Verdict – Essai du Santa Cruz Hightower LT

L’an passé à la même période, le Santa Cruz Hightower passait entre nos mains. Les conclusions étaient sans équivoque : au départ destiné au Trail & All Mountain, quelques astuces permettaient d’en faire un Enduro 29 pouces intéressant.

Néanmoins, il fallait bidouiller un peu pour en profiter. Logique donc que l’on ait accueilli l’annonce du Santa Cruz Hightower LT de belle manière. Peu ou prou, les évolutions entre les deux modèles devaient permettre de faciliter l’accès au grâal…

Qu’en est-il véritablement sur le terrain ?! On a mis la main sur un des premiers exemplaires disponibles à l’essai pour vérifier tout ça. Voici donc un nouveau verdict d’essai Endurotribe : celui du Santa Cruz Hightower LT…

 


Temps de lecture estimé : 10 minutes


 

Au sommaire de cet article :

 


Les sept différences.?!

[cbtabs][cbtab title= »Prix »]8399 euros, modèle d’essai Hightower LT CC X01 29 Reserve, FOX 36, kit X01 [/cbtab][cbtab title= »Poids »]12,980kg (mesuré, taille L, pneus d’origine montés tubeless avec préventif, sans pédale)[/cbtab][cbtab title= »Fiche produit »]https://www.santacruzbicycles.com/fr-FR/hightower-lt[/cbtab][/cbtabs]

Depuis l’annonce du Santa Cruz Hightower LT, nombre de questions fuse à propos de ce qui change réellement entre les deux versions. Les triangles avants et arrières du LT sont-ils différents ? Les biellettes du LT sont-elles compatibles avec celui de l’an passé ? Le cadre du LT est-il toujours compatible 27,5+ ?

Je peux comprendre l’intérêt de ces questions, je me les suis moi-même posé un temps, jouant au jeu des sept différences entre les photos de profil des deux montures… Jusqu’à ce que je mette la main sur le Santa Cruz Hightower LT, et que j’en tire certaines conclusions : à l’usage, il offre tout le bien que l’on prêtait au Hightower endurisésans avoir à bidouiller.

Les possesseurs de Santa Cruz Hightower n’ont donc pas à trembler. S’ils ont suivi nos conseils l’an passé, ils roulent à 85%, sur l’équivalent d’un Santa Cruz Hightower LT, en avant première, depuis un an. Détaillons les quelques nuances qui séparent les deux pour en cerner ou non, leurs intérêts…

 


Ce qu’il en reste…

À l’essai, je retrouve sur le Santa Cruz Hightower LT les bonnes qualités que je prêtais à son prédécesseur. Il suffit de quelques mètres pour profiter du bon pédaleur qu’il est. Dès que la chaîne se tend, la suspension se fige, et les watts passent à la propulsion. Parmi les meilleurs enduro 29 pouces dans ce domaine. Testé et approuvé avec différentes paires de roues, dont des moins dynamiques que les Santa Cruz Reserve d’origine.

Le reste du temps, la suspension reste pleinement active et surtout, propose toujours cette réserve qui la caractérise. Même déjà bien consommé par plusieurs impacts, le débattement semble toujours en avoir en sous le coude. De quoi parer à l’imprévu et affronter les sections défoncées, où l’on a pas toujours l’occasion de détendre les suspensions avant de frapper à nouveau l’obstacle. Dans ce domaine, je place les capacités du Hightower LT au même niveau que son prédécesseur.

 


La part des choses…

Le Santa Cruz Hightower LT repose pourtant sur une certaine évolution : de 135 à 150mm de débattement arrière. On pourrait donc lui prêter des capacités supérieures, mais soyons clair : celles du Santa Cruz Hightower sont déjà exceptionnelles pour son débattement. À l’usage, les 135mm en valent plus !

L’impression se tient avec l’idée que la courbe de ration du Hightower – plus courbée et dégressive en début de course – pousse la suspension à plonger davantage dans son débattement. Phénomène créant habilement la sensation d’en avoir plus que prévu.

