Enduro des Terres Noires 2016 – Un week-end comme on les aime !

En trois éditions à peine, l’Enduro des Terres Noires s’est construit une sacrée réputation : celle d’une épreuve parmi les plus belles du calendrier, que l’on attend avec impatience chaque année tous les deux ans…. C’était ce week-end du 8 mai à Digne les bains : deux jours de vélo qui valaient sacrément le coup !

 

 

Une autre dimension…

La faute, entre autres, à David Missud. Lui – le local qui a connu l’Enduro à ses débuts et reste habitué du Top 30 en Coupe de France – est – comme tout Bas-Alpin qui se respecte – un peu têtu. En l’occurrence, la pratique a beau évoluer avec son temps, le bonhomme – et l’équipe qui l’entoure – n’en reste pas moins attaché à une certaine conception de la pratique et de l’organisation, qui mérite d’être défendue.

On pense notamment au défi que constitue une bonne épreuve d’Enduro. En la matière, les 78km, 3130m de D+, 3985m de D-, 14h de sortie pour cumuler 1h10min de chrono parlent.

 

Ce n’est pas la journée dantesque du Shimano Epic Enduro, mais les deux jours des Terres Noires n’en sont pas si loin. Le parallèle entre les deux faisait d’ailleurs partie des sujets de discussion en liaison.

On pense ensuite à la notion d’exploration et de découverte… Et Le pays Dignois s’y prête tant ! Comme les Gorges du Tarn, le Beaufortain, le Jura, le Haut Languedoc, l’Auvergne, le Mercantour… Les abords de Digne regorgent de ces coins paumés de France profonde où l’on peut se dire «c’est beau chez nous…» Et se douter qu’il y a forcément quelque part un vieux chemin façonné par le temps pour nous donner du fil à retordre…

C’était le cas ce week-end, mais pas que ! Il n’y a qu’à voir le nombre d’épingles et de dévers fraîchement décaissés pour mesurer à quel point l’idée de surprendre et de réinventer anime l’équipe du moment. Ça tricote, ça prend même de court parfois, mais ça fait de toute façon appel à une certaine part d’initiative ou d’improvisation c’est selon..!

 

 

Des traces qui en laissent…

C’est ainsi que les 400 inscrits ont eu l’occasion de poncer la terre très sèche des 7 spéciales au programme des deux jours.

À commencer par les Toboggans et les Crêtes : les deux spéciales mythiques de 10 et 15min, au coeur des Terres Noires, dès le début des hostilités ! Les jambes, les poumons et le vertige de certains se souviennent encore de cette entrée en matière fracassante, tant ces montagnes russes ne laissent aucun répit ! À l’arrivée de ces deux premiers juges de paix, on aurait pu s’estimer heureux. L’impression d’en avoir déjà beaucoup fait primait d’ailleurs.

C’était sans compter sur les 3 tracés plus courts, mais qui tricotaient à outrance pour boucler le premier jour : la Flambante, les 3 Chapelles et les Oreilles d’Âne, comptants toutes sortes d’épingles et ramenant aux abords directs de la ville, où les pentes en liaison s’accentuaient avec le temps…

Avec deux spéciales sur le papier, le lendemain aurait presque pu paraitre anodin… Presque !

Dans le plus pur esprit Enduro, les spéciales du Cousson et du Relais ont tenu leurs rôles de juges de paix. 1h45 de liaison en portage, poussage et un peu, tout de même, de pédalage, pour atteindre chaque sommet, les plus hauts des abords directs de la ville… Et s’offrir 950m de D- pour 20min de chrono, puis 600m et 10min pour la seconde…

Petit aperçu avec Jey Marechal qui nous offre l’occasion de goûter au tempérament de chaque spéciale…

 

 

 

 

La course, en quelques mots

ET-TerresNoires2016-6Le Cousson – run dantesque, dicté par le profil même de la montagne de son sommet aux abords de la rivière : abrupte, puis de plus en plus plat – a d’ailleurs tenu toutes ses promesses.

Les horaires et ordres de départ – sur lesquels l’organisation est restée flexible – ont tout de même joué leurs rôles au moment de se disputer la victoire. Sur les pentes du sommet emblématique de Digne, la bataille a notamment eu lieu à plusieurs niveaux, où les changements de rythme et les écarts de 15s à peine ont offert leurs lots de péripéties sur le run le plus long du week-end.

Aux avants postes notamment, où Camille Servant – Tribe Spot Group – a sû profiter de sa place de second, pour reprendre et bonifier les 3 secondes de retard qu’il avait sur Kevin Miquel. Le néo-enduriste mène tout de même l’armada Commençal qu’il constitue avec Cédric Ravanel et Nicolas Quéré, devant un Yannick Pontal qui sait revenir en forme quand il le faut !

Avec Valentin Brulas – Champion de France & vainqueur junior – Damien Escalier – vaiqueur du Shimano Epic Enduro – et Yannick Sénéchal – Champion de France & vainqueur Master – pour compléter le top 10, cet Enduro des Terres Noires ne manquait pas d’intérêt sportif. Ce ne sont d’ailleurs pas Florent Lauthier et Claire Hassenfratz – vainqueurs Cadet et Féminine, qui diront le contraire.

Tout ce petit monde, et plein d’autres, ont d’ailleurs profité de la date bien placée pour s’affûter une dernière fois avant la Coupe du Monde EWS du week-end prochain, et/ou l’ouverture de la Coupe de France à Raon-l’Étape, dans 15 jours…

 

 

ET-TerresNoires2016-1

Le vide d’après Terres Noires

Des échéances à venir qui permettent à certains de se projeter rapidement vers une suite. Car pour les autres, le vide post Terres Noires en dit long sur la qualité du week-end.

Bénévoles, partenaires, spectateurs et participants ont pu goûter aux effort d’une organisation volontaires dans les détails : descriptif des parcours aux petits oignons, points d’accès spectateurs en spéciale, chronométrage live avec classement général provisoire à jour, Endu’rando et rando pédestres accompagnées, accès gratuit à la magnifique piscine de cette ville thermale, vélos électriques Moustache pour encadrer la course, repas gargantuesques…

Pour certains, le retour à la réalité est rude. D’autres ne sont certainement même pas encore totalement revenu de Digne, qu’ils connaissent désormais en long, en large et en travers… La tête quelque part entre les crêtes et le Cousson !

Dans tous les cas, un tel week-end n’est pas donné à tout le monde, et l’on ne boudera pas notre plaisir. On comprend mieux pourquoi, avec de telles ambitions, le rendez-vous n’ait lieu que tous les deux ans. Et c’est déjà bien. Vivement 2018 !

 

Résultats Scratch // Résultats Cadets et Féminines // Résultats Electriques // Résultats par Équipes

Rédac'Chef Adjoint
  1. Bonjour, je pars la bas ce week-end et j’aurais aimé svp avoir les traces gpx pour profiter de ce milieu au maximum. J’ai un compte openrunner aussi.
    Merci beaucoup.

  2. pas cool oublier Kenny Muller dans le top 10 , parce que certe y’a trois Commençal dans le Top 10 mais aussi 2 Massilia bike System /Lapierre et eux ne sont pas des pros ….

  3. Tous les pilotes sont logés à la même enseigne ici, pros comme amateurs, on ne fait pas de différence dans l’annonce des résultats. Que l’on gagne sa vie avec le vélo ou pas. Dans cet article, on a simplement énoncé le Top 5 ainsi qu’en prime 3 pilotes du Top 10 au palmarès « remarquable » (2 vainqueurs du général de CDF dont un pilote LP/MBS, et le récent vainqueur du SEE). Arrêtons de chercher le mal partout, non ?! Pour compléter ton commentaire @laurent, soulignons aussi la 6ème place de Florian Baladier. Voilou maintenant tout le Top 10 a été cité 😉 Et encore BRAVO à l’organisation, les retours sont unanimes

  4. @ Laurent MBS, deux motivations guident la rédaction de l’aspect sportif de l’article : respecter l’axe – explicite & valorisant – de l’article ET citer – autant que faire ce peut – les pilotes méritant. C’est la bonne corrélation de ces DEUX aspects qui permet d’aboutir à un bon article : intelligible et accessible.

    En l’occurrence, j’ai dressé la liste des pilotes du Top 5 scratch (tel que récompensé par la course) + vainqueurs par catégories + palmarès remarquables du top 10. Au sein de cette liste, plusieurs points concordant me permettaient d’écrire un paragraphe respectant l’axe de l’article, ici en valorisant le niveau sportif de l’événement :

    -citer certains partenaires pour mettre en évidence la performance de Camille « seul contre tous »
    -citer le retour aux affaires d’un pilote du top 5 coupe de France à 15 jours de la 1ere CDF, Yannick
    -citer 2 champions de France, également vainqueurs de leurs catégories respectives sur la course
    -citer le récent vainqueur de la course référence à laquelle l’événement a été comparé par moment
    -citer 2 autres des vainqueurs par catégorie qui font office de référence dans leur domaine

    Sans rien enlever à leurs performances : Kenny, Florian, les résultats par équipes et VAE ne s’inséraient alors pas suffisamment dans cette logique pour s’insérer sans lourdeur dans l’analyse des résultats qui restent, d’autre part, consultables dans leur globalité en fin d’article.

    Merci de ta compréhension.

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *