Résultats de l’Enduro Roc Canyon 2012

Rendez-vous râté

Comme à l’accoutumé depuis quelques saisons, l’épreuve Enduro inaugurait jeudi le Roc d’Azur. Une belle occasion a priori pour la « jeune » discipline, assez méconnue du très grand-public, de se montrer et de susciter des vocations. Malheureusement ce grand rendez-vous de fin de saison n’aura été à la hauteur…

Vers 9h30, tout le monde se retrouve au sommet du Col de Valdingarde sous un ciel voilé. Premier constat, l’engouement populaire est là (plus de 330 inscrits, un record pour cette épreuve) et il y a du « beau monde » dans les starting blocks (Absalon, Quéré, Bailly-Maitre, A. Giordanengo, Galy, Arnould, Noce…). Problème, l’Organisation a eu la mauvaise idée d’attribuer les numéros de dossards d’une façon assez aléatoire (et incompréhensible !?) d’autant plus que le départ de la première spéciale se fait dans l’ordre des plaques. Du coup Rémy Absalon (tenant du titre) hérite par exemple de la plaque numéro 4, alors que devant lui les pilotes n’ont aucune référence en la matière. Noce/Bailly-Maitre/Galy se retrouvent avec des dossards entre 40 et 60. Bizarrement absent de la liste lors des inscriptions, Nicolas Quéré se retrouve quant à lui avec une plaque « Presse » et un numéro 334 marqué au feutre… Ça sent d’entrée les problèmes et les bouchons à plein nez.

Deuxième gros point noir de la matinée, le règlement… Sur le site de l’Organisation, on peut lire « Le port du casque intégral et des gants longs est obligatoire. Tout concurrent se présentant au départ sans son casque et ses gants se verra refuser le départ. » Résultats des courses en ce jeudi matin, un bon tiers des coureurs au sommet (dont des pilotes XC renommés) va prendre le départ en casques XC sans la moindre pénalité, sous le regard médusé des « top pilotes Enduro » qui ont eux respecté les règles. La course n’a pas commencé que ça ne tourne déjà pas bien « rond » niveau organisation.

10h, les départs sont donnés et ce sans forcément respecter l’ordre des plaques qui avait été imposé quelques minutes plus tôt…

Jochen Kass à l’attaque sur son proto Centurion 27,5 pouces…
Dès les premiers hectomètres, ce qui devait arriver arriva. A la première difficulté technique Rémy Absalon et Aurélien Giordanengo arrivent « plein gaz » sur leurs prédécesseurs moins rapides…
Mention spéciale à François Bailly-Maitre qui a du faire demi-tour après avoir perdu sa chaussure en cours de spéciale 1 !!

La matinée s’enchaîne avec au total 4 spéciales qui vont laisser au final un goût amer. Dans ce cadre majestueux, le potentiel Enduro est énorme mais finalement il n’a pas été exploité comme on aurait pu l’imaginer. Les tracés (quelques peu modifiés par rapport aux autres éditions) alternaient un mix assez décousu de beaux sentiers très ludiques, de pédalage, de parties très rapides (trop ?) sur de la piste 4×4 inintéressante, le tout entrecoupé de courtes sections techniques dans des ravines limite dangereuses. La dernière spéciale était quant à elle « hors-sujet » niveau Enduro puisque comme l’an passé on empruntait un tracé communs à d’autres épreuves XC.

On pourrait ajouter, aux différents problèmes déjà évoqués, des ravitos un peu légers et surtout quasi vides au passage de la moitié des concurrents, des chronos parfois douteux, des participants (un peu inconscients) des différentes randos/courses simultanées qui croisent le parcours des spéciales chronométrées sans se soucier des enduristes… Bref, vous l’aurez compris, l’épreuve n’a pas fait l’unanimité auprès du public habitué des épreuves Enduro estivales.

