Test – Sac Camelbak Skyline LR 10

8.1
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Sac à dos ou ceinture ?! Comme à chaque fois qu’il y a débat, certains peuvent aussi faire le choix du compromis. C’est celui que tente le Camelbak Skyline LR 10, sac à dos qui a presque tout d’une ceinture…

 

 

[cbtabs][cbtab title= »Prix »]129,90€[/cbtab][cbtab title= »Poids »]940g, poche à eau et trousse à outils compris[/cbtab][cbtab title= »Dimensions »]Taille unique, 3L de capacité d’eau, 7L de rangement[/cbtab][cbtab title= »Lien »]Fiche produit sur www.camelbak.com[/cbtab][cbtab title= »Essai »]Utilisé par intermittence avec d’autres produits à l’essai sur la période de l’été 2017 à l’été 2018 > environ 850km, 50h de roulage, pratique All Mountain, Enduro et VTTAE [/cbtab][/cbtabs]

 


Temps de lecture estimé : 8 minutes


 

Est-ce pertinent ?

Historiquement, l’hydratation et le transport de matériel/nourriture a toujours fait débat à VTT. Au delà du qu’emporter, comment le transporter ?

Sur le vélo – gourde, sacoche, scotch, intégration – ou sur le bonhomme – sac à dos, ceinture, gilet, cuissard à poches…

Jusqu’à il y a quelques temps, le sac à dos – dit d’hydratation – avait le vent en poupe, avec ses défauts : parfois lourd, chaud, encombrant, ne tenant pas toujours en place… Puis les ceintures sont arrivées, mettant son hégémonie à mal.

Au point que cette nouvelle tendance bouscule le sac à dos, le pousse dans ses retranchements et amène certaines marques à repenser ce sur quoi elles ont construit leur réputation. C’est le cas de Camelbak, de ces rares marques dont le nom propre est devenu commun.

Avec le Camelbak Skyline LR 10, le rapprochement sac à dos <> ceinture n’a jamais été aussi étroit…

Comme avec les ceintures, l’abaissement du centre de gravité de la masse transportée a un objectif : se faire oublier. À tel point que la fiche descriptive du produit ose proposer le Camelbak Skyline LR 10 aux descendeurs qui transportent parfois leurs dorsales et intégraux. Aux enduristes donc !

 

 

Est-ce pratique ?

Dans les faits, on y range effectivement plus que le kit classique qui peut prendre place dans les plus grosses ceintures. La veste n’a pas à être légère. Les lunettes et/ou le téléphone disposent d’une poche feutrée et à l’abri des impacts en cas de chute. Un sandwich n’y sera pas écrasé. Quelques outils proéminents pour mécaniquer un vélo ou entretenir le sentier en cours de sortie peuvent s’inviter.

Le Camelbak Skyline LR 10 est celui que j’utilise quand un essai nécessite d’emporter une clé à douille pour ajouter un token, une pompe HP pour ajuster un SAG. C’est aussi celui qui peut me servir pour participer 3 jours durant au balisage d’un BiiVOUAC dans les mêmes conditions d’itinérance que les participants. Sincèrement, il a pris la place de tous les autres sacs à dos à ma disposition.

Pour autant, les prétentions de sa fiche descriptive sont à relativiser. Oui, le rabat extérieur permet de fixer un casque intégral par la mentonnière. Il se trouve alors plus bas, exposé à la selle ou à la roue arrière, que sur un sac à dos classique. Il est plus à propos pour y mettre une mentonnière amovible, tout au plus. Même idée pour la dorsale qui ne rentre pas dans la poche principale. Fixée par les sangles sous le sac : gare aux projections qui peuvent tout salir !

 

 

Est-ce utile ?

À l’usage, le Camelbak Skyline LR 10 remplit une promesse : celle de se rapprocher de l’usage d’une ceinture. Il se porte comme sa concurrente. La meilleure stabilité s’obtient d’abord en positionnant la ceinture sur les hanches – sous les crêtes iliaques – puis en ajustant les bretelles pour participer au port de la charge.

Pour que la prestation soit bonne, il faut alors serrer fermement la ceinture. La boucle d’origine, dont le plastique et les aspérités n’ont rien d’abrasif vis-à-vis de la sangle, ne le permet pas. Une boucle de serrage rapide – 38mm – premier prix fait l’affaire – 3€ chez la plupart des enseignes multi-sports.

