Santa Cruz and Juliana Bicycles, Nomad and Strega launch. Sospel, France to Molini di Triora, Italy.

Nouveauté – Santa Cruz Nomad 4, on l’a roulé

Le Nomad… Parmi les vélos qui ont marqué l’histoire de notre pratique Enduro, ce modèle Santa Cruz Bicycles fait partie des légendes. De ces vélos sans réelle concession, capables de beaucoup…

La première version de cet emblème a pris place au catalogue de la marque en 2005. Et deux autres versions lui ont succédé depuis. Autour de lui, le marché a évolué. Même la gamme californienne a pris du gallon. On pense au Hightower (lire notre essai), 29 pouces utilisé par les pilotes EWS de la marque.

Autant de bonnes raisons de répondre présent au lancement du Santa Cruz Nomad, 4ème du nom. Que devient-il ? Quelle logique de développement le guide ? Qu’en est-il sur le terrain ? Échanges et prise en main, 3 jours durant, de Sospel à Molini…

 


Temps de lecture estimé : 10 minutes / Photos : Santa Cruz – Sven Martin – Gary Perkin


 

 

Pour la petite histoire…

Développer un nouveau vélo n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit pas seulement d’avoir une idée, et de l’exploiter. Parfois, plusieurs solutions antagonistes se présentent. Il faut faire un choix…

Pas étonnant donc que les premiers échanges avec Nick Anderson, ingénieur Santa Cruz Bicycles, nous apprennent que cette 4ème édition du Nomad ait été sur sa table à dessin depuis un petit moment déjà. À vrai dire, elle faisait même déjà partie des choix au moment de travailler le Santa Cruz Nomad, 3ème génération.

Reste qu’à l’époque, les attentes du marché et nos propres sensibilités à nous, pratiquants, n’étaient pas tout à fait les mêmes. Exemple avec les amortisseurs : fût un temps, le ressort hélicoïdal avait du plomb dans l’aile, supplanté par la légèreté de l’air. Ces derniers temps pourtant, il revient au goût du jour…

 

 

Conséquence directe !

En matière de conception, ce constat a une conséquence directe. On ne conçoit pas une suspension de la même manière selon qu’elle soit prévue pour fonctionner avec l’un, l’autre ou les deux types de ressorts. La raison est simple : les deux n’ont pas les mêmes raideurs, il faut nécessairement en tenir compte.

Chez Santa Cruz Bicycles, ce n’est pas un hasard si l’ancrage de l’amortisseur ne se fait pas au même endroit sur le V10 de descente, que sur le reste de la gamme californienne. Jusqu’à présent, la tête de proue de la marque était le seul à se consacrer véritablement à l’usage des deux types de ressorts.

Avec le Santa Cruz Nomad 4ème génération, ils sont désormais deux au catalogue. Une observation importante qui donne une première idée de ce à quoi ce destine cette nouvelle mouture, dotée de 170mm avant/arrière et de roues… En 27,5 pouces !

 

 

Histoire de cinématique…

Concrètement, fixer l’amortisseur sur l’une, ou l’autre, des biellettes du système VPP n’offre pas les mêmes résultats. Rappelons que pour des raisons d’anti-squat et d’assiette, ces deux basculeurs ont des orientations précises, immuables, qui jouent sur la trajectoire du point de pivot virtuel.

Sur la biellette haute, l’angle amortisseur/biellette s’ouvre inexorablement : bon maintien en milieu de course, mais fin dégressive, où la suspension plonge dans son débattement. Un phénomène que l’on peut maîtriser en ajustant la progressivité des ressorts à air – via spacers – mais rédhibitoires avec ressorts hélicoïdaux très linéaires.

Sur la biellette basse, les concepteurs ont une marge plus importante sur l’orientation du basculeur et de l’amortisseur. Cette fois-ci, l’angle entre les deux peut amener à une courbe de ratio différente, moins sujette aux contraintes, plus finement ajustable… L’amortisseur en profite pour passer au format Metric.

