Dopage EWS – Richie Rude & Jared Graves reconnaissent faire l’objet d’une procédure

Endurotribe s’en faisait le relais il y a quelques semaines, et depuis, la rumeur enflait. Depuis que Chris Ball avait officialisé qu’une enquête de l’Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD) était en cours, des noms circulaient en off, avec plus ou moins de pertinence. 

Aujourd’hui, Richie Rude et Jared Graves mettent en partie fin aux rumeurs en officialisant qu’ils font l’objet de cette enquête. Ils se sont livrés à nos confrères anglo-saxons de Pinkbike et permettent ainsi d’en savoir plus sur la procédure en cours. Endurotribe fait le point.

 


Temps de lecture estimé : 8 minutes – Photos : Enduro World Series


 

Au sommaire de cet article :

 

 

Résultats acceptés…

Comme nous le précisions dans notre précédente publication, le Code Mondial Anti-Dopage stipule qu’un test anti-dopage comporte deux phases : l’analyse des échantillons A et B. L’athlète est informé d’un résultat anormal de l’échantillon A et peut demander l’analyse de l’échantillon B.

Selon nos confrères de Pinkbike, cette procédure a été respectée pour Richie Rude & Jared Graves. Les deux pilotes ont été notifiés par l’AFLD du résultat anormal des échantillons A courant juillet. Ils ont eux-même décidé de ne pas solliciter l’analyse des échantillons B, acceptant ainsi directement le résultat des premières analyses.

 

 

Où en est la procédure ?

En rendant ces faits officiels, Richie Rude & Jared Graves nous renseignent donc sur le stade de l’enquête. Ces résultats anormaux doivent maintenant être qualifiés et instruits. La procédure n’est donc pas terminée. Il est clair qu’en attente de jugement Richie Rude & Jared Graves ne sont pas reconnus coupables.

Même si l’officialisation des résultats a souvent un effet certain dans l’opinion publique, reste désormais aux deux protagonistes à se défendre, et aux instances compétentes à faire leur travail et rendre leurs jugements. Chose que l’on suit forcément avec attention.

 

 

Lignes de défense…

Dans ce cas précis de résultats anormaux, l’AFLD demande aux sportifs incriminés de produire une explication plausible de la présence des substances découvertes dans leurs organismes. Dans certains cas, les substances peuvent déclencher une procédure de suspension à titre provisoire. Higenamine et Oxilofrine – les substances incriminées (stimulants et « brûleurs » de graisse) – ne semblent pas en faire partie.

Dans ces cas de figure, plusieurs lignes de défense peuvent être tenues par les pilotes incriminés. Les deux plus évidentes portant sur l’ingestion accidentelle ou le plaidé coupable. Pour l’heure, il semblerait que Richie Rude se soit orienté vers la première, à en croire les mots de Chris Conroy, parlant au nom de Yeti Cycles, son sponsor principal…

« Nous sommes au courant de la position de Richie Rude quant au contrôle anti-dopage positif dont il a fait l’objet à l’occasion de la manche française des Enduro World Series plus tôt cette année. Nous croyons fortement en un sport propre et dans les procédures de contrôle anti-dopage. Nous avons milité et continueront à le faire pour que des contrôles soient régulièrement menés sur les EWS et dans toutes les disciplines cyclistes.

En nous basant sur les déclarations de Richie et sur ses engagements pour un sport propre, nous pensons qu’il s’agit d’un incident isolé et qu’il n’a pas sciemment pris une substance interdite. Yeti Cycles continue de soutenir Richie Rude tout au long de cette procédure. Par respect pour lui, pour la procédure et pour les Enduro World Series, nous attendrons le verdict final avant de faire tout nouveau commentaire. »

Du côté de Jared Graves, en proie à la guérison d’un cancer, l’affaire revêt une importance relative. Le pilote a lui même déclaré que pour l’heure, il ne serait de toute façon pas présent en 2019, lui restant six mois de chimiothérapie intensive et plusieurs mois ensuite pour revenir à un état de santé satisfaisant. Chez Specialized, Sean Estes va plus loin…

« Comme vous le savez, Jared se bat actuellement contre un cancer. C’est une situation qui requière 100% d’attention. Pour l’heure, notre seule préoccupation consiste à le soutenir dans cette démarche, de quelle que manière que ce soit. Tout le reste est secondaire. »

 

 

L’autorité compétente…

On l’a donc compris, même après les initiatives de Jared Graves et Richie Rude, la procédure n’est pas terminée. D’autant que les entités susceptibles de prendre des sanctions à leur encontre s’en remettent aux préconisations de l’AFLD. À l’UCI, Louis Chenaille – responsable relation presse – indique que…

« La manche 3 des Enduro World Series, qui se déroulait les 12 et 13 mai 2018 dans les Montagnes du Caroux, France, n’était pas enregistrée au calendrier officiel des épreuves UCI. L’UCI n’est donc pas l’autorité de contrôle anti-dopage compétente dans ce cas précis. […] De ce fait, à ce jour, aucun cas relatif à cet événement n’a été rapporté à l’UCI pour qu’elle instruise le dossier. L’UCI n’est donc pas en mesure de commenter. »

Chris Ball, lui, va désormais plus loin dans ses déclaration à la presse, indiquant qu’avant l’entrée en vigueur de l’accord entre UCI et EMBA pour 2019, les EWS ne sont pas directement en charge du contrôle anti-dopage. Ainsi…

« Comme c’est le cas dans une situation telle que celle-ci, et même si les EWS ont spécifiquement oeuvré pour que l’AFLD mène ses contrôles en France, nous ne sommes pas impliqués dans le détail des discussions à propos de quelconque découverte ou des procédures qui en découlent. »

Il est donc désormais clair que la balle est dans le camp de l’Agence Française de Lutte contre le Dopage. C’est à elle de donner suite à la procédure et de livrer ses conclusions, dont les préconisations de sanction qu’elle transmet aux fédérations qu’elle juge compétente, et rend publique.

Pour avoir suivi de près des procédures similaires, l’AFLD voit parfois large, prévenant certaines fédérations multi-disciplinaires en plus de celle plus spécifique à la pratique sportive concernée par le contrôle à l’origine de la procédure. Les conclusions ne devraient donc pas passer inaperçues…

 

 

La suite ?!