Passé cet ajustement, la prestation du Camelbak Skyline LR 10 se positionne bien à mi-chemin entre sac à dos classique et ceinture. Vis-à-vis du premier, fini le risque de se prendre la charge sur la nuque dans la pente. Au pire, en cas de mauvais réglage, le sac tourne et ça passe sous le bras.

Vis-à-vis d’un sac à dos classique, la différence est notable et c’est ce qui me fait dire que pour nos pratiques All Mountain/Enduro où les mouvements de pilotage sont légion, le Camelbak Skyline LR 10 est une belle avancée en matière de sac à dos.

 

 

Quelle durée de vie ?

Compte tenu de son caractère polyvalent et de ma forte préférence actuelle pour ce sac, son usage est relativement intensif. Et pour l’heure, aucun signe de faiblesse à constater. Les tissus sont impeccables et un simple passage à la machine le fait ressortir comme neuf.

Aucune couture ne montre de signe de faiblesse ou ne s’effiloche. Et si les couleurs doivent avoir tendance à se ternir légèrement avec le temps, elles n’ont rien de passées, déteintes ou tannées par le soleil et la pluie.

Seuls deux points exposés ci-dessous trahissent le temps qui passe…

 

 

Ce qui peut progresser ?

D’une certaine manière, en localisant différemment la charge, le Camelbak Skyline LR 10 exploite un concept nouveau et intéressant, mais aussi plus limité en matière de volume, d’encombrement et de maintien. Pas la peine donc d’espérer que le produit soit décliné en volume/capacité plus importante, ou bien que le transport d’une dorsale ou d’un intégral soit plus aisé. À mon sens, il faut surtout prendre ce produit comme il est, et juger de sa pertinence vis-à-vis de sa propre pratique.

D’autant que des points de vue pratique, confort et durabilité justement, le Camelbak Skyline est très proche du parfait. C’est, du moins, un très bon produit. les deux points d’usure qui trahissent sa durée de vie n’entachent pas l’estime que je lui porte. C’est plus la boucle de serrage, déjà pas idéale sur la Camelbak Palos 4LR, qu’il serait temps de modifier !

 

 

La concurrence ?

À force de comparaison, j’ai constaté au fur et à mesure du temps que j’hésitais davantage entre le Camelbak Skyline 10 LR et une ceinture, qu’avec d’autres sacs à dos. Ces derniers n’ont ma préférence que lorsque, vraiment, la capacité n’était pas suffisante autrement.

Vis-à-vis d’une ceinture, la questions se pose. Elle dépend du volume de cette dernière. Face à la Camelbak Palos 4LR, très proéminente, le ratio volume disponible/stabilité est à l’avantage du Camelbak Skyline LR 10.

Mais les ceintures plus petites à ma disposition, bien que de volumes conséquents, ont encore tout leur intérêt. Les Evoc Hip Pack Race 3L et Dakine Hot Lap 5L offrent plus de stabilité. La ceinture Mavic Crossride plus encore. Et bien sûr, la ceinture RaceFace Rip Strip, même si elle se prive de la fonction d’hydratation pour culminer dans ce classement des produits les plus stables.

 

 

Est-ce que ça les vaut ?

Au sein de la gamme, le Camelbak Skyline LR 10 se positionne comme un produit premium : c’est le plus cher des petits sacs. Il fait logiquement valoir son avantage vis-à-vis des modèles qui l’entourent ou qu’il complète.

Vis-à-vis de la concurrence, il est régulièrement 30 euros plus cher que ses homologues en matière de capacité/volume. Là encore, une somme qui incarne la différence, le progrès, l’initiative de concevoir différemment la fonction sac à dos.

Pour sa pertinence, sa qualité de fabrication et sa durabilité, le Camelbak Skyline LR 10 vaut le prix d’un produit haut de gamme. Si par expérience, les prestations des sac à dos et ceintures ne conviennent pas, alors, effectivement, la question de la valeur à accorder à ce produit différent se pose.

