Un Objectif Epic – Chapitre 4, ordre et méthode…

Un gros mois et demi s’est écoulé depuis la publication du chapitre 3 d’Un Objectif Epic... À la fois tant et si peu ! Un cap dans la préparation d’un événement comme le Radon Epic Enduro. Aussi bien physiquement que techniquement. D’autant plus que les deux aspects finissent forcément par se rencontrer.

Une période clé, peut-être même parmi les plus importantes en vue du mois d’avril prochain. C’est pourquoi, avant d’en tirer les meilleurs enseignements, un coup d’œil sur l’ordre et la méthode s’impose. On s’était quitté alors que le Canyon Spectral CF venait d’être monté. Depuis, il roule, mais pas n’importe comment… Chapitre 4 d’Un Objectif Epic !

 


Temps de lecture estimé : 8 minutes


 

 

Sur le principe…

On s’était laissé fin janvier. Nous sommes mi-mars. L’hiver battait son plein. Le printemps pointe son nez.  Entre deux, ce mois de février, raccourci de quelques jours, qui accélère les choses. Qu’on le veuille ou non, en matière de préparation, cette période sert de tremplin.

Décembre et janvier dédiés à la préparation physique générale et au foncier. Mars et avril pour affiner et affûter à quelques semaines de l’échéance… Et entre deux donc, une période de montée en puissance progressive, où les premières intensités et les premiers chronos apparaissent.

 

 

Montée en puissance !

Je lisais encore récemment une interview de Greg Callaghan. Il confie utiliser « un vélo trail en 120 mm durant l’hiver, ce qui [lui] permet de ne pas ramollir les suspensions de son vélo de compétition pour passer l’intersaison. »

Une remarque qui démontre qu’en matière de préparation existe une nécessaire montée en puissance. Que d’un rythme foncier de croisière, il faut, peu à peu, hausser le ton, et être capable d’engager davantage aux abords des premières compétitions.

Une phase cruciale de la préparation qui doit faire corréler les qualités physiques, techniques et matérielles. Et qui suggère, donc qu’au sein d’Un Objectif Epic, que la vérité de janvier, ne soit plus celle d’avril…

 

 

 

Particularité maison

En tant que testeur Endurotribe, je mets donc ce principe de montée en puissance à profit. Mais d’une manière adaptée à mon rôle. Ici, pas question de m’éloigner du Canyon Spectral CF d’Un Objectif Epic. 

Comme d’autres parmi nous, les heures allouées à la préparation de l’événement sont précieuses. Comment ne pas les mettre doublement à profit ?! J’effectue donc, dès le début de la préparation, la totalité des séances d’entraînement à VTT.

Et les séances clés de chaque semaine, au guidon du Canyon Spectral CF. Me voilà donc, à l’instar de certains, à rouler le vélo de la course à un rythme de croisière, avant de monter en puissance à son guidon. L’occasion de mesurer les différences de configurations, du Canyon Spectral CF de janvier, à celui de la mi-avril…

 

 

Demandez le programme !

Encore faut-il se fixer le bon programme. On l’a vu à travers les réseaux sociaux dernièrement. La seconde moitié du mois de février, et la première de mars, ont servi à beaucoup de pilotes. Combien ont testé des pneus, des suspensions, des roues, des freins…

Mandelieu, San Remo et Finale Ligure ont vu défiler un petit paquet de pilotes en phase d’affûtage. J’en ai d’ailleurs croisé quelques-uns sur la côte Ligure. Avant de mettre le cap, la semaine suivante, sur le Haut-Languedoc et les traces du Radon Epic Enduro. Et la semaine passée, enfin, Sur l’ouverture de la Coupe de France, à Levens.

Trois déplacements en quatre semaines, en quête d’informations et de repères. Sortir de la routine, hausser le rythme et se projeter, déjà, vers ce que le jour J nous réserve… L’occasion de faire le plein d’enseignement et de pistes pour aborder la dernière ligne droite de la préparation, le sac plein de bonnes choses.