Tous les regards sont donc désormais tournés vers l’AFLD et ses déclarations. Les cas qu’elle instruit font l’objet d’un passage au collège de l’AFLD, qui se réunit plusieurs fois par an. Il reste deux sessions avant la fin de cette année 2018, l’agenda 2019 n’étant pas connu à l’heure d’écrire ces lignes. Ses délibérations sont ensuite publiées au cas par cas, dans les jours et semaines qui suivent.

Nul doute, bien sûr, que l’on suive ces parutions avec attention. Tout comme il semble que les Enduro World Series, UCI, sponsors et pilotes du milieu aussi. Rappelons pour conclure que si elles ne sont pas directement impliquées dans la procédure de jugement à cause de leur position particulière, les Enduro World Series n’en ont pas moins un règlement qui stipule que…

« Afin de préserver la propreté de l’Enduro VTT dès le départ, et pour éviter à l’esprit de la discipline d’être discrédité, tout pilote, quelle que soit la discipline cycliste concernée, qui a déjà été reconnu coupable par un tribunal ou organisme de contrôle d’usage de substances interdites, améliorant les performances, ne sera pas autorisé à participer ou concourrir à un événement Enduro World Series. »

Une position qui traduit une optique zéro tolérance en première instance, qu’il est bon de nuancer par la suite de cet article du règlement EWS…

« Tout pilote empêché de participer à un événement Enduro World Series en vertus du paragraphe précédent peut faire appel auprès du Board des EWS pour obtenir une dérogation à cette règle et, dans des circonstances exceptionnelles, le Board EWS peut, à son entière discrétion, accorder une telle exemption. Cependant, par soucis de transparence, le conseil d’administration d’EWS se réserve le droit de maintenir une tolérance zéro en matière de consommation de substances interdites et communiquera publiquement toute décision d’appel. »

Pour l’heure, la balle est donc dans le camp de l’AFLD – rompue à l’exercice – mais nul doute qu’elle rebondisse chez les EWS, qui se préparent à la recevoir. Le Board EWS – composé de Enrico Guala,Darren Kinnaird,Chris Ball et Fred Glo – sera-t-il saisi ?! Affaire à suivre !

 

 

En aparté – D’autres incriminés ?!

De source concordante, au moins 9 pilotes auraient été contrôlés à l’occasion de cette manche française des Enduro World Series 2018. Il appartient à chacun de révéler ou non s’il en a été l’objet. Pour l’heure, par voie de presse, les pilotes suivant ont indiqué avoir participé au contrôle et n’avoir reçu aucune sollicitation de l’AFLD en retour : Adrien Dailly, Martin Maes, Greg Callaghan et Jose Borges. Il seraient donc hors de soupçon. 

Richie Rude et Jared Graves, eux, ont pris l’initiative d’officialiser leur implication dans l’enquête. 4+2=6. Ceci ferait donc 3 pilotes pour lesquels nous n’aurions aucune précision. Certaines de nos sources proches du dossier nous indiquent qu’il n’y aurait eu que deux résultats anormaux au cours de cette instruction. Les trois derniers ne seraient donc pas incriminés. 

Néanmoins, nous n’avons pas, pour l’heure, pu recouper cette dernière information. Nous nous y affairons, étant notamment prêt à relayer dans nos colonnes toute déclaration de leur part leur permettant de faire la lumière sur leur propre situation et coupant court à toute rumeur inutile. 

Rédac'Chef Adjoint
  1. Les deux mecs en question sont très proches et s’entraînent beaucoup ensembles, un hasard? Reste à savoir comment nous (les enduristes aka les consommateurs) allons prendre position…Sur la route, les fans oublient vite, ce qui expliquent que les marques continuent de supporter d’anciens tricheurs. Allons-nous faire autrement, à savoir être capable de bannir de tout achat, les marques qui soutiennent ou soutiendront les tricheurs…j’en doute mais c’est le seul moyen d’éradiquer ce fléau chez les pros!

  2. 100 % d’accord avec Mathias et par ailleurs le coup du pas intentionel c’est indefendable … Quand on est pro et en plus dans le vélo il n’est pas ( plus) possible d’avoir une telle défense…

  3. 2 conclusions s’imposent :
    1 – C’est donc purement intentionnel (et probablement pas la 1er fois): la même équipe, les mêmes substances… A quel niveau ? Equipe, les managers de la marque, initiatives personnelles (hum, ça m’étonnerait) ?
    2 – Si on veut rester dans l’éthique « nature » de l’enduro (« nous , on n’est pas comme les routards.. »), il faut que la sanction soit suffisamment dissuasive pour que personne d’autre sur le circuit ne puisse se dire que « bah, autant ça passe..pourquoi pas », ou se sente lésé. Une exclusion du circuit 1 an me semble le minimum.
    Et libre à nous, consommateur, de sanctionner les produits de la marque si bon nous semble.
    Ensuite, on ne peut pas s’empêcher de penser à tous ces articles médicaux qui relient dopage et cancer, malheureusement. Et c’est aussi pour ça qu’il ne faut pas laisser passer ça.

  4. Carrément d’accord avec Bognier, en tant que pro, ils se doivent de faire attention a leur alimentation, médicalisation, … .
    Je pense qu’il y a assez d’infos pour ne pas prendre de substances interdites.
    J’ai quand même l’impression que Chris Ball, par sa déclaration, se met un peu en retrait. J’espère que ce n’est pas une manière d’éviter les sanctions prévues dans le règlement EWS.
    Ça serait malheureux si vraiment c’était involontaire et qu’ils soient virés des EWS, mais je pense que pour le sport et pour essayer de lutter contre le dopage, il faut faire respecter le règlement.

  5. Eric , tu vas un peu vite en besogne, l’AFLD n’a pas encore rendu son avis et les coureurs n’ont pas encore présenté leur défense. Ta justice est un peu expéditive ! Et si le dopage c’est mal, sur le plan éthique et sur le plan de la santé pour de nombreux produits, aucun doute là dessus, le lien dopage = cancer me semble un peu expéditif lui aussi, notamment pour l’Higenamine et l’Oxilofrine incriminés ici. Sachons raison garder !

