Nouveauté – Met Echo, un Roam à petit prix ?!

L’an passé, à l’occasion d’une visite chez Met, nous présentions le dernier modèle haut de gamme de la marque : le Roam. Plutôt bien placé parmi les modèles concurrents à un tarif de 150€, il n’en reste pas moins que certains d’entre nous n’ont pas l’intérêt, la motivation ou tout simplement les moyens de mettre une telle somme dans un casque !

Dans cette logique, Met présente ces jour-ci le Met Echo, proposé au tarif plus abordable de 60€… On saisit donc l’occasion de répondre à une question simple : à ce tarif, que reste-il ? En d’autres termes, qu’est-ce qui fait la différence entre les deux ? Qu’est-ce qui explique un tel écart ? À qui s’adressent chacun ?! Réponse, en mots et en images !

 


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Contraintes…

Plaçons nous quelques instants à la place de la marque, concepteur du casque : le prix final est en premier lieu une contrainte au cahier des charges d’un produit. Comprenons qu’avec une cible élevée, il est possible de consacrer du temps, de l’outillage et des manipulations supplémentaires pour concevoir un casque abouti, évolué, au pinacle du progrès…

Alors qu’avec une cible bien plus restreinte, la quantité de travail n’est pas pour autant diminuée, mais change simplement de nature : il faut tenter de faire aussi bien dans certains domaines, tout en faisant le plus simple possible dans d’autres, synonyme d’économies d’échelle. C’est tout là l’enjeu côté marque. Voyons ce qu’il en ressort, côté pilote…

 

 

Ce qui ne change pas…

À l’heure de simplifier, il faut nécessairement faire des choix. En l’occurrence, le Met Echo traduit ceux de la marque au moment de trancher. Du Roam, le Met Echo doit conserver le niveau de protection, l’identité et les fonctionnalités de base. Voyons en détail ce que ça implique…

[toggler title= »Le niveau de protection »]

Dispositif MIPS à part (en option sur le Met Roam), le Met Echo fait usage des deux mêmes principes censés déterminer le niveau de protection du casque. En premier lieu, la densité de la mousse EPS qui constitue l’âme du casque, identique sur les deux modèles.

Ensuite, l’étendue de la couverture du crâne. En la matière, le Met Echo se veut aussi couvrant que le Met Roam, aussi bien sur le front, que sur la nuque. À taille équivalente, les deux modèles recouvrants la même surface, comme le montre les plans ci-dessus…

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[toggler title= »L’identité de la marque »]

L’air de rien, à vélo, le casque constitue le prolongement du visage. Admettons, on peut parfois le choisir pour le style et l’allure qu’il procure. Le style du Met Echo est donc aussi important pour préserver l’identité de la marque, que la notre.

En l’occurence, il reprend certaines lignes clés apparues sur le modèle haut de gamme, et que l’on avait déjà eu l’occasion de mettre en évidence par le passé. Autre aspect stylistique évident, les couleurs, en partie communes aux deux modèles. La preuve, avec les deux exemplaires réunis ici.

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[toggler title= »Les fonctionnalités de bases »]

Outre le style, le Met Roam se distinguait jusqu’ici par le niveau de ses fonctionnalités. Le Met Echo en reprend donc les bases… À commencer par les réglages usuels : serrage du tour de tête à 360° et ajustement de la jugulaire sous les oreilles.

Par l’âme du dispositif d’aération ensuite. À l’avant du casque, les nervures servent à ne pas obstruer les prises d’air des masques, utilisables avec le Met Echo. En témoigne la nervure arrière, toujours présente pour sentir au toucher le bon placement du bandeau de serrage.

Même soin du détail à l’intérieur, où les canaux de circulation de l’air sont toujours présents. Ils visent à favoriser le flux d’avant en arrière, la tête profitant au passage de la ventilation…

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Ce qui change ?!

Voilà pour l’âme du Met Echo. Pour autant, à l’oeil pas de doute, il se démarque du Met Roam, à tort ou à raison, c’est selon. Voyons donc ce qui explique les différences. C’est là tout l’intérêt de cet article, et ce qui fait que l’on se couchera plus intelligent ce soir…

[toggler title= »Le nombre de moules »]

On l’a dit, d’un modèle à l’autre, le cahier des charges n’est pas le même… Et les solutions non plus. En tête des économies possibles, celle concernant le nombre de moules utilisables pour la réalisation d’un casque. Elle représente un levier majeur !

Pour le Met Roam, la marque s’est autorisé 3 tailles de casque : S (52-56cm), M (56-58cm) et L (58-62cm). Pour le Met Echo, deux seulement : S/M (52-57cm) et L/XL (57-60cm). Si ces deux options sont certifiées aussi protectrices l’une que l’autre, elles ont plusieurs conséquences pratiques.

Le Roam couvre une plage plus large – sur les gros gabarits notamment, qui trouveront mieux ce qu’ils recherchent avec ce modèle haut de gamme. Il est aussi plus aisé d’ajuster le volume du casque à la forme de sa tête avec trois volumes, plutôt que deux. Question de style et d’apparence avant tout.

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[toggler title= »Le nombre de coques »]

Sur ce dernier point, le Met Roam s’autorise d’ailleurs certaines fantaisies qui suivent la même logique. La coque supplémentaire à l’arrière, tout comme le recouvrement de l’EPS sur la face inférieure nécessitent aussi des dépenses de moule supplémentaires…

L’intérêt de ces coques supplémentaire n’est pas qu’esthétique : il permet d’assurer une durabilité supérieure au casque. Un point intéressant quand la fréquence d’utilisation augmente. Sur le Met Echo, la marque a simplement tenté de recouvrir au maximum des capacités de l’outil de production, en conservant l’usage d’une coque seulement.

