Présentation Intense 2017 – On a testé le nouveau Tracer

La tendance commence à être claire ! Pendant une longue période, les vélos All Mountain disposaient de 140mm, et les vélo Enduro de 160mm de débattement. Depuis quelque temps, les marques propulsent ces derniers vers toujours plus. Tout le monde monte d’un cran.

Le nouvel Intense Tracer, dévoilé ce 7 février 2017, s’inscrit dans cette lignée. Pourquoi ? Comment ? Dans quelle cohérence vis-à-vis du reste de la gamme, dont les Intense Spider et Recluse ?! Premiers éléments de réponse exclusifs, en provenance directe de plusieurs semaines d’essai terrain…

 


Temps de lecture estimé : 10 minutes


L’intense Tracer, jusqu’à présent…

Jusque-ici, l’Intense Tracer était bel bien le modèle Enduro de la marque. Mais dans son descriptif comme dans sa conception, on pouvait déceler une once d’hésitation. Amortisseur en 200×57 pour gérer 160mm de débattement, cadre aux lignes de la précédente génération, biellette basse très exposée… Le modèle était avant tout une grosse version des modèles à plus faible débattement de la marque.  

Ceux qui ont suivi avec attention les essais et commentaires constructifs de nos récents essais Intense le savent : la cinématique à point de pivot virtuel utilisée par la marque a un caractère bien trempé, avec ses bons, et ses mauvais côtés. Notamment le fait qu’en première partie de course, la sensibilité soit limitée… Et qu’en seconde, la suspension ai tendance à « s’ouvrir » sans offrir beaucoup de consistance.

On l’a éprouvé à l’essai, ce comportement reste exploitable pour une pratique Trail (Intense Spider). Il peut trouver une certaine parade via des réglages minutieux (Intense Recluse). Mais pour des débattements supérieurs, les limites entre trait de caractère et défaut se confondent. Techniquement, il devient difficile de concilier certains éléments qui deviennent antagonistes…

 

 

… La bonne orientation ?!

En fins pratiquants, nous sommes attentifs à la pertinence des faits sur le terrain, en préalable à toute autre discution. C’est donc sur ce point particulier qu’une réaction de la marque peut avoir un certain sens. Et c’est sur ce point précis qu’elle répond à travers l’Intense Tracer 2017.

En premier lieu par le choix des compétences mises à contribution pour travailler sur ce nouveau modèle. C’est l’atelier Cero design qui s’est essayé à l’exercice. À la tête duquel, Cesar Rojo, un des pères des Mondraker les plus en vue et de la Forward Geometry – appréciés par ailleurs dans nos pages, ou encore de la marque qui fait parler et saliver : Unno.

Entre respect de l’identité visuelle Intense et une certaine mise au goût du jour, le résultat flatte d’abord l’oeil avec ce nouvel Intense Tracer. Roues de 27,5 pouce et désormais doté de 165mm de débattement à l’arrière, 160mm devant…

Au moment d’écrire cet article, deux modèles Intense occupent notre atelier : l’Intense Recluse essayé il y a peu, et cet Intense Tracer 2017. La comparaison est sans appel. À l’oeil, le petit dernier en impose. Ses lignes suggèrent volontiers une monture à forte capacité… 

 

 

Géométrie

Encore faut-il que la cohérence opèrent entre la suggestion et le rendu. Coup d’oeil à la géométrie pour confirmer. Là aussi, certains éléments dépeignent le même tableau…

Stack dans la limite basse de ce qui se fait – identique au Mondraker Dune en taille L – mais boitier bas – même hauteur que l’Intense Recluse à plus faible débattement… Et Reach dans la bonne tendance des vélos qui s’allongent. Ça se confirme. L’Intense Tracer 2017 se veut bas, racé. Des chiffres en accord avec les lignes…

 

 

L’évolution de la cinématique

… Et donc, avec la cinématique que l’on était en droit d’attendre. Du moins, sur le papier les éléments sont probants. Il suffit pour cela d’une première observation toute simple : les biellettes sont plus longues que par le passé. Elles suggèrent donc des variations et transitions cinématiques plus douces. De quoi, théoriquement, lisser le comportement précédemment évoquer.

Une tendance que l’on constate à la lecture des courbes de ratio fournies par la marque…

Une prouesse notamment rendue possible par l’architecture de biellette inférieure assez audacieuse autour du boitier de pédalier… On comprend mieux.

 

 

Premières impressions

Il se dégage jusque’ici un certain ton de cette présentation. Certaines affirmations et certitudes à ne pas confondre avec de la prétention. De simples certitudes forgées à l’épreuve du terrain. En ce mois de janvier, l’Intense Recluse et l’Intense Tracer 2017 se sont relayés entre nos mains.

L’occasion d’étrenner le dernier venu, et de constater à l’usage ce qu’il en est : le ramage se rapporte au plumage. Sur le terrain, l’Intense Tracer est aussi Fat que ses lignes inspire. L’enchaînement Intense Recluse – bien réglé – et  Intense Tracer – réglages de base – suffit pour s’en convaincre.

Bas, racé, bien plus sensible en début de course à l’arrière, l’Intense Tracer peut même paraître collé sur les premiers mètres. Le temps pour le pilote de changer de logiciel. De lire le terrain différemment. D’arrêter de piloter comme sur un petit vélo sur une pump-track. De se mettre en mode gros vélo qui mange tout.

Le temps aussi de faire quelques réglages. Rien de très pointu cette fois-ci. Juste veiller à rouler les détentes aux 2/3 ouvertes. Le vélo demande à aller vite. Il est fait pour. Sans cette petite précaution, ça peut parfois taper de manière aléatoire sur terrain défoncé. Avec, le fossé se creuse vis-à-vis du petit frère. On est plus sur la même planète. Les réglages sont plus simples. Tant mieux.

L’Intense Tracer 2017 fait passer dans une autre dimension. Il pousse à se concentrer sur l’essentiel alors que tout se passe plus vite. Des chiffres ? Un freinage saccagé, connu et reconnu d’une trace archi-roulée du secteur, abordé 8km/h plus vite selon le relevé GPS du premier run. Juste ce qu’il faut pour décaler un point de freinage et/ou marquer différemment un appui.

Dans ces circonstances, on est heureux de constater que, sans avoir à jouer des spacers, la suspension arrière n’a plus cette tendance à fuir dans la seconde partie du débattement. Notamment parce qu’à cette vitesse, ce serait rédhibitoire. Le maintien est là, la consistance est bonne, on peut pousser et marquer les appuis comme il se doit vu la vitesse. Le comportement plus lisse de la suspension met en exergue les autres qualités du châssis.

À ce sujet, les traits de caractère Intense sont plus que jamais au rendez-vous. Même plus vite, le cadre offre cette précision et cette cohérence que l’on peut prêter aux Intense. Et surtout, même plus sensible en début de course, la vivacité au pédalage est toujours là. Au moment d’appuyer sur les pédales, Ça fige. La cohérence triangle avant/triangle arrière est bien présente. Tout ce qu’il faut pour transmettre le fruit d’une bonne coordination dans nos mouvements de relance.

 

 

À quoi bon?

Avec le travail effectué sur l’Intense Tracer, la marque va dans le bon sens pour se repositionner comme elle le souhaite : dans le très haut du panier sur le marché. Elle profite de cette nouvelle monture pour se remettre dans la tendance.

Et elle le fait d’une manière somme toute logique : respecter et mettre en exergue le caractère pour laquelle on la connait. Y apporter ce que l’on pouvait attendre d’évolution. Reste d’autres aspects sur lesquels on peut être exigeant. Notamment dans la finition de certains petits détails pratiques.

L’exemplaire en notre possession n’a pas à rougir de ce côté là. Mais l’avenir doit nous en dire plus. Des points plus faciles à peaufiner qu’une cinématique ou une géométrie gravée dans l’acier des moules de fabrication… Quoi que..! Pour certains, il va falloir faire preuve d’imagination…

 

 

Un gap…

Mais, d’une certaine manière, le fossé se creuse entre les Intense Spider, ACV et Recluse d’une part, et l’Intense Tracer d’autre part. Ce dernier n’est plus le barreau d’échelle supérieur en matière de capacité. Il y a un gap, qu’il faut ou non, franchir.

Qui peut s’y prêter ? Les compétiteurs en premier lieu. Incontestablement une arme de guerre pour eux. Les costauds ensuite. Pas ceux qui pâtissent d’embonpoint sur la balance. Ceux qui engagent. Qui roulent fort. Que la vitesse et l’action font vibrer, et qui sont capables de s’y accomplir.

« Un vélo qui s’ajoute à une petite liste savoureuse de concurrents… »

L’Intense Tracer 2017 est clairement un gros vélo. Un monstre. Une machine. De ces vélos que l’on emmène quand ça tape fort, quand c’est défoncé, quand il y a de la pente, du rocher, de la racine et de bons trous. Qui s’y prête en y allant à la pédale, ou via tout subterfuge mécanisé.

Sur le papier existait déjà une petite liste non exhaustive de ses semblables.  L’Intense Tracer 2017 se place en concurrent direct du Rocky Mountain Slayer, Santa Cruz Nomad, Devinci Spartan, Mondraker Dune, Commençal Meta AM V4.2, Specialized Enduro 650B et Lapierre Spicy 2017. Une liste qui a le mérite d’en offrir pour tous les goûts, et toutes les bourses…

 

 

La gamme

Parce que sur cet aspect, Intense enfonce le clou. Elle se (re)place une fois de plus dans le jeu de ces marques (très?/trop?) hauts de gamme. Les coloris en perpétuent l’image « bonbon acidulé » avec pour certains, la touche de classe et de raffinement qu’il fallait…

4198€ en kit cadre avec amortisseur. Modèles Factory, Elite et Pro disponibles dès à présent. Modèles Experts et Foundation à la mi-mars 2017.