    Par contre je ne comprends pas pourquoi les coureurs ne sollicitent pas l’analyse de l’échantillon B?

  6. Souvenir, souvenir :
    https://fullattack.cc/2016/07/ews-thuile-2016-richie-rude-ecrase-premier-jour-de-course/

    Les commentaires sous l’article n’en sont que plus croustillants !

    Au passage je félicite l’AFLD pour tenter de rendre le sport plus propre !

    Par contre je m’interroge sur les médias français toujours à la traîne des médias anglais (vital mtb, pinkbike) sur ces sujets.
    Comment se fait-il qu’il y ai fallu attendre de mai à novembre pour apprendre que des contrôles positifs avaient été réalisés durant l’ews d’olargues ?

    1. « tout » le monde savait qu’il y avait eu des contrôles de l’AFLD à Olargues, ça n’avait rien de confidentiel, d’ailleurs à l’époque les athlètes le relayaient sur leurs réseaux sociaux (stories, etc) tout comme l’orga EWS.

      Nous sommes au courant de longue date de l’affaire (en septembre, on avait déjà ces deux noms), peut être parmi les premiers médias d’ailleurs, mais sans preuve à l’appui nous permettant diffuser quoi que ce soit…

      1. Personnellement je ne le savais pas et je ne l’ai appris que très récemment.
        Faire un communiqué précisant que des coureurs sans les nommés avaient été contrôlés positifs à l’EWS d’Olargues ou qu’il avait des soupçons de dopage à l’EWS d’Olargues suite aux contrôles de l’AFLD pour nous informer cela ne me semblait pas délirant. Et pourquoi pas faire un travail de journaliste en essayant d’interviewer les coureurs incriminés, les EWS, ou l’AFLD ?
        Au lieu de cela un chat perché de tous les journaux francophones qui ont dégainés leur articles (écrit de longue date je pense) une fois que vital mtb a crevé l’abcès…

        1. parce que tout bonnement il n’existe toujours pas de preuve officielle…

          Nous somme sur le coup depuis un bout de temps mais personne ne pouvait/ne voulait prendre le risque de s’exprimer publiquement en l’absence de preuve.

          En l’état il n’existe aucun document officiel prouvant quelconque cas de contrôle anormal.

          Ce sont des fuites de l’AFLD qui ont fait sortir du bois Ball, puis les deux pilotes. L’Agence enquête d’ailleurs sur ces propres fuites…

        2. sois très attentif ! > 1, consulte la liste des partenaires des Enduro World Series. 2, observe bien quel est le média qui sort cette « excellente enquête très fouillée ». 3, recoupe le nom des photographes/reporters qui travaillent pour les deux médias que tu cite, les Enduro World Series et les marques partenaires. Un premier schéma des intérêts en jeu se dessine. Continue ensuite > 4. reprend la chronologie des parutions Endurotribe et de nos confrères. 5. liste, chronologiquement, les informations disponibles dans chacune et observe celles qui sont sortie sur Endurotribe avant d’être chez nos confrères (révélateur des travaux de chacun), celles qui sont chez nous et pas chez eux (il y en a) et inversement, que l’on a choisi de ne pas évoquer (oui, on fait des choix!). Tu y verras ainsi plus clair sur qui défend quels intérêts, et/ou qui est réellement libre d’enquêter. Enfin, il existe des principes fondamentaux : ceux des faisceaux de preuves et du recoupement d’information. Ils différencient la rumeur de l’information. Si tu n’étais pas au courant de ces rumeurs, c’est que tu n’avais pas à l’être. Attention donc ! Ne te trompe pas de cible.

          1. L’éclairage est intéressant. Le point 1) m’a bien amusé. Pour les autres points sans avoir vérifié j’ai m’a petite idée sur la question.
            J’en reste la sur ce point mais je pense qu’un communiqué n’aurais pas été de trop et aurait coupé court à toutes les rumeurs sur les forums français et anglophone qui de toute façon avait déjà donné le nom d’un des protagonistes de l’affaire ainsi que la photo du contrôle à Olargues.

  7. @Eric05:
    Je te concède que ce sont les stéroïdes dont on est certains scientifiquement qu’ils sont « catalyseur/accélérateurs » de cancers et que, concernant les amphét, ça reste à prouver ; mais dans tous les cas, mettre de « l’éther dans le réservoir » n’arrange jamais le moteur sur le long terme (désolé pour la métaphore mécanique).
    Par contre pour le reste, franchement, les défenses « à l’insu de mon plein gré » , ça va être difficile vu le contexte, je ne crois pas qu’on ait de surprises.

  8. le doute persistera toujours, a coup d’avocats, de contre déclarations, de désinformation, etc!
    reste à savoir si on préfère faire un exemple pour essayer de garder l’enduro « propre » (au moins niveau image ) quitte à écorner ou ruiner la carrière d’un ou deux athlètes qui ont peut être juste « pas fait gaffe ».
    ou si on préfère garder des possibles brebis galeuses dans le troupeau, perdre en crédibilité, et tenter les autres…

    moi mon choix est fait, ils sont pros, l’argument de  » a l insu de mon plein grès » est inacceptable à ce niveau, qu’ils dégagent pour au moins un an!

    moi quand je roule a 110 au lieu de 90, ou que j’oublie de déclarer mes revenus annexe, même si c’est purement pas accident, ben on me loupe pas !

  9. Interviews de Richie Rude et Jared Graves sur Pinkbike, ça vaut le coup d’oeil pour ceux qui ne sont pas effrayés par un peu d’anglais. Et il me semble qu’on ne peut pas se prononcer comme cela au détour d’un p’tit com’ tranquille. On parle de la vie professionnelle de personnes, quand même !

    Et si l’histoire du sport et du cyclisme en particulier regorge d’histoires de dopages inacceptables, les prises de produits par inadvertance ne sont pas rarissimes. Laissons l’AFLD communiquer, les coureurs se défendre. On verra alors ce qu’il en est !

