Nouveauté – Orbea Rallon R5, 29 pouces à grande vitesse !

Parmi les marques dites généralistes, Orbea fait partie de celles que l’on attend sur le segment Enduro. La marque ibérique a réussi à s’y faire une belle place. Une position qui pourrait perdurer, voir progresser encore.

C’est en tout cas ce que porte à croire nos premières impressions au contact du nouvel Orbea Rallon, cinquième génération : 29 pouces de vitesse, de contrôle et de progrès. Tout le potentiel est-là. Il ne lui reste qu’à confirmer… Pourquoi ? Réponse !

Au sommaire de cet article :

5ème génération

Le Orbea Rallon ne date pas d’hier. Il figure au catalogue depuis le tout début des années 2000. Pourtant, ce n’est que quelques années plus tard qu’une véritable marche est franchie. Le Rallon R3, premier à bénéficier de certains développements en suspension de la marque, et plus encore le R4, plébiscité par une bonne partie du milieu, ont véritablement assis la réputation de la marque.

Pas étonnant, dans une certaine continuité, que le Orbea Rallon R5 reprenne certains codes discrets de ses prédécesseurs…

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29 pouces de vitesse…

Donner suite à un succès est un exercice périlleux. Certains choix sont cruciaux. Orbea a pesé et sous pesé celui du 29 pouces, jusqu’à franchir le pas ! Avec dans l’idée un postulat simple : ce format amène à plus de vitesse, pour trois raisons : l’adhérence, l’inertie et la capacité de franchissement supplémentaires qu’apporte le grand diamètre.

Reste à composer avec cette observation. Faire un vélo plus rapide est une chose. Le faire aussi contrôlable en est une autre, sans quoi le pilotage d’une telle monture risque fort de rester réservée à une élite. Le nouvel Orbea Rallon R5 s’y attèle. Il en va du véritable progrès…

Rigidité contrôlée

Plus la vitesse est forte, plus les appuis le sont. Logique ! Qui plus est lorsque les grandes roues mettent le cadre en porte-à-faux, et sans scrupule. Si ça va vite, il faut donc un cadre qui se tienne ! Exit l’aluminium, le nouvel Orbea Rallon R5 passe donc à la fibre de carbone.

La marque poursuit le travail de rigidité contrôlée qu’elle semble maîtriser de mieux en mieux. On en parle souvent, encore récemment à l’occasion de nos essais pneumatiques, mais cet aspect reste un des grands domaines à exploiter dans le développement de nos montures.

Orbea annonce y avoir spécifiquement travaillé, et l’on a envie d’y croire : la marque nous a présenté un tableau de mesures comparatives avec des concurrents. On en a essayé une grande partie… Et nos impressions correspondent à l’ensemble de leurs mesures !

Pourquoi l’asymétrie

Le cadre du Orbea Rallon R5 est asymétrique : le vélo n’offre pas le même visage qu’on l’observe d’un coté ou de l’autre. Pourquoi ?! Pour travailler la rigidité et la robustesse justement. Une certaine analyse est nécessaire pour en comprendre les subtilités…

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Une bonne partie de la rigidité du triangle arrière repose sur celle d’un axe. Une solution élégante et mécaniquement à propos tant on maîtrise l’usage de ces éléments mécaniques. Conséquence cependant, une bonne partie des efforts est transmise au triangle avant. C’est ici que l’asymétrie entre en jeu…

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Plus qu’un artifice esthétique, l’asymétrie du Orbea Rallon R5 a donc tout son sens mécanique. Une solution qui va jusqu’à favoriser les performances de l’amortisseur. On compte justement dessus !

Nécessaires suspensions…

La capacité de franchissement du 29 pouces a une fâcheuse contrepartie : le vélo peut avoir tendance à voler au dessus du sol. De sommet en sommet d’obstacle, les roues adhèrent moins au sol. Orbea a donc longuement échangé avec Fox pour que les suspensions – 150 et 160mm – pallient à ce problème :

  • La différence de ratio est inférieure à 20% entre début et fin de débattement – 2,6 à 2,4. Ainsi l’hydraulique ne doit pas saturer ou figer la suspension sur les forts impacts.
  • Au freinage, l’anti-rise est plus faible que la précédente génération pour garder la suspension plus active et la roue arrière plus au sol, notamment lorsqu’elle aurait tendance à se délester.