 

 

La vidéo de lancement

Rédac'Chef Adjoint
  1. Une question me viens à l’esprit en voyant la biellette inférieure si proche du cadre.
    Si un cailloux venait de mettre entre les deux ça pourrais faire de sacré dégât !
    Tu l’évoque dans la légende d’une photo, mais ça me paraît vraiment risquer !

    1. @Anthony > la zone est relativement protégée dans le sens où le pédalier, les manivelles et un possible anti-déraillement sont dans le secteur. Ils occupent donc une partie de l’espace par lequel les projetions extérieures peuvent parvenir. Mais effectivement, le risque existe. C’est un des axes de travail sur lequel une partie des cadres usant de cette architecture ont à progresser.

    1. @Lacroix > nous n’avons pas eu l’occasion d’essayer ce vélo. Difficile donc de se prononcer. Notamment pour préciser ce qui, à l’usage, justifie ou non un tel écart de prix à montage équivalent. Préciser le caractère du Capra sur le terrain peut faire partie de nos prochaines investigations. On le note 😉

  2. Intéressant. Pourrais-tu faire une comparaison avec le Slayer? Principalement en rapport à la suspension / cinématique. Joueur / pas joueur? Comportement au freinage? Je n’ai pas encore eu l’occasion d’essayer le Slayer mais il me fait de l’oeil… ma seule référence est l’essai par Pinkbike.

    1. @Johann > Nous devions rouler le Slayer sur la même période, mais l’essai a été repoussé. Nous n’avons donc pas encore roulé le vélo. Le comparatif n’est pas possible dans l’immédiat, mais nous y veillerons le moment venu 😉

      @ Le garrec > On prend note et on en tient compte au moment de faire le point sur les essais à venir !

  3. Quand on regarde juste les 2 photos de raccourcis/présentation des 2 Intenses, on a l’impression que c’est juste une photo montage ou y’a que les couleurs du bike, des fringues et le paysage qui changent. lol. Exactement la même position pour tenir le vélo.

    1. @ksiop > tu compares avec l’article de l’Intense Recluse, c’est bien ça ? Les deux shooting ont été réalisés le même jour, à la suite. Mathieu, le modèle, était chaud ! Il commence à avoir du métier 😉

      Merci @GrosOurs ! D’autant plus si ce n’est pas une habitude, et que la rare occasion et mise à profit pour positiver 😉

  4. J’ai pas grand chose à dire sur cet Intense et je ne commente d’ailleurs quasi jamais car c’est pas mon truc mais en comparant les commentaires de ce site et d’un autre gros site Français on voit de suite quel contenu ramène quel type de « passionnés ». Bravo pour le taf effectué Endurotribe 😉

  5. plus de 4000€ le kit cadre!!!! ça doit être pour les émirs!!!!
    c est con de ricains recule devant riens….
    bon boulo les gas d enduro tribe pour l article comme toujours

    bon ride

  6. Encore un bon essai ,bien détaillé,bien expliqué.
    Mais est il possible d’avoir des éssais de bikes abordables.au plus cher 4000 euros.ça devient n’importe quoi les prix,je pense que pour avoir des « vues »il faut faire dans la nouveauté en carbone,mais trop c’est trop.que devient le bike sur une grosse chute en compet ou dans un environnement agressif?
    À quand un retour d’utisateurs de çe genre de bikes sur plusieurs années?le prix en occasion apres au moins deux années d’utilisation.pareil pour l’alu et l’acier

    1. @Lionel > Ici, l’entrée de gamme est à près de 5000€, donc ce que je vais dire ne s’applique exceptionnellement pas. Mais pour les autres marques, nous veillons à détailler les articles afin que l’on puisse distinguer la part des propos tenus au sujet du modèle à 5000€ qui peuvent être retenus pour les modèle du même segments moins chers. Les Ateliers Endurotribe menés il y a peu (https://fullattack.cc/2017/02/1ers-ateliers-endurotribe-retour-en-images/) et un essai récemment publié (https://fullattack.cc/2017/02/verdict-essai-du-intense-recluse-foundation/) confirment encore cette conviction que l’on défend âprement 😉

  7. Bon ok, on l’aura compris, ce vélo descend bien
    Mais est-ce qu’il pédale bien aussi ?
    Car c’est quand même la 2e qualité majeure qu’on attend d’un vélo d’enduro

    1. @Manu > « Et surtout, même plus sensible en début de course, la vivacité au pédalage est toujours là. Au moment d’appuyer sur les pédales, Ça fige. La cohérence triangle avant/triangle arrière est bien présente. Tout ce qu’il faut pour transmettre le fruit d’une bonne coordination dans nos mouvements de relance.

