La Méga 2009 de Théo Galy

Leader actuel du classement junior des Enduro Series 2009, Théo Galy (Orange Probikeshop) nous livre son compte rendu de la Mégavalanche 2009…

« C’est la seconde fois que je m’inscris sur cette course mythique. L’année dernière je crève aux qualifs… autant dire que je ne me suis pas régalé. Pris dans la masse, avec une météo désastreuse qui avait empêché le départ depuis le glacier, j’avais juré que je ne reviendrais plus ! Un an après, me revoilà pourtant au départ des qualifs avec la ferme intention de faire mieux !!
Pour réussir sa méga, il faut d’abord réussir sa qualif. Cette année, il fallait finir dans les 3 premiers de sa vague pour décrocher la 1ère ligne. La tâche n’était pas évidente puisque au départ de ma vague s’affichaient entre autres Rémy Absalon, Nicolas Vouilloz et Matt Simons…  Après un start moyen, j’arrive à rentrer dans le single juste derrière Rémy et Nico. Dans les parties descendantes, je me sens vraiment bien sur le vélo et roule propre (éviter à tout prix une crevaison !). J’avale les parties physiques sans souffrir et termine 3ème de ma vague, à plus de 2 min de Rémy et Nico ! Ils ont roulé à bloc !! Je suis trop content d’avoir décroché la lettre A !
La journée de repos entre les qualifs et la méga a été vraiment appréciable. Avant la grosse pression du dimanche, repos, détente et préparation minutieuse du vélo avec l’aide de ma sœur et de l’équipe de Hope (à qui je dois un freinage nickel indispensable sur ce type de parcours).

Dimanche, 5h00 du matin, réveil difficile. C’est tôt mais bonne surprise, il fait moins froid que prévu. 6h00, départ vers le Pic Blanc. Arrivée à 3300 m : émerveillement, moment de pur bonheur… De bon matin le ciel est dégagé et une vue magnifique s’offre à nous. On aperçoit le Mont Blanc, splendide ! 1 heure d’attente, puis on nous met en grille. Appelé dans les derniers de la 1ère ligne, je me positionne tant bien que mal. Pas top mais faut faire avec. Encore 1 heure d’attente avant le départ, on blague, on s’échauffe…

on observe les trajectoires qu’on a repérées pendant les recos. Le départ cette année laisse perplexe. Comme il n’y a pour ainsi dire pas de neige au départ, Georges Edwards a dû tracer un vrai départ de dingue dans un gros dévers avec d’énormes cailloux se terminant par un entonnoir avant un virage à gauche plutôt chaud à négocier.
Le départ est donné : je fais un start catastrophique.

Je me fais enfermer puis catapulter par un coureur qui me fonce dedans. C’est la chute ! Heureusement, juste derrière moi, Yann Girard me sauve en s’arrêtant pour me permettre de me relever. Sans lui, j’aurais été piétiné par la meute des poursuivants… Je repars et me retrouve aux alentours de la 50ème place. Mais le glacier m’offre la chance de reprendre du terrain. Je lâche les freins ; rouler sur la neige c’est une sensation incroyable ! Je prends un plaisir énorme à filer à toute allure !! Au col au-dessus de l’Alpe d’Huez, je suis remonté à la 20ème place.

Je roule bien dans le long pédalage et plonge vers Villard Reculas en 18ème position. Mais je coince dans les coups de cul successifs en fin de parcours et me fais doubler par deux pilotes que je n’arriverais plus à reprendre. Ils me feront « bouffer » la poussière jusqu’à Allemont… Au final, je termine 20ème après un peu plus de 58 min de course : la Méga c’est énorme !! Je suis très content de ma course même si ce départ désastreux me prive probablement d’un podium senior (eh oui les règlements diffèrent d’une organisation à une autre et pour être né 3 petits jours trop tôt, je ne suis plus junior sur les courses de l’UCC) ! En tous cas, une chose est sûre, je reviendrais faire la Méga l’année prochaine !! »