 

 

Finale, les débuts…

À Finale, tout d’abord. L’air de rien, le terrain y a des ressemblances avec celui du Haut-Languedoc. À bien des égards, les sols, les tracés et la végétation sont voisins. Mais ici, plus qu’ailleurs, les aménagements y sont tels que l’engagement se fait sur un certain flow.

Pas de mauvaise surprise ou de difficulté technique contre nature. Certains puristes diraient que les traces sont aseptisées. Je dirais que pour se remettre dans le bain, c’est un très bon début. La vitesse, l’engagement et la pente y sont pour autant déjà suffisants. D’autant plus lorsque les navettes sont mises à profit.

Petit à petit, la configuration du vélo évolue. Pressions des pneus, SAG, détentes, compressions, textures de plaquettes et dimensions des disques… D’une configuration All Mountain, le Canyon Spectral CF d’Un Objectif Epic se mue tranquillement vers une configuration plus engagée…

 

 

Haut-Languedoc, reconnaissances…

De quoi arriver sur les terres du Radon Epic Enduro avec quelques repères, et surtout, ne pas perdre une journée à tout bricoler ! Car c’est une constante lorsque l’on roule dans le Haut-Languedoc : le terrain y est si beau et exigeant, que la claque est toujours au rendez-vous.

De quoi dévisser un homme et son vélo ! Il faut nécessairement un petit temps d’adaptation. Les traces y sont aussi exigeantes que l’accueil des locaux authentique et chaleureux.

Il n’y a d’ailleurs que certains d’entre eux pour s’y mouvoir avec aisance. Pour les autres, tous les autres, les traces du coin se dressent comme juges de paix. Ici, tout se roule, à une condition : que le bagage technique déployé soit complet et affûté.

Les chênes verts y sont légions. Les traces qui y serpentent ne laissent pas de place à l’approximation. Il faut y être fin, précis, réactif. Les rochers y poussent autant que les arbres. Et eux aussi, distillent leur lot de sensation… Les anciens qui aménageaient ces châtaigneraies ne l’imaginais certainement pas, mais sans le savoir, ils nous laissent un terrain de jeu parmis les plus exigeant au monde…

Dans les roues de Théo Galy, les chemins prennent encore une autre dimension. Ça et là, le bonhomme distille des trajectoires qui donnent une autre dimension aux chemins. Contourner un rocher par-ci, plonger à l’inter par là… Dans tous les cas, faire fi de certains aspects pour se concentrer sur d’autres…

 

 

Levens, le bon rythme

Un soucis poussé à son paroxysme quelques jours plus tard, à Levens, pour l’ouverture de la Coupe de France. Pour le coup, les blocs rocheux et certaines courbes offrent de bonnes similitudes avec le Haut-Languedoc.

Une bonne occasion d’approcher le rythme de course souhaité d’Un Objectif Epic, et le passer à l’épreuve de la concurrence. Le rythme des jeunes loups du circuit national. Un repère pour mesurer ce qui reste à gagner pour être dans le coup le jour J.

À la fois dans une dimension physique – quels aspects de la prestation se dressent comme une limite – et matérielle – quels comportements de la monture restent à travailler pour hausser encore le rythme. De quoi dresser un premier bilan, et une feuille de route en vue des dernières semaines qui se profilent devant nous…

 

 

Point intermédiaire…

Pour ne rien cacher, j’ai la sensation d’avoir validé l’essentiel, mais d’avoir encore du pain sur la planche pour fignoler les détails.

C’est le cas physiquement : le travail général et foncier paye. Aucune difficulté dans la durée, ce serait presque l’inverse même. Aucune gêne ou douleur persistante. À l’aise pour pédaler des heures. Moins pour attaquer, et monter haut en intensité. Les semaines à venir vont donner la nausée…

Ça l’est aussi côté matériel : ergonomie, fiabilité et bons dimensionnements sont quasi tous au rendez-vous. Mais reste quelques détails à fignoler côté équilibre et dynamique du vélo pour en faire l’arme absolue. Les suspensions en ont encore à distiller…

En clair : selle, tige de selle, cintre, potence, plateau, disque, plaquettes, leviers, carcasses, gomme, profil, largeurs de jantes, cuissard, casque, masque, protections, nutrition, hydratation sont déjà évalués, et pour une bonne partie, arrêtés. Reste à travailler certaines corrélations pour que tout s’articule correctement.

