Air ou ressort Öhlins ?! – Le Specialized Enduro 29 se prête au jeu

Air ou ressort ?! Quelle question ! Décidément, le milieu du VTT, animé ou non de forces marketing (mal/bien)veillantes, a le chic pour avoir un caractère très cyclique. Il y a encore 3 ans de ça, l’air avait pignon sur rue : léger, dynamique, facile à ajuster…

Mais ces derniers temps, le ressort hélicoïdal fait son retour avec dans sa besace des arguments de sensibilité, de confort, d’endurance… À quel saint se vouer ?! À voir l’audience et les commentaires de notre article Didactique Endurotribe à ce sujet, la question taraude.

Et comme nous l’incitions en conclusion de cet article théorique : rien ne vaut la pratique pour faire la part des choses entre air et ressort. Raison pour laquelle on a franchi le pas avec cette opportunité d’essai : Specialized Enduro 29 et prestigieux sets de suspensions Öhlins. Action !

 


Temps de lecture estimé : 8 minutes


 

Au sommaire de cet article :

 

 

Le kit à dispo

Au millésime 2018, Specialized a joué un bon coup dans sa gamme Enduro 29 : parmi les différents modèles proposés, le Specialized Enduro Coil 29 qui, comme son nom l’indique, fait usage de ressorts et non d’air, dans ses suspensions.

Un modèle qui a fait forte impression puisque nous n’étions pas les seuls à le convoiter : sold-out lorsque nous l’avons demandé à l’essai. Qu’à cela ne tienne, la marque a tout de même joué le jeu, et même plus, en fournissant un Specialized Enduro Elite 29, remplaçant le RockShox Monarch d’origine et fournissant un set Öhlins RXF et TTX à ressort.

Nous voilà donc avec une base de Specialized Enduro 29, un set de suspension Öhlins STX / RXF 36 à air, mais aussi un set de suspension Öhlins TTX / RFX 36 hélicoïdaux… Et les ressorts permettants d’ajuster les SAG comme il se doit.

 

 

Le protocole

Les moyens à disposition ont beau faire rêver, encore faut-il les mettre à l’épreuve de manière efficace. Raison pour laquelle il est important d’élaborer et préciser le protocole d’essai mis en oeuvre pour cette opportunité particulière…

  • 1. Vérification des SAG disponibles : en atelier, montage successifs des différents ressorts à disposition, et mesure des SAG avants/arrières obtenus avec chaque ressort. Ici, pour mes 75kg, les 4 ressorts de fourche permettent de balayer de 20 à 30% de SAG / le ressort de 480lbs abouti à 30%, le ressort de 525lbs à 25%.
  • 2. Analyse du vélo : équipé d’air, j’adopte le début de protocole utilisé classiquement pour découvrir chaque nouvelle monture à l’essai : 30% de SAG, détente en milieu de plage, compression ouvertes pour une première sortie, puis une session de réglage sur boucle test à balayer les SAG avant/arrière pour cerner la cinématique du vélo, et sa sensibilité aux changement de réglages. J’en déduis une base de réglages : ici, 25% de SAG avant/arrière, détente à mi-plage, compressions BV légèrement fermées.
  • 3. Match à réglages équivalents : j’équipe le vélo des suspensions à ressort et reproduis les mêmes réglages. Seule la nature du ressort, et les éventuels réglages internes diffèrent. J’en tire les premières conclusions quant au caractère de chaque élément sur le comportement du vélo, et des pistes d’ajustement afin d’optimiser chacun.
  • 4. Essai des différentes configurations : air/air, ressort/ressort, air/ressort, ressort/air… lors de sessions navettes, avec un run de prise en main, puis un à deux runs d’ajustement des réglages pour essayer d’en tirer la quintessence.

 

 

[divider]Specialized Enduro Elite 29 Custom[/divider]

[column size=one_half position=first ]

  • Destiné à l’usage Enduro
  • Roues en 29 pouces 
  • 160/160mm, sets spécifiques Öhlins
  • Triangle avant carbone, arrière Alu
  • Reach de 462mm en taille L, offset 51mm

[/column]

[column size=one_half position=last ]

  • 15,10kg, L, Coil AR/Air AV, TL + préventif
  • 440g TTX, 380g STX, 310g/ressort
  • 2050g RXF air, 2060g RXF Coil, 240 à 300g/ressort
  • Dispo immédiate, selon modèle souhaité
  • Fiche du vélo sur www.specialized.com

[/column]

Le vélo, en deux mots

C’est lors de ce protocole que je mets en évidence les propos que j’ai pu tenir au sujet du Specialized Enduro lors de la prise en main du Specialized Stumpjumper il y quelques temps. En premier lieu, le triangle avant et son tube supérieur en X offrent une raideur de premier ordre : on peut s’y affaler sans risque de voir ses appuis se dérober. Sous les pires appuis, c’est le triangle arrière qui fait drapeau !

