EWS La Thuile 2016 – Richie Rude écrase le premier jour !

Vous avez peut-être eu l’occasion d’en suivre quelques menus instants en direct sur la page Facebook Endurotribe, la première journée EWS La Thuile 2016 vient de se terminer sous le soleil italien. Et pour ceux que le suspens fait vibrer, force est de constater qu’il faudra repasser. Richie Rude a – une nouvelle fois – écrasé une course au niveau sans limite…

La cartouche

Dès la première spéciale, le jeune américain a une nouvelle fois fait une démonstration de puissance. 900m de dénivelé négatif et 4,5km de spéciale – d’abord atteints à la pédale – où le bonhomme a d’emblée mis au grand jour sa supériorité du moment. Un débours de 15s sur son plus proche poursuivant, et 20s minimum sur tous les autres.

Une domination sans partage puisque les deux autres chronos du jour sont à mettre à son crédit. 5s prises en « contrôlant » le second run du jour, et surtout, 33s – excusez du peu – sur la troisième et dernière spéciale. Au total, presque une minute – 53s précisément – sur personne d’autre que les meilleurs pilotes mondiaux qui se tiennent en moins de 30s pour les 9 autres premiers…

Si toute la journée, son aisance et sa puissance ont été preuve de sa domination sur le vélo, sa prestation au pédalage, en fin de dernière spéciale, est d’une autre dimension encore. Jugez plutôt, à 18s de la fin plus précisément…

Une démonstration qui interpèle, tant Damien Oton – qui ne peut que subir ici – n’est pas le dernier venu…

 

 

 

Les poursuivants

Et pour cause, l’aigle catalan n’est autre que le 3eme du classement provisoire… Chez les hommes ! Le pilote le plus sympathique du plateau a déjà remporté la course, ici, il y a deux ans. Et aujourd’hui, son touché de terrain et sa légèreté d’appuis lui permettent une nouvelle fois de tenir un rang certain sur les pentes rocailleuses et racineuses de cet EWS La Thuile 2016.

Derrière l’intouchable Richie Rude, ces qualités semblent d’ailleurs être celles qui peuvent faire la différence pour bien figurer. C’est en tout cas ce que la seconde place de Sam Hill, la légende australienne, laisse supposer. Fidèle à lui même, il n’a eu de cesse d’être sur des trajectoires que d’autres n’osent même pas imaginer. À la différence qu’ici, en Enduro, les trajectoires de l’Australien semblent moins préméditées qu’en coupe du monde de descente, davantage choisie instinctivement, sur l’instant.

Toujours est-il qu’il mène la danse des prétendants aux place d’honneur. Derrière Damien Oton, Nicolas Lau et Florian Nicolaï complètent le top 5 et la brochette française toujours bien placée.

 

 

 

Les surprises du jour

En parlant de français bien placés, il faut souligner la prestation des jeunes espoir (U21) : Adrien Dailly et Sébastien Claquin se livrent une fois de plus une bataille de tous les instants pour le leadership de la catégorie. Si la journée à tournée à l’avantage du premier, un autre aspect de leur rivalité est à souligner.

Pourtant loin de l’ambiance et de l’atmosphère du top 30, les deux jeunes signent des temps stratosphériques. Sur le live timing qui permet de suivre les temps, l’organisation scinde les catégories et n’édite des classements que pour chacune. pourtant, Adrien signe aujourd’hui le 3ème cumul toutes catégories confondues, et Sébastien le 9ème. Deux espoirs dans le top 10 scratch, l’avenir promet !

 

 

 

Cecile Ravanel, always in 100% attack mode. Mt Blanc lurks in the background

Chez les dames

Chez les dames, la compétition offre une physionomie fidèle à ce que l’on attendait. Une nouvelle fois, Cécile Ravanel ne laisse le soins à personne d’occuper la tête du classement. Une place méritée, à en juger par la détermination dont elle fait preuve à chaque instant. C’est bien simple, elle est la seule à ventiler et contrôler sa respiration à chaque passage où il est donné de la voir passer.

Derrière, Isabeau Courdurier ne démérite pas. La pilote de poche Sunn fait preuve d’un engagement qui traduit, visuellement, la vitesse dont elle fait preuve pour occuper la seconde place du classement provisoire. Une attitude  et une impression qui justifie sa place et le fait que l’on puisse dire qu’elle aussi, à sa manière, domine le reste du plateau féminin.