 

 

La suite ?!

Le Canyon Spectral CF de mi-mars n’a donc déjà plus grand chose à voir avec celui de fin janvier. Il me reste encore quelques semaines à mettre à profit pour optimiser encore la marge de progression restante.

25% du job encore à faire. De quoi occuper les quatre semaines qui nous séparent de l’événement. Ne pas tomber dans une routine démobilisatrice… D’ici-là, j’imagine bien ceux qui, parmi nous, souhaiteraient en savoir davantage sur certains de mes choix.

Les commentaires de cet article y sont dédiés, au cas par cas. L’occasion pour chacun d’obtenir des réponses précises, et pour moi, de dégrossir le prochain chapitre Un Objectif Epic : à quelques jours de l’événement, une fois l’ensemble de mes choix totalement arrêté !

À très vite ! Antoine

Rédac'Chef Adjoint
  1. ? aprés la photo tu a choisi un amortisseur fast suspension ,qu est ce qui t a poussé a prendre ce modele Le poids , le blocage ,le fonctionnement ?

  2. oui des retour sur le holly grall ? j’attends le mien pour l’épic et au final tu valide quel choix de pneus?

  3. Salut Antoine,
    Les freins sont les magura MT7 ? Je suis en sram guide rs disque de 200 devant et 180 derriere sur un spe enduro29 2017 et je trouve un peu les limites de l’ensemble. Surtout sur les gros freinages ou les longues descentes. Et puis cette facheuse tendance à ne pas rattraper l’usure des plaquettes. Grrr. Bref si ce sont les magura est ce que tu en es content? Côté puissance et constance ? Et as tu le meme ressenti sur les sram? PS: inscrit sur l’epic et encore des choix a valider. Freins, roues/pneus ( 29 vs 6 fattie ). D’ailleurs tu as un avis sur la question vu la caillase local?
    A +

    1. @Thierryrs3 & Guillaume : Choix de l’amortisseur à ressort pour expérimenter cette tendance observée chez une partie des pilotes pro la saison passée. Comprendre ce qui peut les pousser à ce choix, quels sont les intérêts du ressort hélicoïdal vis-à-vis de l’air. On pense à la meilleure tenue vis-à-vis de l’échauffement, mais je voulais en savoir plus. Je constate deux choses : L’amortisseur chauffe effectivement moins, et la linéarité du ressort enlève une part de progressivité. Ces deux paramètres permettent d’exploiter davantage l’hydraulique de l’amortisseur : compression et détentes. Une approche « posé sur l’huile » plutôt que « sur le ressort » qui a son sens dans une logique de performance. Le confort n’est pas le premier critère, mais le ratio grip/stabilité/contrôle de l’assiette est très intéressant. D’autant plus si l’amortisseur bénéficie de réglages assez fins dans ce domaine. Le Fast Holy Grail me permet d’expérimenter pour l’heure avec satisfaction. Ce qui répond en partie à une des raisons de son choix. À l’origine, Fast est un préparateur. Il travaille donc les produits du marché pour en ajuster le comportement. Quels sont les enseignements tirés de ce rôle pour guider la conception de ses propres produits..?

      @Alex & Guillaume > je profite de cet Objectif Epic pour mener un essai comparatif entre les carcasses Enduro du marché. Il touche à sa fin. Trois manufacturiers se dégagent du lot pour leurs produits aux rapports robustesse/grip/stabilité au dessus du lot : Michelin / Maxxis / Schwalbe. J’attends encore d’arrêter certains ajustements de suspensions et d’avoir une idée plus précise des conditions météo pour choisir la monte de pneu parmis ce trio.