  8. En comparaison avec un SB5.5C, tu penses que ça donne quoi en Enduro et randuro ludique entre pote ?
    Merci et très bon article.

    1. @Cyril > SB5.5C plus polyvalent et accessible. Le Tracer est un  » monstre  » 😉

  9. Bonjour Antoine, le Tracer serait plus en concurrence avec le SB6, non?
    As tu eu l occasion de comparer ces deux modèles?
    Selon toi, le Tracer est il interessant a coté du SB5.5, ou malgré tout trop proche?
    Merci de ton retour.

    1. @Constant : au moment de l’essai, l’Intense Carbine 2018 n’était pas encore sorti. il l’est depuis. On aurait donc la correspondance SB6/Tracer (27,5pouces) et Carbine/SB5.5C (29 pouces), même si pour ces derniers, les débattements ne sont pas strictement identiques. Intrinsèquement, les Yeti et Intense ne sont pas comparables : les premiers ont des cadres plus tolérants que les seconds, très rigides et précis. Ça joue immanquablement sur les tempéraments des vélos, et des pilotes auxquels ils conviennent respectivement 😉

    1. Pas tant > parmis les nombreux vélos passés à l’essai, les Intense d’une manière générale se distinguent par leur raideur et leur anti-squat pronnoncés qui, d’une certaine manière, leur procure de la vivacité à la relance.

  10. Bonjour je possede un mondraker dune moi aussi je m interoge par rappart au pedalage quand meme ….
    ca vaut quoi plus moins kiff kifff?

    en tous cas un sacré look

  11. Salut !
    Super test, comme toujours d’ailleurs, très détaillé dans les sensations !
    D’ailleurs, grâce à vous, j’ai franchi le pas et je viens d’acheter ce vélo d’occase le mois dernier, mais j’en suis presque déçu… Est-ce qu’il y a quelque chose que je ne pige pas ? Comment ça se roule, ça se règle ?
    Je viens d’un capra, très joueur, et ce vélo, typé race, m’oblige à tout revoir, mais je n’arrive pas à le saisir… Quelques pistes seraient les bienvenues 😉

    1. Salut Bastien, on te répondra volontiers. Dis-nous en juste un peu plus sur tes ressentis : dans quelles circonstances plus précises te déconcerte-t-il ? Est-ce en courbe ? Au freinage ? Quand ça tabasse ? Quand il faut sauter ? Se faufiler entre des arbres ? dans la pente ? Si besoin, rapporte tes impressions au guidon du Capra dans les mêmes circonstances pour t’aider… Et surtout, pour faire le lien : comment l’as-tu réglé ? (SAG, détentes, compressions, spacers/tokens…)

      1. Merci du retour !
        À basse vitesse, il semble assez dur à emmener, changer de cap, sensation que je n’avais pas avec le capra. J’imagine que ça peut être une cause du reach (et de la longueur des bases ?)
        Par contre, une fois les chevaux lancés, ça colle au siège, difficile de l’arrêter, c’est lui qui demande ! Mais il fait tellement peur dès qu’on lâche les freins, je me sens précaire, comme si je pouvais me faire jeter pour la moindre erreur que je ferais (et il l’a déjà fait plus d’une fois dans la même descente ?).
        Je suis parti des réglages fournis par intense, puis levé en compression pour estomper la sensation de tabassage, ajouté en détente pour calmer l’arrière, puis un token pour compenser le retrait de compression. Le réglage a l’air plutôt correct, mais je crois avoir cerné aujourd’hui en allant rouler qu’il serait bon de fermer la détente basse vitesse. Serait-ce pour compenser ce renvoi significatif du vpp en début de course ? Parce que je n’ai pas cette sensation en fin de course, mais uniquement sur les petits chocs.
        Je trouvais mon capra bien plus tolérant et joueur, mais peut-être moins stable, par contre la suspension arrière collait au sol. Je précise que je roule dans la caillasse du sud, qui glisse et roule sous les pneus, assez exigeante et qui demande une certaine tolérance du vélo sous peine de se faire éjecter au premier caillou sous les roues !
        As-tu eu ces sensations à son guidon ?
        D’ailleurs, c’est mon premier carbone, mais est-ce que tous les carbone sont exigeants comme ça ?
        Sinon, vers quel « gros » vélo joueur et tolérant pourrais-tu m’orienter ? J’ai vu le sentinel qui m’avait plu dans vos tests, mais j’ai peur qu’il soit limite avec ses 140 à l’arrière pour s’envoyer du gap.. plutôt carbone ou alu dans ce cas ?
        Encore merci ?

