tibia et monte plus haut sur la cuisse. Le pad des Bluegrass est effectivement plus souple que celui des Poc, plutôt rigide. Si toutefois le format des Poc est ce que vous cherchez, regardez du côté des IXS Flow > dans leurs dimensions, elles sont très proches des Poc, mais les tissus sont plus confortables et le pad plus concave accueil mieux la rotule 😉

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