      @Tom > Magura MT Trail. Sur le papier, même étrier 4 piston que les MT7 à l’avant, et même étrier double piston des MT6 à l’arrière. Je comprends ton ressenti avec les Guide : quelles plaquettes utilises-tu ? Si tu utilise des organiques, essayes les plaquettes métalliques, plus puissantes et endurantes une fois en température. Dans tous les cas, les Magura MT Trail me bluffent par leur rapport puissance/endurance. Pour l’heure en plaquettes organiques et disque de 180mm, je n’en ai pas ressenti les limites. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé. Pire, j’ai saisi l’opportunité de rouler les leviers 1 doigt aluminium plus courts que les leviers carbones d’origine : choix salvateur tant il est sinon difficile de doser le freinage avec les longs leviers. En matière de rapport Puissance/constance, je place donc les MT Trail au dessus du lot. Attention par contre : à l’entretien, ces freins demandent à être bien plus attentifs et précautionneux que les Guide : petite vis de purge en plastique, maitre cylindre en composite aux filetages délicats. du beau matériel, mais auquel il faut faire attention !

      @Johann > Sur un usage all-mountain, une bonne concurrence à la Pike. Du point de vue de l’amortissement même un poil au dessus pour une bonne raison : la détente haute vitesse (après les gros chocs) mieux gérée qui évite que le poste de pilotage ne remonte trop vite dans les bras. Le casting est par contre plus flex, ce qui amène parfois à certaines limites dans la précision de la direction. Notamment sur un usage plus engagé, en compétition Enduro notamment. Elle a d’autres arguments dans ce domaine. Elle s’accorde notamment bien à l’approche de l’amortisseur à ressort. Pas de Token, peu d’air, et l’on joue sur l’hydraulique haute vitesse avec les différents clapets disponibles. Bref, Un produit All-mountain qui se tient bien et qui doit, sans nul doute, partager ses qualités avec le chassis plus massif de la Selva, en Boost, pour les pratiques plus engagées.

  4. Salut,
    j’ai vu sur la photo des pédales shim DX de dh, quel avantage par rapport à des xt trail?
    J’ai roulé les 2 en dh et oui les dx sont plus fiables surtout sur les rochers!, mais 565grs au lieu de 416, ça fait un bel écart alors que niveau fiabilité, il n’y en a que très peu

    1. @ph > j’ai effectivement longuement hésité entre ces deux paires. mon choix s’est arrêté selon deux critères. La solidité en premier lieu : je roulais jusqu’ici une paire de DX sans aucun problèmes depuis 5 ans. Et ce, malgré plusieurs Mégas, entre autre, à leur actif. J’ai vu, dans mon entourage, des pédales plus légères, dont les XT Trail, souffrir en compétition dans ces conditions extrêmes. Le terrain de l’Epic est particulièrement exigeant. Et je ne doute pas qu’avec la fatigue, j’expose dangereusement les pédales. C’eut été pour une autre compétitions, plus raisonnable, j’aurais certainement penché pour plus léger. Mais je suis prêt à faire l’impasse sur ces 200g d’écart. Notamment vis-à-vis du second point : la surface d’appuis. J’ai essayé les XT Trail il y a peu. la surface d’appuis plus réduite me pousse à serrer de deux crans les ressorts pour avoir un sentiment de maintien similaire. Ce n’est pas rédhibitoire, mais à mon sens, ce changement interviendrait trop tard vis-à-vis de l’événement qui approche. J’ai donc tant d’habitudes et de certitudes avec les DX que je préfère assurer de ce côté 😉

    1. @LouisP > Sram Eagle 1×12. Le Radon Epic Enduro est l’occasion idéale de mettre à l’épreuve cette nouvelle transmission du marché. Notamment à propos de la plage de rapport et du choix de dentition du plateau. Pour l’heure, un poil capricieuse à régler la première fois (vis-à-vis de la patte de dérailleur qui doit être nickel) puis grosse satisfaction à l’usage. C’est souple, ça passe sans accroc, tout en douceur. Plateau de 32 validé pendant les recos du parcours, la plage est excellente pour ne pas faire de compromis vis-à-vis des liaisons ou des spéciales.