Biellettes différentes sur le Hightower LT : la courbe est certainement plus plate, l’impression de réserve doit désormais être assurée par la course d’amortisseur supplémentaire. Au global, l’impression de débattement est similaire. Que ceux qui pensent que les 150mm de débattement du Santa Cruz Hightower LT vont leur offrir une sensation de marge largement supérieure passent leur chemin. L’intérêt de cette évolution cinématique est ailleurs.

 

 

Constats intéressants…

Un simple constat permet de s’en saisir : le Fox DPX2 du Santa Cruz Hightower LT ne dispose d’aucun réducteur de volume en interne. Là où plusieurs spacers étaient nécessaires dans le Monarch pour éviter de trop plonger, et de ressentir un kick-back désagréable.

Il m’a ensuite suffit de monter d’autres amortisseurs en 200×57 sans spacer pour m’en convaincre : la variation de tension de chaine est moins prononcé en milieu de course. Couplé à l’anti-squat caractéristique de cette suspension, le rendu est singulier.

 

 


Ce qu’il en ressort…

Il en ressort deux choses importantes. Première, la possibilité d’utiliser un amortisseur à ressort hélicoïdal. Ces amortisseurs sont parfois allergiques aux courbes trop prononcées et nécessitent un peu de débattement pour fonctionner. Je les imaginais mal sur un Hightower. Je les conçois plus facilement sur le Santa Cruz Hightower LT.

Ceux qui ressentent un manque de sensibilité. Ceux qui veulent un vélo avec plus de maintien en seconde partie de course. Ceux qui veulent un vélo plus joueur, qui pop un peu plus que le Hightower de l’an passé peuvent trouver ici une raison de passer sur un Santa Cruz Hightower LT.

« Pourquoi passer de l’un à l’autre ?! »

Il en ressort aussi un vélo plus facile à régler. On l’écrivait l’an passé, le Hightower nécessitait de freiner un peu moins la détente de l’amortisseur, de 2 à 3 clics, que celle de la fourche. Ça n’est plus le cas sur le Santa Cruz Hightower LT.

Une particularité loin d’être insurmontable et qui ne justifierait pas à elle seule de remplacer un Hightower par un Hightower LT. Mais une évolution qui va dans le bon sens, rendant les bonnes choses plus accessibles, plus facilement.

 


Ce que ça suggère…

Ainsi, le Santa Cruz Hightower LT entre dans le clan de ces vélos qui sont moins sensibles aux réglages de suspensions. Les Commençal Meta V4.2 et Orbea Rallon R5 font de même. Voilà désormais son comportement majoritairement déterminé par sa géométrie et ses angles.

En spéciale, les aptitudes du Santa Cruz Hightower LT varient peu que l’on roule à 30 ou 35% de SAG, que l’on ait été très précis ou non sur le nombre de clics en détente ou compression. Globalement, c’est bien plus où se situent les appuis au sol – la roue avant et la roue arrière – par rapport aux nôtres – pédalier et cintre – qui détermine ce que l’on fait du vélo.

À voir Josh Bryceland et ses acolytes jouer de manière insolente avec leurs Santa Cruz Hightower LT en vidéo, je me demandais d’ailleurs quelle part leur talent peut avoir dans leurs exploits. Incontestablement, ils en ont, mais avec une suspension aussi neutre et un vélo tellement porté sur ses angles, ils ne se battent pas non plus avec leurs montures…

 


Nuance…

Je dois cependant nuancer mes propos à propos des angles du Santa Cruz Hightower LT. J’écris qu’il est facile à régler, peu sensible aux réglages de suspensions. C’est pleinement vrai en spéciale. Ça demande un peu plus d’attention en liaison.

Avec son déport, l’angle de tube de selle est très prononcé. Au point qu’un SAG trop important amène, comme sur le Hightower, à faire du pédalo. Dans ce cas, le blocage du Fox DPX2 est une solution salvatrice et limite bien le phénomène.

Une nuance qui a son importance en fonction des priorités et des préférences que l’on peut avoir. Ceux qui sont très portés sur les pratiques de vélo de montagne, de longues randuros à la pédale voir d’expériences extrêmes comme le Radon Epic ou la Transvésubienne devront nécessairement peser le pour et le contre…

 

RéglagesAvantArrière
SAG30%30%
DétenteMilieu à 2/3 ouvertesMilieu à 2/3 ouvertes
Compressionsouverte à 2/3 ouvertesouverte à 2/3 ouvertes
Token / Spacersorigineorigine

Clics de détente et compression comptés depuis la position la plus vissée des molettes. SAG arrière réalisé assis/selle haute – SAG avant réalisé debout/bras en appui sur le cintre / épaule à l’aplomb du guidon.