Un titre auquel Rae Morisson ne prétendra certainement pas. La Néo-zélandaise a chuté lourdement lors de la première spéciale du jour. Course finie, presque d’entrée de jeu. Si elle ne semble pas souffrir de fracture, l’épaule démise semble être le premier diagnostique connu pour elle.

 

L’impression générale

Voilà donc une première journée intense qui s’achève sur l’EWS La Thuile 2016. Aux dires de beaucoup sur place, le niveau général prend une sacrée hausse sur les traces italiennes. Écarts minimes, densité des nations représentées, descendeurs et enduristes entremêlés au classement et performances hors du commun…

À ce sujet, la démonstration de puissance de Richie Rude est dans tous les esprits. Nul doute que certains, pour pas dire une grande partie du paddock, a pris un petit coup sur la tête. Il va falloir tout l’orgueil et la hargne de certains pour tenir la dragée haute et démonter que l’américain n’est pas le seul à rouler fort dans les parages.

Bref ! aux reconnaissances, les pentes italiennes faisaient des promesses. Nul doute qu’après déjà une journée de course, elles les tiennent. À tel point que l’on se demande déjà ce que le second jour de course de cette EWS La Thuile 2016 peut nous réserver plus… Ou du moins, d’une nouvelle fois surprenant… À très vite pour la suite !

 

Résultats du jour > https://fullattack.cc/2016/07/live-ews-thuile-2016-jour-1-resultats-samedi-direct/

Rédac'Chef Adjoint
  1. Je trouve votre article limite. J’espère que vous avez de bonnes raisons pour avancer des trucs pareils, et pas seulement une video ou Oton se fait manger.
    A part ca, y a t-il seulement des contrôles? Les EWS ne sont pas UCI si je me souviens bien.

  2. @Hallen74, comme le souligne @Gg04, les contrôles n’ont pas, pour l’heure, lieu sur les EWS. Qu’importe, l’article en lui même n’a pas vocation à incriminer qui que ce soit. Il rend compte de la supériorité d’un athlète sur ses plus proches adversaires, et l’impact que cette performance a sur le déroulement d’une course, suivie et relayée de près.

    Comme dans tout exercice d’échange d’information entre individus, il appartient à chacun de faire sa propre interprétation des faits. Merci de ne pas prêter à l’article, des propos qui n’ont pas été tenus par son auteur.

    Les interprétations de @une blague le mec & @Myrtak71, et les commentaires qui en découlent, n’engagent que leurs auteurs. À ce sujet, merci de faire preuve de retenue et de recul quant à la teneur des propos tenus.

    En attendant, ce dimanche, la course reprend ses droits et nous ne manqueront pas de mettre en lumière les performances remarquables de chacun. D’ailleurs, à ce sujet, on a tous hâte d’assister aux passages de Sam Hill, dans la grosse pente des spéciales 5 et 6… Peut-être, d’ailleurs, ce qui a poussé Richie Rude à tout donné aujourd’hui, tant l’australien a de quoi faire figure d’épouvantail pour les deux dernières spéciales du week-end ?!

  3. La descente c est dans la tete avant tout. A moins de prendre de l’adrenaline il y a pas grand chose a faire. Et faut deja etre etre bon.

  4. Richie Rude est un pilote atypique: un gabarit hors norme, qui lui permet des relances et des trajectoires uniques, couplé avec un pilotage fluide. Il est en train de fortement modifier les normes du profile physique idéal du pilote d’Enduro. La puissance devenant presque aussi essentielle que l’endurance. Graves commence, par exemple, à regretter d’avoir perdu 17 kg de masse musculaire. Si bien que je ne serai pas surpris que lui, comme d’autres, prennent de la masse durant l’intersaison… Notre sport mûrie et se radicalise au niveau EWS, ce qui n’est pas pour me déplaire!

  5. Richie est sans nul doute un pilote atypique et doué de qualité technique et physique indéniable.
    Là où ça interroge, c’est comment il est capable d’aller plus de 20% plus vite dans une montée de 30″ après une spéciale de plus de 10′, sur des pilotes comme Clementz, Oton, Bailly Maitre et beaucoup d’autres…
    Outre les suspicions (du aussi à l’absence totale de contrôle antidopage !) qui il y a dès qu’ un sportif de haut niveau domine son sport, cela interroge sur ça méthode d’entraînement… Car ce n’est pas de la descente où il suffit de travailler essentiellement la force et les capacités anaérobie.
    Mais bon, ça va effectivement remettre en question pas mal de monde sur l’entraînement en enduro.