Martin Maes fait le spectacle…

Côté course, Aurélien Giordanengo (TBT) a largement dominé les débats avec 13 secondes d’avance sur la SP1, quasi 10s sur la SP2 et 17 secondes sur la Spéciales 3. C’est Greg Noce (Specialized) qui signe le meilleur temps de la SP4. Au scratch, Aurélien Giordanengo (TBT) l’emporte en 19 minutes 23s devant Rémy Absalon (Commençal)  et le jeune Belge Martin Maes (Yeti). Greg Noce (Specialized) et Ralph Naf (Merida) complètent le Top 5. A l’arrivée, Nicolas Quéré n’est pas classé à cause d’une incompréhension liée à sa plaque « Presse » bricolée.

Elodie Darcq gagne chez les Dames devant Pauline Petit et Véronique Fouillit.

Top 30 scratch…

Pour en savoir plus :

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Rédacteur en Chef
  1. Et alors, vous pensiez que le Roc était là pour proposer un bel Enduro ???
    330 inscriptions: quantité mange qualité!

  2. « Problème, l’Organisation a eu la mauvaise idée d’attribuer les numéros de dossards d’une façon assez aléatoire ».
    Comme sur beaucoup d’Enduro, non??? Moi je suis pas Absalon mais sur certaines courses des gars me bloquent… c’est le jeux ma pauvre Lucette.

  3. Le minimum dans une organisation c’est d’établir une liste de dossard en fonction soit des classements de l’an passé soit du palmarès… Ils le font bien pour le XC au Roc, pourquoi pas pour l’Enduro !!!!!

  4. Puisqu’on est dans la critique de certains enduro je me permet de citer la coupe de France de Font Romeu avec un balisage un peu aléatoire avec beaucoup de personnes perdues mais surtout des ravitaillement un peu maigres voir même absents à un endroit clé le dimanche, sans parler du repas du midi qui était dégueu. Pour une coupe de France ça la fou mal et surtout pour le prix qu’on paye

  5. CQFD !! c’est pourquoi y’a pas beaucoup des meilleurs que s’y deplace ….c’est un raté permanent depuis sa creation !

  6. ASO est l’un des plus grand organisateurs sportif au monde, donc pour moi c’est une histoire de volonté et de moyens. Ils pourraient faire un enduro magnifique, mais ils n’ont toujours rien compris à l’histoire… et la FFC qui est présente et qui ne comprends rien à tout cela… vu l’âge des commissaires… (commissaires présents sur la course, l’an dernier au moins).

    Bref, vive les enduros régionaux avec de l’accent et du goût, superbement organisés par des bénévoles.

  7. Article sans langue de bois…! La critique qu’elle soit bonne ou mauvaise, est toujours bonne à dire…cette prise de position est tellement rare dans la presse spécialisée…! 😉 Généralement, seul la masse (les amateurs= le + gros des participants) est concernée par ce genre de couac, mais là, on en parle que sur les forums et encore! Concernant le classement par « palmares », c’est aussi un peu à la tête du client sur certaine course .

  8. slt organisateur (kordova cup,enduro des châteaux) depuis plus de 10 ans et sous une autre féderation que la ffc, vue les contrainte acctuelle(ufolep et assurance,responsabilité et reglement enduro pondue par ffc qui ne colle pas au format rallye du tout. exemple : casque integrale dans les liaisons) qu’on nous impose a nous en tant que petite asso et club qui se batte chaque année pour proposé des enduros qui eux tiennent la route, se qui son venue chez nous cet année ne dirons pas le contraire ? je pense que des enduro regionaux il en aura plus beaucoup !!!! et ces dommage car payé 65euros inscription + 7euros d’assurance avec apparament pas grand chose dans ce pack ça fait trés chère !!!! nous pour 50 euros dans le trophée des pyrènées nous avons proposé vendredi soir apéro au retrait des plaques ,petit déjeuné café croissant,repas du midi (buffet chacuterie sale sucré) samedi soir apéro dinatoire quich pizza boisson a volonté et tireuse a bierre repas chaud du dimanche(fidéos,déssert et café)plus chaque pilotes et partie avec sa plaque de course souvenir et une bouteille de vin je ne parle pas des 30 lots distribué en tirage au sort et un ravito entierement bio + les pomspoms girls au départ des spéciales du dimanche malgrés ça nous arrivont a faire vivre notre association riders catalans ALORS arrétés de nous prendre pour des c..! car nous les riders catalans on est bien placé pour savoir ce que coute une organisation a+sly riders catalans

  9. c est vrai que l organisation n est pas qu une question de budget….ni de moyens mais d investissement personnel
    pour avoir fait « font romeu » et les enduros « regionnaux » je peux vous dire qu il n y a pas photo
    bravo a sly et toute l equipe qui organise nos enduros sans chronos electoniques ,mais avec des benevoles qui en veulent et qui savent recevoir…..avec moins de moyens materiels mais plus de convivialite
    et je ne pense pas qu au roc on manque de moyens materiels!!