 


Que choisir ?

L’effet pédalo. Voilà en substance le seul risque identifié l’an passé qui persiste sur le Santa Cruz Hightower LT. Et la raison pour laquelle je préconise 30% de SAG, au final. Rien d’insurmontable, mais une piste à explorer pour la marque le jour où les moules du triangle avant seront à renouveler.

En attendant, que ceux qui ont investi l’an passé se rassure. Leurs Hightower ont encore une très grande valeur et quelque part, ils ont eu le nez creux en sautant le pas. Seuls ceux pour qui l’usage d’un amortisseur à ressort parait indispensable peuvent se poser des questions légitimes.

Pour les autres, tentés par les charmes de la marque californienne, la question ne se pose plus entre LT ou non : si les pratiques qui importent le plus portent sur le pilotage, l’engagement, l’adrénaline et la belle action, chronométrée ou non, c’est un Santa Cruz Hightower LT qu’il faut !

 

Vis-à-vis de la concurrence ?!

À moins que d’autres modèles concurrents fassent de l’oeil. Rapide tour d’horizon pour situer et différencier le Santa Cruz Hightower LT face aux autres 29 pouces auxquels il fait penser…

  • Vis-à-vis du Yeti SB5.5C, le Hightower LT garde son tempérament différent, compagnon auquel confier une partie du travail pour se concentrer sur le reste. À la manœuvre, il se montre désormais plus clairement posé sur sa géométrie, qu’animé par sa dynamique.
  • Vis-à-vis du Intense Carbine 29, le Santa Cruz Hightower LT peut s’avérer tout aussi efficace, mais avec un vrai soupçon de tolérance en prime qui n’en fait pas une arme ultra exigeante, notamment dans la mise à profit des réglages de suspension, moins sollicités ici.
  • Vis-à-vis du Norco Range, le Santa Cruz Hightower LT offre un esprit proche autant dans le rendu que dans la manœuvrabilité, même de petits écarts existent. Avantage au Californien lorsqu’il s’agit d’appuyer fort sur les pédales, avantage au Canadien pour la maniabilité.
  • Vis-à-vis du Orbea Rallon R5, le Santa Cruz Hightower LT reste un ton en dessous quant à l’efficacité avec laquelle il converti le moindre mouvement en vitesse ou préserve le pilote de certaines dépense énergétiques. Il peut donc être globalement plus energivore, mais concurrence lorsqu’il s’agit de tourner vif et de prendre les airs…
  • Vis-à-vis du Rocky Mountain Instinct BC, les tempérament diffèrent. Le Hightower place le pilote plus au centre, et le caractère provient bien plus des angles du vélos Tout le charme du Canadien vient de la dynamique de sa suspension et de la position qu’elle inspire : assis sur la roue arrière…

 


En conclusion ?!

Au sein d’un tel panel, cette mise à jour vers le Santa Cruz Hightower LT a au moins le chic de replacer pleinement le modèle au coeur de la pratique qui nous concerne, et finit d’effacer les quelques doutes et incertitudes que son prédécesseur pouvait soulever.

C’est en tout cas l’idée qui m’anime au moment de conclure par l’habituelle question : Pourquoi voudrais-je le garder ?

« Avec cette évolution, le Santa Cruz Hightower LT réussit le pari de ne froisser personne. Comme certains bons vins, il se bonifie avec le temps mais n’aurait déçu personne si l’on avait ouvert la bouteille plus tôt. J’apprécie la manière avec laquelle il progresse dans ce qui attrait à la belle action, et c’est pourquoi il peut remplacer son prédécesseur dans le temps. J’ai pris goût, ces derniers temps, à l’usage du ressort hélicoïdal. Il s’y prêterait bien. Mais quelle valeur devrais-je prêter à cette évolution ? »

 

Positionnement & usage

En synthèse, le tableau de positionnement et d’usages permet, en un seul coup d’oeil, de saisir les capacités du vélo. (rafraichir la page si le tableau ne s’affiche pas)

