Nouveauté – On a testé le nouveau sac Evoc Neo

Evoc… Sans mauvais jeu de mots, ce nom parle à beaucoup d’entre-nous. La marque est apparue sur le marché en même temps que l’Enduro se démocratisait, avec un concept fort : celui d’intégrer la protection dorsale devenue obligatoire en compétition, et toujours préconisée.

Depuis, le temps s’est écoulé et les tendances se sont multipliées. Pour autant, Evoc reste en pointe sur le concept des sacs à dorsale intégrée. C’est en tout cas l’ambition légitime de la marque au moment de présenter sa dernière création, le Evoc Neo 16L, entre progrès et respect des codes qui ont fait le succès de la marque…

 


Temps de lecture estimé : 8 minutes – Photos : Manfred STROMBERG (Evoc) et Nadine SAPIN (Endurotribe)


 

 

 

[divider]Evoc Neo[/divider]

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  • Prix : 250€
  • Volume : 16L
  • Poids : 1580g. Dimensions : 27 x 52 x 11cm

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  • 2 tailles : S/M ou L/XL
  • 2 coloris : Gold ou Carbon Grey
  • Disponible à la vente en France à partir de mars 2019

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Quoi de neuf ?!

Le Neo ! Cette année, Evoc innove doublement avec une toute nouvelle dorsale « Airshield » placée non plus à l’intérieur mais à l’extérieur du sac tout en étant parfaitement intégrée au sac !

 

 

Pour mieux comprendre, comparons le Neo avec un modèle similaire de l’année dernière : l’Enduro FR 16L 2018. Sur ce sac, c’était la structure du dos du sac qui était en contact avec le dos du pilote. Sa dorsale Liteshield rangée dans un compartiment interne suivait le mouvement du sac.

 

 

Sur le Neo 16L 2019, la nouvelle dorsale Airshield est « libre » de mouvement et n’est reliée au sac que par quelques points d’ancrage à l’extérieur. Elle fait totalement partie du sac car elle est non amovible mais n’est pas contrainte à l’intérieur du sac. Ici, c’est le sac qui épouse la forme de la dorsale et non l’inverse. Le contact entre la dorsale et le dos est alors assuré par des empiècements bleus intégrés à la dorsale.

 

 

Une fois le sac sur le dos, la dorsale externe est au plus près du pilote et de sa colonne ce qui doit optimiser encore l’efficacité de la protection en cas de choc. Sa souplesse doit lui permettre de suivre tous les mouvements du corps en action ou lors d’une chute tout en reprenant sa forme initiale par la suite.

 

 

Cette nouvelle position a demandé aussi à la marque de travailler sur la structure pour maintenir un autre critère essentiel pour un sac de VTT : la ventilation. En effet, l’Airshield devait avoir un double objectif en étant externe : mieux protéger et ventiler !

 

 

Pour cela, impossible d’avoir une dorsale pleine de mousse de type Liteshield. La conception a été complètement revue pour être alvéolée et épaisse laissant un large espace pour la circulation de l’air dans toutes les directions et assurant ainsi la ventilation du dos. La nouvelle matière élaborée a pour autre qualité de ne pas absorber l’eau, ce qui doit améliorer encore l’évacuation directe de la transpiration.

 

 

Dernière caractéristique de cette nouvelle dorsale est sa résistance exceptionnelle aux températures extrêmes (-20°C à +40°C). L’Airshield devrait alors rester souple et efficace où que vous rouliez !

 

 

Objectifs avoués…

Ce nouveau sac Evoc est dans la continuité de ses prédécesseurs par sa forme allongée et rectangulaire afin de répartir le volume et diminuer l’épaisseur de la charge sur le dos.

Le choix des matériaux est toujours très rigoureusement sélectionné pour avoir un sac de qualité, durable, résistant à l’usure, confortable tout en contrôlant le poids.

Sur le Neo, c’est au niveau de la ceinture abdominale que des progrès ont été fait. Elle est toujours extra large, de forme ergonomique, à fermeture velcro et boucle haute résistance pour permettre la répartition de la charge sur les hanches au niveau du centre de gravité du corps.

 

 

Pour améliorer celle-ci, la nouvelle ceinture intègre un tissu, issu du milieu médical, l’Airo Flex. Il a pour critères essentiels d’être extrêmement stable, perméable à l’air et flexible. Il doit améliorer ainsi la répartition de la charge, le confort et surtout l’aération.

Autre atout sur le Neo, cette ceinture est maintenant amovible au niveau du bas du sac via un velcro pour pouvoir la positionner en 3 positions différentes en fonction de la longueur du dos.

Enfin, pour palier au développement des micro-organismes pouvant dégager de mauvaises odeurs ou des irritations cutanées, un nouveau traitement « Polygiène » à base d’ions Argent a été intégré aux tissus au niveau des points stratégiques notamment ceux en contact avec la transpiration (ceinture, bretelles).

 

 

Côté look, deux coloris, « beige » et « gris bleu », sont disponibles. Deux couleurs proches de la nature et sobres qui diffèrent nettement de certaines colories des années précédentes.

Le staff Evoc a pleinement conscience que le Neo n’est pas le sac le plus léger de sa gamme mais pour lui, c’est le sac qui amène la meilleure protection et ventilation pour la pratique du VTT en course ou en randonnée/vélo de montagne.