    1. non mais attend, c’est leur métier ! a eux et a ceux qui les gèrent… à ce niveau l’erreur n’est plus permise, tout du moins plus acceptable…c’est trop facile de sortir le joker du « j’ai pô fait exprès »

      1. désolé du post en eux parties…
        si il s’est dopé sans faire exprès, on à juste a lui dire qu on le radie des ews pour 1/5/10ans sans faire exprès non plus, voilà tout…

        1. @Eric & Raz65 > @Eric 05 a raison ! Pour l’heure, il est encore trop tôt pour procéder à quelque procès que ce soit. D’autant que les autorités compétentes sont saisies, qu’elles vous inspirent ou pas confiance et/ou que leurs positions/verdicts conviennent à votre appétit de sentence.

          Qui plus est, vos propos rapides et faciles sont aussi intenables que l’argumentation qu’ils tentent, en vain, de réfuter. Ils s’étayent sur l’idée que l’on puisse appliquer les mêmes jugements et raisonnement à l’Enduro VTT que pour pour d’autres sports tels que l’athlétisme, le cyclisme sur route ou le football… Et omettent donc un point essentiel : ils s’agit de sports mâtures et établis, installé dans nos sociétés depuis des décennies. À son échelle, l’Enduro VTT à l’échelle internationale n’est qu’à l’état de nouveau né ! 5 ans à peine. L’Enduro en soit est une pratique qui a à peine plus de quinze ans.

          J’aimerais donc vous faire part de mes observations. J’y prend part depuis ses débuts, à différents niveaux et sous différentes formes : compétiteur, mécano, team manager, community manager, coach, conseil et journaliste. Il m’a aussi été donné d’observer certains sportifs dans leurs environnements professionnels sur route, et dans d’autres activités sportives établies. Je tire de ces différentes observations que l’Enduro VTT est encore très loin de la structuration de sport mature. Attention donc à la valeur que l’on accorde à la notion de « pilote professionnels » dont les conditions de travail sont bien moins idylliques qu’on le suggère assez facilement.
          Notamment en matière d’encadrement, de suivi et de formation. Je ne parle pas là des seuls contrôles anti-dopages, mais du volet prévention et soutien que toute politique de lutte contre le dopage qui se respecte doit mettre en oeuvre. Il existe d’ailleurs un risque dont on entend peu parler, mais qui plane bien sur le développement de l’Enduro VTT en compétition. L’UCI et les EWS ont annoncés avoir conclu un accord pour systématiser les contrôles à partir de l’an prochain… Mais jusqu’ici, rien n’a été annoncé, de manière synchronisée, pour soutenir, inciter, informer les pilotes dans leur démarche de sportif propre. RIEN ! Pour l’heure, qu’ils se débrouillent !
          Attention ! Quelque chose doit être fait en ce sens, sans quoi, c’est inéluctable : 1, on va forcément coincer des gars qui auront pêché par manque de compétence en la matière. 2, on leur ouvrira la porte en grand pour jouer du fameux argument de l’insu… Il sera alors très difficile de soutenir une politique zéro tolérance, tout comme il sera toujours difficile de sortir d’une certaine forme de complaisance. Personne ne mérite de subir une telle situation : ni les pilotes « réellement abusés » par ce phénomène, ni même les pires tricheurs qui eux, doivent être pleinement sanctionné pour leur actes, pas par un « courant » dans lequel ils se seraient fait prendre et qui leur aurait masqué une partie du message de réprimande.

          Des sanctions justes et entières s’imposent, mettons nous en position d’être en mesure de les prononcer.

  10. Je suis demoraliser……. Comment cela peut il arriver dans ce sport ! Il n’y a pas des millions à gagner qui justifient de risquer ça carriere, enfin du moins pas encore ! Un grand gachie tout ça……

  11. Écoute, tu t’es déjà forgé ton avis, très bien ! Moi je vais attendre la suite, notamment le compte rendu de l’AFLD, les doses incriminées, etc. Je verrai alors. Si l’insu de leur plein gré ne peut pas être retenu, alors qu’ils soient sanctionnés. Mais à ce moment là seulement !

  12. « ..prise de produits par inadvertance « , c’est la seule défense possible ( j’ai bien lu les interviews sur PB, rien de surprenant), mais ce n’est à mon sens pas recevable.
    Faut pas déco…..er , je veux bien qu’il y ait une grosse culture du complément alimentaire aux US (due à leur alimentation industrielle vide de nutriments), et qu’ils en prennent à tort et à travers sans toujours vérifier les ingrédients, mais là les mecs courent en compétition quand même !
    Et si on en juge par la fameuse vidéo de Rude doublant Oton, il ne s’agit pas de quelques traces. L’irrégularité assez incompréhensible des résultats de Rude ne plaide pas non plus en sa faveur.

  13. Et si le produit prit par inadvertance était un produit masquant ? Ca serait quand même vachement louche non …Personne n’a d’info la dessus ???

  14. @ antoine:
    « Mais jusqu’ici, rien n’a été annoncé, de manière synchronisée, pour soutenir, inciter, informer les pilotes dans leur démarche de sportif propre. RIEN ! Pour l’heure, qu’ils se débrouillent  »

    non mais oh! faudrait les inciter pour qu ils roulent propre les gars ? ça devrait être juste une une obligation morale et un postulat de base de la part de chacun…et vu qu’on est pas au pays des bisounours il y aura forcément des tricheurs tot ou tard. ce qui fait d’autant plus une belle raison pour pulvériser les premiers contrevenants pour bien faire comprendre aux autres (puis c’est pas deux gusses en moins qui vont rendre les ews moins attrayants). alors je dis pas que c’est ce qui va se passer, je ne dis pas non plus que graves et rude etaient chargés, vu que ce n’est pas encore prouvé. mais clairement pour moi, si il s’avère qu’il y a eu dopage, il faut pas hésiter a en faire des exemples et le mettre au pilori, pour calmer les autres comme pour garantir l’image « propre et honnête » de l’enduro…
    et quoi qu’il en soit même si c’est un « simili dopage » par inadvertance, il devrait y avoir sanction, plus ou moins légère, pour marquer le coup et passer l’envie à d’autres de jouer avec les faibles doses et les justifications véreuses.
    quand on voit ce qu’est devenu le vélo de route, ça devrait nous inciter à une fermeté extrême.

    ce qui est au dessus n’est que mon avis. par contre le fait est qu’etre conciliant avec ce genre de choses, ca ne peut que profiter aux tricheurs et à ceux qui hésitent à l’être, et ce au détriment des gens qui sont corrects depuis le début.

