UCI : La Fédération Internationale dévoile un règlement Enduro VTT

Une vision assez large de l’Enduro VTT

L‘UCI nous surprendra toujours… Alors que notre chère discipline avait été mise de côté par l’UCI en fin d’année 2012, ce qui avait entraîné le lancement rapide et finalement avec succès des Enduro World Series en 2013, l’Union Cycliste International intègre du jour au lendemain l’Enduro VTT à son règlement !

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Ces nouvelles règles, plutôt complètes et proches de celles de l’EMBA, sont d’ailleurs plus larges et tolérantes (notamment au niveau des protections) que notre règlement national FFC.

Voici, traduit en français par nos soins, les principaux points de ce règlement UCI…

 

Événements Enduro VTT

1/ Caractéristique d’une compétition

La course inclut plusieurs liaisons et spéciales chronométrées.

Le temps cumulé de chaque spéciale permet de déterminer le temps total.

Une course d’Enduro comprend une grande variété de terrains. Le tracé aux surfaces diverses peut inclure un mix de passages étroits, larges, lents et rapides. Chaque spéciale doit être majoritairement descendante mais quelques relances ou courtes ascensions sont possibles.

Les liaisons peuvent s’effectuer de différents manières : remontées mécaniques, en pédalant ou un mix des deux. L’accent doit être mis sur le plaisir de piloter, en alliant parties techniques et physiques.

D’autres variantes d’événement peuvent être envisagées, dans des circonstances exceptionnelles et avec l’autorisation de l’UCI.

2/ Assistance technique

Une seule zone d’assistance doit être mise en place par l’Organisation. L’assistance extérieure n’est autorisée que dans cette zone.

Durant la compétition, le compétiteur ne peut utiliser qu’un seul cadre, une seule fourche, un seul amortisseur et une unique paire de roues. Le cadre, les suspensions et les roues doivent être marqués par les commissaires avant le départ et devront être contrôlés à l’arrivée. En cas de casse, le remplacement sera sanctionné par 5 minutes de pénalités.

3/ Equipement

Les riders doivent porter un casque durant toute la durée de l’épreuve. En cas de parcours très techniques ou rapides, l’organisateur peut imposer le port du casque intégral.

L’UCI recommande fortement que les pilotes portent les protections indiquées dans l’article 4.3.013 (NDLR : l’équipement obligatoire en DH)

4/ Carte des parcours

L’Organisation doit mettre à disposition une carte des tracés avant le début des reconnaissances. Sur les courses assez longues ou sur un terrain difficile à parcourir, les coureurs devront pouvoir emporter avec eux la carte.

5/ Balisage

Les épreuves d’Enduro doivent être clairement indiquées par une combinaison de portes/fléchage/rubalises.

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Les organisateurs doivent faire le maximum pour bien baliser et éviter tout raccourci. En cas de balisage avec de la rubalise, les deux côtés de la piste doivent être balisés.

Dans les parties difficiles à interpréter, des portes facilement reconnaissables devront êtres mises en place. Ces portes peuvent être aussi installées dans les endroits clés du parcours et au niveau des postes des commissaires.

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6/ Déroulement

Les organisateurs doivent donner les horaires de départ de chaque spéciales.

Chaque pilote prend le départ individuellement avec un intervalle minimum entre deux coureurs de 20 secondes.

Une compétition doit compter trois spéciales au minimum pour un temps cumulé minimum de 10 minutes.

Deux tracés différents doivent être proposés en spéciales. En cas de force majeure (météo par exemple), le commissaire UCI peut déprogrammer ou annuler une spéciale après consultation avec les organisateurs.

Il n’y a pas de restrictions au niveau de la nature des liaisons. Les riders peuvent remonter de façon mécanique (navettes, télésiège), en pédalant ou en mixant les deux.

Des reconnaissances adéquates doivent être mis en place par l’Organisation pour chaque spéciale.

7/ Classement

Le classement général est réalisé en totalisant les temps de chaque spéciale de chaque rider.

8/ Infractions

Les coureurs doivent faire preuve de sportivité et doivent se laisser doubler en cas de rattrappage par un pilote plus rapide.

Le Responsable des commissaires peut prendre une sanction (qui n’aurait pas été vérifiée par un commissaire) à l’encontre d’un pilote sur le témoignage d’au moins deux coureurs de teams différents.

8/ Commissaires

Un petit groupe de commissaires doit évoluer (à moto, en voiture ou à vélo) à différents endroits sur le parcours au fil de la compétition.

9/ Secours

L’Organisation doit mettre un place un service de secours adéquat ainsi que communiquer aux coureurs un contact en cas d’urgence.

Rédacteur en Chef
  1. Parfait ?
    Je n’aurais pas dit ça. Il y a toujours ce port du casque obligatoire même en liaisons ; si c’est un intégral, dans le sud de la France, je vous assure que c’est intenable à la belle saison (limite dangereux même avec le risque de surchauffe que cela engendre).
    Et puis j’aimerais bien qu’on me cite le nombre d’accidents graves ayant eu lieu en liaisons…
    Laisser la possibilité aux organisateurs de choisir le jet, je ne comprends pas bien non plus : en enduro, l’intégral me parait nécessaire, mais bon.
    Le plus cohérent, il me semble, serait d’obliger au port de l’intégral en spéciales, et de spécifier que l’organisateur se réserve le droit de l’imposer sur les portions de liaisons à risques (sections de larges pistes descendantes gravillonnées par exemple).

  2. ce règlement laisse un peu de liberté aux organisateurs concernant les protections obligatoires, c’est déjà une grande avancée !

    Pour populariser la discipline et des rallyes accessibles au plus grand nombre, c’est à mon avis une très bonne chose de laisser la liberté du casque jet.

  3. Ok, on te laisse sans casque sur les liaisons… On te bouscule, tu tombe et tu t’ouvre la tête! Qui est responsable ? Si ta famille porte plainte c’est contre l’UCI ou l’organisateur ?

  4. En Enduro, les liaisons font partie de la compétition au même titre que les spéciales, du coup les coureurs sont sous la responsabilité de l’organisateur du début à la fin. et celui-ci doit veiller à respecter le règlement de sa fédé si l’événement est affilié. Faut pas chercher midi à 14h, c’est une simple question d’assurance. Pour l’assureur, compétition=casque sur la tête.

  5. Ben voilà, tout est dit, une question d’assureurs.
    S’ils étaient sensés les assureurs, ils se rencarderaient sur l’accidentologie.
    Je suis sur que dans ce cas là, le règlement serait différent.
    Et si c’est vraiment un problème d’assurances, vous verrez que dans quelques années, le casque jet dégagera du règlement quand ils auront eu à prendre en charge quelques traumas faciaux graves.

  6. Je ne comprends pas qu’une fédération puissante comme la FFC (pour ne parler que d’elle) se soit fait dicter par une assurance comment elle doit organiser une activité dont elle a reçu délégation du ministère. Parce que c’est bien d’ingérence dont il s’agit. D’ingérence d’une assurance, et d’incompétence d’une fédération. Hors, la compétence sport, c’est la fédération qui l’a, pas l’assurance.
    La fédération en question devrait, si elle était cohérente avec le principe de fédération, consulter sa base, les adhérents et les comités territoriaux qui sont à l’origine de l’enduro, et qui ont l’expérience de terrain.
    On arrive à ce genre de situation ubuesque, où le règlement ne correspond à aucune réalité de pratique.
    Alors libre à vous de trouver ça bien, ou de ne pas chercher midi à quatorze heure, mais sur le fond, je trouve ça incohérent et grave.

  7. Fin 2012 l’UCI, par son immobilisme et son désintérêt légendaire du vtt gravity a poussé son nouveau responsable Chris Ball a quitter le navire (en reportant aux calendes grecques son projet Enduro). Puis maintenant que cette même UCI constate que l’enduro peut avoir du succès et générer des rentrées financières, elle sort un règlement Enduro… A quand la récupération du circuit EWS admirablement mis sur pied par Ball et ses partenaires?
    Franchement, leur attitude (à l’UCI) est pathétique. Je rêve que de plus en plus d’organisations se créent en dehors de sa juridiction et que jamais l’Enduro ne tombe dans ses griffes!

  8. +1 LinnK
    juste là pour profiter de la manne de cette nouvelle mouvance qu’est l’enduro qui va ramener son lot de clients…

  9. l’Uci n’est qu’un repère de vieux routards qui ont du mal a imaginer qu’en vélo : l’huile peut se mettre ailleurs que sur la chaine !

  10. Rien du tout sur les reco autorisées ou pas??!!! Important il me semble. Rester dans le flou pour mieux contourner ;-).
    L’ UCI ne se mouille pas.

  11. Je veux évidemment dire que j’ attendais au moins une ligne pour spécifier que pas de reco possible et pénalités si non respecté.

  12. « ce règlement laisse un peu de liberté aux organisateurs concernant les protections obligatoires, c’est déjà une grande avancée ! »

    Ca tombe à point pour la Epic!

  13. MOI JE VOUDRAIS SAVOIR QUELS SONT LES MOYENS DE SECOURS A METTRE EN PLACE POUR UN ENDURO
    MICHEL

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