        1. Ahah, chaque chose en son temps. On va déjà explorer quelques pistes avec le vélo que tu as, avant de chercher à le remplacer 😉

          Sur le Capra, le poids du pilote est plus déporté sur l’arrière. Il appèle à cabrer, tirer, sauter, facilement. pour tourner, la direction est plus légère, et le vélo tourne plus « autour de la roue arrière ». Qui plus est, le point de pivot virtuel se rapproche du boitier quand le vélo prend le débattement, le vélo devient donc de plus en plus vif.
          Sur le Tracer, le poids du pilote est plus centré, l’avant a donc un contact plus important au sol, qu’il faut pouvoir « bouger » pour tourner. Le point de pivot virtuel a l’attitude inverse : il « s’enfuie » vers l’avant. donc plus le vélo prend du débattement, plus il devient une barre à mine. Ce sont deux approches opposées, qui ont chacunes leurs avantages et inconvénients. Il en faut pour tous les gouts 😉

          Dans tous les cas, une chose à retenir : plus l’intense entre dans son débattement, plus il devient stable, racé, appelle à la vitesse. Tu l’as dis toi-même, difficile de l’arrêter. Or, il semble que tes réglages grossissent ce trait : compression ouverte, détente fermées… Si tu poursuis dans cette voie, en dynamique, le vélo va s’affaisser, être très tassé. Et plus tu va freiner les détentes, plus il va te paraitre lourd à manier verticalement.

          Je comprends ta démarche initiale, et je pense que j’aurai fait pareil : ouvrir les compressions BV pour éviter qu’elles donnent l’impressions de gratter, et limiter l’impression de « tabassage »… Mais il faut savoir parfois ne pas insister, et partir dans une autre voie 😉 Laisse les compressions ouvertes, mais ne freine pas la détente, au contraire. Libère la ! Et si le SAG que tu utilise le permet, baisse légèrement en pression. Ça va décontraindre l’ensemble, laisser plus de liberté à la suspension de débattre et se déplacer, suivre le terrain. Le vélo ne va plus être une barre à mine et ça peut participer à calmer la donne.

          Ensuite, seconde piste : ne pas toujours tout attendre des suspensions. C’est encore ce que l’on constate dérnièrement à l’essai du Cube Stereo dont le verdict sort bientôt. C’est très clair : les cadres carbones Intense sont les plus rigides que l’on ait essayé. Et les choix de cinématique grossisent le trait… L’inconvénient, c’est que c’est d’origine exigeant, et que si en plus c’est monté « full carbone » à tous les étages, ça fait des machines de guerre à piloter… Mais l’avantage, c’est qu’un cadre rigide peut tolérer un cintre, une potence, des roues et (dans une moindre mesure) des pneus souples et tolérants. Quelle montage as-tu ? Cintre, pédalier et roues (Enve) carbone ?! Si c’est le cas, tu peux chercher à en jouer. Cintre alu ? Pneus Continental ou Hutchinson ? Roues alu ?

          Sans briser le standing du vélo, des produits existent en alu pour trouver ton bonheur. Et surtout, chercher à essayer en demandant aux potes, connaissances, magasins et autres alentours pour confirmer qu’une telle démarche aide à ajuster avant d’acheter 😉

          1. Merci pour tout le temps que tu as pris et cette réponse plus que complète !

            A quoi est dû ce placement du centre de gravité (le pilote) sur le vélo ? Est-ce le reach qui va décaler ce centre de gravité, et ce, par rapport à la longueur des bases ? La position du boitier ?
            Ton analyse concernant le point de pivot virtuel est extrêmement intéressante, c’est quelque chose auquel je n’aurais pas pensé !
            Ce que tu appelles point de pivot virtuel, c’est l’instant center dans le jargon (intersection des droites qui relient les points de pivot) ?
            Si je comprends bien, ce trait viendrait donc du fait que sur le capra, le lien supérieur pousse l’amortisseur par le bas, et qui donc rapproche l’instant center du boitier en prenant du débattement, alors que sur le tracer il le pousse par le haut, et donc éloigne l’instant center du boitier, c’est bien ça ?

            Le problème avec la détente c’est que j’ai les pieds qui décollent sur les petits chocs et m’envoient en auto OTB sur tous les kicks si je la lâche trop. 😀
            Effectivement, j’ai remarqué que le vélo était beaucoup plus calme avec les réglages actuels, plus tassé, mais aussi moins vif.
            Penses-tu qu’il est juste d’user de ce compromis pour ne pas me faire bousculer et m’envoyer à la faute quitte à prendre mon temps quand c’est lent ?