Air ou ressort ?

Tendance du moment : après le Santa Cruz Nomad 4, le Orbea Rallon R5 est annoncé comme compatible avec les deux types de ressort en vogue : air ou hélicoïdal. Pour autant, la conception diffère sur certains points.

Là où le Santa Cruz Nomad appuie sa double compatibilité à une courbe de ratio spécifique, le Orbea Rallon R5 compte sur des settings d’amortisseur spécifiques…

Outre ces deux modèles particulièrement capables, le Orbea Rallon R5 est aussi proposé avec le nouveau Fox Float DPX2. Une autre solution encore, plus simple dans l’approche, dont on doit encore préciser les contours. 

Géométrie dans la tendance

Afin de garder le contrôle de son 29 pouces, Orbea compte aussi sur sa géométrie. La lecture qu’en offre la marque fait parti des plus limpides.

« Angle de direction couché pour la stabilité. Boitier bas pour bien tourner. Bases courtes pour la maniabilité. Long triangle avant pour s’y mouvoir. Grand empattement pour aller vite à grande vitesse. Angle de selle relevé pour pédaler. Tube de selle court pour tige de selle à grand débattement… »

Le dernier argument implique des tubes de selle plus courts qu’à l’accoutumé. Orbea profite aussi de l’asymétrie au niveau de l’amortisseur : l’Orbea Rallon R5 gagne en dégagement au dessus du tube supérieur. Il faut donc impérativement se fier aux valeurs de Reach et Stack pour choisir sa taille !

À noter : un offset de fourche à 44mm – et non 51mm comme indiqué dans le tableau communiqué. Un petit pari osé pour influer différemment sur la stabilité à haute vitesse, mais aussi dans la pente…

Prise en main…

Pour prendre en main ce nouvel Orbea Rallon R5, la marque a mis les petits plats dans les grands. Deux jours très riches de roulage autour de l’Aneto, sommet des Pyrénées. Du Val de Benasque à Luchon, bien aidé par les acteurs du projet PURO PIRINEO.

Un endroit qui mérite être connu, tant les traces qui s’y trouvent sont d’une qualité rare. Haut-Languedoc, Monge, Mercantour, Gorges du Tarn, Andorre, Dôme des Rousses… On y trouve tour à tour des similitudes, concentrées comme jamais en un si petit périmètre.

Bon, certes, on y a fait usage d’une dépose en hélicoptère cette fois-ci, alors forcément, les notions d’échelle ne sont plus les mêmes… Mais qu’importe, en s’organisant comme tout bon enduriste sait s’y prendre, le potentiel est là : pas un mètre de trace à jeter !

Ça va (trop?) fort !

Ça tombe bien, il ne m’en a pas fallu cent pour sentir le potentiel du vélo. Quelle facilité avec laquelle je me suis prêté au jeu ! Tout juste le temps d’aborder la première section rocheuse, et sentir le vélo y accélérer !

J’étais logiquement dans l’expectative : est-ce que je vais me faire brasser ?! Non ! ça fuse ! Un peu la même impression qu’au moment de lâcher les freins sur un VTTAE. Ça interpelle, ça intrigue, ça rend enthousiaste quand on aime la vitesse.

Impression confirmée au fur et à mesure des runs presque tous anthologiques. Par endroit, les données du Garmin sont presque folles… À tel point qu’effectivement, j’ai fini par vouloir toujours plus de contrôle…

Maniabilité diabolique…

En matière de manœuvrabilité d’abord. Pouvoir sauter, pousser, tourner aussi vite que le terrain et le rythme l’impose. Le Orbea Rallon R5 m’a très vite donné la sensation de tourner aussi bien que le Norco Range à l’essai récemment, vanté comme aussi maniable qu’un 27,5 pouces.