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[toggler title= »Les aérations »]

L’autre grosse contrainte de production porte sur la forme et le nombre des aérations. Pour être optimisées, elles nécessitent une forme favorable à l’entrée de l’air. Or, pour des raisons de moulage, cette forme n’est possible qu’en ajoutant des étapes et de l’outillage à la fabrication.

C’est la raison pour laquelle les aérations, sur la face avant du Met Echo, sont différentes et moins optimisées. C’est la même contrainte de fabrication qui bride également le design de ce modèle, dépourvu d’aération sur toute sa face latérale.

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[toggler title= »Le nombre de pièces »]

Enfin, dans la même logique de faire au plus contenu pour respecter un prix cible, le Met Echo rationalise le nombre de pièces. C’est pour cette raison que le serrage occipital ne reprend pas toutes les options d’ajustement du Met Roam. Exit la compatibilité queues de cheval, l’ajustement en largeur, et l’ajustement en hauteur.

Même contrainte, même effet sur la visière et sa compatibilité avec les masques. Les clips qui visent à tenir le bandeau en place demandent des pièces et des manipulations supplémentaires. On va au plus simple sur le Met Echo.

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[toggler title= »Les points de fixation »]

Plus simple ne signifie pas pour autant moins astucieux. C’est en tout cas ce que l’on peut noter ici avec la fixation de la visière qui recouvre astucieusement l’ancrage de la sangle. Ici, pas de visière ajustable en hauteur, mais une visière qui cache un système de fixation sangle/coque plus usuel, mais visuellement moins gracieux et plus exposé à la salissure avec le temps.

Car c’est aussi une grosse différence : le Met Echo reprend un système classique de fixation des sangles, quand le Met Roam offre plus de dégagement, mais nécessite des inserts supplémentaires et spécifiquement développé pour lui.

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Lequel, pour qui ?!

Dans ce contexte, rappelons que 90€ séparent les deux modèles, soit, peu ou prou, un rapport du simple au triple. Toute la question est donc de jauger, pour chacun, si tous les détails livrés ici valent cet écart de prix. Et puisque l’argent que l’on gagne et dépense devrait toujours être en rapport avec la valeur que l’on s’accorde, laissons à chacun le soin d’en juger librement.

Tout juste pouvons nous donner de bons repères. L’étendue des fonctionnalités et la durabilité du casque étant deux bons points pour trancher. Ici, le niveau de confort du Met Echo (ventilation, sizing, ajustabilité) et sa durabilité (protection de la coque EPS…) en font un casque qui peut tenir les deux ans de vie réglementaire au rythme d’une sortie par semaine en moyenne.

« Un angle curieux et averti, valable pour nombre de produits »

Mais si ce rythme augmente, passant à 2 ou 3 sorties hebdomadaires, complétées de week-end endiablés et/ou vacances à rouler jours après jours, nul doute que le niveau de confort et la protection de la coque supérieurs du Met Roam deviennent un must pour que cet élément de protection indispensable garde tout son intérêt jusqu’en fin de vie !

C’est en tout cas sous cette angle, curieux et averti, que l’on apprécie s’intéresser aux produits qui nous sont proposés sur le marché. On saisit ici l’occasion de comparer les Met Echo et Met Roam, mais il sera tout aussi intéressant et instructif de se prêter au jeu, avec les mêmes critères d’observation, entre modèles de marques concurrentes 😉

 

 

Gammes et coloris

Pour rappel, et mise à jour, couleurs et modèles du Met Roam désormais disponibles :

 

 

En appartée – le Met Eldar, un Echo pour les minots…

À parler d’économie d’échelle dans cet article, profitons du lancement conjoint du Met Eldar, un Met Echo pour les jeunes. Comprennons par là que le Eldar fait usage de la même coque, donc du même moule, que le Echo de petite taille, pour constituer une offre enfants disposant de codes couleurs plus en phase avec leurs goûts.

La différence de prix s’explique ici par l’usage d’un serrage occipital différent, plus grossier mais plus adapté à la manipulation par les petites mains qui doivent en faire usage…

Rédac'Chef Adjoint
  1. Bonjour,
    Une phrase m’interpelle 🙂
    « un casque qui peut tenir les deux ans de vie réglementaire »
    je pensais que la durée de vie était plus proche de 5 ans que 2 ans hors incident bien-sûr…
    Vous changer de casque tous les deux ans ??

    1. La durée de vie d’un casque dépend essentiellement du fait que la matière qui le compose garde ou non ses propriétés mécaniques. Or, cela dépend notamment du milieu auquel elle est exposée – UV, humidité, sueur, niveau de pollution de l’air… – et du niveau de protection dont elle bénéficie. Par divers expériences, on a effectivement vu des casques être « rincés » au bout de deux ans, et d’autres sembler conserver leur aptitudes plus longtemps. Une observation attentive de la mousse EPS du casque, de son aspect et au toucher, permet de s’en faire une idée. Dans tous les cas, 2 ans reste le délais minimal durant lequel on peut faire usage d’un casque sans doute, hors incident. Au delà, ça dépend de différents paramètres, pas seulement de la durabilité du casque 😉

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