Mardi 22 septembre: nous voilà partis pour 2 grosses semaines de course. Première étape les Pyrénées espagnoles à Ainsa pour l’Enduro World Series #7.
Mercredi 23 septembre: Début des recos, nous roulons les 4 spéciales du samedi deux fois chacune ; 8 runs plus tard, on est mort !
Jeudi 24 septembre : même format que le jour précédent, nous reconnaissons les 4 spéciales du dimanche, avec deux passages sur chaque run. Rebelote 8 runs !! Les jambes sont lourdes ; deux jours à enchaîner les passages sur les spéciales autant vous dire que ça entame sacrément.
Vendredi 25 septembre : dernier jour de recos, je fais vraiment light pour ne pas trop accumuler de fatigue. Seulement un run histoire de se dégourdir. Le soir pour cette première édition l’organisation nous avait concocté un super prologue au cœur du village médiéval d’Ainsa. Le chrono ne comptait pas pour le général du week-end du coup, forcément, les pilotes ont fait le show. Le public était au rendez-vous et la grosse ambiance bien présente ! Bien sympa cette mise en bouche.
Samedi 26 septembre : 10h départ pour une longue journée. Au programme 4 spéciales très variées. La première assez courte et plutôt technique me donne déjà quelques chaleurs… après un super haut de run, je perds le grip dans une courbe en fin de run et tombe. Pas de casse mécanique, le bonhomme va bien, le vernis est à peine abîmé. Je repars aussi sec ! S’en suit une liaison monstrueuse puis de belles spéciales. Les sensations ne sont pas forcément extraordinaires mais les chronos parlent. J’ai la vitesse avec un 15ème temps dans la spéciale 3 et 22ème dans le dernier run du jour. Au final de la journée je suis 21ème, demain il faudra mettre le paquet pour rentrer dans le top 20. Heureusement je peux compter sur les encouragements d’Emilie et Lionel venu spécialement pour l’occasion pour me pousser dans les spéciales. C’est très bon pour le moral d’avoir des amis sur le bord de la piste !!!!
Dimanche 27 septembre : 9h30 c’est parti pour à nouveau 4 spéciales. Dès la première j’ai du mal à me mettre dedans, je perds de précieuses secondes. Je négocie au mieux les deux spéciales suivantes, sans un super feeling mais sans faire de faute. Petit arrêt au stand rapide avant de repartir pour la dernière spéciale du week-end. Malheureusement des soucis sur la spéciale ont fait prendre beaucoup de retard à la course et l’orage gronde au-dessus de nos têtes. Après deux longues heures d’attente je prends enfin mon départ sous les premières gouttes. Rapidement les quelques gouttes se transforment en déluge, le bas de la spéciale devient impraticable mais peu importe, je suis en chrono, je tente le tout pour le tout. Forcément trop d’attaque tue l’attaque… je glisse dans une courbe à pleine vitesse et mon genou viens s’encastrer dans un rocher. La seconde d’après je sens que j’ai tapé fort, je finis comme je peux. De retour au paddock on apprendra que la spéciale a été annulée jugé trop dangereuse. Le top 30 n’a même pas pris le départ. Super mon genou a doublé de volume pour rien !
Au général du week-end je me classe 24ème, malgré quelques places perdues sur le dernier jour c’est ma meilleure place de la saison en EWS, je repars donc avec le sourire. Sacré gros week-end de course : je cumule 190km et 5000m de dénivelé positif reconnaissance et course confondues. C’est du costaud l’Espagne !
Maintenant place à la récup’ et direction l’Italie pour la finale des EWS.
Lundi 28 septembre : court passage dans mon fief, petit moment de détente repas en famille avant de reprendre la route vers Finale Ligure.
Mardi 29 septembre : nous voilà en Italie dans le village devenu mythique de Finale Ligure. Demain c’est jour de repos. Grasse matinée, café, plage et boutique avec ma copine avant de se concentrer sur la race.
Jeudi 1er octobre : début des recos sous un ciel très menaçant. Les prévisions pour les jours suivants sont très mauvaises. Nous décidons donc de faire un maximum de recos aujourd’hui avec au moins un passage sur chaque spéciale. Après 8 runs dans les pattes on rentre usés. Le soir pendant le repas nous recevons un mail de l’organisation qui a décidé de fermer toutes les spéciales aux reconnaissances pour le vendredi 2 octobre. Même si cela nous offre une journée récup’, nous sommes un peu déçus de ne pas pouvoir refaire certaines spéciales qui auraient demandé au moins un passage supplémentaire.