Même facilité à pencher sur l’angle, à virer de bord, à garder le rythme et à enchaîner les courbes quand ça va vite. J’ai débuté cette prise en main sur une taille L. Il partage certains chiffres clés de son concurrents canadien : hauteur de boitier, empattement, angle de direction, longueur des bases…

Reste une différence de taille. Là où le Norco rend le terrain, le Orbea l’avale, littéralement. Les suspensions sont bien plus actives, réactives, sensibles… Je n’ai pas la sensation de rouler contre les limites des pneus, des roues ou des suspensions.

Question de taille…

Plutôt à la limite de ce que la taille L me permet de faire. À 455mm de reach, je me sens à l’étroit au fur et à mesure que le rythme augmente. Ça resterait tout à fait convenable pour un usage en plaine et en moyenne montagne. Mais ici, les dimensions sont toutes autres.

À tel point que j’effectue le second jour sur une taille XL. Plus d’effet mât de bateau, suspensions qui restent pleinement actives sans chercher du maintien via de la compression basse vitesse. Le Rallon me semble décidément avoir le chic pour déplacer certains curseurs.

En parlant de taille, celle des disques y a son rôle. Signe des évolutions du moment, c’est la seconde fois en un mois que des freins jusqu’à présent convenables se voient malmenés. Les Sram Guide RSC auraient largement mérités des plaquettes métalliques sur la fin…

Conclusion ?

Eu égard à ces premières impressions, j’ai le sentiment que le Orbea Rallon R5 apporte certains progrès qu’il me faut encore éprouver et cerner, pour valider tout le (bon!) potentiel exprimé à l’occasion de cette présentation.

C’est pourquoi l’expérience à son guidon ne s’arrête pas là. À bien y regarder, il a tous les arguments pour m’accompagner dans l’été qui m’attend. Et ce, dès la semaine à venir, à l’occasion de la Megavalanche. C’est pourquoi cette présentation prend la forme d’une première partie d’essai qui aura sa suite :

Quels sont les véritables progrès que le Orbea Rallon R5 confirme à l’usage ? Réussi-t-il véritablement à faire bouger tous les curseurs ? Quel est donc son véritable spectre d’utilisation ? Comment s’y retrouver parmis toutes les options MyO et quels auront été nos choix ? 

Rendez-vous en septembre, quelques semaines avant que les premiers exemplaires – prévus à la vente pour octobre – ne soient disponibles… En attendant, rendez-vous ici même, en commentaire, pour préciser les attentes, les questions, les impressions, et passer ce temps précieux qui en séparent certains de leur Graal.

Gammes, montages, options… 

Le Orbea Rallon R5 prend part au programme MyO de la marque. En clair, 3 modèles de série sont disponibles, et servent de base à la personnalisation. Peintures et personnalisation des marquages sont disponibles sans supplément ! Pour le reste, voici l’ensemble des détails, dont les prix complets…

https://www.orbea.com/fr-fr/marques/rallon/

Rédac'Chef Adjoint
  1. Celui-là me plait bien. Tout comme le Norco Range (mais je n’avais pas aimé la version précédente après essai).
    Dommage que ces cadres ne soient qu’en carbone.

    Vivement 2019, qu’on ai encore plus de choix.

  2. Je viens de tester leur possibilité de personnalisation. Franchement c’est top et encore trop rare.

  3. Piou!! Il est beau! Par contre je m’interroge sur la fameuse souplesse / compromis de souplesse dont tu parles? Je prends le cas de mon spe enduro cadre en X super rigide et haubans non relie (souplesse). La en gros c’est inversé ? l’asymétrie du triangle donne la souplesse et les haubans sont reliés ? Pour les freins, même constat avec mes guide rs! Et pas mieux en plaquettes metal! Snif! Les nouveaux code feraient ils mieux? Et le 29*2,5, ca reagit bien? Ca doit donner encore une pointe de confort supplémentaire ! Aller j’ai hâte de voir ton avis final. A +

  4. Bonjour,

    Je vais commencer par te féliciter pour tous les essais que tu réalises que je trouve au top. J’ai enfin trouvé se qu’il me manquait dans la lecture d’un essai: une analyse poussé !!