Ensuite les caractéristiques particulières de la suspension FSR. Elle exige de rouler entre 20 et 30% de SAG là où la majorité des concurrents offrent le même rapport dynamisme/sensibilité sur des plages situées en 25 et 35%, voir 30% et 40% chez certains. Elle est également sensible aux changements de réglages : une simple différence de 2/3% de SAG peut suffire à changer le caractère du vélo. Enfin, la cinématique relativement neutre du système FSR permet ici l’usage de l’air comme du ressort, sans mettre son grain de sel.

 

 

Les suspensions Ö

Ce protocole me permet ensuite de dégager les caractéristiques communes aux suspensions Öhlins : remarquables à plus d’un titre. D’abord pour constater qu’elles ne tombent pas dans les pièges habituels : ressort pneumatique très gonflé ou chaud, ainsi qu’usage des basses vitesses, même très freinées, ne font pas perdre en sensibilité ou en grip, ou si peu.

Je constate ensuite que d’origine, les suspensions Öhlins paraissent chargées en compression haute vitesse, ce qui assure au vélo une stabilité d’assiette et une capacité d’encaissement aussi performante que rassurante. Sont-ce ces caractéristiques, et/ou les performances en détente aussi ?! Toujours est-il que, quelle que soit la vitesse du vélo, les suspensions Öhlins ne paraissent jamais dépassées par les événements et les successions aléatoires des sollicitations qu’elles reçoivent.

Je comprends donc rapidement que le comparatif mené ici ne va pas traiter des clichés habituels air vs ressort consistants à dire que l’air ça chauffe et que le ressort n’est pas dynamique au pédalage. C’est bien sur la nature première de ces deux solutions, leurs courbes de raideurs spécifiques, que l’expérience se base. L’occasion de confirmer les propos tenus dans notre article Didactique Endurotribe et d’affirmer que c’est bien là dessus que les objectifs et ambition du marché doivent se baser !

 

 

Le style du moment…

Je pourrais maintenant présenter les résultats de mes essais sous forme d’un tableau, donnant les avantages et inconvénients de chaque configuration essayée. Ce serait trop généraliser et nier qu’à l’occasion de cet essai, deux paramètres n’ont cessé d’influer mes ressentis : les traits de caractère du Specialized Enduro 29 et ma forme du moment. J’ai exposé les premiers, parlons de la seconde.

Notamment pour établir que je ne fais pas partie des pilotes les plus gainés du plateau. C’est peu de le dire. Mais également pour noter que j’ai tendance à user davantage de mes jambes que de mes bras pour pousser le vélo, marquer les appuis, jouer du terrain. Et enfin, savoir que j’hérite cette tendance de mes derniers roulages en VTTAE : j’apprécie de laisser filer le vélo, et me concentrer sur l’essentiel… Les gros appuis, les gros freinages… Bref, pas du genre à pinailler : au vélo la basse besogne, à moi le plus gros du gâteau !

 

 

Air ou ressort ?! A l’arrière…

Dans ces conditions, on comprend vite qu’à l’arrière, ma préférence va à l’usage du ressort. J’apprécie le dynamisme que le soutient à mi-course procure au Specialized Enduro. Il me permet de piloter le vélo avec les jambes. En sessions navettes, je retrouve ces sensations qui me font dire que la descente à VTT emprunte des notions à la descente à ski. Je me vois, en courbe, être en appuis sur les jambes, vélo et jambes couchées, bras vers l’avant qui donnent la direction.

Avec l’air, le résultat n’est pas si évident. Ça met en exergue que la suspension neutre du Specialized Enduro gagne à avoir un peu de soutien et un peu de caractère à mi-course : vélo plus dynamique, plus joueur, capable de plus encaisser… Même en jouant des positions de géométrie offertes par la biellette pour compenser. Ce qui me fait penser que la version Coil du Specialized Enduro 29 était un bon coup pour maintenir le modèle dans la tendance, vis-à-vis de la concurrence qui aiguise ses lames !

 

 

Air ou ressort ?! A l’avant…

À l’avant, c’est la même différence de maintien à mi-course qui se met en évidence ! Pour ceux qui n’en trouvent pas sur les fourches à air actuelles, c’est l’occasion ou jamais de se faire plaisir ! Le ressort apporte clairement ce qu’il faut pour piloter comme sur une piste de BMX : coudes écartés, prêts à pousser l’avant dans la moindre pente du terrain pour générer de la vitesse, roue arrière en rase-mottes, prête à suivre.

Pour ma part, et sur le Specialized Enduro 29, j’apprécie davantage l’air à l’avant. Le ressort a beau être très dynamique, il me fatigue. Au moindre relâchement du haut du corps, tolérance zéro. J’ai besoin que l’avant du vélo avale l’obstacle pour piloter de l’arrière, avec mes jambes. Un besoin renforcé par le triangle avant du Specialized Enduro 29 réputé rigide. L’air offre cette tolérance, tout en assurant la gestion de l’assiette avec les basses vitesses de belle manière…

 

 

Résultats ?!

Sur le Specialized Enduro 29, j’apprécie donc ressort à l’arrière, air à l’avant, pour les raison évoquées ci-dessus. Lors des sessions navettes effectuées pour comparer les différentes configurations, c’est celle qui a répondu à mes attentes le plus facilement, sans partir dans des réglages très poussés, et a donné au Specialized Enduro 29 le meilleur visage que je puisse lui trouver.

Surtout, c’est dans cette configuration que j’ai ressenti les meilleurs sensations, construit le plus de confiance, amenant à prendre toujours plus d’initiatives… Bref, le cercle vertueux qui fait toujours plus apprécier les runs qui s’enchaînent. Et pour ceux que la performance pure intéresse au plus haut point, la synthèse des chronos du jour révèle que ce cercle vertueux vaut 5s sur 2min45s.

 

 

Que retenir ?!

Alors, que retenir de cette expérience air ou ressort  à laquelle le Specialized Enduro 29 se prête ?!

  • Avec de bonnes suspensions, les pertes de sensibilités dues à l’air ou aux basses vitesses n’ont pas lieu d’être. L’offre et le marché doivent avoir cette ambition.
  • Le choix dépend des caractéristiques du vélo : ici cinématique sans soutien + triangle avant raide pèsent dans la balance. Les choix de suspensions peuvent permettre d’ajuster.
  • Le choix dépend du style de pilotage : plutôt des bras ou des jambes ? Plutôt à manœuvrer ou laisser filer ? Plutôt envie d’un vélo stable ou dynamique à tout prix ?

En un mot, il faut se connaître, connaître son matériel, et avoir les idées claires sur où l’on veut aller, ce que l’on veut faire de son vélo, et ce qui nous rend réellement heureux quand ça penche dans le bon sens ! Plus facile à dire qu’à faire, mais il n’y a pas de mystère. Le travail paye ! Et puisqu’on n’est pas avare en conseils, parlons-en en commentaire 😉

Rédac'Chef Adjoint
  1. d’abord merci pour cet essai
    j’ai à peu près la même config , un élite avec TTX derrière et lyrik devant
    du coup tu as fini avec quoi comme settings sur le TTX ? ( ressort / HSC / LSC et détente )

    1. Je pèse 75kg env. > Ressort en 480lbs me procurant 30% de SAG, biellette position basse de géométrie, détente entre mi-plage et un clic plus ouvert (fonction du terrain et de l’envie), compressions ouvertes. Devant, la RXF Air à 25% de SAG, ramp-up presque équivalent à 1,5 token, détente à mi-plage voir 2/3 ouverte, compression basse vitesse fermée de 4 clics.

      1. merci pour ces précisions
        j’ai les mêmes réglages , LSC full open et détente au milieu
        ressort de 411lbs pour 65kg
        sinon vu que tu as aussi essayé le rallon avec le DHX2 , peux tu nous faire un petit comparatif entre les 2 bikes dans leur version coil ? merci !!

        1. En matière de suspension arrière, c’est proche de par la nature du ressort et la cinématique utilisée. Je garde un souvenir un peu plus dynamique du Orbea que du Specialized, mais je ne saurais dire pourquoi, ni confirmer véritablement sans les avoir tous les deux sous le coude en même temps. On est dans un niveau de détail qui exige le comparatif directe de ce point de vue là. Je sais que le Rallon a des settings internes qui pousse les détentes à être rapide quoi qu’il arrive, ce qui procure du dynamisme au détriment de la stabilité sur certains très gros chocs… alors que le TTX me parait un ton au dessus en matière de gestion de ces impacts, au prix peut-être d’une vivacité moins évidente. Dans tous les cas, c’est plutôt sur l’avant du vélo, notamment les côtes, l’usage de l’offset, etc… que la différence la plus évidente se fait > la direction n’a pas du tout la même nature sur l’un et l’autre 😉 Ça, ça saute aux yeux par contre ! D’autant que je l’ai confirmé directement en ayant le Mondraker Foxy 29 / offset court et le Specialized Enduro 29 / offset normal en même temps à l’essai, en plus du dernier Commençal Meta AM 29 essayé au milieu de la période… Bref, j’ai encore de quoi écrire ces prochains jours ! à très vite !

          1. tes impressions rejoignent un peu ce que disait les testeurs de vital mtb sur leur comparatif 29″ gros débattement du mois de mars ( super article d’ailleurs )
            pour le reste notamment les différences de comportement lié à l’offset , je suis impatient de te lire !
            continuez comme ça vous faites du bon boulot merci

  2. « Au moindre relâchement du haut du corps, tolérance zéro. »

    Désolé, mais je n’ai pas saisi pourquoi le ressort est moins tolérant que l’air.
    Si tu peux apporter des explications complémentaires, je prends 🙂

    1. Volontiers 😉 Pour bien saisir, il faut revenir au paragraphe « style du moment » > j’y indique qu’en ce moment, je ne suis pas particulièrement gainé, et que je suis plus ancré sur mes jambes que consistant du haut du corps et des bras. Il arrive donc que parfois, légèrement déséquilibré, pas tout à fait dans l’axe du vélo, j’en vienne à prendre appui sur le cintre pour me recentrer à un moment où le terrain ne s’y prête pas nécessairement. Avec l’air, la mi-course offre comme une réserve qui permet à la fourche d’avaler le terrain, me préserver, et me donner l’opportunité de me recentrer l’instant d’après. Avec le ressort, la mi-course est moins tolérante et me remonte dans les bras, sans concession, au point de ne pas me laisser l’opportunité ensuite de corriger le tir. Je suis en travers, le mal est fait. Malgré différentes astuces de réglage (ressort plus souple, détente plus freinée…) cette différence est toujours présente et m’a finalement laissé penché pour l’air… Mais attention, comme je l’indique, il s’agit de « trouver chaussure à son pied ». Pour cette fois, avec ma forme / mon style du moment, c’est l’air qui m’a « sauvé ». Reste que dans l’idéal, ce n’est pas nécessairement au vélo de faire le job. Dans ces situations où l’air m’aide, je pourrais aussi ne pas être déséquilibré, actif plutôt que passif, et donc tirer parti de l’avantage du ressort dans ce cas. C’est exactement ce que j’ai constaté avec un ami, lors de ces essais, qui roule et sait tirer parti du Specialized Enduro Coil 29. Et c’est aussi ce que j’ai constaté à chaque fois que j’ai pu rouler des vélos de top-pilotes avec leurs réglages. L’idée est donc ici d’apporter un témoignage clivant pour inspirer, soit dans le mimétisme, soit dans la différence… Et donc de ne pas tirer une généralité absolue 😉

  3. D’accord avec Franck.
    Depuis que je suis en ressort à l’avant, j’ai plutôt l’impression de moins subir, notamment dans les passages défoncés ou raids.
    Le ressort essayé ne serait-il pas trop dur ? Trop fermé en hydraulique ?

  4. Ç n’est peut-être pas tout à fait juste de mettre ces deux amortisseurs face à face. Ils ne sont pas conçus de la même façon au niveau hydraulique. STX = Single Tube vs TTX = Twin Tube.

    1. Bonjour,
      Merci pour ces explications et ces essais toujours enrichissants ! Je viens d’acquérir (d’occasion) un Spe Kenevo Expert équipé en Ohlins pour l’amortisseur. Je cherche un tuto pour le régler au mieux mais je ne comprends rien à ce que j’ai trouvé… Aurais-tu un lien à me proposer ? Merci d’avance de ton aide !
      Gilles

      1. Bonjour Gilles,

        pas de lien magique, mais la base et l’ordre logique à respecter pour s’y retrouver parmi tous les réglages :

        – en premier lieu, ajuster à 30% de SAG comme indiqué ici > https://fullattack.cc/comment-faire-les-sag-la-methode-et-les-conseils-fullattack/
        – mettre les détentes à mi-plage
        – ouvrir les compressions…

        Et rouler le vélo pour se faire une idée. Ajuster ensuite le comportement en fonction du ressenti :

        – un vélo qui rebondi trop, c’est soit un SAG trop faible, soit une détente trop rapide. Sachant qu’à choisir, si à force, on se rapproche trop du bord de la plage de détente, c’est que c’est le SAG qu’il fallait modifier en premier.
        – un vélo trop pataud, trop lourd, trop inconfortable, c’est une détente trop lente. (rarement le cas avec Öhlins tout de même. Faut un peu le faire exprès 😉
        – un vélo qui balance trop d’avant en arrière et inversement, qui se tasse trop de l’avant, ou de l’arrière, ce sont des SAG/détentes/Compressions mal ajustées entre l’avant et l’arrière. Plutôt priviléger de libérer les choses, plutôt que de trop les contraindres, pour rectifier. Et ne jamais oublier que parfois, si l’on sent un problème sur un point d’appui, c’est peut-être l’autre qui se comporte mal. Exemple : un vélo qui se tasse trop à l’arrière, parfois, c’est parce que l’avant reste trop haut et transfert tout le poids…

        Raison pour laquelle, dans tous les cas, bien noter les réglages de départ, puis chaque modification, et garder à l’esprit la « configuration » du vélo au moment d’analyser les ressentis. Là clé est là 😉

  5. Merci Antoine, l’explication est convaincante 😉
    (Si j’ai bien pigé, tu dis que « l’effondrement » à mi course de l’air peut-être un avantage par sa capacité à prendre encore du débattement).
    Tom, j’avais juste posé une question, et rien affirmé du tout.

    1. Tu as bien pigé. Sur la RXF air oui, parce qu’il ne s’agit pas à proprement parlé « d’effondrement ». Il ne faut pas oublier qu’elle est équipée de la chambre « ramp-up » qui fait office de token, mais sous forme d’une chambre sous pression dont le volume varie au cours du débattement. Pour avoir essayé à différentes pressions : à pression moitié de ce qui est préconisé dans la ramp-up, la fourche s’effondre. avec la pression préconisée, le maintien à mi-course est plus évident… Mais toujours plus tolérant que celui du ressort à SAG équivalent. En clair une fois de plus : ne généralisons pas. Retenons simplement qu’ici, avec ces composants, l’air m’apporte le zeste de tolérance nécessaire pour gratter quelques secondes sans avoir une forme olympique… 😉

  6. Article pertinent, j ai le même setting avec air devant et ressort derrière.
    Une chose a noter sur les pro c est qu ils roulent beaucoup plus vite que nous donc les efforts et les réglages beaucoup plus ferme
    La différence sungle tube et twin tube n est pas flagrante une fois réglé
    Des chronos auraient été top ? mais la je deviens exigeant

    1. Chronos il y a eu, mais leur exploitation correcte mériterait à elle seule une publication aussi longue que cet article ne l’est déjà. C’eut été lourd ! Et j’estime que livrer les chronos sans ces explications n’aurait pas de sens, mènerait à la confusion. Raison pour laquelle je ne livre que leur synthèse : 5s sur 2min 45s de chrono. Pour être plus explicite, ça signifie que le premier chrono exploitable après reco, échauffement etc. valait 2min 47s, et qu’au meilleur de la journée, ça tournait en 2min42s.

      1. Effectivement.
        Il faut noter aussi un point intéressant abordé est le coté fatigue, quand on roule, les spéciales font entre 3 et 10 minutes, il faut maintenir le rythme sur toute la course soit presque 30 minutes de chrono

  7. Salut Antoine, merci pour ces comparaisons.

    Pas de problème de perte de pression sur le STX22? J’ai noté cela dernièrement suite à de longues sorties, pas toutes engagées. Pour une année d’usage modéré, c’est assez surprenant. Et un peu galère à l’usage de vérifier le SAG à chaque fois.

    Mr & Mrs Öhlins, je suis preneur de votre feedback. Jusqu’ici personne n’a trouvé la raison.

