Megavalanche de l’Alpe d’Huez 2018 – Les recos, juste à point ?!

Début juillet, comme un air de vacances, l’été a enfin pointé le bout de son nez et… La Megavalanche de l’Alpe d’Huez est là ! Ce monument du calendrier, cette classique du début d’été, ce mythe pour beaucoup… Cette année encore, 1700 furieux sont inscrits pour tenter de relier le sommet au fond de vallée…

Et une fois de plus, Endurotribe en fait partie ! L’occasion de passer du matériel à l’essai et de vivre l’événement de l’intérieur. Une semaine qui sonne comme un pèlerinage et qui, comme chaque année, débute par les reconnaissances des parcours…

 


Temps de lecture estimé : 6 minutes 


 

Au sommaire de cet article :

 

 

Dans l’air du temps…

Chaque année, la même question hante les esprits de ceux qui posent leurs crampons à l’Alpe d’Huez : quelle quantité de neige y a-t-il au sommet ?! Après tout, rouler dans ces conditions fait partie des particularités et de l’attrait de la Megavalanche de l’Alpe d’Huez.

Et cette année, la réponse peut en faire frétiller plus d’un. Tombée tard et en abondance, la neige est encore bien présente sur les hauteurs. Du moins plus que les dernières années. En témoignent les premières observations issues des reconnaissances des différents parcours.

Les lacs d’altitude, à 2700m, sont encore majoritairement baignés de blocs de glace et d’amas de neige là où, ces derniers temps, une eau azur et pure comblait les amateurs de cartes postales. C’était notamment au départ des qualifications, où une bonne quantité de neige a dû être dégagée pour faire le passage des premières épingles…

 

 

 

De la neige ?!

Sur les qualifications, la neige est présente en abondance sur les dalles du Dôme des Rousses. À tel point que de nouvelles lignes apparaissent à la sortie de ce premier juge de paix. De quoi, en tout cas, en laisser certains perplexes, donner des idées à d’autres.

Sur le parcours de la course, aucune plaque de terre à déplorer sur le glacier. Une belle couche de neige s’étend jusqu’à la sortie, et même jusqu’à la hauteur du réservoir d’eau, premier pédalage de la Megavalanche, pour ceux qui connaissent…

Mais ce n’est pas tout. La présence de neige se mesure aussi aux névés, présents en nombre, par la suite, sur la Cristalière, jusqu’au cairn… Et même un dernier, presque inédit, peu avant le Chalet de l’Américain. Bref, cette année, les techniques pour franchir ces névés joueront un rôle plus important.

 

 

Variantes…

Non content de ces conditions favorables, ou du moins, en correspondance avec l’esprit de l’événement, UCC nous réserve aussi des variantes dont George Edwards a le secret. Elles composent au mieux avec les évolutions du terrain et les animations qui animent l’Alpe d’Huez en ce début juillet – nouvelle piste de ski et Cyclo de la Marmotte – pour préserver le nombre d’opportunités de faire la différence en course.

Ainsi, la qualification repasse au pied de l’intermédiaire du DMC, comme à la grande époque. Le coup de cul du col de Poutran, théâtre de scènes dignes du tour de France, réapparaît aussi dans les qualifications. Il permet d’accéder au canal, emprunté il y a quelques années, pour revenir vers l’Alpe d’Huez et arriver non pas au Palais des Sports, mais plus haut, place du Cognet. 

On contourne ainsi le retour station qui n’était plus calibré pour l’allure de course. À la place de ses tables trop courtes, place désormais à des woops taille XXXL et quelques courbes à tailler au cordeau avant de plonger dans la station et rejoindre l’arrivée des qualifications…

 

 

Crunch ?!

Le terrain de jeu est idéal si l’on tient compte du fait que depuis le début de semaine, les conditions estivales et caniculaires qui touchent le pays se font sentir jusqu’ici : soleil et températures clémentes au programme.

Si l’on en croit les prévisions à venir, les conditions pourraient bien être idéales pour que la Megavalanche se joue à nouveau comme on l’aime : de tout en haut ! D’autant que cette année, elle a comme un petit goût de Crunch : ce match France/Angleterre que les rugbymen adorent.

Car une fois de plus, les Britanniques démontrent qu’ils raffolent de cette course mythique. Ils tiennent la dragée haute aux Français dans le match des nations majoritaires à la liste des inscrits. Alors, pour peu qu’on ne fasse pas la mêlée au départ, on devrait compter les points à l’arrivée…

 

 

Les compos…

Honneur aux visiteurs, pour l’Angleterre : Liam Moynihan, Sam Dale, Josh Bryceland et Nathan McComb, entre autre, sont présentés comme les plus farouches concurrents. Reste une différence de taille avec le monde de l’ovalie : à ce petit jeu, ce sont les Français qui ont inventé et dominé la course jusqu’ici.

Rémy Absalon, monsieur Megavalanche en tant que recordman, est une nouvelle fois l’homme à battre. Damien Oton pourrait bien être le plus farouche adversaire. Reste la réussite, qui lui parait un paramètre encore peu maîtrisé : 6 megas, 2 arrivées en bas, 1 victoire… Thomas Lapeyrie lui, mériterait d’en gagner une, tant il a le profil de pilote complet et costaud, sur le retour qui plus est.

Pour finir avec l’armada Française, Nico Quéré lui, a décidé de prendre une double ration de Glacier en faisant course électrique et traditionnelle cette année. Quand on connait le talent du bonhomme sur la neige, on peut s’attendre à avoir du spectacle…

 

 

La suite ?!

Ce Crunch a beau être appétissant sur le papier, reste à confirmer dans les faits. La Mégavalanche reste un événement à dimension internationale. Nul doute que d’autres prétendants n’hésiterons pas à jouer les trouble-fêtes.

Réponse sous peu puisque ce vendredi se déroulent les qualifications. L’occasion pour tout à chacun de trouver sa place, sa course, et son niveau. En définissant qui sera au rendez-vous de la première ligne dimanche, la compétition se sera déjà bien décantée, et les premiers jeux seront faits.