            Selon toi, je peux augmenter mon sag (éventuellement ajouter un token), et « libérer » la suspension en hydraulique ? Je vais essayer dans cette direction sur mes prochaines sorties ! 😉

            J’ai pu constater qu’il était très raide, en effet… 😉
            Côté montage, je suis en alu sur tout le reste, cintre, potence, roues, pédalier… C’était sans concession pour mon potentiel physique.
            Je roule avec des DT XM1501, je n’ai pas pu les essayer sur un vélo que je connaissais, mais elles paraissent assez rigides et très précises sur le tracer.
            A noter également que je suis passé d’une lyrik à une 36, que je trouve un poil plus rigide.
            Pour les pneus, je suis en carcasse renforcée à coup sur, avec des pressions qui me correspondent à moi et au terrain sur lequel je roule, c’est raide mais j’ai déjà découpé 2 pneus en allant en dessous, donc je préfère garder ces bases là, quitte à me faire secouer un peu.
            J’alterne entre Hutchinson (Toro), assez tolérants, confortables et agréables, surtout à l’avant, et Michelin (pas les nouveaux Enduro), un peu plus rigide (plutôt à l’arrière).
            Quelles marques et carcasses me conseilles-tu sinon, dans ce style là ?

            J’ai un collègue à qui je veux le faire essayer, et qui roulait aussi sur un capra, mais je n’ai pas encore eu l’occasion.

            J’espère que ça pourra aider certains qui tombent sur ces commentaires, et tu as l’air d’avoir pas mal de connaissances techniques dans les cinématiques et géo, je serai ravi d’en parler plus longuement à l’occasion ! 🙂

          2. En fonction des vélos, le placement et le déplacement du centre de gravité va provenir de la combinaison de plusieurs facteurs, dont la géo, la position et la dynamique de la suspension. Tu as bien saisi le raisonnement concernant le point de pivot virtuel (ou Centre Instantané de Rotation, ou Instant Center, ce sont des synonymes ;-). De tête et par expérience, cet élément a une importance prépondérante dans le comportement des vélos qui sont équipés VPP, mais on peut construire des choses différentes autour. Le meilleur moyen d’identifier l’importance d’un paramètre, c’est encore de le faire varier, ou de faire varier les autres autours > là, tu ne vas pas pouvoir changer la cinématique, mais le reach (longueur de potence) ou la hauteur du boitier de pédalier (bagues à excentrique ou à diamètre plus important/repercées…) tu peux. En fonction de la variation que tu peux apporter et de l’impact que tu ressent à l’usage, tu auras une idée de ce que ça joue comme rôle dans le comportement du vélo que tu perçois 😉

            Pour la détente, as-tu accéléré aussi la détente à l’avant ? Si tu n’a que les pieds qui décolent, et pas le cintre qui guidonne, c’est peut-être signe qu’il y a trop de décalage entre le frein en détente trop lent devant et/ou trop rapide derrière… Sans prendre de risque démesuré, tu peux essayer d’accélérer un peu devant, pour voir.
            Dans ta configuration actuelle, le vélo est effectivement plus « lent » quand ça tricotte. L’attitude que tu veux avoir (être plus patient quand c’est len) est « logique » vis-à-vis de tes réglages. Après, est-ce vraiment ce que tu veux ? Trouve tu ton bonheur ailleurs au point que ça compense cette « concession » ?
            Pour le reste, tout alu, y’a pas grand chose à faire. Quel diamètre de cintre ? 31,8 ou 35mm ? Les 31.8mm sont plus tolérants… Tu as bien perçu le comportement des DT : Rigides et précises, même sur d’autres vélo. Simplement, elles sont aussi assez « inertes » > quand t’appuis ou que ça tape fort, elles ne rendent pas, ne rebondissent pas. Un peu comme tu l’as remarqué avec les Michelin. Il y a donc plus tolérantes sur le marché, notamment les montages à base de jantes NoTube Arch MK3. Pour les pneus, avec Hutchinson, tu es déjà dans le vrai. Continental aussi, les dernières carcasses ProTection Apex, mais c’est équivalent pour ce que tu cherche.

            Dans tous les cas, persévère, tu es dans le vrai avec tes ressentis 😉 Toutes proportions gardées, même si tu fini par conclure que c’est pas le vélo qui te convient le mieux, tu auras appris à le déceler, peaufiné tes exigences pour le prochain, et appris sur différents accessoires, équipements et notions qui te serviront par la suite…

  12. Bonsoir à tous j ai moi aussi franchi le ps et acheter un tracer factory 2018 avec roue mavic et frein magura mt7.
    J en suis pleinement satisfait.
    Mais j aimerais avoir la base de réglage fox que j ai pas réussi à avoir surtout pour la fourche .
    L amortisseur je pense être pas mal.
    La fourche à l air un poil trop dure alors que je suis assez faible en pression 55psi de mémoire je pèse un peu moins de 80kgs tous équiper….
    Merci de vos reponse

    1. Salut ! dis-nous en un peu plus sur tes réglages : SAG/Détente(s)/Compression(s) avant et arrière. C’est avec cette vue d’ensemble que je pourrais t’orienter 😉 à très vite.