Comparées à celles des autres vélos à l’essai permettra de répondre à l’éternelle question > par rapport aux autres, qu’en penses-tu..? rendez-vous sur la page du Comparateur d’essais VTT Endurotribe pour en savoir plus >  https://fullattack.cc/comparateur-essais-vtt-2016/

Rédac'Chef Adjoint
  1. Salut encore un article fort intéressant !! possédant un specialized enduro 29 !!tu le placerais comment au niveau rendement et dynamisme ? @antoinehoffmann merci d’avance

  2. Bonjour, merci pour cet essais complet et intéressant !
    Je suis vraiment curieux de ton opinion sur un amortisseur à ressort sur le HT. Mon cadre arrive bientôt et je possède déjà un amorto ressort que je mettrais dessus lors de mes sorties plus engagées.

  3. top !
    Antoine, je vois que tu ne joues effectivement pas l’exercice de la comparaison avec le dernier Spé enduro 29, qui pourtant hérite du premier vrai vélo d’enduro en 29 pouces… oubli ?

  4. Merci pour ces articles et surtout les comparaisons des caractères entre modèles!

    quelques petits questions:
    – Santa Cruz offre 5 différent tailles (S-M-L-XL-XXL) et par conséquent on peut souvent choisir entre 2 tailles selon goût personnel. Vous avez pris quelle taille de cadre et de potence? J’ai une doute que l’effet pédalo peut être compensé par prendre la taille plus grande et mettre la selle le plus en avance possible. Qu’en pensez-vous ?
    – Vous l’avez essayé avec un Rockshox Monarch plus? Si oui, rend-il le vélo moins neutre et plus joueur?

  5. Merci Antoine pour cet essai intéressant mais une chose m’intrigue ! Il est LE modèle enduro de la marque et pourtant la fourche est en 150mm quand tous ses concurrents sont « logiquement » en 160 !! Ce qui a pour effet de redresser son angle de direction à 66.4° encore une fois tous ses concurrents sont à 66° voir souvent moins…Pourquoi se priver de 10mm de débattement et d’un angle plus couché comme toutes les géométries modernes du moment ? N’avez-vous pas eu très envie (comme moi) de savoir ce qu’il donnerait en 160 devant et donc un angle avoisinant les 65.9° ? Avez-vous questionné Santacruz sur le sujet ?
    Sachant en plus que les pilotes du team enduro le roulent en 160mm !
    Merci par avance Antoine de ne pas juste me répondre (comme vos confrères de chez Vojo) qu’on est pas tous des pilotes EWS donc 150 ça suffit pour nous !!! Ok on est beaucoup d’enduristes du dimanche mais ça ne nous empêchent pas d’avoir une pratique engagée et quand on projette de débourser de telles sommes on est souvent un peu tatillon et pointilleux ;-)))

  6. Encore un test très intéressant. Super le comparo avec d’autres montures à la fin de l’article.
    Une question peut-être: que penser du dpx2?

  7. @CHRISTOPHE oui bon peut-être un peu j’avoue !! 😉
    Mais j’aimerais surtout une réponse / explication technique et objective comme d’habitude .

    1. @Joubert & filou_stach > je n’ai pas suffisamment roulé le Specialized Enduro 29 dernière génération pour me prononcer aussi précisément. Je peux donner des impressions globales sur les premières impressions à son guidon, mais je n’ai pas suffisamment d’éléments à disposition pour répondre aux points particuliers sur lesquels vous m’interrogez. Ce « manque » devrait être comblé d’ici quelques temps 😉

      @Refpak > que veux tu savoir de plus par rapport à ce qui est écrit dans l’article ?