    Pour revenir au sujet, tes premières impressions en terme de comportement sont très intéressantes. Cela me pousse à me poser la question : À quel point est-il joueur ? Peut il rivaliser dans les épingles avec un 27.5 » ? Si oui, lequel par exemple ? Quel type de pilotage faut-il avoir pour en tirer le plus grand parti ? Quels seraient les éléments mis en place qui lui permet d’être aussi stable et maniable par rapport à la concurrence ?

    Serait-il le couteau swiss tant recherché par certaines personnes ?! Affaire à suivre

    1. @Anthony > pour être tout à fait honnête, j’ai le sentiment que le 29 pouces peut apporter à ma pratique depuis le jour où j’ai roulé un Specialized Epic 29 en 2011 me semble-t-il. Mais jusqu’à l’an passé et le Yeti SB5.5C, j’avais l’impression que l’on n’avait pas de solutions pour contrer certains effets secondaires indésirables : difficile à faire tourner, un peu pataud, besoin de bonnes roues, pneus pas assez robustes, freinages difficiles… Depuis, ça ne fait que progresser, et les deux derniers roulés (Norco Range & Orbea Rallon) commencent sérieusement à démontrer de bons arguments dans ces domaines 😉

      @Fab > pour avoir enquêté à ce sujet, le projet a toujours été porté sur 3 tailles et des discussions ont été menées sur leurs appellations : S-M-L ou S/M-L-XL. la seconde solution aurait été retenue pour des raisons de cohérence vis-à-vis du reste de la gamme, notamment du Occam. Au départ, la petite taille aurait donc été considérée comme un S, pas nécessairement un cadre commun S/M.

      @Tom > Ce n’est pas inversé. L’asymétrie n’est pas synonyme de souplesse : le renfort asymétrique qui va du tube de selle au tube supérieur vient rigidifier le triangle avant. Dans l’idée, la répartition de rigidité (arrière plus souple que l’avant) semble proche sur les deux modèles, mais le Orbea Rallon me parait globalement moins raide que le Specialized Enduro. On est sur le point de mettre la main sur une paire de Sram Code, on sera fixé. Côté pneus, c’est surtout le fait que ce soient des carcasses Exo en WT montées sur jantes en 30mm interne qui va bien. Ça se tient mieux que les Exo normaux sur jante étroite d’il y a un ans ou deux…

      @Herry Hugo > merci pour l’ensemble de ces questions très précises et constructives. Je m’attèle à la tâche dès que le vélo est en ma possession ! En première intention, je dirais que oui, en taille L pour mon mètre quatre-vingt-deux. Il tourne vraiment bien. Plutôt dû aux bases courtes et au boitier bas, mais comme tu dis, affaire à suivre. J’ai déjà quelques idées pour préciser tout ça. À très vite 😉

  5. Merci non pas à SPE mais surtout à KONA d’avoir en 2012 proposé le premier gros 29 (130mm AV et AR) avec des bases de 430mm…C’était le SATORI.

  6. Bonjour,
    On parle de plus en plus souvent de « modern geometry » sur les nouvelles gammes, avec des reach plus long…. mais quasi systématiquement lorsque l’on lit un article de test, on voit le pilote essayer une première taille disons « conseillée » puis partir sur une taille supérieur (un choix qui généralement s’avère judicieux).
    Récemment je lisais le même test sur ce vélo, sur un autre site internet ou le testeur de 1m71 après avoir d’abord roulé le S/M c’est ensuite orienté vers la taille L (plus adaptée).
    Je ne connais pas ta taille, mais visiblement tu t’orientes également vers une taille supérieure.
    Si une personne d’1m71 prend une taille L, et qu’on se retrouve généralement limité entre 3 ou 4 tailles, S/M/L/XL, pourquoi les marques ne modifient telles pas plus en profondeur leur géométries? Ou n’ajoutent-elles pas une taille 2XL.
    Ici le reach en taille XL est de 485mm, ça évolue dans le bon sens, c’est certes plus long qu’il y a à peine quelques années, mais ce n’est pas énorme.

