EWS 2015 de Wicklow : Théo Galy nous raconte sa course

Théo Galy (Devinci Alltricks) nous raconte son week-end de course difficile à l’occasion de l’EWS de Wicklow

Pas vraiment ce que j’espérai…

Quasiment 2 mois après l’ouverture des Enduro World Series 2015 en Nouvelle Zélande, nous voici en Irlande à Wicklow pour la seconde manche.

Après quelques heures d’avion nous atterrissons à Dublin ; encore 1h de route et nous prenons possession de nos quartiers. Nous retrouvons les mécanos sur place, partis 1 jour plus tôt avec le camion et tout le matos. C’est mercredi soir, les recos débutent vendredi matin du coup demain matin c’est grasse mat’ !!!

galy-ews2-4

Vendredi matin 10h c’est parti pour les premiers tours de roue sur cette île. Nous pouvons reconnaître seulement les 4 premières spéciales. Les sensations sont bonnes dès le début, c’est bon signe… mais les spéciales sont très physiques, forcément il y a peu de dénivelé. Ce sont malgré tout de beaux sentiers VTT qui nécessitent quand même un bon coup de guidon. 5h de vélo plus tard j’ai ma dose, j’ai pratiquement fait 6 runs il est temps de rentrer ! Samedi matin rebelote, cette fois ci nous pouvons reconnaître les trois dernières spéciales. Je ne ferais qu’un seul passage par run, les jambes commencent à tirer et il faut être en forme pour dimanche.

galy-ews2-3

Dimanche matin c’est relax, mon départ liaison est à 11h. Le programme de la journée est copieux 1800 m de D+ et 50 km avec 7 spéciales. 11h08 c’est parti pour la première liaison qui sera la même 7 fois… ça, ça fait mal au moral !!!! Me voici au départ de SP1, je suis prêt. FEUUU, dès les premiers mètres il faut faire des ronds de pédale puis on enchaîne sur un gros speed à plus de 65 km/h sur une trace large de 40cm. Jusque là tout va bien mais j’ai du mal à rentrer dans ma spéciale, je manque de concentration et je fais quelques erreurs. Les virolos s’enchaînent et le sentier penche de moins en moins, il faut pédaler ! Je fais le 28ème temps. Pas le temps de traîner, les temps de liaison sont courts.

Départ de la SP2, une des plus physiques. Je pars bien, sur la portion technique du haut je passe propre mais rapidement je me retrouve dans la même situation que la spé 1. Je fais des erreurs bêtes et je m’énerve sur le bike… ça c’est pas bon !!! J’enchaîne de bons passages et de belles fautes, ça manque de précision et de concentration. Je fais le 56ème temps. Les spéciales 3 et 4 sont assez physiques mais je ne lâche pas prise, j’essaye de me poser en haut des spéciales pour me concentrer mais rien y fait. J’ai l’impression d’être bridé sur mon vélo, c’est ultra frustrant. Après la spé 4 nous avons 15 minutes de pause pour se ravitailler au paddock. Ensuite il faut remonter encore trois fois sur cette satanée liaison.

galy-ews2-1

Me voilà au départ de la SP5, encore un run physique. C’est peut être sur celle-ci que mes sensations ont été les meilleures. Je n’ai pas fait d’erreur et malgré la platitude du run, je me suis amusé. J’ai tout de même manqué de vitesse, je fais le 35ème temps.

Les spéciales 6 et 7 sont à mon goût les plus intéressantes de la course, les plus descendantes aussi… Me voilà donc au départ de la SP6, après un bon départ je fais deux grosses fautes coup sur coup, je perds de précieuses secondes. Je suis de nouveau à côté de mes pompes, dommage je termine avec le 40ème temps. Même topo pour la SP7 et même classement que sur le run précédent. Au final je me classe 42ème de la journée… pas vraiment ce que j’espérais !!

Bref ce fut un jour sans pour moi, dur pour les jambes, dur pour le moral. Très déçu de ce résultat, j’avais de bien plus belles ambitions !!! Au delà de mes sensations, je n’arrive pas à me sentir à l’aise sur ce style de course. Le format rallye en lui-même ne me pose pas de problème car les remontés à vélo font, à mon sens, partie intégrante de l’enduro. En revanche des spéciales à tendance très physique d’une moyenne de 4 minutes avec 50% de pédalage ce n’est pas vraiment mon dada… Je suis un enduriste pur et dur et j’ai une très nette préférence pour le profil descendant.

Ouf, assez parlé, je me vide la tête et je me concentre sur la troisième manche en Ecosse !

Théo