 

 

Le Evoc Neo 16L, en détail…

  • A l’intérieur, deux compartiments s’ouvrent complètement :

 

 

  • A l’extérieur, plusieurs poches :

 

 

 

Prise en main

A l’occasion de la présentaion officielle, nous avons pu tester le Neo en grandeur nature pendant deux jours sur les beaux sentiers alpins autour de Colmars les Alpes. Sur les terres de NOTRE Grand Rallye TransVerdon.

 

 

[toggler title= »Première impression » ]

Quand je l’ai vu, j’ai été surprise ! La dorsale externe rend le sac massif. En mains, je le trouve plutôt grand et un lourd. J’ai eu l’impression que le sac était destiné uniquement aux grands et puissants gabarits. J’ai aussi eu un doute sur le confort, on est vraiment pas habitué à ne pas avoir le dos en tissus ou en mousse.

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[toggler title= »À porter » ]

La mise en place du sac sur le dos reste classique. Il ne faut pas hésiter à bien serrer la ceinture abdominale légèrement élastique. Avec mes 1m65, j’ai positionné cette ceinture tout en haut. Une fois tout ajusté, le sac est bien installé sur les épaules et les hanches. Le poids se répartit sur tous les points d’appui tout en restant confortable (pas de point dur). Et finalement même avec mon petit gabarit féminin le sac ne donne pas l’impression d’être imposant sur le dos.

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[toggler title= »Question poids » ]

Pour le premier jour, nous avons pris le tracé de la Transverdon en partant du col d’Allos jusqu’à Colmars. Mon sac était bien rempli avec 2L d’eau, des vêtements chauds (il faisait froid et venteux), tout le matos de réparation… Puis j’ai même porté la batterie d’un autre VAE du groupe qui était tombé en panne. Enfin bref, le sac était bien lourd ! Au final, je portais entre 5kg et 8kg en tout.

 

 

Verdict ?! Je ne me suis à peine rendu compte du poids. La ceinture ventrale permet de bien faire reposer le poids sur les hanches et stabiliser l’ensemble. On retrouve là l’inspiration du monde de la montagne. On ne sent pas le sac partir d’un côté ou l’autre du dos malgré la charge. Il est bien centré et équilibré. Il se fait oublier ! J’ai pu aussi remarquer qu’une fois les sangles réglées, il n’y a pas besoin de réajuster celle-ci de temps en temps, rien ne se desserre.

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[toggler title= »Paré pour toutes conditions ?! » ]

A noter, que le matin au départ, les températures s’approchaient du zéro. Cependant la dorsale est restée souple et agréable malgré le froid. Par contre, il est vrai que ce jour là, je n’ai pas pu vérifier l’efficacité de la ventilation tellement il faisait froid. Ce sera un critère facile à contrôler quand les beaux jours reviendront l’année prochaine.

Le deuxième jour, le vent s’est maintenu et la pluie s’est invitée à notre sortie aux lacs de Lignin à 2400m d’altitude. Du coup, nous avons essayé la housse de pluie. Elle protège parfaitement l’extérieur du sac mais aussi la dorsale des projections de boue. Et pour une fois, elle a parfaitement tenue sur le sac tout le long du ride.

 

En effet, le fait que la dorsale soit externe et indépendante de la ceinture abdominale, il est facile de l’ancrer à chaque angle de celle-ci en bas. Une sangle permet de l’accrocher en haut en passant sous les bretelles. La housse recouvre l’intégralité du sac et elle ne s’envole avec la vitesse. C’est parfait !

 

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À quoi le destiner ?!

Le Neo est un sac pour lequel la réflexion a été poussée dans les moindres recoins. Le prix est conséquent mais la qualité des matériaux utilisés, sa conception et la sécurité le justifie certainement.

 

Ce sac de 16L est idéal pour une randonnée VTT à la journée en montagne ou en course Enduro.

D’après Evoc, c’est leur sac le plus abouti en terme de protection lorsque les sorties sont engagées ou pas finalement, car les grosses et mauvaises chutes arrivent souvent bêtement.

Un conseil, ne pas se fier à ses impressions visuelles car c’est une fois sur le dos que la conception du Neo prend tout son sens. 😉

Ambassadrice
  1. Très intéressant cette évolution de la dorsale chez Evoc. Et pour le reste c’est ce qui me plaît chez eux, efficace et bien pensé. Par contre le prix est quand même très élevé je trouve.

  2. Le prix est pas donné, mais mon sac Evoc actuel je l’ai depuis 5 ou 6 ans et il est toujours en très bon état! Là c’est le prix annoncé à sa sortie, on va sûrement rapidement le trouver pour moins cher d’ici quelques mois, enfin j’espère…

  3. Dommage qu’on ne puisse pas démonter la dorsale du sac, car si on roule (en station par exemple) avec un gilet dorsale, on ne peut pas utiliser ce sac ? Ou alors on peut superposer la dorsale du sac plus celle du gilet ?

        1. Perso, selon les circonstances, c’est dorsale + banane ou sac avec dorsale.
          Si tu mets dorsale + sac dorsale, la protection est plus importante mais plus de poids et plus de chaleur.

          1. Je pense que @Alex veut pouvoir rouler en station avec son sac, mais profiter du gilet de protection pour avoir les épaules, le torse et/ou les hanches protégées, comme seul un gilet le permet. Dans tous les cas, deux dorsales : on peut mais n’est pas idéal. ça fait trop d’épaisseur, la charge dans le dos va finir par tanguer, d’autant plus si l’une des dorsales glisse sur l’autre… Bref, à éviter. Autre solution : voir si la dorsale du gilet de protection est amovible, pour l’enlever ?

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