 

 

Amortisseur au choix

La courbe de ratio du Santa Cruz Nomad 4ème génération comporte plusieurs caractéristiques. Une valeur de ratio initial importante, et une pente constante pour assurer la sensibilité du début de course. Une valeur finale bien plus faible qui assure la progressivité nécessaire pour ne pas talonner…

Et donc, une pente droite et constante entre les deux extrêmes : LA solution privilégiée par la marque pour que l’ensemble soit totalement compatible avec les deux types de ressorts du marché. Plus de bosse ou de creux à compenser, les spacers n’ont plus lieu d’être ici.

C’est pourquoi les RockShox Super Deluxe – amortisseurs à air retenus pour le montage du Santa Cruz Nomad – sont exempts de tout réducteur de volume. C’est d’ailleurs un point sur lequel Nick Anderson insiste bien. De cette manière, la raideur du ressort à air se rapproche de l’hélicoïdal et laisse la cinématique se charger de la progressivité.

 

 

L’essence même…

Pour autant, les deux ne peuvent se rejoindre totalement. L’air a toujours un effet de seuil en début de course. L’hélicoïdal se montre toujours un peu plus raide en milieu de débattement. Une différence que le Santa Cruz Nomad 4ème génération propose de sentir, et de choisir en fonction de son style et/ou du programme…

C’est ce que l’on a été invité à faire durant les trois jours de roulage au guidon du Santa Cruz Nomad. Une orgie de sentiers menée de main de maitre de Sospel à Molini, des vallées de la Bévéra à celle de l’Argentina, via la Roya et les Merveilles… 90km de ride et 10 000 de D- cumulés en mode « Trans-Provence » où chaque mètre est mis à profit !

Collé au parquet

L’occasion de constater, au global, que la sensibilité en début de course n’est plus l’apanage du ressort hélicoïdal. Ce dernier propose effectivement une once d’adhérence supplémentaire qui donne le sentiment d’être collé au parquet. Tellement qu’il met en exergue le moindre défaut de sensibilité de la fourche qui sied.

Mais globalement, l’expérience ne met pas en défaut la sensibilité de l’air. J’entends par là qu’à aucun moment, la perte de sensibilité due à l’échauffement n’est venu compromettre l’équilibre, l’assiette et la dynamique du vélo.

Qu’il est loin le temps où l’on finissait par lever le pied, calmer le jeu, s’arrêter pour laisser l’amortisseur refroidir un peu. Certes, en repartant à froid, on sent toujours un gain, mais on ne s’était pas calmé à cause de ça quelques instants avant. D’autant que la géométrie se met au goût du jour par rapport au modèle passé. Reach, Stack, boitier, angles et empattement s’insèrent dans la mouvance observée sur les Slayer, Patrol, Range et Jekyll. Plus long et plus couché…

On en vient donc à se planquer derrière le cintre et lâcher les freins plus que de raison. Signe qui ne trompe pas ? Ce sont les Code, montés en disques de 180mm et plaquettes organiques, qui donnent signes de fatigue – bruits et disques bruns –  avant d’avoir le sentiment d’en avoir trop mis dans la pente et le défoncé.

 

 

Ça pédale !

Autre constat à rebrousse poil de certains préjugés, l’idée qu’un vélo pédale moins bien avec un ressort hélicoïdale. Dans cette configuration, il ne m’est pas venu l’envie d’utiliser le blocage plus qu’avec l’air.

Quelle que soit la configuration, l’anti-squat semble bien proportionné. Très peu de mouvement parasites au train – notamment pour un 170mm ! Ce qu’il faut de verrouillé en danseuse pour franchir les coups de cul… Les prestations sont bonnes et ce malgré des capacités en descente de premier ordre. C’est bien ça le progrès !