  13. Bonjour merci beaucoup pour ta réponse.
    J avait pas vue avant désoler pour le délais.
    Mes réglages actuel:
    Fourche: 60psi 20mm de sag sur 160.
    9 clics en pied de fourche
    haut de fourche ouvert à fond ou 2 clics des fois.
    Amortisseur :
    20mm de sag sur 60 ou 65 mm.
    160psi.
    Compression bv 16 clics hv 17 clics
    Rebond bv 16 clics hv 15 clics.

    Je ferme les visses à fond et compte en devissant.
    Comme je t avait dit l.arriere je trouvait ça bien.
    La fourche mérite mieux je pense.
    A très bientot

    1. Pas de soucis. Effectivement, tu es dans le vrai en pensant que tu peux progresser sur l’avant du vélo. 20mm/160mm correspond à 12,5% de SAG. C’est trop peu. Ça doit être béton, ou taper, ou rebondir par moment. J’ai tendance à préconiser autour de 30% de SAG. Puisque tu viens de quelque chose de très dur, et doit t’habituer, essaye entre 20 et 25% pour commencer. Ça fait un SAG compris entre 32 et 40mm. Attention, mesure prise debout sur le vélo, épaule à l’aplomb de la potence, bras en appuis sur le cintre…

  14. Le problème c est que je vait devoir dégonfler pas mal la fourche.
    Je vait être en butée après sur les gros choc à mon avis car à cette pression j ai déjà le témoin spas loin voir qui touche le haut.
    Je vait remesurée dans la position que tu me décrit et équiper.
    Concernant les visses de compression et détente?

    1. Non, comme tu le dis, la première chose à faire c’est de mesurer dans les mêmes conditions que celles que je t’indique, pour que l’on soit certain des valeurs autour desquelles on pourra ensuite débattre > tiens nous au courant du % de SAG mesuré de cette manière. Compression et détentes en dépendent directement, je ne vais donc pas m’avancer pour le moment 😉

  15. Me voilà de retour pour arriver à 35mm de sag j ai dégonfler je suis à 50psi.
    Par contre k ai pas pu essayer et j ai laisser mes réglages compression et rebond tel quelle !
    Je doit mettre combien pour un premier test?

    1. Simplement essayer comme ça, sans prendre de risques inconsidérés, pour jauger si c’est cohérent ou pas. Se laisser un petit temps d’adaptation aussi, nécessaire pour aller au delà des automatismes habituels… Puis, si ça plonge vraiment trop, utiliser un peu de compression basse vitesse pour rattraper l’assiette, quite à en retirer par la suite… Tout ça doit aussi te procurer l’opportunité de sentir, d’expérimenter l’influence de chaque modification que tu apporte à tes réglages > te voilà en mode « acquisition/apprentissge » 😉

  16. C est ce que j aimerais c est avoir déjà un réglage de base justement de ce réglage compression la petite molette noir à l intérieur de la molette bleu 3 positions.
    Car la je l.ai complètement ouvert et je suis revenu de 3 clics.
    Dans les fourches moto souvent le réglage de base c est de mette la compression et le rebond en position mieux de clics apparament c est pas ce en vélo..

  17. Me voilà de retour j ai enfin pu tester .
    Ça a effectivement l.air le souple.
    Mais j ai quand même une sensation de point dure des fois .
    Je comprend pas le reglage de la molette noir à l intérieur de celle des 3 positions compression je suis partie de 4 clics et revenu à 2 en fin de test mais je suis pas convaincu….le reste ça a l air d aller
    Que faire donc?

  18. Bonjour merci de ta réponse il s agit bien de la première photo la molette ou c est marquer firmer.
    J ai pas l année de la fourche mais me vélo est de janvier 2018.
    Je peut trouver des références dessus la fourche peut etre ?

    1. Ok. C’est effectivement un peu compliqué à cerner parfois. La molette noire gère la compression à basse vitesse, quand la molette bleue est sur la position « open ». Ces réglages sont pensés pour être utilisés de cette manière :

      – molette bleue, position open, en descente / en spéciale
      – Molette bleue, position medium, en liaison / quand ça pédale
      – Molette bleue, position firm, en liaison / sur la route ou piste très lisses

      Ensuite, en descente, molette noire, on ajuste l’assiette du vélo et le seuil de déclenchement. Plus c’est ferme, moins le vélo plonge de l’avant, mais moins la suspension est sensible. C’est, en premier lieu, ce qui peut expliquer la sensation de « point dur ». Après, si ça ne suffit pas, il y a d’autres solutions, mais on en reparle plus tard 😉

  19. Ok c est bien ce que je comprenait mais alors sur cette compression basse vitesse et sur le rebond.
    Quelle serait le setting de base que je devrait mettre avec mes 50psi?
    Comme j ai pu le faire sur l amortisseur?