      @Fredo > je mesure 1m82 et roule habituellement des tailles L. C’est le cas ici. Potence d’origine : 50mm. Attention aux tailles supérieurs, les hauteurs de tube de selle peuvent nécessiter de réduire le débattement de la tige télescopique. Pour exemple : je sais qu’avec tige en 150mm, les 490mm de hauteur de tube de selle du XL ne me permettent pas de régler à 740mm comme je le souhaite parfois avec mes 81cm d’entrejambe. J’ai également noté qu’avec le déport de l’angle de selle, le top tube effectif est déjà important sur le L essayé. Sur la taille au dessus, pas sûr que selle avancée plus potence courte auraient permis de compenser les 26mm d’écart. Ça fait en tout cas suffisamment de paramètres poussés aux limites des plages exploitables pour me faire dire que la solution n’est pas idéale.
      Pour ce qui est de l’amortisseur, les essais effectués se sont cantonnés à évaluer le kick-back. Les settings hydrauliques des amortisseurs sous la main n’étant pas validés pour la cinématique de ce vélo, je n’ai pas poussé plus loin. Je ne peux donc pas me prononcer à ce sujet.

      @Yann > Par expérience, 10mm de débattement et 0,4° d’angle de direction ne sont pas des écarts significatifs. Ils peuvent facilement être corrigé en dynamique. : il suffirait de 2 clics de plus de frein en détente à l’arrière, ou bien à peine 5% de SAG en plus pour compenser 0,4° d’angle de direction. Et il suffirait d’enlever les cales de progressivité d’origine d’une Fox 36 en 150mm pour lui procurer la linéarité nécessaire à ce qu’elle offre le même effet de réserve qu’une 160mm avec ses cales. Par contre, les 10mm de hauteur de fourche supplémentaires peuvent accentuer le risque d’effet pédalo et rendre le vélo plus difficile à régler, alors qu’il s’améliore sur ce point par rapport à son prédécesseur. (En espérant que les détails techniques soient à la hauteur des attentes 😉

      @Johann > je dois encore rouler quelques temps sur un autre modèle d’essai qui en est équipé avant de me prononcer à son sujet 😉 Je ne peux pour l’instant pas totalement faire la part des choses dans mes ressentis : ce qui provient du vélo de ce qui provient de l’amortisseur.

  8. bon essai, bon article.
    je possede le HT (pas LT donc) avec une shock light tune fox float DPS EVOL, qui rend le high tower tres facile a regler et souple sur la premiere section du debatement.
    Les nouveau HT (« 2018″) utilisent une DPX2 pour cette raison, qui fonctione plus ou moins comme l’ancienne float DPS EVOL.

    Bref, au final, je trouve que le LT propose surtout une position un peu differente, et une suspension plus neutre sur la fin de course, ce qui est mieux pour de l’enduro pour – mais le HT 2018 (et/ou sans la monarch en version 2017) n’est finalement pas tres loin.. surtout si la fourche suit aussi (la mienne etant une 150mm sur roues 29 » avec un piston 2018 type EVOL et tune E16)

  9. Bonjour Antoine.

    Article très intéresant, comme toujours 😉

    Ayant comparé les cinématiques des 2 modèles avec Linkage (le logiciel, pas le blog) avant de lire ton articles, j’ai des résultats contradictoires avec ce que tu trouves:

    1. Les courbes de ratio (leverage ratio) des 2 hightower (2016 pour le standard, 2018 pour le LT) sont régressives sur 1/3 du débattement puis largement progressive sur le reste. Les anciennes courbes santa-cruz était effecitvement régressives- progressives- régressives mais ce n’est plus le cas depuis le repositionnment de la biellette inférieure.

    2. A développement équivalent (plateau de 32, pignon de 18) le pedal-kicback est bcp plus prononcé sur le lt (presque x2). Les courbes des 2 hightower sont relativement linéaire sur la plus grande partie du débattement (au sens mathématique du terme, cad proche d’une droite, ou plate comme tu dis), à 130 mm on est à 5.5° pour le Higtower, contre 9° pour le LT.

    Comme tu es toujours plutôt juste de ce côté-là, je m’interroge…

    Dernier point, qu’appelles-tu appelles l’effet pédalo?