    On souligne régulièrement dans les articles l’avantage non négligeable d’avoir un reach important et quelque part c’est dommage car ça me donne l’impression avec mes 1m90, que très peu de marques sont aujourd’hui adaptées aux grands gabarits (sur de l’enduro)
    En tout cas celui-ci est extrême bien réussi visuellement et visiblement au niveau du comportement aussi.

    1. @cocco > jusqu’à présent, le Yeti SB5.5C avait mes préférences, mais le Rallon R5 me semble progresser. Je vais rouler davantage le Rallon, et j’aimerais avoir l’occasion de re-rouler le Yeti SB5.5C, pour en avoir le coeur net. Il me semble que le Rallon est un peu plus capacitif, qu’il va un peu plus vite avec un peu plus de contrôle, naturellement. Si ça se confirme, on pourrait dire que le Rallon repousse un peu le Yeti vers ce qu’il est à la base : un très bon All Mountain qui déborde beaucoup sur la pratique Enduro…

  7. merci, même en terme de maniabilité le rallon est supérieur ? car l’angle de chasse est plus prononcé sur le rallon d’un bon degré.

  8. @Antoine

    Encore un super article, Félicitations.

    Au pédalage il y a une différence entre le Yeti SB5.5C et le Rallon R5? Car le yeti est vraiment très bon au pédalage.

    Merci

  9. Ça fait au moins 3 ans que je dis que le 29 c’est top… Ceux qui se foutaient de moi à l’époque rigolent moins aujourd’hui… ????

  10. Oui, il faudra bien nous parler de la capacité de pédalage aussi, car ce n’est pas tous les jours que l’on se fera poser en Hélico…
    ahahah

    En tout cas, joli travail. au plaisir de lire la suite.

  11. Cet rake de fourche à 44mm au lieu du communément usité 51mm devrait nous donner un vélo un peu moins maniable et réactif de bord à bord. As tu perçu ça comme un handicap? Serait il plus judicieux d’avoir 51mm?
    Aussi, avais-tu une potence de 32 ou de 50 mm?
    Ce vélo m’intéresse à mort, même si à 1m86, je n’aurais pas craché sur quelques mm de plus en reach.

    1. @Sylvain & @Nicolas > On entend que les performances au pédalage vous intéressent. On y viendra au moment du verdict, soyez-en sûr 😉 Plusieurs facteurs nous poussent à être prudent pour l’instant. 1 – ces présentations « hors-sol » sont toujours particulières : voyage, fatigue, terrain inconnu, vélo nouveau, rythme saccadé (photos, échanges, inertie de groupe, etc…) ne sont pas toujours favorables à une attention très détaillée. 2 – Il ne s’agit ici qu’une prise en main, et non d’un essai à proprement parlé, comme on peu vous en proposer. Deux jours de présentation ne remplaceront jamais 4 semaines d’essais, réflexion, enquête et synthèse. Les performances au pédalage méritent ce travail pour être précisées. 3 – Ici, le Rallon ne m’a pas fait mauvaise impression en la matière, ce qui est un bon début. Reste que j’aimerai creuser les capacités des pneus Exo WT avant de me prononcer. Car au final, s’il requiert des pneus plus imposants, les performances au pédalage seront impactées…