Sac Camelbak Skyline LR 10
En Conclusion
Produit haut de gamme bien pensé, bien positionné et bien fini, le Camelbak Skyline LR 10 ose bousculer le sac à dos, produit "de base" sur lequel la marque elle même a construit sa réputation avant de se diversifier. À envisager au moment de renouveler l'existant !
Pertinent ?
9
Pratique ?
8.5
Utile ?
7.8
Durable ?
8.7
Abouti ?
7
Concurrentiel ?
8.5
Bon marché ?
7.5
Principale qualité
plus stable et au moins aussi pratique qu'un sac à dos "classique" de même contenance
Principal défaut
la boucle de serrage de sa ceinture qui empêche le Camelbak Skyline LR 10 d'être irréprochable
8.1
/10
Rédac'Chef Adjoint
  1. Bonjour Antoine,

    Cet essai est pertinent a l’heure où la banane fait un véritable carton!
    Après 6 mois passés avec un banane Evoc, qui ne me convenait pas car elle descendait tout le temps malgré différend réglages, et aussi une très/trop grande difficulté à remettre le bidon en place, j’ai essayé une plus petite, une Dakine. Mais en fait, je préfère bien plus une poche et de son tuyau, donc j’ai repris mon ancien sac. Et j’aime vraiment mieux.
    j’aime roulé longtemps, mais aussi les courses d’enduros.
    Et ton essai tombe au bon moment car je m’orientais vers quelque chose de minimaliste, le Evoc CC 3L race, un produit dédié au marathon.
    Donc très minimaliste et complété par les outils sur le vélo, et presque uniquement l’eau sur le dos.
    Qu’en penses tu de mon choix ? Vis a vis de ton essai de ce Camelbak qui est à juste milieu dans mon choix ? Car l’option Camelbak est intéressante

    En te remerciant 🙂

    1. Bonjour, je comprend la démarche et effectivement, le Evoc a de bons arguments. Peut-être un conseil pour aider à avancer dans le choix : quel utilité peux-tu avoir d’une veste à glisser dans le sac. Rouler longtemps ou certaines courses de début de saison peuvent demander d’emporter quelque chose pour se couvrir. Et là, le Skyline a un avantage car embarquera plus facilement une veste, en la gardant à l’abris à l’intérieur du sac, ce qui me parait moins évident avec le Evoc CC 3L 😉

      1. merci de ton aiguillage 🙂
        C’est vraiment difficile de s’imaginer les volumes de ces sacs et bananes

    1. Le sac couvre un bon tiers, presque une moitié de surface en moins sur le dos, et sa surface est pourvue d’un dispositif sensé favoriser la ventilation de la zone. Dans les fait, c’est principalement le fait que la zone recouverte soit moins importante qui se fait sentir, notamment parce qu’avoir les omoplates à l’air peut donner l’impression de ne pas porter un fardeau. Pour le reste, c’est dans la bonne moyenne, mais rien de transcendant ou vraiment particulier par rapport aux bons concurrents du marché (Osprey notamment).

  2. Est ce qu’il serait possible d’envisager un essai des sacoches Evoc Hip-Pack et Dakine (ou un conparatif entre toutes celles que tu as cité) car je suis a la recherche d’une bonne sacoche pour les courses d’enduro et les petites sorties mais tres stable, qu ne remonte pas tout le temps.
    Merci

    1. On y viendra, c’est dans les tuyaux. Mais pour gagner du temps, si le choix se réduit bien, déjà, à choisir entre la Evoc et la Dakine, et que la stabilité est la priorité > Dakine ! La Evoc dispose d’un lien élastique entre sa ceinture et sa poche, qui augmente le confort, mais impact très vite sa stabilité. Sur ce point précis, nos essais nous permettent déjà de conclure sans aucun doute 😉

        1. Il faut répondre à plusieurs questions pour ça : souhaites-tu emporter de l’eau dans la ceinture ? Si oui, quelle quantité ? Dans un bidon ou une poche à eau avec tuyaux ? Avec ces réponses, on peut déjà faire un gros tri, et je pourrais t’en dire plus sur les particularités de chaque modèle restant 😉

          1. Premièrement, désolé de ne pas avoir répondu plus tôt, je suis partit pour le WE sans connexion internet… Mais passons… Concernant l’eau, je ne boit pas spécialement beaucoup mais 50cl sur un porte bidon ne sont pas suffisants pour une journée complète. Mais aucune préférence pour un bidon ou une poche à eau… Concernant l’outillage, je pars avec le minimum syndical, ni plus ni moins.
            Merci d’avance !