    Merci,

    A+

    Adrien

    1. @Adrien > je n’ai pas les courbes sous les yeux, seulement les ressentis. As-tu bien une courbe de ratio plus plate sur le LT que sur le Hightower ? Si oui, l’interprétation diffère quelque peu, mais les ressentis de base restent crédibles. Sinon, il va me falloir me replonger dans tout ça pour y voir plus clair et préciser mes propos 😉
      Pour le kick back, je parle bien ici de « l’impression » : j’entend par là ce que l’on perçois au pédalage, la variation de tension dans la chaine, pas la valeur absolue en elle-même. À savoir donc que cette perception dépend de la manière avec laquelle le vélo prend le débattement. (Ce dont on parlait juste avant 😉
      Enfin, effet pédalo = simple expression pour qualifier le fait qu’un vélo, à force de déporter la selle vers l’arrière, commence à donner le sentiment de « faire du pédalo » quand tu pédales, que tu as l’impression d’être assis sur la roue arrière et que le boitier commence à être loin en avant 😉

      1. @Adrien > Le temps pour moi de me replonger dans mes notes et courbes à dispo : j’avais effectivement fais une mauvaise interprétation. J’ai modifié ce qui le nécessitait et mis l’article à jour. Merci pour ta vigilance et ton attention, ça m’a permis de réviser certaines idées et impressions 😉

  10. Salut, pense tu que le fox float DPS des HT entrée de gamme, aura une grande incidence sur le fonctionnement du velo, par rapport au dpx?
    Merci

    1. @Clement > pas eu suffisamment l’occasion de rouler le Fox Float DPS pour répondre avec certitude 😉

  11. bonjour Antoine,
    je profite de ce post pour avoir un avis,
    je roule actuellement un spectral ex 650b, et je souhaiterai passer sur un yeti 5.5, pourrait tu me donner ton avis concernant les différence entre ces 2 vélos, je me doute que dans le gros pentu, le défoncé et à haute vitesse, le yeti s’en sortira très bien, mais je roule aussi assez souvent des sorties « trail », avec peu de pente, des singles tortueux et étroits, ou la vitesse est assez lente, et mon spectral s’en sort très bien et me procure assez de fun . toi qui a roulé les 2 le yeti est il adapté et est il assez joueur et maniable pour ce genre de trail?
    niveau jouabilité et maniabilité y’a il un monde ou spectral et yeti sont ils proches ?

    1. @fg > avec le recul, ayant moi-même roulé et apprécié les deux, je pense justement que je les apprécie parce qu’ils ont une dynamique proche. Du moins, il me semble qu’il faut adopter des styles de pilotages proches pour tirer parti des deux. Le Yeti SB5.5C perd forcément un peu en dynamique ce qu’il gagne quand ça va vite, mais le passage de l’un à l’autre ne me parait logique 😉

  12. Bonjour,
    Vous faites une comparaison rapide avec le Rocky Mountain Instinct BC, parlez vous du modèle 2018?
    Car je cherche des infos sur ce dernier. Mais je ne trouve pas d’essai sur endurotribe sur le Rocky…
    Merci.

  13. bonjour,
    D’abord bravo pour vos compte- rendus de tests , c’est remarquable de précision et les photos sont magnifiques !
    Je roule sur le spectral cf sl 9.0 de 2015(M). J’ai roulé ce printemps à Moab et Sedona avec le hightower c (M) (2017) en 27.5+ (2.8) que j’ai trouvé très efficace en vitesse lente . Je souhaite évoluer vers un bike qui est orienté plus enduro tout en gardant des capacités de bon grimpeur pour les sorties à 1500D+. Le plaisir du pilotage est primordial pour moi en descente dans du single rapide ou du défoncé ou sur les passage rocheux engagés.
    Pourriez-vous me conseiller sur mes hésitations : hightower LT cc 2018 ? Hightower cc ? yeti sb5.5 ? Je mesure 177cm et entrejambe 81 ( selle à 73cm) je ne sais jamais entre M et L quelle taille choisir sur un nouveau bike.
    Merci de votre réponse
    Sébastien

    1. Bonjour Sébastien, les Hightower et SB5.5c sont concurrents directs. Nous les avons tous les deux passés à l’essai. Pour synthétiser : le Yeti porte bien son nom et le Hightower est un jouet 😉 Tous deux de bons vélos, mais que l’on utilise pas de la même manière ! Vous êtes effectivement entre deux tailles. Le choix dépend de la vitesse à laquelle vous ambitionnez de rouler : les 29 poussent à rouler plus vite, et peuvent demander une grande taille pour être plus serein et stable une fois lancé. Mais tout dépend de ce que vous prévoyez de faire avec : plutôt tricot entre les arbres en moyenne montagne, ou run à vue, hors trace, en haute montagne ?!