    1. Rien durant l’essai, mais ça aurait été surprenant : tout était neuf en début d’essai.

  8. Bonjour
    Comme d’habitude superbe article. Et quand on arrive à la fin: »C’est déjà fini??!! »
    Je viens juste d’avoir un rocky mountain slayer 2018, avec une fox 36 evol. Actuellement en FIT4, je vais passer avec une cartouche grip2, et un float x2 a l’arrière. Je suis donc en phase découverte du vélo à la recherche des réglages!
    Comme vous je roule avec mes jambes que bras. Avec un plus une détente (basse vitesse) globalement rapide a l’avant comme a l’arrière)
    Je viens d’un Norco range en pike préparé novy avec option confort +++ et un float x2 a l’arrière. Le vélo était très joueur..voire trip parfois ce qui m’ obligeait de freiner la détente rapide pour l’assagir. Je remarque aussi que la pike avait un tempérament plus joueur que la fox avec plus de « pop » alors que la fox est plus (trop??) « pullman »; les 2 étant a air
    Mais comme le dit si bien le sujet de l’article le ressort revient à la mode !! Alors je me dis pourquoi pas!!
    Je voudrais que se soit facile confortable et prévenant. Un brin joueur car je viens plus de l’école du freeride que de la race..et la seule performance que je recherche est celle du plaisir.
    Pour l’instant je remarque que la fourche reste bien haute mais au pressions recommandées pour mon poids je la trouve beaucoup moins sensible et confortable que mon ancienne pike novypartisee en particulier sur les petits chocs (premier 1/3 du debattement), et surtout beaucoup de mal à prendre le débattement et je ne suis pas encore allé au bout. ( a ma décharge, pas encore fait de terrain vraiment sérieux !!). Je remarque étrangement plus de frottement sur la fox (pourtant rodée car d’occasion de 2mois intenses avec l’ancien propriétaire) que sur mon ancienne pike
    A l’arrière c’est la c’est un canapé!! Je voulais essayé justement pour le rendre un peu plus réactif et joueur, et qui affaisse moins, d’enlever 1 ou 2 des 3 tokens et passer à 25%…voire 20%.
    Mais avec tous les réglages de cet amorto, on peut toujours trouver son bonheur ! Mais bon je ne suis pas sectaire !!!
    C’est plus sur la fourche pour laquelle je m’interroge…
    Sachant que pour moi c’est un vélo à tout faire allmountain avec des roues dt xm421 et pneu michelin wild am (montage a 12.9kg ) et de l’enduro voire de la station avec des jantes dt ex471 et Michelin wild enduro (13.8kg). Le poids est donc important mais le temps des ressort a 500g est révolu.. ..et du coup la confusion apparaît!!
    Vous qui avez déjà roulé le Slayer, pourriez vous svp me donner votre avis. Je vous en remercie par avance

    1. Salut Nicolas, pour aller à l’essentiel : la Fox « gratte » un peu, c’est l’impression générale avec l’ensemble des Fox passées à l’essai jusqu’à ces 6 derniers mois où ça semble s’améliorer. La cartouche peut effectivement y avoir une influence. Avant ça ou en complément, tu peux envisager de rouler avec un peu moins de pression et ajouter un token ou deux. Ça ne sera jamais « comme la Pike », mais ça peut s’en rapprocher.
      À l’arrière par contre, enlever des tokens ne le rendra pas nécessairement plus réactif ou joueur. Plutôt l’inverse. Procède méthodiquement : un paramètre après l’autre > d’abord essayer des SAG différents sans toucher aux token, puis essayer un nombre de token différent avec la même pression. Ça permettra d’en apprendre au sujet du vélo, de faire la part des choses, et d’orienter tes choix 😉 Idéalement, à faire sur une boucle test de 1km env. avec une montée et une descente. Un réglage qui change à chaque tour, pas plus !

  9. Merci pour ces conseils
    Oui 1 seul réglage a la fois!On me l’avais déjà dit chez Bos et Novyparts!
    Pour la fourche je ne savais pas.que c’était l’ensemble des fourches.fox qui « grattent » un peu..
    C’est surtout sur les tous petits chocs (genre trace de tracteur) et au déclenchement!
    Pour le reste pas assez de recul

    1. C’était une impression jusqu’à il y a quelques temps où la sensibilité n’était pas à la hauteur des concurrents. Ça s’est bien amélioré depuis 😉

  10. C’est pourtant un modèle 2018!!
    Jespere que ça va s’estomper avec le roulage!!

    En tout cas merci pour tes conseils que je vais mettre en pratique….et merci aussi pour tes articles!! 😉

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