    1. Bien sûr que c’est une obligation morale, mais ça ne fait pas tout. Elle n’aide pas à déchiffrer une liste d’ingrédients et composés chimiques de substance que l’on peut vous amener à consommer. Elle n’aide pas à savoir comment se soigner sans compromettre son intégrité. À qui s’adresser et à qui faire confiance pour être accompagné dans cette démarche. Les détails des procédures pour prévenir d’éventuelles situations confuses et anticiper pour faire preuve de sa bonne foi. Placer les limites entre méthodes d’entrainement étiques et abus… Comment soigner une blessure sans enfreindre les règles. Quels sont vos obligations et droit en cas de procédure de contrôle. Les compétences et structures ne sont pas aussi évoluées dans notre discipline que dans d’autres, et il existe de vrais disparités.
      N’importe quelle profession a doit à sa formation, notamment continue, pour évoluer avec les besoins de son temps. Là, les besoins de celle, naissante, de pilote d’Enduro vont certainement évoluer, et on leur demande simplement de se débrouiller, en leur crachant dessus à coup de ton dédaigneux. Je ne suis pas d’accord. C’est une approche moyenâgeuse et irrespectueuse. Je ne connais pas les raisons d’une telle virulence, mais à mon sens, rien ne la justifie.

  15. Même si a titre personnel mon opinion est déjà faite je rejoins la rédaction et Eric05 sur le fait qu’il faut attendre les conclusions de l’AFLD donc je salue une fois de plus le professionnalisme et qui a su une fois de plus être présent au rendez vous. Quand on pense que c’est le seul contrôle effectué durant les ews durant cette année …
    On en est plus a quelques semaines (mois sic …) prêt.
    Mais si et je dit bien « si » il s’avère qu’ils sont coupables j’espère que tous leurs titres mondiaux vont être retirés en plus d’une sanction exemplaire. Mais a titre personnel je ne suis pas pour une sanction a vie, tout le monde à droit à une seconde chance.
    Quelque soit la suite quel immense gachis pour Rude qui est tout de même un pilote exceptionnel …

  16. Du dopage dans le gros velo, et même pas a la bière, c est moche.
    Bientôt des jets d œuf sur les spéciales comme n importe quel Alpe d Huez. Et c est encore des anglo-saxon qui réjoingnent la liste de la honte en compagnie de Amstrong, Wiggins, Froome et consorts.
    Ils salissent tout. Honte a eux et reconversion obligatoire .
    On ne veut plus les voir

  17. Ca va pas etre simple pour les sanctions, dans le board des Ews, certains ont des interets commerciaux dans le milieu …

  18. @antoine : pour le première fois, je ne suis pas d’accord avec toi! Nos arguments sont insuportables? L’hypocrisie de l’industrie l’est encore plus! La plupart savent! Rien sur ces échanges de bons conseils entre pros en pleine EWS? Ceux là-même où ils se montrent leur « pills bag » entre 2 spéciales! Merci à Barelli de balancer ce que beaucoup d’entre-nous ont pu voir parfois! Lui au moins est crédible quand il en parle!

    1. @Matthias, attentions aux nuances, elles ont toutes leur importance ici 😉 > ce ne sont pas les « arguments » mais les « propos » qui sont « insoutenables » et non « insupportables ». J’entends par là que dire « c’est leur métier, un point c’est tout ! » est facile, mais que ça n’apporte rien à l’étape suivante dans les débats. Il n’y à qu’à voir le ton moyenâgeux auquel ça amène à l’étape d’après, dans les échanges avec ceux qui tiennent ces propos. C’est pas de l’hypocrisie, simplement une approche révélatrice de la faiblesse de ce type de position.

      1. J’assume mon coup de sang. Par contre malgré l’usage d’un langage volontairement soutenu tant dans la syntaxe que dans le choix des mots, il est possible de voir votre position sur le sujet depuis pas mal d’articles. Moi, je ne suis pas ici dans un cadre professionnel et je revendique un droit à l’indignation avec un ton ad oc. Mais ton « recadrage » tient la route.

  19. Vu le niveau de dopage chez les routiers et même chez les amateurs et les plus jeunes lors de critériums régionaux, il fallait être aveugle pour ne pas voir cette gangrène s’étendre au Vtt et depuis fort longtemps ! Bah, certaines instances officielles n’en ont rien à foutre, tant que ça rapporte du fric, des licences et des médailles. Soit on veut du business et du sport spectacle et on laisse faire, si tout le monde est dopé il n’y a plus de tricheurs, soit on se donne les moyens de lutter contre ce fléau et on contrôle systématiquement toutes les compétitions et on sanctionne fermement par une exclusion à vie les tricheurs.

  20. Un pilote pro à ce niveau surtout américain est suivi à minima par les compétences suivantes :
    – Un nutritionniste
    – Un coach
    – Un médecin
    – Un kiné
    Certaines compétences se trouvent groupées (nutritionniste – médecin par exemple)

    Les marques investissent sur eux. Elles veulent que ça marche. Elle sont très présentes, surtout les marque américaines qui veulent tout contrôler. Et Rudes a déjà gagné deux fois le général.
    Vu les coûts de développement des vélos, les coûts pour l’image des pilotes, un surcoût pour ces compétences est dérisoire. Un nutritionniste suit plusieurs pilote, etc.
    Si Rude n’a pas voulu l’analyse du deuxième échantillon c’est qu’il sait que ce n’est pas un faux positif. Un coureur propre se battrait déjà sur les analyses, histoire de ne rien avoir à justifier. Il demanderait donc l’analyse du deuxième échantillon.
    Pour Graves il a ce qu’il a « semé », un cancer. Je suis désolé pour lui car la sanction est bien pire que le mal fait. Mais il a assumé ce risque. Et je ne dirai jamais bien fait !!