      @Johann > Potence de 50mm sur le taille L, de 32mm sur le XL, donc au final 10mm de d’écart en reach plus. À première vue, je dirais taille XL pour 1m86, mais quelle est ta pratique, ton terrain de jeu, ton style de pilotage ? Tout dépend…
      Vis-à-vis du rake, plusieurs approches existent, voir se contredisent. Pour l’heure, je prête au Rallon les mêmes bonnes qualités de bord à bord que le Norco Range très apprécié à ce sujet, mais ces propos ne vont pas forcément de pair avec ce que l’on peut penser d’un rake plus faible. plusieurs explications : soit mes impressions sont biaisées, soit le rake court n’a pas tant d’influence sur ce point, soit les qualités du Rallon dans ce domaine proviennent d’autres dispositions dans sa conception. Tirer au clair cet énigme fait partie de la suite de mes essais 😉

  12. Oui XL sans hésitations même. Je serais même tenter par un XXL si ça existait. Ces derniers temps je lorgnais le Nicolai Geometron en taille L (510mm de reach…). Mais je le trouve un peu trop léger en débattement, et un peu lourd. Je roule toujours un Nomad 2 (26″!) en XL, 445 de reach (potence de 50mm). Puis j’ai testé un Nomad 3 XL (465 de reach) et je me suis dit « c’est mieux, mais plus long ça passe encore ». J’estime autour de 500 de reach serait top pour moi, surtout si je montais une potence de 35mm pour un 29″ plus réactif.
    Je roule en compétition mais je ne cherche pas le podium (parce que j’ai aucune chance!). Quand j’ai la chance de faire une EWS le but est de ne pas être dernier.
    Retour sur les potences: as-tu senti le vélo significativement plus vif avec 15mm de moins, ou est-ce plutôt une nuance subtile? Sinon les 485 du xl avec une potence de 50 pourraient faire l’affaire.

  13. Salut Antoine,

    çà y est, le doute m’habite… jusqu’à présent j’ai toujours fait le choix du fun et non de l’efficacité pour le choix de mon vélo d’enduro… je roule un patrol alu en M, 435mm de reach pour mon 1,78m (que je trouve bien assez efficace !).
    je sais que je serais mieux sur un L mais après l’avoir essayé, je ne me sens pas bien dessus (noze turn, manual, tout me paraît plus compliqué alors que tout m’est naturel sur mon patrol en M).
    pareil pour les roues, je me suis jamais senti à l’aise avec les grandes roues dès que je veux jouer avec le vélo… c’est plus rapide c’est indéniable, mais je ne fais pas ce que je veux du vélo (jeu), et çà me frustre à mort…
    en lisant les articules récents, je me rends bien compte que ces nouveaux vélo (Rallon, range 29″…) cassent les idée reçues. j’ai donc furieusement envie d’essayer cet Orbéa en M (même reach que mon patrol), et en L aussi (ma taille « théorique »). je n’ai aucune idée de ce que çà va donner, sachant que mon critère premier d’achat ne serait pas l’efficacité (aucun doute là dessus), mais le fun que ce genre de vélo peut distiller…

    çà transparaît un peu déjà dans ton article, Antoine, mais peux tu nous donner un peu ton avis (très subjectif bien sûr), sur le fun factor de l’orbea? en reste-t-il un peu comparé à un des vélos les plus cool à rider que j’ai eu (le patrol)
    penses tu que je dois un jour me forcer un prendre un vélo un poil plus grand que ce dont j’ai l’habitude afin de m’y habituer ou garder de petits jouets ?
    on fait de l’enduro pour s’amuser après tout, même si on cherche toujours un peu le chrono!
    filoupette @stachteam

  14. Salut à tous,
    Le bike semble assez leger n est ce pas en sous dimensionnant certaine partie? Je me demandais qu’elle est la réputation d’Orbea dans la solidité des axes et roulements de suspension sur ses vélos d’enduro. Est ce plutôt du solide a tout épreuve ou juste dans la norme des autres vélos de sa catégorie, ou malheureusement un peu fragile?
    Merci pour vos réponses

  15. @Mhf,
    Je ne ferais pas l’affront à la tribe de te renvoyer vers un site conccurent. mais celui ci indique que des efforts sont faits pour la fiabilité et la facilité d’entretiens.
    points d’ancrage surdimensionnés, boitier fileté, et roulements anticorrosion entre autre.