Comme pour la sensibilité en début de course et l’assiette du vélo, les prestations au pédalage semblent étayer le choix de fixer l’amortisseur sur la biellette basse. Comme si ce parti pris permettait de mieux affirmer chacun, et d’en diminuer l’interdépendance… Au point de livrer un vélo plus sain, simple, efficace, moins tarabiscoté ou pris dans les compromis.

 

 

Pop ou plush ?!

Un constat presque évident tant les raisons de choisir pour l’un, ou l’autre des amortisseurs, semblent finalement indépendantes de ces traits de caractères du vélo, mais bien posées sur l’essence même de chaque type de ressort.

Sur l’air, le milieu de course – après le SAG – reste souple. Il donne le sentiment d’en avoir en réserve. Tirer un bunny-up en plein champ de mine, quitte à taper un rocher, n’est pas un problème. Pousser sur le boitier pour asseoir le vélo, et l’inscrire dans une longue courbe en appui non plus. Dans tous les cas, les appuis s’étalent, le timing s’allonge.

Sur l’hélicoïdal, la sensibilité initiale colle la roue arrière au sol. Puis, la raideur plus importante apporte plus de maintien en milieu de course. La moindre sollicitation implique une réaction. Le grip et la précision supplémentaires suggèrent plus d’initiatives. Le vélo perd en tolérance ce qu’il gagne en vivacité. Les choix doivent être plus à propos, en accord premier avec la trace.

L’un est plus tolérant, l’autre plus pertinent. L’un est plus libertin, l’autre plus fidèle. L’un est plus au laisser aller, le second plus à l’initiative. Dans les deux cas, les deux positions d’ancrage permettent de compenser l’influence de ce maintien différent sur la cinématique : position haute pour l’air, basse pour le ressort, de prime abord…

 

 

Sur la réserve ?!

Pédalage, assiette, dynamique, pop… Des propos qui feraient presque perdre la tête ! Bon sang, qu’en est-il des capacités d’encaissement que l’on prête au Santa Cruz Nomad, maillon juste au dessous du V10 dans la gamme californienne ?!

Autant le dire : on ne s’est pas privé de les mettre à l’épreuve dans la rocaille mise à notre disposition. D’autant plus qu’à l’occasion de ce lancement, Santa Cruz dévoile sa gamme de jantes en carbone, les Reserve.

Les premières impressions terrain à leur sujet sont très bonnes. Sur la balance, 1700 à 1860g la paire en fonction des moyeux, raisonnable. Pourtant, quand on pense au traitement infligé sur ces trois jours : 1,25 bars avant arrière à tenter de tenir la roue de Steve Peat. Ça a tapé une paire de fois… On a déjà vu des jantes en carbone détruites pour bien moins que ça. Là, pas un pète malgré les abus. Chapeau, vraiment !

D’autant qu’en matière de grip, de précision et de confort, le montage qu’elles forment avec les pneus Maxxis, carcasses Exo, format WT – Wide Trail – fait écho à celui que l’on expérimente à l’heure actuel sur le Rocky Mountain Slayer, ou à ce que l’on avait pu aborder à l’essai des Mavic Deemax : un gain intéressant qui lui aussi, incarne les progrès du moment. 

Tout ça pour dire que le Santa Cruz Nomad, s’il reste un Trail Bike comme aiment le dire les Californiens, semble à sa place dans le rôle du maillon entre petits frères plus sages, et incomparable V10. On le verrait bien noircir les cases des colonnes Rallye Enduro / Navette & Station du comparateur d’essai Endurotribe…

 

 

Chasse aux sorcières

À bien y réfléchir, toutes les caractéristiques évoquées jusqu’à présent n’ont pas leur mot à dire uniquement chez ces messieurs. Plus léger qu’un V10 mais grandement inspiré de ses capacités, pas en reste quand il faut faire des kilomètres pour atteindre les bons départs…

Sur un segment où il y a finalement peu de concurrence, Juliana Bicycles, la marque soeur de Santa Cruz, reprend le concept à son compte et propose le Strega – sorcière en italien, ndlr. Une taille de plus, pour les petits gabarits – le Strega est disponible en XS – et des settings de compression moins fermes, pour aller avec le poids plus raisonnable de ces dames.

