Enduro Giant des Portes du Mercantour – Le CR de Théo Galy

Week-end de finale

Photos  : Quentin Chevat

Nous voici rendus à Valberg dans le massif du Mercantour pour la 5ème et dernière manche de la coupe de France enduro 2014.

Nous débarquons vendredi soir tard, le voyage interminable vers ce petit coin des Alpes m’a achevé. Arrivés tout juste à temps pour retirer les plaques, nous filons nous coucher sans même prendre le temps de manger. Niveau organisation on n’est pas au top !

Le lendemain matin le soleil est au rendez-vous. Au programme grosse journée, 5 spéciales, tout à la pédale… Heureusement la première ascension se fait en grande partie en voiture. Il est quasiment 11h, je pars pour ma première liaison. 30 minutes plus tard je suis sur le start. C’est parti pour la SP1 : je ne m’enflamme pas, les premiers virages sont délicats à négocier. La confiance vient petit à petit. Je commence à retrouver les sensations sur le Troy avec lequel je n’ai plus roulé depuis Blausasc… mais à mi-spéciale je glisse dans un virage. Je finis la tête par terre. Je repars aussi sec et termine sur un bon rythme mais en râlant d’avoir bêtement chuté !

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La deuxième liaison du jour est assez courte. Me voilà au départ de la fameuse spéciale des terres grises. Les recos étaient autorisées la veille sur cette spéciale 2 ainsi que sur la 3, malheureusement je n’ai pas pu les rouler. Je pars donc à vue mais à fond ! Au début tout va bien, je roule propre mais les nombreuses cassures m’obligent à mettre beaucoup de coups de frein. Puis je fais deux grosses fautes de trajectoire, je perds énormément de temps et Florian Golay me dépasse. A l’arrivée je grince des dents, tant pis c’est le jeu : si tu peux reconnaître, il faut en profiter – si tu ne peux pas tant pis pour toi ! Dommage le tracé était vraiment beau…

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Après une longue pause au ravito je remonte pour la spéciale 3. J’arrive avec un peu d’avance sur mon heure de départ. Du coup j’en profite pour faire une micro sieste. Les quelques minutes de repos m’ont fait le plus grand bien. Me voilà sur la ligne de départ : le haut de la spéciale est très beau, les chicanes sont difficiles à négocier et c’est dur de garder la vitesse. Le tempo est bon, je me régale mais je glisse des deux roues à nouveau dans un virage. Flo me rattrape encore, décidément sans reco c’est compliqué ! Mais cette fois, je ne lâche rien jusqu’en bas et je réussis à le semer. J’ai adoré ce run, c’était trop bon !! Maintenant il reste le plus dur, une liaison de 2h nous attend !

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Après un portage sans fin, mes mollets ne sont plus qu’un bout de bois. Au départ de la SP4 je suis exténué. Dès la première relance les jambes me rappellent à l’ordre, je me rassois aussi sec ! Puis le run s’enchaîne super bien. Il y a de la vitesse avec des passages défoncés dans les cailloux, je m’amuse comme un gosse. Au milieu de la spéciale je rattrape Romain Paulhan, il me laisse passer puis c’est parti pour un gros tirage de bourre jusqu’en bas ! Je fais les derniers virages sur les rotules mais j’arrive avec une grosse banane. Allez, il reste une dernière spéciale dans le village juste pour le fun. Très courte mais suffisamment engagée pour que je fasse une grosse faute dès les 5 premiers mètres, 59 secondes plus tard la journée se termine enfin. Et là j’ai ma dose, mes jambes ne veulent plus rien savoir ! Je me classe 9ème de cette journée.

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J’espère qu’après un bon repas et une grosse nuit je serais neuf pour la deuxième journée…

Dimanche matin le réveil est un peu douloureux, cette fois je pars à 9h15. Étonnement les jambes n’ont pas trop de séquelles. Tant mieux la journée est encore costaud ! La première liaison se termine par 20 minutes de portage droit dans la pente, juste ce qu’il faut pour fignoler l’échauffement…

C’est parti pour la SP6, la rosée du matin est encore bien présente et les virages dans l’herbe ne sont pas évidents. Je fais le funambule mais je ne suis pas très vite, puis il y a une grosse relance à plat. J’ai Yannick Pontal en ligne de mire, du coup j’en remets une couche et je termine la spéciale dans sa roue. La liaison suivante se fait en télésiège. Quelques ronds de pédale pour rallier le sommet et me voilà au départ de la SP7. Depuis notre point de vue on aperçoit une énorme relance, un bon kilomètre à plat sur une piste 4×4. Je pars donc sur le mode gestion, les premiers virages sont traîtres. Avant même le plat je suis déjà à bout de souffle, j’appuie tant bien que mal sur les pédales et j’essaye de survivre sur le bas du run. A l’arrivée je ne suis pas très fier de moi, je sens bien que je n’ai plus de jus. Mais il reste encore un petit run pour finir le week-end.

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Nous reprenons une seconde fois le télésiège, puis on enchaîne sur la reco du bas la SP8 qui est en format poursuite ! La dernière liaison de 20 minutes m’a littéralement fusillé. Nous voilà tous mis en grille, j’ai remonté une place durant la journée : je suis 8ème. Je pars 2 minutes 28s derrière François Bailly-maître, dès le deuxième virage je pars à la faute et me fait doubler par Alex Cure parti seulement 2s derrière moi. Je n’ai plus aucune lucidité et je lutte pour rallier la ligne d’arrivée. Je termine ce gros weekend à la 9ème place.

Pour une reprise après 1 mois de coupure ça aurait pu être pire ! Maintenant place au dernier gros rendez-vous de la saison 2014 pour la finale de la coupe du monde à Finale Ligure dans un mois, y a de l’entraînement dans l’air…