    Maintenant, écoutons la conclusion de l’AFLD et après en cas de positif la sanction doit être exemplaire: exclusion à vie des EWS et déchu des titres.
    Nous ne sommes pas des routards et encore moins des chaudières. On est propre. on veut un sport propre, sans la mentalité de mxxxe qui en découle
    Attention, ceci n’est que mon avis!

    1. Certains ont cet entourage, oui, mais pas nécessairement tous, et pas de la même manière. Attention donc à ces décalages, et aux confusions que ça peut créer, une fois de plus. C’est à ce sujet que l’on entend rien pour l’heure, et que l’on attend plus.

      1. Je sais qu’il n’y a pas de confusion à faire entre les différents pilotes et leur entourage.
        Là par contre on parle de deux pilotes pro, depuis longtemps établis sur le circuit, et disposant de moyen important avec en soutien deux grosses marques et ayant déjà un palmarès leur permettant ça.
        Mais comme tu dis pas de conclusion hâtive.
        L’AFLD sera le juge de paix….

    2. PH, dire que Graves a ce qu’il a semé, sans déc….. ! Tu ne sais rien des causes de son cancer, évite de faire des raccourcis faciles et jusqu’à preuve du contraire, les produits incriminés n’induisent pas le cancer !

      1. Sincèrement on ne saura jamais les causes de son cancer….
        Maintenant, regarde, ouvre les yeux. Dopage et corps humain ne font pas bon ménage du tout!!!
        Si tu veux un exemple, il y en a des centaines…. avec des liens de cause à effet clairement établis. Chez les pro comme chez les amateurs…
        Tu ne sais clairement pas le produits qu’il a pris. Au US tu peux tout acheter, mais tu n’as pas le droit d’être contrôlé positif.

        Après il faut me lire aussi… Je modère moi même mes propos en disant que je trouve la sanction lourde et ne lui souhaite pas de mal…
        Mais l’humain est ainsi fait. prendre un contenu, en lire qu’une partie, le sortir du contexte et en faire le procès en disant que c’est une globalité…

  21. ah oui mais tu vas pas te faire que des potes ! même si je te rejoins parfaitement…

    la victimisation me dégoute.il sont a minima coupables de négligeance…donc quoi qu’il arrive, à ce niveau, ca mérite déja sanction, ne serait ce que pour légitimiser ceux qui sont ressortis négatifs du test.
    si il est pas capable de déchiffrer une étiquette de produit (ce dont je doute pour les mêmes raisons que tu invoques) ben il s’abstient…de rouler, ou de prendre ses produits a la con.
    le pauvre petit qui fait pas exprès de tourner a coup de pills ( a ne pas confondre avec la « pils ») et de poudres, au point que pisser dans le fossé est considéré comme polluant, pour moi c’est déjà une sale pratique! comme tu dis on est pas des routards, on a pas a accepter ca si on trouve ca honteux !
    et accessoirement les instances et les marques font ce qu’elles veulent, grand bien leur en fasse. n’empêche que notre seul petit pouvoir reste de dénoncer ceux qui trichent, les traiter en tant que tel, leur balancer des oeufs, décrier leurs sponsors,le travail de sape de bas étage en somme.

    attention, on en est pas la, il n’y a que présomption hein! n’allez pas lire en travers.
    mais si il s’avère que l un ou les deux ont triché, et que l’ews sous des faux arguments bassement commerciaux , ne prend pas des sanctions exemplaires, il suffirait que l’ensemble des personnes qui les font vivre (nous) les mette au pilori !
    si X marque vend plus un vélo car son athlète favori est convaincu de dopage et que le milieu veut marquer le coup, il va pas falloir longtemps pour qu il soit dégagé.

    bref, la compassion, la modération, etc, ca va juste inciter les autres !

  22. Et il est bon de savoir aussi que des tops pilotes demandent plus de controle
    Dixit Anita Gherig : en 5 années de world series toujours dans les top 5/10 je n ai jamais été controlé …

    1. L’actualité fait forcément ressortir l’épisode de La Thuile 2016 et effectivement, déjà à cette époque là, plus de contrôle était la principale revendication des pilotes. De mémoire, il y avait un contrôle à Val d’Isère en 2013, première saison des Enduro World Series.

  23. En tout cas, toutes mes félicitations à la famille GALY et VeloCaroux pour leur transparence dans ce dossier, cette demande d’intervention de l’AFLD… Pourquoi préfère t’il se cacher derrière des commentaires instagram sur le compte de Richie Rude plutôt que de dénoncer purement et simplement avec des preuves? C’était donc la seule possibilités de Théo d’avoir des testicules et gagné sur Rude? la seule solution pour que son pote le plombier gagne un titre de champion du monde? Pourtant les pierres d’Olargues, n’ont pas de secret pour lui… Pareil pour le BeHappy-BeBarelli qui parle de coke dans des chewing-gum ou de pilules de tramadol jaune et verte… Vous faites les grands mais quand il s’agit de prendre vos couilles en mains, c’est que dalle…. Pareil pour les Ravanel’s mais eux c’est plus de l’alcoolisme —— Hello from Olargues

    1. Le compte Instagram comme d’ailleurs l’ensemble des comptes réseaux sociaux de Vélo Caroux est géré non par une mais plusieurs personnes. Il se trouve que le commentaire auquel vous faites référence – Hello from Olargues – a été posté avant la publication de l’article sur Pinkbike par quelqu’un qui bien entendu savait qu’il y avait eu un contrôle antidopage puisqu’il faisait partie des bénévoles mais qui en toute logique n’avait aucune information ni sur les enquêtes en cours ni sur l’identité des coureurs concernés. Fan de Richie Rude, il s’agissait là d’un commentaire à visée purement amicale.
      Compte tenu des publications récentes au sujet de cette affaire de dopage, j’ai moi-même supprimé ces commentaires pour éviter d’une part que cela soit interprété comme de la provocation de la part de Vélo Caroux et d’autre part que cela ouvre la voie à des remarques indélicates voire injurieuses…
      Au passage, et contrairement à ce que vous insinuez, Vélo Caroux n’est pas le commanditaire du contrôle antidopage auprès de l’AFLD qui par conséquent refuse catégoriquement de nous donner la moindre information au sujet des résultats des prélèvements effectués à Olargues lors de la manche française des EWS.
      Dernière chose concernant vos propos, qui pour certains pourraient être qualifiés de diffamatoires, je ne sais pas qui « ne prend pas ses couilles en main » mais vous pourriez peut-être commencer par jouer vous-même la transparence et assumer vos allégations en déclinant votre identité en lieu et place de votre pseudo.
      Luc et Marie-Paule GUIRAUD