 

 

Les gammes

Pour le reste, les gammes Santa Cruz Nomad et Juliana Strega sont très proches, en terme de montage notamment. Même prix pour les modèles féminins et masculins, à équipement identique.

Au 15 juin, les modèles carbones sont disponibles à la vente : 6 niveaux de gamme de 5999 à 10499€. Une déclinaison aluminium est prévue plus tardivement : 3 modèles à 3999€ / 4599 / 5599€. L’ensemble fait la part belle aux freinages et transmissions 1x SRAM, et suspensions RockShox, assortis de quelques pièces RaceFace, CaneCreek et E-Thirteen par moment.

Et dans tous les cas – pour conclure de manière assez logique avec les développements exposés jusqu’ici – possibilité de choisir entre amortisseur à air ou à ressort à tous les niveaux de prix. Même tarif, mais 500g de différence sur la balance. Pour info, le Santa Cruz Nomad CC XX1 Reserve, fleuron de la gamme, est annoncé à 13,39kg avec amortisseur à air, 13,88kg avec amortisseur à ressort.

Les roues à jantes en carbone Reserve 30mm – pour l’instant réservées à la première monte – constituent également une option : +1500€, réservée pour les modèles les plus huppés, CC XO1 (7699/9199€) et CC XX1 (8999/10499€).

Pour le reste, le détail des montages, et de géométrie sont d’ores et déjà dispos sur le site de la marque. Santa Cruz Nomad 4ème du nom :

https://www.santacruzbicycles.com/fr-FR

Rédac'Chef Adjoint
  1. Cet essai tourne au publireportage, faut aller lire l’essai de Vojomag pour avoir un bon test du bike.
    Pas bien !

    1. @JPP > 20 mots et à peu près 10s pour les écrire, aucun argument ni élément constructif. Je ne relève pas le niveau de gratitude exprimée envers le travail effectué. Mais tout de même, cette présentation a été abordée avec le même soin habituel : aller au delà des simples informations qui auraient pû nous parvenir par communiquer. En l’occurence, les produits présentés s’y prêtaient parfaitement. Il fallait pour cela faire le tri dans les arguments avancés, investiguer au sujet de certains, confirmer ou infirmer à l’usage. Bref, apporter une certaine lecture, d’où le ton peut-être enthousiaste et l’approche différente de cet article. Merci!

  2. je dirais que ce sont 2 points de vues différens sur un même vélo….j’ai vu toutes les vidéos des autres invités et ça permet de sortir une conclusion.

  3. @JPP > ça ce serait bien d’étayer vos propos parce qu’en l’état, c’est justement votre commentaire qui tourne au publireportage…

    Pour le coup, on assume complètement la ligne et la qualité de notre article. Pas lu grand chose de mieux ailleurs mais si vous avez ça sous le coude avec de vrais arguments, on prend 😉

  4. Le Hightower monte plus facilement ? Je lis et réflexionne pas mal avant l’achat d’une nouvelle monture SC.

    1. @Martin > Les propos tenus quant aux qualités au pédalage du Nomad sont à prendre dans le contexte d’un vélo en 170mm de débattement : il pédale bien pour un vélo doté d’autant. Si je le met en concurrence avec le Slayer à l’essai actuellement, il a ses arguments, évoqués ici.
      Vis-à-vis du Hightower, il faudrait avoir les deux à l’essai dans les mêmes conditions pour être catégorique et précis, mais je pense tout de même pouvoir m’avancer et dire que ce n’est pas le Nomad qui l’emporte, pour différentes raisons : Qualité de roulage et de franchissement du 29, Anti-Squat plus prononcé (du moins plus perceptible) jouent en faveur du Hightower…
      Pour synthétiser, je dirais que le Hightower est un gros All Mountain qui marche sur les platebande des Enduros, alors que le Nomad est un gros Enduro qui n’est pas si pataud qu’on pourrait l’imaginer 😉

  5. Au moins chez Vojo ils ont pas peur d’écrire qu’il pédale pas terrible et que c’est un vélo à réserver à la descente et aux bike parcs équipés de remontées mécaniques. Normal que vous ayez le ci entre 2 chaises car Complaisance et compromission sont une spécialité de la presse française.