Vendredi 2 octobre : le mauvais temps est bien au rendez-vous. La journée me paraît interminable mais il faut rester focalisé sur la course, du coup j’en profite pour aller faire un petit tour de vélo histoire d’aller tâter le terrain. Le soir tous les pilotes étaient conviés au briefing sur la place centrale. Les infos ne sont pas bonnes, l’organisation est contrainte d’annuler la spéciale 1 du samedi. Dommage c’est un run magnifique.
Samedi 3 octobre : 11h départ, menu du jour trois spéciales. Nous attaquons du coup par la spé 2 (la 1 étant annulée). Entrée en matière en mode XC sur une spéciale qui ne présente pour moi aucun intérêt sur une EWS. Pas grave je reste concentré, je donne tout et limite les dégâts comme je peux. Puis passage au stand et direction la spé 3. Cette spéciale est courte et descendante. Je roule vite et propre sans avoir des sensations de fou. Pourtant je claque un énorme 6ème temps scratch, j’ai le sourire jusqu’aux oreilles ! Enfin, dernière liaison vers la spé 4. Je fais un run sans bavure et prends vraiment un max de plaisir sur une piste bondée de public, ça c’est COOL !!!
De retour au paddock les classements tombent, je suis 20ème ce soir. Demain une seule option, maintenir mon top 20 coûte que coûte.
Dimanche 4 octobre : 10h, me voilà parti pour la dernière journée des EWS 2015. D’entrée de jeu on démarre par 2h30 de liaison avec plus de 1000m de D+. La spé 5 est, pour moi, de loin la meilleure spéciale du week-end, 12 minutes de fun. Des sections rapides avec de grandes courbes, d’autres lentes et techniques, le tout avec des portions de relance. Du coup, je m’amuse comme un gosse sur le bike et le chrono parle, 16ème temps scratch. La dernière spéciale n’est plus qu’à quelques minutes. Je donne tout ce que j’ai pour ce dernier chrono terriblement physique.
A l’arrivée pas de regret, j’ai fait de mon mieux, je file au paddock pour pointer à temps. J’attends avec impatience les résultats du week-end… et après une longue heure d’attente, je finis 17ème de ces deux jours !!! Waouuu, ça c’est bon pour le moral. Spéciale dédicace mon fan club du Vélo Caroux et a mon père venu du fin fond du Haut Languedoc pour me soutenir durant cette finale des EWS 2015, MERCI !!!
Même si mon début de saison était loin de mes attentes en terme de résultats, j’ai réussi tout au long de la saison à grappiller des places. Après une préparation mitigée durant l’hiver et en début de saison, j’ai été contraint de changer d’entraîneur à la mi-août lorsque je suis rentré du Canada. Pendant un mois et demi, je me suis durement préparé avec ACD-C (Anne-Carole Drezet) pour les deux dernière EWS 2015 et ce travail a payé en Italie. Je termine ma saison sur une 17ème place, ma meilleure performance de l’année. Avec un 6ème temps scratch sur une spéciale, je sais que je suis capable d’avoir la vitesse des meilleurs. Le gap entre le top 20 et le top 5 a été extrêmement serré 2015, les écarts de temps sont de plus en plus minces. Pour la prochaine saison je n’ai qu’une idée en tête, prouver que je peux avoir cette vitesse tout au long d’un week-end et même sur l’ensemble d’une saison. Ce sera mon unique objectif pour 2016 !!
Merci à mes partenaires Cébé, Northwaves, Royal Suspension, Vélo Caroux et bien sûr merci à mon team Devinci/Alltricks de m’avoir fait confiance et soutenu durant cette saison 2015. Un grand merci aussi à ma famille, mes proches et mes amis de croire en moi à chaque instant. Mention spéciale à ma manager privée de me supporter lors de ces longs week-end stressants. Et enfin mille mercis à vous qui lisez mes comptes-rendus et qui me suivez même quand je suis à l’autre bout du monde.
Place maintenant à la trêve hivernale, aux fondues, raclettes et excès en tous genres. Le temps de troquer le guidon pour quelques gros ride avec des planches, sans oublier bien sûr la préparation du 3ème Shimano Epic Enduro. La bise à toutes et à tous.
See you next year !!!!
Théo
