Texte : Théo Galy # Photos : Quentin Chevat
Objectif Top 15
Voilà c’est fait, la deuxième manche de la coupe du monde d’enduro est derrière nous. Elle s’est déroulée ce week-end au Val d’Allos sous un grand soleil. Au programme de ces deux jours, 6 descentes le samedi sur 3 spéciales différentes. Deux runs par spéciales, le premier en reco puis le second au chrono. Nous aurons donc 3 chronos le samedi. Enfin le dimanche 5 descentes sur 2 spéciales différentes. Un run de reco puis deux run chrono sur la première spéciale et ensuite une reco suivie d’un run chrono sur la deuxième spéciale. De-nouveau 3 runs chrono le dimanche. Au total il y aura donc 6 descentes chronométrées ce week-end.
La route est longue jusqu’au Seignus d’Allos, 6h30 de camping-car. Nous arrivons sur le paddock le jeudi soir, il est déjà bien rempli ! L’endroit est magnifique mais un peu exigü : les emplacements sont millimétrés mais nous réussissons à nous installer confortablement.
Le lendemain matin la troupe se réveille lentement, nous finissons de tout déballer. Dans le courant de l’après midi nous allons reconnaître à pied quelques chicanes bien traîtres sur la troisième spéciale. Deux petites heures de marche suffisent amplement, je ne suis pas fan de la rando pédestre. La soirée défile, le temps de retirer la plaque et de peaufiner le vélo puis il est temps d’aller se coucher.
Samedi matin embarquement à 7h30, ça pique ! Première descente en reco, la machine se met en route gentiment. Sans tarder il faut remonter pour le run chrono, un bon échauffement et c’est parti. Je pars assez fort, les premiers virages s’enchaînent parfaitement cela me met en confiance pour la suite. Je ne lâche rien jusqu’en bas, sur la seule relance de la spéciale je donne tout. Je suis limite dans les dernières épingles mais ça passe et j’arrache le 9ième temps scratch. Trop bon.
Pause rapide au paddock, je suis décontracté. La prochaine descente est en reco cela permet de relâcher entre les chronos. Puis il faut remettre le couvert pour un deuxième run chrono. Dès le départ c’est la même chanson, je pars vite, le début est très rapide. Il y a des gros freinages qui me dessoudent les bras, certaines courbes passe à mach 2, je me régale.
Encore une fois je fonce sur la seule portion physique pour finir le run avec le 10ième temps scratch, yeaah ! Mine de rien la fatigue commence à se faire sentir. Je me repose comme il faut au paddock, la prochaine descente est en reco, je descends vraiment peinard. A peine en bas il faut déjà remonter pour le dernier un chrono. Échauffement bref et top c’est parti.
Une nouvelle fois je pars à fond, mais cette fois-ci j’ai du mal à tenir le guidon. Je relâche à peine pour éviter de partir à la faute, il y a des épingles bien techniques, je les passe sans encombre. Je pédale comme un fou sur les derniers mètres pour terminer avec le 14ième temps scratch. Un peut dans le dur sur ce dernier run de la journée.
Mais beaucoup de pilotes ont eu des problèmes mécanique sur cette descente. Le classement général de la journée tombe, je suis 9ième , j’ai le sourire jusqu’aux oreilles. Le rythme des cadors aux avants postes a été impressionnant, mais je tire bien mon épingle du jeu. La soirée ne s’éternise pas pour moi, je bichonne le vélo, puis le pilote et je file au lit pour bien récupérer. Je redoute la journée du dimanche !
Dimanche matin, je grimpe sur le télésiège, il est 7h30. Étonnamment les jambes n’ont pas trop souffert en revanche le haut du corps est comme broyé ! Sur la première descente en reconnaissance j’essaye de mettre du tempo sur certaines portions histoire de chauffer la machine. Arrivé en bas pas le temps de se rendormir il faut remonter pour le run chrono.
La spéciale est assez longue et hyper physique, je choisi de gérer. Grosse erreur ! Les premiers n’ont pas trié les lentilles. Justin Leov parti 20 secondes derrière moi me rattrape au quart de la descente, Rémy Absalon parti 40 secondes derrière moi me double sur le bas du parcours ! Le moral en prend un coup.
Les sensations étaient plutôt bonnes, je me suis pourtant bien régalé mais… je me suis traîné. J’ai le 25ième temps scratch, aïïe. Une bonne récup’ au paddock, je me dis que ce n’est pas si grave et je repars au sommet prêt à en découdre. Ce coup-ci il n’y a plus de gestion, je pars à fond, au milieu j’accélère et en bas je donne tout ! La tactique a presque fonctionné, Justin me double quasi au même endroit mais cette fois Rémy ne me rattrape pas. Je fais un joli run, propre et rapide j’obtiens le 21ième temps scratch. C’est mieux !
Mais là je suis bien entamé, petit run de reco j’en profite pour souffler un peu. Manque de bol je suis trop fatigué et tombe bêtement en perdant l’avant. Je continue la descente sur les freins. Le dernier run chrono du week-end promet d’être grandiose. Juste le temps de se ressaisir et hop je remonte pour l’ultime run. Je pars vite mais je suis à l’ouest, je prends énormément de risque et je me fais chaleur sur chaleur. Je fais une grosse faute à l’entrée d’une portion physique, je perds de précieuses secondes. J’assure les derniers virages et termine le run tant bien que mal avec le 21ième temps scratch !
La journée a été très très dure, j’ai vraiment tout donné et après cette dernière descente je suis comme vidé.
Au classement final du week-end je termine 16ième de cette deuxième coupe du monde d’enduro, je me suis vraiment fait plaisir sur le vélo durant ces deux jours. Très content de ce résultat il me tarde déjà le week-end prochain pour essayer d’accrocher un top 15 !