    1. @JPP : l’avantage au moins sur Endurotribe c’est que tu peux t’exprimer en commentaire d’un article et ce librement, même caché derrière un pseudo. Opposé deux impressions terrain avec de tels arguments, c’est juste pathétique.

      Tu ferais mieux de te renseigner avant de nous opposer qui que ce soit, surtout en terme de compromission. Pour le cas Vojo (hello Vojo !) que tu insistes à nous opposer, on les côtoie très régulièrement et on les respecte pour le job qu’ils font, même si l’on ne partage pas toujours ce que le mag raconte, plus de 50% des rédacteurs sont maintenant Français, pas Belges… Aie cette odeur de camembert/baguette ça sent la compromission et la complaisance à plein nez c’est sûr, ou pas !!! Je conclurai simplement en te disant qu’au moins sur Endurotribe, et ce depuis 10 ans déjà, ce ne sont pas/jamais les rédacteurs (tu sais ceux qui critiquent/essayent/écrivent/visitent) qui vendent et négocient aussi les espaces de publicité… Voili voilou, renseigne toi merci.

      Ceci étant dit, on peut parler maintenant de choses vraiment intéressantes en commentaires, à propos du Nomad 4 et du Strega

  6. @JPP Mais tu l’as testé toi le bike? Qu’est ce qui te permet de dire que ceux qui disent qu’il pédale moyen ont plus raison que ceux qui trouvent qu’il pédale bien (pour un 170mm). Si t’es pas trop con même si on en doute un peu, et si tu sais faire du vélo (là encore….???) tout est question de référentiel, de conditions de tests, et de feeling propre à chacun…..C’est fou les gens qui ont rien d’autre à foutre (et ils sont de plus en plus nombreux) que de critiquer sans cesse gratuitement et sans arguments valables…Comme les vieux aigris quoi….;-)

  7. Ca doit surement être une tuerie ce bike mais grand dieux que la biellette supérieure est affreuse ! Ils auraient quand même pu soigner le design de cette pièce comme le reste du vélo ! C’est du même niveau que les vis qui tiennent l’amortisseur de mon SPARTAN, degueulasse…

  8. Esthétiquement avec ça grande biellette je ne trouve pas que ce soit une réussite et niveau des coloris pareil.

  9. @Fabien : Entre autres, j’ai eu 4 Intense donc le vpp je connais un peu. Un 6.6 avec 165 mm, un Uzzi VP avec 190 mm, un Tracer de 140 mm et un M6 avec 240 mm. On peut pas dire que le 6.6 et le Tracer étaient des foudres des foudres de guerre au pédalage sans compter de nombreux autres défauts liés à la géo et la cinématique approximative.
    Pour avoir tester d’autres vpp plus modernes, Tallboy et Nomad 3, ils ne m’ont pas laissé un souvenir impérissable.
    Des potes ont aussi testé les derniers Slayer et Tracer. Le Slayer est un vrai poumon, à réserver à la descente, quand au Tracer c’est pas mal mais t’as un juste un cadre pour le prix d’un vélo bien équipé chez d’autres.
    Toutes ces marques comme Intense, Santa et Yeti, c’est une belle arnaque au porte monnaie et t’en as jamais pour ton argent.
    Pour le reste tu t’égares, donc no comment !
    @Endurotribe : Soyez plus crédibles, c’est tout !