  6. Un entrainement spécifique combiné à des capacités hors du commun ?
    Le talent ?
    De la poudre de perlinpinpin dans le bidon ?
    Une batterie et un petit moteur ?

    Tout est envisageable…

  7. Pour connaître quelques journalistes VTT et avoir quelques bruits de couloir, dans les paddocks, les suspicions de dopage sont lourdes de la part des enduristes français sur certains pilotes et nombreux sont ceux qui réclament des contrôles.

  8. on est dans une situation d’embargo médiatique comme on la connait dans beaucoup de sports et en particulier dans le cyclisme de route. Tout le monde en ai convaincu de l’intérieur mais personne ne le dit car les enjeux financiers sont lourds et qu’un journaliste ne peut prendre ce risque.

  9. @Racko, embargo médiatique ou présomption d’innocence ? C’est une question de respect d’autrui avant de se permettre des affirmations hâtives.

    En l’occurrence, il faut juger les faits sur les éléments tangibles en main. Les chronos de @Nico Filippi, dans le coup de cul diffusé hier – nous étions ensembles – sont intéressants. Ce matin, l’organisation a rendu public les données Quark de la spéciale en question :

    http://us8.campaign-archive1.com/?u=fed707b6504c158858eaac4a3&id=a1127c3557&e=0118267729

    À l’imprécision de mesure près, les deux sources concordent : il a bien 5 à 7 secondes dans le seul coup de cul. Les 25 autres sont à créditer de sa prestation, au rythme, sur l’ensemble de la spéciale.

    Le dopage est une explication possible. Tout comme une préparation, une stratégie des méthodes, du matériel et une approche différente peuvent y participer. Objectivement, à ce stade, rien ne permet d’avancer qu’une explication prenne le pas sur les autres. Et le dopage, la triche, dans l’air du temps, est la solution la plus facile à avancer sans autres éléments tangibles. Restons donc prudents, attentifs, précis, pertinents et respectueux.

    En attendant, à l’issue de la compétition, les données Quark devraient être rendues publiques. Nul doute que l’on s’y penchera et qu’elles complèteront la désormais habituelle Analyse Statistique EnduroTribe, en apportant un nouveau niveau de lecture et de détail 😉

  10. Très bon article merci endurotribe! Facile à lire et complet, un pur bonheur.
    Effectivement performance assez étonnante de rude mais physique et mental très atypiques. Parfois le corps est capable de bien des exploit mais rarement en explosivete comme ici. Walt ans see

  11. C’est une chronique du tour de france ? Ah non zut on est sur endurotribe 😛
    Ah un moment il faut appeler un chat un chat !
    Quand aux prétendues méthodes d’entraînements, il me semble avoir déjà entendu cela chez les poulains d’un certain Eufemiano Fuentes …
    On a déjà vu ce qu’il se passe quand on se voile la face. N’attendez pas qu’il soit trop tard !

  12. Ceux qui Savent, donc qui détiennent la Vérité, seraient ceux qui doutent…un non sens. Mais sachons nous remettre en cause avant d’attaquer les autres! Pour avoir assister à un entrainement de Rude à 17 ans à peine, je peux vous dire que cela ne ressemblait à rien de ce qui était enseigné aux coachs sensés accompagner des pros (de la DH à l’époque). Même si, à l’heure actuelle, Rude est entraîné par un coach ayant pignon sur rue en DH et Enduro de l’autre côté de l’Atlantique, je ne serait pas surpris qu’il continue actuellement certains « exercices » datant de ses années de Junior en DH… Ceux qui s’intéressent à la problématique du dopage savent qu’à très haut niveau, le dopage ne permet de gagner qu’un très léger pourcentage sur les meilleurs « cleans ». On est loin des écarts constatés depuis les dernières spéciales irlandaises… Dans chaque sport « jeune », est apparu à un moment un athlète qui a révolutionner la discipline, Rude est peut-être un de ceux-là. Malgré tout, des contrôles devraient être mis en place systématiquement, pour attraper les éventuels tricheurs, dissuader certains et surtout rendre de nouveau crédible les grosses performances sportives!

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