    1. @Filou_Stach > J’adore la notion de « fun factor », même si je lui trouve un défaut notoire : on en a chacun notre propre définition. Tes impressions sur la taille L et ton goût pour le Patrol semblent révélateurs d’un certain style de pilotage : plutôt incisif que coulé, des petits gestes vifs et précis. Dans ce cas, un vélo avec plus de place pour se mouvoir peut paraitre difficile à manœuvrer, parce qu’il demande de couvrir de la distance pour faire varier la répartition des appuis. Si tel est le cas > Rallon en taille M ! Tu pourras alors juger si à ton gout, les efforts fait pour gommer « l’inertie » des grandes roues sont concluants sur ce modèle. À mon sens en l’état actuel des choses : ça va en tout cas dans le bon sens 😉

      @Filou_stach & Nicolas > Fiabilité et réputation sont deux notions qui se révèlent dans le temps. En première analyse, la conception du Orbea Rallon ne semble pas particulièrement prendre de risque, mais certaines dispositions annoncées demandent à être approfondies avant de s’en faire le relais de manière pertinente et justifiée. Seul ce renfort asymétrique dans la zone triangle avant/amortisseur mérite mise en lumière et explication de prime abord. La suite, l’essai à proprement parlé, doit permettre d’être plus attentif sur ces points que vous évoquez, pour apporter réponse précise et argumentée.

  16. Bonjour Antoine,
    Alors quelles sont sensations après plusieurs semaines de test? Tes premières bonnes impressions sont elles confirmées? Quand penses-tu publier l’essai complet?
    Merci et bon ride à tous!

    1. @Juju > le vélo a participé à la Méga, puis est rentré sur nos terres d’essai habituelles. Il participe sous peu à la TransNomad, dernière étape de son essai complet. Shooting et publication dans la foulée, sur la fin du mois. Les bonnes impressions se confirme et surtout, se précisent 😉

  17. Salut Antoine,

    Merci pour tes essais toujours pointus et « humains ».

    Mes interrogations sur le Rallon sont (un peu) à contre pied de son domaine qu’est l’enduro :
    Dans quelle mesure un Rallon R5, en dpx2 (voir carrément un dps) et avec un train roulant adapté (par ex. roues XM 1501 en place des EX1501 et pneus en 2.3 devant-derrière en place du 2.5 devant), ne ferait-il pas un très bon vélo vélo all-mountain/trail engagé un peu à l’image du SC Hightower, Yeti sb5.5c ou YT jeffsy ?
    Une sorte de « qui peut le plus, peut le moins » en adaptant le train roulant bien sûr.

    1. @Zaack > Pour les avoir essayés pour Endurotribe, Yeti SB5.5C et SC Hightower sont plus que des Trail/All Mountain engagé. Ils sont effectivement entre le YT Jeffsy et le Orbea Rallon sur l’échelle qui va du Trail à l’Enduro, mais bien plus proche de l’espagnol que de l’allemand. Les mensurations du modèle essayé (taille XL) jouent certainement un peu, mais je pense le Rallon tout de même un peu trop imposant pour une utilisation Trail/All Mountain. Surtout que l’on a aussi essayé le Orbea Occam, véritable Trail/All Mountain de la marque, il y a quelques temps. Et qu’il est toujours à propos pour un tel usage. Avec un dps et des XM1501, j’ai peur qu’assez naturellement, le Rallon finisse par inciter à la débauche, et fasse atteindre les limites de ces composants…

    1. Bonjour, j’ai l’intention d’acheter un orbea rallon r5 mais monté différemment. Il est équipé d’une ohlins 36 evo et d’un rockshox super deluxe. Sachant que la Ohlins ne propose qu’un offset de 51mm contre 44mm d’origine avec Fox, est-ce que cela va changer le comportement du velo et aussi je mesure 172cm et le velo est en taille L. Merci beaucoup pour votre professionnalisme et votre disponibilité.