  24. J’ai arreté le xc en 96 dégouté de me faire passer par mecs en monté bouche fermé alors que j’étais 3 scratch (coupe de france chamonix) pour passer à la dh et maintenant enduro (1er coupe de france master) je serais sans pitié en fonction des doses mais surtout des produits (positif au canabis :1moi , à l’epo ou autre :a vie) et non 6 mois du 20 septembre au 20 mars comme pour le français positif à la mega de la reunion et qui roule encore en ews master…
    Et comment se fait-il qu’il n’y a qu’en France que les controles se fassent?

  25. @ antoine: moi je suis assez d’accord avec PH …
    Une saison d’EWS à l’heure actuelle avec les manches aux quatre coin de la planète ça coûte cher. Il me semble bien que par rapport au début il y en a bien moins qui joue le générale et fond la tournée entière. Ceux qui restent sont en général les meilleurs et soutenu par des (grosses) marques . Bref c’est des pro avec tout un staff autour : mécano , préparateur physiques , … donc à un moment faut être pro jusqu’au bout et si on prend des médicaments ou complément alimentaire soit on a un médecin ou nutritionniste qui nous suis régulièrement soit on se renseigne.
    On va donc attendre les résultats de l’enquête mais même si c’est de la négligence ( ce auquel je ne crois pas un instant ) ça mérite sanction et sanction lourde . Et les marques ( en l’occurence yéti) ferait bien de faire un peu profil bas et arrêter de nous parler de « sport propre » et « d’élément isolé » …

    1. Attention à l’amalgame qui nait de cette discussion > je ne prête pas aux deux incriminés ici, et à quelques uns des autres très bons du circuit d’avoir des moyens d’amateurs. Ça va de soit. Il n’empêche que vous le remarquez vous-même : ces moyens nécessaires à la compétition, de moins en moins de pilotes en bénéficient. Quid de tous les autres ? Dont ceux qui suivent assez directement au classement, que l’on considère « pro », qui sont dans des « team » mais qui ont bien moins de moyens/privilèges ?! Où se situe cette limite ? Quelle est son étendue ?! En face, quelle va être l’entendue des contrôles ? C’est bien à cette tranche là que je pense quand je met en garde sur le fait qu’instaurer plus de contrôles risque de créer un déséquilibre, et en faire pâtir certains. Il s’agit là d’un mécanisme connu, qui s’avère souvent problématique lors de la mise en place de nombreuses décisions politiques. Regardez la grogne que provoque certaines mesures de plafonnement d’aides ou d’imposition > même phénomène. Attention donc. D’autant que l’effet est doublement pervers : on risque de tendre la situation, et de mettre en difficulté les pilotes les moins bien lotis pour courir après les « quelques » qui bénéficient de plus de budget, et qu’il faut nécessairement contrôler. Mal mené, il y a risque de creuser un fossé, et de porter atteinte à la discipline dans son ensemble, en voulant bien faire. D’où mon message de départ : rien n’est aussi manichéen ; rien n’est aussi facile que de crier au complot et demander des sentences pour en faire des exemples… Ça nécessite, de la part de tous, un pilotage plus habile qu’il n’y parait.

      1. Justement Antoine, tu parle que l’accompagnement (médecins, nutritionnistes, …) se fait que pour certains pros, mais il me semblerait bon pour le sport que plus de contrôles se mettent en place pour tous. Mais pour garder une équité il faut que les pilotes soient accompagnés et puissent se renseigner en cas de doutes sur un complément alimentaire, un médicament, … .
        Pour moi cet accompagnement doit venir des teams et pour ceux qui n’en on pas, ça doit venir de leur fédération, voir de l’organisateur puisque c’est un organisateur privé !

        1. @Antho, les échanges précédents et certaines difficultés à se comprendre ont brouillé le message, mais on se rejoint totalement. Ce que tu dis correspond exactement au fond de ma pensée 😉 Autre entité dont les pilotes pourraient se doter > un syndicat ?! Ça existe, aussi, dans d’autres sports (cyclisme sur route, F1, NBA, entre autre, pour ceux que je connais…)

  26. « n risque de tendre la situation, et de mettre en difficulté les pilotes les moins bien lotis pour courir après les “quelques” qui bénéficient de plus de budget, et qu’il faut nécessairement contrôler. »

    donc on en est la ? on fait les autruches pour pouvoir laisser les pilotes « tout juste pros » se charger et permettre un beau spectacle ?
    quel bel exemple ! quelle notion de real politique actuelle!

    moi je serais plus dans l optique d’atomiser quiconque dépasse la ligne tracée par le règlement, charge a chacun selon ses moyens, de se rapprocher plus ou moins de cette ligne sans la franchir.

    les « tout juste pros » si ils font leur preuve ils pourront passer de leur écurie « correcte  » a une top moumoute l année d apres, comme ca se fait dans bien des sports

    moi j’ai pas de gps avec cartographie dans ma caisse, ben quand je vois un radar et que je sais pas si c est 110 ou 90, ben je passe a 90…

  27. Ouai … J arrive pas a être d’accord ou même comprendre ce que tu veux dire. Ils faut des contrôles à tout les niveaux pour moi . Surtout quand on constate que 2 sur 9 sont positifs sur le seul contrôle de l’année . Et que l’on soit top pilote entouré ou un peu moins top et avec moins de moyen on doit se renseigner et ne pas faire n’importe quoi… Quand à la sanction le banissement à vie me parait sévère mais un deux ou trous ans de suspensions be serait pas deconant….

  28. Antoine Hoffman je n’arrive pas du tout à saisir ton argumentation et à comprendre où tu veux en venir. Tu peux clarifier ton point de vue parce que là je me noie dans ta prose.

    1. @raz65, @Bognier & @mat > j’essai de vous faire comprendre pourquoi l’application intransigeante, ultra sévère et très stricte d’une loi peut créer des effets inverses à ses objectifs de départ. C’est vous qui prônez cette application sévère en tenant vos propos. Et puisque vous parlez de l’actualité du moment (Gilets Jaunes) > elle en est la démonstration ! Une règle est bien sûr faite pour être suivie, mais il y a de la subtilité à avoir dans son application. C’est à ça que j’appelle, et c’est à ça que l’on sera attentif… aussi !
      Ensuite, j’entend l’exaspération qui pousse certains à dire « puisque la loi est intransigeante avec moi, je veux qu’elle le soit avec les autres ». Je pense qu’on pourrait tous y céder. Mais je ne suis pas d’accord avec cette démarche. Ça rend violent, agressif, ça amène au conflit… Et je suis persuadé qu’il y a d’autres solutions, moins destructrices et plus gratifiantes pour tout le monde.

  29. donc ca confirme, tu prônes le laxisme pour le dopage…chacun son avis hein, c’est juste pas du tout le mien ! pour moi la fin ne justifiera jamais les moyens pour le sport, sinon on va se retrouver avec le tour de france: tous chargés, mais bon, on s’en fout vu que ca amuse le peuple…
    meme en reprenant ton argument vaseux sur les gilets jaunes: si tout le monde respectait la loi, on en serait pas la: si les riches fraudaient pas et remplissaient plus les caisses, et les pauvres truandaient moins ce qui mêne a vider ces mêmes caisses, on serait moins dans le rouge, nous les gens du milieu…puis si les dix premiers casseurs prenaient une balle plastique dans le genou, les autres retourneraient chez eux bien rapidement. notre souci ca a toujours été d’etre faible avec ceux qui respectent rien

    du coup voila, pareil pour le dopage,il ne faudrait aucune faiblesse. si tu pulvérises bien fort les premier, ca va calmer les autres.
    parce que tous les arguments prônant le laxisme de la part de gens qui ont maille a partir avec les interessés (disons que vu le nombre de yeti testés sur ET, il y a peut etre certains conflits d’interets qui se pointent) je trouve ca très limite.
    enfin, au moins t’as le cran de soutenir ton point de vue, ca on te l’enlèvera pas.

    1. Toutes les conclusions que tu tires dans ce dernier commentaire sont fausses à mon sujet, pour une seule raison : tu vois les choses de manière très manichéennes. Selon toi, si on est pas pour une sévérité totale, on est laxiste. J’essai juste de te faire entendre qu’il y a de l’espace et plein de choses à faire entre ces deux extrêmes, y compris trouver d’autres directions. Je comprends tout à fait le sentiment d’abandon des principes auxquels tu fais allusion, mais je ne suis simplement pas convaincu que l’extrême sévérité soit la solution. Pour moi, les termes « pulvériser », « pilori » et autres ne peuvent pas représenter des solutions valables. En arriver là, c’est s’avouer vaincu à d’autres égards, même si l’on parvient à ses fins. Je comprends que s’y raccrocher et les clamer puisse prodiguer un sentiment de confiance et de réconfort, c’est d’ailleurs pour ça que les commentaires restent ouverts et que le dialogue se poursuit. Mais je ne peut simplement pas te laisser partir dans tous les sens, tirer de fausses conclusions ni te rejoindre dans ta démarche, manifestement néfaste. Je n’ai aucune envie de la partager et de t’y accompagner. J’ai d’autres horizons plus intéressants en vue, que je t’ai exposé. À toi de voir ce que tu préfère.

  30. en ben dis donc, user de tant de jolis mots et de tant de lignes pour ne rien dire.
    du coup, entre le « laxisme » et « l autoritarisme » tu proposes quoi?

    pour moi toute loi non respectée doit donner lieu a une sanction qui ne donne pas envie au contrevenant de retenter le coup! point (et ce pour tous les domaines)

    alors il va de soi que vu que tu postes des messages de 20 pieds de long pour dire 3 mots, tu arriveras a comprendre le sens global du terme « pulvériser » ou au pilori:
    on va pas leur mettre une balle dans le front ou leur couper les deux jambes, on est dans le domaine du sport, c est pas des génocidaires (ou des lobbyistes de monsanto)…mais selon le fait qu il y ait dopage avéré ou grosse imprudence, une interdiction de concourir pour X temps, et une déchéance des titres/palmarès de l’année dernière je vois pas ou est l’exagération.

    1. C’est long et chiant à lire, pourtant tout y est > remonte dans les commentaires précédents, les réponses à tes dernières questions et remarques y sont. merci pour cet échange.

  31. Pour ma part je te rejoins sur le fait que la sévérité totale n’est pas forcément la solution .
    Maintenant; et encore une fois on attendra le déroulement de l’enquête, ce qui me dérange beaucoup c’est la ligne de défense choisit pour l’instant avec pas d’analyse de l’échantillon B et l’argumentation de l’ingestion accidentelle…ça donne le sentiment qu’on se moque de nous.

    1. C’est une ligne de défense difficile effectivement. Son problème, c’est que même lorsqu’il s’agit de la pure vérité, il est très difficile de prouver sa bonne foi. Raison de plus effectivement, pour être attentif aux conclusions de l’enquête qui seront rendues publiques.

    1. Oui, mais ce ne serait pas la même : (à notre époque) la justice tient (heureusement) compte de la préméditation et des intentions volontaires/involontaires dans l’établissement des peines. Et c’est bien cette nuance qui rend la situation particulière.

    1. Nous n’avons pas de détails précis à l’heure actuelle. Selon le Code Mondial Anti-dopage, ces éléments font parti de ceux qui doivent rester confidentiels le temps de l’instruction.

        1. Les publications de l’AFLD que l’on a pu consulter jusqu’ici, et relatant les sanctions, précisent la substance et la date du contrôle, mais n’apportent pas de détail sur les quantités relevées. Sans autre intervention, il est fort probable que la divulgation des taux intervienne seulement si ça peut servir les intérêts d’un des deux partis…

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