          2. Dans ce cas, je dirais Dakine, soit celle avec le bidon, soit celle avec la poche à eau. Dans les deux cas, elles auront une capacité suffisante pour les longues journées, et la stabilité nécessaire pour les jours de course. Le bon compromis. À toi de choisir ensuite la taille en fonction de ce que préfère favoriser 😉

  3. Article toujours aussi intéressant et détaillé, il ne manque que des photos du sac porté debout et sur le vélo pour bien se rendre compte de sa position, ce qui me semble stratégique pour se produit …

    1. Je n’ai pas cette pompe à disposition pour me prémunir de possibles « surprises », mais au plus haut, la poche intérieur du sac mesure 35cm passés, et il peut recevoir une bouteille d’eau de 1,5L qui, à quelque chose prêt, doit représenter le même encombrement que la pompe. Je dirais donc que oui 😉

  4. j ai ce sac depuis presque une année et j en suis vraiment satisfait ,il se fait totalement oublier et j’ai vraiment l’impression de ne pas porter un sac sur les épaules tant la charge est posée sur les hanches libérant le haut du corps et sur un vttae c’est très important car les efforts sont plus soutenus
    bien conçu avec une poche à eau de 3 litres, d’une trousse à outils qui s’enroule et de nombreuses poches dont une à rabat sur la ceinture idéale pour les barres de céréales en roulant
    bref on est pas loin du sac parfait

  5. J utilise depuis plus d un an une source hipster qui a pas mal d avantages. Les bretelles amovibles, qui permettent d améliorer le maintien quand la sacoche est pleine, le bon maintien global sans bretelle aussi. La poche à eau est assez pratique et de bonne qualité.
    Qui plus est à un prix correct.
    Voila

  6. j’ai acheté ce sac il y a peu car je voulais un sac avec plus de place que mon LOBO actuel pour les sortie plus longue (avec possibilité de ranger la veste …et /ou les caméra et autres GImbal) et franchement je ne suis pas déçu je ne roule plus qu’avec celui ci.
    les +: la poche du dessus avec le tissus adapté pour ranger son portable, la poche sur le coté gauche pour ranger les barres et autres gels (pas besoin de sortir le sacs des épaules pour se ravitailler, la poche spécial outils, ne se fait pas sentir sur les épaules, et l’aimant qui remplace bien le tuyau sur la banche du sac.
    les – : j’en ai pas trouvé encore (un peu léger en contenance peut être mais dans ce cas là il faut se rabattre sur le MULE ou le KUDU).
    Ps: en fouillant bien sur le net on le trouve aux alentours de 85€

  7. Salut,
    Je l’utilise depuis 2 mois, et je revis ! J’avais un LOBO en fin de vie, et celui-ci est juste parfait ! Je fais principalement du all-mountain, avec descentes assez engagées.
    Il se place sur les lombaires, de nombreuses poches de rangements, possibilité de mettre la mentonnière de mon Super3R, bretelles larges et confortables et leurs réglages efficace. Pour la ventilation du dos, c’est dans la moyenne, comme ses concurrents je dirai. Poche de 3L idéale pour les longues sorties, petite sacoche à outils bien pratique, deux petites poches latérales pour y glisser son ( petit ) téléphone ou qq barres de céréales… Franchement, j’arrive pas à trouver un truc de négatif sur ce sac, tellement il se fait oublier quand on le porte ( marre des coups du lapin dans les descentes avec mon ancien sac ) et qu’il est pratique dans ses rangements… Je plussoie la note de la rédaction, voir même je serai plus généreux !

  8. Il y a bien un élastique à l’intérieur sur le coté pour que la pompe tienne verticalement. Premier roulage avec hier. En montée, si la ceinture est trop serrée, je ressens bien sa présence car je respire avec le ventre … Boucle ouverte, plus de pb ; et il ne plombe pas les épaules. En descente, on l’oublie 🙂 Le défaut de son avantage : comme il dégage le haut du dos, ce dernier est bien aéré et alors la chaleur se ressent plus au niveau des reins. Mais ren de grave …
    Des améliorations : qu’à l’images des sangles des bretelles, toutes les sangles soient équipées d' »enrouleurs ». Et une boucle de ceinture à 2 positions (fermée/entre-ouverte) ?

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