Rémy Absalon nous raconte sa Méga !

Après Olivier Giordanengo, voici pour [ Enduro Tribe ] le compte rendu de course de Rémy Absalon (IRWEGO – Commençal) qui a remporté la Mégavalanche de la Réunion 2009 le weekend dernier.

  • Les recos :

« Tout va bien pour ces premiers jours, le programme des journées est assez sympa : ride le matin et on profite des joies de l’île l’après-midi (plage, surf…). On s’entraîne le plus souvent  en trio avec mon mécano Jean-Yves et mon frère, et quelque fois Fabien Barel.  Ca va plutôt pas mal, j’avais hâte d’essayer ce vélo que JY m’a monté. Méta 5 à 13,2kg, record battu et le tout avec des pneus normaux (aucune prise de risque). C’est un peu grâce aux nouveaux composants Mavic et Fox. On a fait un montage light avec Cross Max SLR et Fox 32, pour ici ça suffit largement. Un petit manque de rigidité par rapport à d’habitude mais j’y gagne carrément quand même (rendement…). Le fait d’être avec mon frère et des spécialistes d’autres disciplines est assez sympa, c’est l’occasion de partager des choses. C’est à la fois une compétition mais avec ambiance créole, aucune prise de tête, on partage nos traj et déconne plein pot, surtout les soirs : manger dehors en tong à 30° en novembre, c’est plutôt cool qaund on sait qu’il y a déjà de la neige dans les Vosges.

  • Les Qualif :

Tout est prêt au niveau du matos après quelque changement de dernière minute (finalement, j’opte pour une cross max SLR à l’arrière pour le rendement et une ST devant car le manque de rigidité me gênait un peu), au niveau des repérages, maintenant les choses sérieuses commencent…

Je suis dans la 3ème vague. J’ai donc le temps de voir partir avant moi les 2 courses précédentes. C’est là que la pression monte quand je vois les départs avec chutes à chaque fois. Après un petit échauffement, je me mets en grille à côté de pilotes qui seront des clients : Danny Hart, Christophe Payet, Thibaut Legastellois… Je pars pas trop mal en 2ème position juste derrière Danny. Je comprends alors que ça va envoyer car sur seulement 14’ de course, je sais qu’il va pouvoir tenir la cadence. Je reste un peu dans la roue sur le haut de parcours pour ne pas me fatiguer, puis il casse sa chaîne. Je passe alors en tête plus facilement que prévu avec quelques mètres d’avance sur Payet. Je maintiens l’écart dans les cannes, c’est assez dur physiquement puis fais la différence dans le technique en bas où je peux alors baisser le rythme. J’essais de m’économiser tant bien que mal car il va falloir du jus pour le lendemain. Malgré tout, à l’arrivée, je suis mort, sans doute à cause de la chaleur (moyenne cardiaque de 185 et max à 192).

  • Race :

Le Jour J. réveil 5h15. On prend la navette avec toute la clic habituelle : Barel, mon frère, mon mécano, Wilhdaber, Shurter, Vincent Haulet. Tout le monde dort encore car on n’entend pas grand-chose. Je crois que tout le monde à aussi un peu la pression. Arrivée au sommet du Maïdo, on repère le départ. Comme d’hab, c’est assez chaud, après une ligne droit de 20m, on plonge dans les cailloux avec virage où l’on ne peut passer qu’à 2 de front maxi.

La première ligne est plutôt belle, beaucoup de pointure, ça fait peur. C’est Barel qui fait le holes shot, je pars dans sa roue. On creuse légèrement dans le départ très cassant avant d’attaquer une bosse 300m plus loin. Je passe alors en tête et arrive à prnedre quelques longueurs d’avance. Je peux donc aborder la crêtes le long du cirque de Maffate sans me préoccuper de la poussière et des autres. Ca monte, redescend, c’est là que je creuse l’écart pour partir seul devant. J’aborde ensuite les parties techniques, c’est assez chaud, il a plu, ça glisse énormément. Je vois encore un peu Fabien lorsqu’il y a de la visibilité mais j’assure quand même pour ne pas partir à la faute. A mi-parcours, place au physique avec qq côtes et les traversées dans les cannes. C’est un peu dur, je sens que je suis un peu dans le rouge et j’espère que personne ne va revenir sinon ça va être chaud. Mon avance suffit, je bascule ensuite dans le tecnhique final avec personne derrière, j’assure donc pour ne pas crever et passe la ligne en tête avec 30’’ d’avance. C’est un peu revenu sur le final, j’étais un peu sec et fabien a attaqué malgré ses problèmes mécaniques. Je suis heureux d’avoir gagné devant un tel plateau, c’est cool. On décompresse maintenant, je vais profiter de l’hiver. »

Rémy Absalon

Photo Lionel Dupont

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