  10. et oui le roc et comme la plupart des grand rendez vous il font de l argent en masse bissnesse is bissnesse. vive les enduro regionale.

  11. moi je m’en fou la semaine prochaine je suis à final ligure (italie) et là niveau organisation c’est autre chose

  12. hé , ca fait des années que l’enduroroc existe et ça a bien tourné jusqu’à maintenant. ASO s’est planté cette année !

  13. Et que dire de la feuille de classement qui est dans l’ordre des dossards!! Va retrouver le top 20!!!
    Si c’est la même orga, Le roc des Alpes promet.

  14. Cette année j’ai fait le Roc challenge (58km et 2400 de D+). En réalité, il n’y avait même pas 2000 de D+, des itinéraires en commun avec des randonneurs qui ne sont pas là pour les mêmes raisons… un classement intermédiaire plus que fantaisiste… Des ravitos sans rien à avaler….45 euros pour cette farce, c’est pas sérieux.
    Messieurs les organisateurs vous n’êtes absolument pas à la hauteur de cet événement.

  15. Non mais c’est dingue, je ne comprends pas comment il est encore possible de voir autant de monde se faire entuber sur le ROC… comme si c’était une nouvelle… Qu’ils se les foute où je pense leurs « courses »… puis pourquoi pas 120€ l’inscription aussi…!

  16. @déniv : J’ai payé 27 euros pour faire le Roc Challenge.

    D’ailleurs, c’est un truc de randonneurs qui sont là pour les raisons qu’ils veulent puisqu’il s’agit d’une randonné.

    C’est quoi le classement intermédiaire ? Les gens qui comptait les plaques ? Ça correspondait à mon classement à l’arrivée.

  17. merci pour ton commentaire Chubaka mais si il y a autant de monde c’est que les gens ne se font pas entuber justement. J’y ai participé 8 fois les 10 dernieres années et ca reste un super évenement. Cette année j’ai pas pu y allé…

  18. Je pense que pour organiser un bon enduro, faut le pratiquer, l’avoir vécu de l’intérieur, et s’ interesser à cette pratique au quotidien ( ca aide pour connaitre les noms et définir une start liste par ex !!!) . Il est souvent de bon ton aussi de s’appuyer sur la base de pratiquants , clubs,locaux qui exploitent le relief local au quotidien.
    Là visiblement , ce n’était pas le cas…..mais comme dit Frii….la critique à partir du moment qu’elle est constructive est bonne a dire et chez ASO , ils ne sont pas plus bêtes qu’ailleurs , ils prendront acte….espérons le tout du moins.

  19. Sinon, pour 12 euros, vous pouvez encore vous inscrire à la 2è édition(le 28 octobre) de l’Enduro de Perrigny dans le jura. Pas de prise de tête, plaisir de rouler et bonne
    ambiance! Renseignements sur vttconliege.com.

  20. C’est le gros probleme du roc : sa popularité.Eh oui , si vous voulez que les gens reviennent l’année suivante faut pas les ecoeurer en faisant des epreuves trop dures.C’est vrai que l’enduro du roc est pas dur ; que les ravitos sont light et que les dossards c’est n’importe quoi ; mais c’est une epreuve de masse.
    Moi je pense que l’an prochain je n’irai qu’au salon (j’ai du bol d’habiter pas trop loin).Car je pense que c’est vraiment trop cher pour ce que c’est; je prefere filer mes ronds a l’orga d’un rallye des 1001 sentiers.C’est dommage car il y aurait moyen de faire plus de speciales vraiment typées enduro (ca ferait une selection naturelle !!).

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