      @Matt06 > Grips et cintre ont justement fait parti des premiers éléments mis à l’essai au début de cet Objectif Epic. Au départ, je roulais Renthal Fatbar Lite Carbon en 35mm avec grip SB3 Logo Grip. Fourmillements et engourdissements de l’extérieur des mains après 2h30 de roulage. Fourmillements disparus avec grips ergonomiques : Ergon GE1, taille slim. les régular m’étaient trop grosses, pas de poigne pour tenir fermement le cintre. Derniers engourdissements repoussés à 3h30 de roulage avec cintre Truvativ Descendant Carbon en 31.8mm. Engourdissements définitivement effacés avec cintre en 31.8mm aluminium (Truvativ Descendant et Spank Oozy, shape et rendu similaire). Comme tu l’as vu, j’en suis à essayer la version Vibrocore du Oozy pour cerner s’il y a un apport supplémentaire. Encore quelques essais nécessaires pour me prononcer. Sur ce point d’ergonomie, je dirais que les grips font 40% du job, le cintre (diamètre et matériau) les 60% restants 😉

      @sc > j’ai bien reçu tes différents messages, je te répond par mail dès que possible, c’est à ma to do list 😉

  5. Bonjour Antoine,
    je profite de l’exposition de ce sujet pour faire un petit Hors sujet ;), mais comme tu as testé spectral et hightower, et que je possède un spectral, et que je penche vers un Hightower^^, pourrait tu rapidement me dresser les différences entre ces 2 vélos, je cherche dans le hightower un velo encore plus polyvalent que le spectral, notamment au pédalage, voila si tu pouvais m’éclairer sur les plus et moins de chacun (tu peux me répondre directement sur mon adresse mail si tu veux éviter les hors sujets) merci ????

  6. Salut Antoine!
    Trés intéressant, comme d’hab 😉
    Bravo pour ton résultat a Levens!

    On voit différents cintres sur tes photos, notamment un spank, c’est le modèle qui contient l’elastomére pour amortir les chocs? Qu’en as tu pensé?

    Les grips également, qu’as tu testé : choisi?
    Et est ce que ça contribue tant que ça au confort et a la « fatigue » au niveau du haut du corps qui peut être ressentie lors de longues descentes bien pétées?

  7. Ok!
    Si on continue sur l’ergonomie du poste de pilotage, et le fait de mieux tenir le velo sur la longueur, même si c’est assez subjectif et personnel…
    As tu faits des essais sur l’inclinaison des leviers de frein: à plat (méthode new school copyright Oron&co) vs à l’ancienne ? (Genre 45º)
    As tu fait varier la Garde des leviers vs le point de contact avec les plaquettes?
    Quelle est ta config?

    1. @Matt06 > J’ai effectivement relevé mes leviers de freins depuis l’article sur le Giant Reign de Yoann Barelli. Quelques degrés de plus pour être à l’aise quand ça penche, et surtout, quand il faut s’abaisser pour se faufiler sous les arbres. Les petits chênes verts pullulent dans le Haut-Languedoc 😉 Les coupelles de serrage ShiftMix Magura, qui couplent le levier de freins au shifter, limitent cette initiative : l’angle d’inclinaison du shifter ne me permet pas de faire plus. Je n’ai pas joué sur le reste directement, mais de manière indirect certainement : les leviers carbone d’origine sont relativement droits. Les leviers 1 doigt sont plus courbés. Ça peut effectivement jouer sur la position du levier vis-à-vis du cintre au moment du contact. Mais je n’ai pas ressenti de besoin particulier à ce niveau là…

  8. Salut, vraiment Super intéressant comme article.

    Je suis également intéressé par là comparaison entre le spectral et le hightower 🙂 je me pose la même question que @sc.

    1. @Jordan & @sc > puisque la question en intéresse plusieurs, réponse publique ici : effectivement, le Spectral et le Hightower ont le chic pour en proposer plus que le créneau All Mountain pour lequel on peut les classer au premier abord. Mais pas pour les mêmes raisons. Le Spectral pour les bons rapports que lient la cinématique, la dynamique du vélo et la géométrie. Il est joueur, taillé un peu grand et avec quelques bons angles. Ça en fait un 27,5 qui a de bonnes capacités pour jouer. Reste que plus on veut rouler fort, plus il faut ajuster des détails, et être fin dans les réglages, de suspension notamment. Vous le verrez dans le prochain chapitre Un Objectif Epic, il peut rouler vite, mais ça se travaille.
      Le Hightower est aussi capable de beaucoup, voir peut-être même de plus, plus facilement, pour deux raisons. C’est un 29, qui franchi et roule de toute façon mieux. Et il a une suspension arrière qui, naturellement et sans beaucoup d’ajustements, donne la sensation d’avoir plus que les 135mm de débattement. Son cadre est aussi plus rigide et massif dans le ressenti. À l’usage, le Hightower donne donc la sensation de pouvoir en encaisser davantage, et être un vélo plus capacitif, plus facilement. On lui laisse les clés de pas mal de chose, et on se consacre à l’essentiel.
      Au pédalage plus particulièrement, puisque la question est posée : le Hightower verrouille plus et gicle plus que le Spectral. Dans ce domaine, le Spectral est peu sensible à l’effet de chaine. Quand elle se tend, la suspension ne verrouille pas beaucoup. Il faut passer le petit instant où la suspension s’affaisse pour ensuite mettre les watts et profiter de la dynamique du vélo. Le Hightower répond bien plus directement, et les mouvements de pompage son moindres. C’est bluffant de voir que malgré la sensation de beaucoup de débattement, il verrouille et rend quand on appuis sur les pédales.
      Globalement donc, les deux vélos partagent le même positionnement  » plus que all-mountain / presque Enduro  » qu’on leur prête. Le Hightower avec peut-être un poil plus de facilité, le Spectral avec plus de caractère.

  9. merci Antoine pour cette réponse détaillée, juste une dernière question après j’arrête, le hightower est il aussi maniable et joueur que le spectral ?

    1. @sc > non, pas tant. Pas aussi dynamique au niveau du boitier (mouvements verticaux sous les sollicitations) et petite inertie du 29 palpable, il faut faire quelques efforts d’adaptation du pilotage.

  10. Salut,
    Merci Antoine pour ta réponse, avec quelles chaussures roules tu?
    Je roule en five ten maltese et j’ai plutot un bon sentiment d’appuis sur les pédales, que je n’ai pas avec des chaussure de xc pure.
    Faudra que je ressaye les DX avec les maltese, ça fait longtemps que j’ai pas coulé ce combo!

    1. @ph > plusieurs paires en rotation : Specialized ClipeLite Lace, Ion Rascal, Mavic Deemax, Shimano DX, Northwave Enduro, 661 Filter SPD. Un panel suffisamment large pour éliminer l’idée que les chaussures entrent en ligne de compte dans ce sentiment. Situation dans laquelle je ressens l’apport des DX : run typé DH, à haut vitesse, sur terrain défoncé avec gros mouvements de terrain, quand il faut jouer des genoux, des appuis et parfois se déhancher outre mesure avec un pied, ou l’autre qui reçoit temporairement tout l’appuis. Il arrive de sentir, les semelles de la plupart des chaussures se déformant, que la surface d’appuis des DX, notamment à l’avant côté intérieur, et tout l’extérieur sur une longue surface, joue son rôle. Plus en tout cas, que la ligne que forme l’appuis des XT Trail de part et d’autre de la cale principalement.

    1. Hügi > Ergon SME3, taille M. Un peu trop étroite. Le configurateur m’indique que je suis à la limite d’utiliser une taille L, mais ce modèle n’est pas dispo au catalogue de la marque. Je me suis rabattu sur la SDG d’origine du Spectral : aussi large, mais surface d’appuis plus plate qui me procure de bons appuis.

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