    1. @JPP > Pour l’heure, on ne peut décemment pas mettre en concurrence un Enduro et un Trail.. À moins d’un raccourci trompeur.. Et même si certains font des progrès dans leurs catégories respectives. Peut-être le pourrons nous à l’avenir, certains derniers progrès tendant en tout cas à ne pas creuser le fossé. En attendant, l’expérience que tu relate reste restreinte à une marque, deux tout au plus, et certains modèles passé. D’autres vélos plus polyvalents existent : Higtower, SB5.5C, Spectral, Dune, Stumpjumper, Troy, Patrol… Continue à nous en dire plus sur ta pratique, tes goûts, tes attentes : on pourrait peut-être échanger à ce sujet, mieux comprendre, voir t’orienter.

      Dans tout les cas, nous tenons, autant que possible, à lier nos impressions à des paramètres techniques : progressivité, anti-squat, kick-back, ratio, éléments de géométrie… Issus de la réalité physique, cartésienne et objective. Ils nous servent de contrepoids aux ressentis, purement subjectifs. Nous précision la cohérence entre les deux à chaque fois qu’elle se présente. C’est le cas ici, de belle manière.

      Pas d’affirmation sans justification > telle est donc notre définition de la crédibilité. Elle nous préserve du risque de raccourcis approximatifs, voir de contresens.

      Cette méthode peut compliquer l’accessibilité de certains raisonnements, mais offre deux niveaux de lecture. Sans en saisir les moindres détails, constater qu’il y un raisonnement fondé derrière les propos constitue déjà un gage de crédibilité. On peut aussi ne pas être d’accord avec la démonstration, toujours entachée d’une part de subjectivité assumée. Dans ce cas aussi, la transparence quant aux éléments pris en compte reste un gage de crédibilité, du moins d’ouverture et d’appel au débat constructif.

      Je continue donc à penser que tout ceci mérite mieux que du mépris et quelques critiques gratuites… D’autant plus en tentant de porter le débat sur le terrain de la concurrence pas forcément des plus a propos.

  10. Sur les photos, ce sont bien des traces d’usure au niveau du passage de l’amorto et sur l’avant du hauban ?
    Si c’est le cas, pas terrible pour un bike de ce prix.

  11. @Pierre: non, d’habitude je claque 15 000€ pour mon bike, là 10 000 € c’est une affaire ! :o)

  12. @Quentin
    Même si son commentaire est court et pas argumenté, je partage son avis. Et je travaille dans la presse, donc l’histoire du « je suis rédacteur, c’est pas moi qui négocie les espaces publicitaires », c’est du bidon.
    Faut quand même rappeler que si vous gagnez quelques pesos avec à un site, que vous vous faites inviter sur des tests et que vous pouvez vous permettre de payer les frais, c’est grâce à la pub, entre autres. Donc même si c’est pas forcément explicite, si la pub négocie avec certaines marques, bah tu peux pas vraiment leur tirer dessus (ou en tout cas tu écris les choses d’une telle façon qu’on fait passer un défaut pour pas grand chose, voire pour une qualité). Pas trop envie de perdre un annonceur, hein..

    1. @ABC et aux autres messages hors-sujet : chacun peut bien penser ce que’il veut sur qui il veut… Sauf qu’ici en commentaire Endurotribe, ce n’est pas le troquet du coin ni un sofa de psy. C’est un espace qui nous appartient, dans lequel on vous donne librement la parole (sans aucune modération depuis les débuts) pour tenter de faire avancer le schmilblick ensemble. Les états d’âme de chacun, le mesurage de kekettes et votre avis sur la Presse et son pseudo complotisme, la plupart s’en contre fout… Nous ça peut nous intéresser mais les commentaires ne sont pas fait pour cela. Nos emails sont facilement accessibles et c’est le meilleur moyen de nous signifier un désaccord ou un axe d’amélioration.

      Le vélo est cher, oui c’est un fait. Mais comme dans tous nos essais, nos conclusions peuvent la plupart du temps s’appliquer à tous les déclinaisons de gamme de tel ou tel vélo. Vous n’avez pas les moyens pour acheter un tel bike à 10000 euros ? Nous non plus… Personne ne se pose les bonnes questions sur l’industrie et les marges ? Ba si justement on est dessus depuis de longs mois mais c’est un travail de long haleine…

      Comme pour chaque présentation ou essai, on est ici pour partager notre expérience au guidon d’une nouveauté que très peu de monde a roulé et d’essayer de répondre à vos interrogations. Ca ne vous plait pas et vous ne vous retrouvez pas dans notre ligne éditoriale ? Aucun souci, passez votre chemin…

  13. Pour terminer, je suis également d’accord avec l’avis de beaucoup : ces marques (SC, Yeti…) pratiquent des prix parfois hallucinants, mais au final, à l’usage, le « rêve » vendu est loin de valoir son pesant d’or. Certes, ce sont d’excellents produits, mais loin de valoir le prix d’une Clio neuve chez un mandataire. Jusqu’ici, PERSONNE dans la presse VTT n’a eu le courage de faire un dossier sur ce qui se cache derrière le prix d’un vélo à 8 ou 10 000 euros, PERSONNE (on pourrait même descendre à 5000 euros !). Pourtant, je suis sûr que les marges pratiquées sur ces vélos sont monstrueuses, sans pour autant (encore une fois), que le ressenti terrain nous amène à penser que oui, un Nomad à 8000 €, c’est deux ou trois fois plus le panard/confort/perfo/etc qu’un Radon Swoop, qu’un YT Capra, et j’en passe.

    1. @ABC > La question des structures de marge nous taraude, comme tout le monde, et nous avons des éléments intéressants sous le coude. En attendant, les parutions des Commençal Meta AM V4.2, YT Jeffsy, Specialized Stumpjumper, Intense Recluse Foundation et les nombreuses publications au sujet du Canyon Spectral, modèles que l’on juge intéressants à plus d’un titre, sont là pour équilibrer les débats. ET si l’on prend du recul sur nos essais > OUI, 75% du plaisir pris sur les modèles les plus haut de gamme se prennent aussi sur les modèles plus abordables. Est-ce que les 25% restant justifient les différences de prix du simple au double ?! À chacun d’en juger, en fonction de ses moyens, et de ses attentes. Nous ne sommes pas là pour blâmer qui que ce soit, mais bien pour répondre au mieux aux questions de chacun d’entre nous.

  14. @JR : en l’état il y a peu de chance que les prix baissent en France. Pour deux raisons. La première, la réorganisation de la distribution ne supprime pas vraiment d’intermédiaires puisque qu’il y aura toujours des commerciaux (à rémunérer) pour vendre aux magasins. Et deuxièmement, la politique tarifaire est européenne voir mondiale ; seuls les frais de douanes et TVA domestiques font vraiment varier le prix.

  15. @Quentin: Merci pour ta réponse même si je ne suis pas vraiment d’accord, travaillant moi même dans la distrib de produits dans un autre domaine.

    Quand une marque me court-circuite en vendant au même prix que moi au client final, elle augmente mécaniquement sa marge.

    Sinon, pour ne revenir au sujet, j’ai eu un Nomad monté haut d egamme neuf à la carte, et quand je vois le prix de mon délire, et la valeur à laquelle je l’ai revendu, je reste sur du moins « prestigieux » et tout aussi bien à rouler.

    Chacun fait comme il le sent.

    A+ 😉

  16. JR : précision, Santa ne vend pas en direction au client final mais a simplement repris en main sa distribution par une nouvelle force de vente. Mais en l’état, le seul bénéficiaire de ce changement est effectivement le taux de marge de la marque

  17. Belle bataille de mots… je félicite endurotribe pour vos articles ( et votre sang-froid ! ). J ai toujours plaisir à lire les commentaires. Pour ce qui est des détracteurs, vous avez la parole, profitez en… mais s il vous plait gardez en tête que même si « le plus blanc que blanc » est utopique et qu il est difficile de croire que le facteur économique n entache le travail de la presse, les « rédacteurs testeurs » ne sont pas là pour subir votre courroux. Bon ride à tous ( la meilleure manière de se défouler d ailleurs j y vais ?).

  18. J’ai l opportunité de pouvoir changer ma monture mais en lisant différents test je doute….
    J ai actuellement un KONA Process 153DL que j adore (roues et freins changés ) et je vais le changer pour ce fameux Nomad CC X01
    Pedalera t il encore moins bien ? dans les epingles trés serrées il sera plus camion ? ( type vrai spéciale enduro)
    Merçi à tous

    1. Bonjour Joe, le Nomad m’avait laissé une belle impression au pédalage, mais nous n’avons pas eu l’occasion de rouler le Kona Process. Difficile de dire l’impression qui t’en restera, mais le Nomad semble dans une bonne moyenne pour sa catégorie.

  19. Bonjour, que penser vous du nomad alu déjà par rapport à son homologue carbone? Et comparez à d’autres modèles d’entrée de gamme type specialized enduro comp ou lapierre spicy 3.0…

    1. Bonjour,

      nous n’avons pas eu l’occasion de le rouler spécifiquement, mais il reprend la géométrie et la cinématique. Par expérience, ce sont donc principalement les traits de caractère issus du comportement du matériau qui vont faire la différence. On retrouve souvent un aluminium plus inerte, c’est à dire moins vif/dynamique en retour de compression (sortie de virage par exemple). Ça peut tout aussi bien apporter un peu de tolérance, ou manquer de dynamisme. Ça dépend aussi, voir surtout, du tempérament du pilote qui est dessus 😉
      Après, vis-à-vis des Lapierre et Specialized, une différence fondamentale : le déplacement du point de pivot virtuel ! Sur le Santa-Cruz, il part loin devant quand la suspension s’enfonce. Le vélo devient donc de plus en plus stable quand on tape fort. Alors que les Spé et Lapierre demandent justement à taper fort pour devenir joeurs, gicler d’un appui, sortir d’un virage en manual… Là encore, c’est une question de style de pilotage. Es-tu plutôt du genre à planter de gros appuis et sortir de chaque virage en tirant sur le guidon ? Ou est tu plutôt fin, à toujours attendre du vélo qu’il fasse le job en premier ?

  20. Yop,

    Venant d’un trek remedy 9.7 de 2019, êtes vous capable de comparé le ressenti avec le nomad?
    Les ressenti sont toujours différents, et jamais évident de comparé avec les modèles du même gabarit, mais la nuance, genre entre le remedy et le nomad, peut on dire que le nomad est un veau au pédalage?

    1. J’essaye d’être le plus clair possible,

      Je lis différents test, et souvent on dit çà va, correct, bien pour la moyenne.
      Mais j’arrive jamais à déterminer réellement le ressenti, j’ai l’impression qu’on formule une politesse pour pas dénigrer la marque.
      Et je n’arrive pas à me faire un avis, çà aide pas :p

      1. Bonjour Jipée,

        merci pour la précision. On a bien conscience de cette « lacune » de la presse spécialisée. C’est la raison pour laquelle on cherche toujours à lier les ressentis/impressions avec leurs possibles justifications techniques dans la conception du vélo. Ça permet de préciser et mieux caractériser.
        Exemple ici, entre le Remedy et le Nomad 4 > la principale différence se fait au niveau de l’Anti-squat. il est plus important sur le Nomad, que sur le Remedy. Ça donnera forcément l’impression d’un Santa Cruz un peu plus raid/exigeant/vif et d’un Trek plus confort/souple/posé. Au pédalage, c’est à double tranchant : la suspension du Santa Cruz « fige » davantage, mais le vélo gomme moins le terrain. Si l’on est du genre à pédaler de manière très dynamique et vouloir un vélo qui répond dans l’instant c’est bien. Si on veut que le vélo ait une motricité importante et être bien posé dessus pour déployer toute la puissance, c’est problématique. Est-ce que ces précisions vous permettent de progresser dans votre perception ?

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