      > https://fullattack.cc/2017/10/verdict-essai-du-santa-cruz-hightower-lt/
      > https://fullattack.cc/2016/09/verdict-essai-du-santa-cruz-hightower-c/
      > https://fullattack.cc/2016/07/verdict-yeti-sb5-5c/

  14. merci Antoine de votre réponse!

    Si j’ai bien tout compris: un taille M pour garder de la maniabilité dans les épingles.
    J’ai bien lu et relu les 3 tests.
    Par ailleurs vous soulevez ces deux questions pour lesquelles je n’ai pas lu de réponse : « Les biellettes du LT sont-elles compatibles avec celui de l’an passé ? Le cadre du LT est-il toujours compatible 27,5+ ? »
    Sur le site du constructeur il semble que c’est non. Mais comme le format du LT est boost, peut on imaginer monter des roues 27.5+ en 2.8 tout de même? même si la cinématique a (un peu) changé ?
    Comment avez vous trouvé le comportement du LT sur des zones demandant de la maniabilité en vitesse plus réduite ( trialisant, virages serrés,passage rocheux qui engagent) par rapport au Hightower?
    merci
    sébastien

    1. Je n’ai pas l’info, mais à ma connaissance, les biellettes ne sont pas disponibles au détail, ce qui simplifie la question. Aussi curieux que ça puisse paraitre compte tenu de la différence de débattement, il n’y a pas un monde d’écart entre le Hightower et le LT dans le trialisant. Les deux se prêtent surtout au pivot sur la roue avant / décalé roue arrière, et les techniques de trial qui s’y réfèrent, pour se jouer des passages de ce type 😉

  15. merci Antoine
    J’ai trouvé l’info, le triangle arrière du LT a été resserré entre les haubans; du coup indications constructeur seulement du 29′ jusqu’à 2.5 en section;
    Sébastien

  16. Antoine, peut-on en conclure que si on veut un Hightower plus musclé pour l’enduro, tout en gardant sa polyvalence/son pédalage/sa maniabilité, il est plus judicieux de passer le Hightower C29 en 150mm AV plutôt que de passer sur le LT qui est plus long et qui a un angle de selle plus en arrière?

    Merci pour ton avis 😉

  17. Bonjour Antoine,
    Tout comme Bruno j’attends ton avis sur son analyse.
    Personnellement je roule sur un Dune XR en 27.5 (qui est fantastique en descente) et je souhaite redescendre en débattement pour gagner en polyvalence sur de longue sortie type trail/all-m.
    J’ai roulé en station Hightower LT cc et ca passe aussi bien, si ce n’est mieux (effet 29?)
    J’hésite donc entre en HT (fourche 150mm et peut-être un ressort type EXT storia) et un HT LT ?
    Quoiqu’il en soit merci pour tes superbes analyses et essais.

    1. À mon sens, HT avec fourche en 150mm ou HT LT en 150mm offrent la même assise. À la simple différence que pour un usage Enduro, le HT LT se montre directement monté comme il faut et plus facile à régler en suspension. En clair, HT LT direct : la « bidouille » sur le HT était valable à la sortie du vélo, quand la marque n’avait pas encore osé sortir un LT 😉

  18. Salut Antoine
    J’ai en ma possession en bronson v2 avec le même montage que le lt niveau suspension.
    Penses tu que les réglages appliqués sur le lt peuvent être judicieux sur mon bronson ?
    Merci

    1. Salut Jeremy, pas nécessairement, parce que les réglages vises à obtenir une assiette saine du vélo, et que cette assiette dépend aussi des autres paramètres qui font le vélo : géométrie, position, certains détails de la cinématique, les réglages internes des amortisseurs qui varient parfois d’un vélo à l’autre, même si c’est les mêmes marques ou modèles…
      Le mieux est de partir d’une feuille « blanche » : SAG à 30% avant/arrière (assis position de pédalage à l’arrière, debout, en appuis sur le cintre à l’avant) / Détente en milieu de plage, compressions ouvertes. De là, rouler le vélo, relever les traits de comportement que l’on souhaite faire évoluer, et en discuter à nouveau ici, pour peaufiner 😉

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