  18. Je trouve la couleur bleu foncé (principal) / orange (secondaire) extra. Pourriez vous me confirmer les teintes (orange chaud ou orange électrique par exemple) comme on peut les trouver sur le configuration du site du fabricant?

  19. Au vu des délais de livraison du bike, il semble que ORBEA est en train de placer son bike comme une des meilleurs vente 2018. J’ai également l’impression qu’il roule aussi bien qu’un SB5.5 pour un prix beaucoup plus faible et équipement équivalent voir plus haut de gamme.

    Antoine tu penses mettre le test a dispo quand? Je dois commander mon futur bike et j’attend le test pour me decider 🙂

  20. Bonsoir, quel plaisir de lire des test comme celui là.

    J’ai commandé le m10, quand j’ai vu les délais de disponibilité j’ai pris le orange. Les autres couleurs sont pour mars 2018 et sans personnalisation…

    Je mesure 1m89 et 91 d’entrejambes, j’ai pris la taille xl d’entrée mais ne serait ce pas déjà limite pour ma taille ?

    Merci.

  21. Bonjour, j’ai l’intention d’acheter un orbea rallon r5 mais monté différemment. Il est équipé d’une ohlins 36 evo et d’un rockshox super deluxe. Sachant que la Ohlins ne propose qu’un offset de 51mm contre 44mm d’origine avec Fox, est-ce que cela va changer le comportement du velo et aussi je mesure 172cm et le velo est en taille L. Merci beaucoup pour votre professionnalisme et votre disponibilité.

    1. Bonjour,

      un offset plus long rallonge l’empattement avant de quelques millimètres. Avec un Offset court, un L pourrait convenir même pour 1m72 pour cette raison, et parce que le L taille relativement court. Avec l’offset plus long, ça dépend. ça mériterait un essai pour y voir plus clair. C’est difficile d’être plus précis, à vue, comme ça 😉

  22. Salut Antoine je te remercie pour ta réponse. Finalement j’ai opté pour un L avec Fox 36 fit grip offset 44 et dhx2. La taille me va parfaitement et j’ai changé la potence de 40mm contre une 32mm qui me permet de moins avoir la sensation de passer a l’avant sur certains appuis , mais jpense que c’était aussi le temps de m’habituer a cette nouvelle géométrie. Confirmes tu mon ressenti vis a vis de la potence 40 vs 32 ? Merci Antoine.

    1. Salut Slim,

      tes impressions sont cohérentes, je confirme tes ressentis entre potences de 32 et de 40. Sache aussi que si ton impression de « passer par l’avant » se manifeste dans la pente, c’est parce que dans cette situation l’offset court donne davantage l’impression que la roue avant va passer sous le cadre. C’est bien pour ça qu’on préconise parfois d’avoir une potence de la longueur de l’offset, ou plus court. Pour s’affranchir de cette règle, il faudrait une suspension qui sache mieux se tenir haute dans le débattement…

  23. Et d’après tes analyses et tests, quel est le meilleur enduro du moment pour un programme D+ et D- équivalent en 29 ?

    1. Vaste question. je ne peux pas t’en donner un, mais une shortlist de 4 ou 5 dans laquelle piocher en fonction de tes gouts : Mondraker Foxy, Lapierre Spicy/zesty, Yeti SB150, Santa Cruz Hightower, Orbea Occam… Des valeurs sûres 😉

  24. Je renseigne un peu plus ma question : D+ et D- équivalent pour des sorties de 1500 m environ de 30 a 50 kms autour de Grenoble en randuro.

  25. J’avais pas vu que tu avais répondu si vite ?? »d’où ma question supplémentaire complémentaire » merci tu me réconfortes dans mes choix et mes analyses. Je dois encore bien régler la fourche et l’amortisseur mais les sensations de passer a l’avant ont totalement disparu. Ce bike est tres plaisant a piloter malgré les 150mm arrière que je devrais prochainement passer en 160mm avec la nouvelle biellette. Merci beaucoup.

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