    1. Il se peut qu’elles interfère l’une sur l’autre, effectivement. Sincèrement, sur les Fox jusqu’à fin 2017/début 2018, j’ai tendance à préconiser d’ouvrir les compressions. D’autant plus sur les Intense au châssis très raides. Ça favorise la sensibilité et minimise les vibrations. Aussi bien devant que derrière. Pour gérer l’assiette du vélo, je préconise alors de jouer des pressions/SAG en premier lieu, légèrement des détentes ensuite sans trop vérouiller, et/ou de token/spacer si l’on a tendance à rouler avec beaucoup de SAG ou si les moment où l’on veut corriger l’assiette se situent en fin de course (grosses compressions, gros appuis, freinages très appuyés, très forte pente…)

  20. Si je comprend bien je l ouvre à fond cette molette noir ,et la détente je met juste quelque clics en partant du rebond minimum.
    C est quand même bizarre que je trouve pas un tableau comme ça existe pour m amortisseur.

    1. Oui, mieux vaut commencer par chercher le meilleur compromis SAG/détente avant de faire entrer les compressions en jeu ici.

  21. J ai retester c’est pas mal je vait essayer de mettre 55psi ça me paraît presque talonné.
    Après je verrai rebond et compresion
    Merci
    C est pas evident

  22. Bonjour Antoine,

    Je suis en passe de prendre un Tracer en remplacement d’un Rockymountain Pipeline C50 2018 et avant celui ci je roulais sur un altitude Rally edition 2016, full carbon pour l’altitude et carbone/alu pour le pipeline.
    Je compare plus le tracer à l’altitude, le pipeline est un peu juste par moment en enduro pur, et le 27.5+ ne ma pas convaincue.
    Mes questions sont les suivantes :
    – Avec le tracer vais-je retrouver cette polyvalence offerte avec l’altitude qui me servait en allmountain comme en bikepark, j’ai un peu de mal à juger cela malgré les différents tests?
    – Mon Pipeline est en taille S (Top au niveau ressentie) mon altitude était en Xs (un peu petit pour le coup) je pensais partir sur un S aussi pour le tracer mais le sizing chart me donne un M chez Intense (1m69) alors que chez Rocky c’est la taille S de préconisé.
    Quand on compare les deux géo en taille S les différences ne sont pas énorme, qu’en penses-tu?
    Merci pour tes réponses.
    Nico

  23. Antoine, help me please.
    J’ai pu lire plusieurs tests et j’ai encore plus de mal à me faire un avis, certain aime d’autre non, je sais que le test date un peu mais si tu peux m’en dire plus et surtout vise à vis de la concurrence.

    1. Bonjour Nicolas,

      je veux bien, mais il va falloir que tu sois un peu plus précis, sinon je vais réécrire l’article 😉 Vis-à-vis de quel concurrent ? Quel est ta pratique ? Pourquoi te fait-il de l’oeil ? Qu’est-ce qui te fait douter ?

      à très vite

  24. Super merci Antoine de prendre le temps de me répondre.
    Il me fait de l’œil car possibilité de l’avoir à bon prix.
    Pour la pratique, c’est là que ça se complique… c’est plutôt un type de vélo on va dire je voudrais un vélo qui monte comme un All mountain et qui descend comme un enduro,
    pouvoir faire quelques sorties en bike Park, j’habite en haute-savoie autant profité un peu des stations. C’est du All mountain engagé… sans vouloir créer une nouvelle pratique. Une sorte de vélo idéal.
    Je retrouvais bien cette polyvalence sur l’altitude, je l’ai perdu sur le pipeline surtout quand ça engage dans le cassant.
    J’ai un peu de mal à savoir si le tracer répondra à mes attentes de polyvalence, et surtout niveau taille, je suis perdu aussi.
    Pour la concurrence, je pensais au patrol (j’ai roulé l’ancien en alu, il pêchait en montée probablement du fait de son poids je n’ai pas essaye la version carbon) ou le Hightower.
    Apres il y a les allmountain bodybuildés, comme la version haute gamme de YT jeffsy.

    1. Bonjour Nicolas,

      merci pour ces précisions. Parmis le panel que tu m’indique, pour l’usage « montagnard » que tu m’indique :

      – le Jeffsy sera un peu trop frêle à mon avis, à moins que ce soit la toute dernière version, montage « haut de gamme/robuste »
      – le Patrol carbon et le Hightower (LT) me paraissent au poil
      – le Tracer sera un peu plus « nerveux et ambitieux » parce qu’il est clairement « racé »

      En gros, ça peut très bien le faire parce que même s’il a un peu plus de débattemement que les autres, il a aussi un cadre plus raide, ce qui, au final, peut revenir au même en matière de capacité/confort/engagement à mettre pour en tirer parti 😉

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *